mercredi, mars 29, 2006

Pay-per-click - tout augmente: le coût par clic et l'hégémonie de Google!...

EMarketer vient de publier un nouveau rapport "Search Marketing: Players and Problems" dont 2 informations intéressantes sont déjà publiques:
  • selon Search Engine Guide , le coût moyen d'un clic publicitaire (publicité pay-per-click) a augmenté de 25% en 2005 sur Google par rapport en 2004: il a été de 1.64 dollars en 2005 contre 1.29 dollars en 2004. Chez Yahoo, une augmentation encore plus forte: plus de 30% en passant de 1.03 à 1.34 dollars. Enfin, le coût d'un click sur un moteur de recherche "shopping" comme Froogle ou Kelkoo a cru de 37% en passant de passant de 1.89 dollars à 2.56 dollars.
(Note: si je me réfère à ce précédent calcul, cela veut dire que seulement (environ) une boite Adwords est cliquée sur 200 qui sont affichées - Soit un taux de clic moyen de 0.5%)
  • selon l'introduction de ce rapport, l'hégémonie de Google dans le domaine du search marketing est toujours plus forte. Google conserve maintenant (en 2005) pour lui 57% de l'ensemble des sommes dépensées par les publicitaires dans ce domaine aux USA.


Emarketer fait ce calcul après le partage des revenus avec les éditeurs du réseau Adsense. Dans ces 57% sont donc déduits les TAC - "Traffic Acquisition Costs" - qui correspondent à la commission de 78.5% pour les éditeurs calculées par le New York Times.

mardi, mars 28, 2006

[maj] Skype: procès autour de sa technologie P2P

Mise à jour du 29 mars

Streamcast estime le préjudice subi à 4.1 milliards de dollars. Tiens, à peu près le prix payé par Ebay pour acquérir Skype...

Billet original du 28 mars

Les entreprises sont la nouvelle cible de Skype. Il se pourrait fort que ce procès les refroidisse dans leur adoption de Skype même si l'évolution de celui-ci est toujours explosive!

En effet, Skype et ses fondateurs sont poursuivis par leur passé: Niklas Zennström et Janus Friis.ont fondé Kazaa (P2P décentralisé de 2ème génération post-Napster lui centralisé) .

Après avoir cédé Kazaa, ils se sont lancés avec Skype dans la téléphonie gratuite sur Internet en reprenant les bonnes idées architecturales de Kazaa.

Ce sont les suivantes:
  • (presque) pas de serveurs centraux
  • utilisation des ressources (CPU, bande passante, etc...) des membres du réseau afin de pouvoir fabriquer un système où le coût marginal d'un nouvel utilisateur est quasi-nul.
  • résilience aux pannes maximum par la distribution et la redondance des informations décrivant le réseau
Wikipedia rassemble ces principes dans "un article appelé P2P VoIP" où il précisé que l'IETF (l'instance architecturale de l'Internet) rassemble actuellement ces principes dans une nouvelle recommandation P2P SIP.

Eh bien, la société Streamcast qui édite le logiciel P2P Morpheus estime que ces principes sont le fondement du protocole P2P Fasttrack
sur lequel elle estime avoir (tous) les droits depuis une dispute trouble avec Kaza en 2002 qui avait conduit à la scissiondes 2 réseaux après avoir créée ensemble une communauté de plusieurs millions d'utilisateurs.

Ce nouveau procès s'annonce aussi trouble que cette histoire Kazaa-Morpheus de 2002: l'objectif de Streamcast est d'obtenir des royalties par Skype sur l'utilisation de cette technologie alors que son véritable propriétaire est tout sauf clairement défini.

En fait, aux Etats-Unis, c'est du "business as usual": par un accord à l'amiable avant le procès réel, il s'agit sûrement pour Streamcast de soutirer un maximum à Ebay au vu des sommes mirifiques dépensées pour l'acquisition de Skype.

On va suivre cette chamaillerie....

Le blog officiel de Google "maquillé" par un hacker!

Mise à jour:

Google confirme le problème.

Billet original


Surprise à l'instant dans mon lecteur RSS avec le billet suivant en provenance du blog officiel de Google

"Google, fix your blog pleeasssee! <3

(P.S. Just to clear things up, I'm not associated with Google at all. I just wanted to take advantage of this before someone else with less worthy intentions did. The username was giving a 404, so I tried registering a new blog with it. Surprisingly, it worked. Oh, and no posting URLs in the comments or else they'll be deleted.) "

Je vais alors sur le blog officiel de Google et je trouve cet écran que j'ai immortalisé avant son remplacement (le blog Google donne à ce moment une erreur HTTP 404):


Trey Philipps, étudiant en neuroscience cognitive (selon le bandeau latéral), a donc réussi à "jouer" avec la plate-forme Blogger de Google pour y remplacer le blog officiel et son flux RSS par un blog de son cru finalement très gentil malgré tout!

Si Google le prend aussi bien que le hack de Google Maps par Paul Rademacher qui avait donné HousingMaps, il devrait à son tour obtenir un emploi chez Google!

PS: en tout cas, peut-être une motivation pour Google à remettre un peu d'argent sur Blogger (que j'utilise aussi pour Media & Tech) dont l'évolution laisse un peu à désirer ces derniers mois....

Skype passe un nouveau cap = 6 millions d'utilisateurs simultanés!

C'est arrivé hier pour la première fois: 6 millions d'utilisateurs simultanés connectés à Skype.

La preuve formelle (image écran) se trouve sur le blog de Jan.

Cela arrive environ 60 jours après le passage du cap des 5 millions d'utilisateurs simultanés.

Sachant que le passage de 4 à 5 millions avait pris aux alentours de 90 jours, il y a une claire accélération de l'acceptation de Skype sur la planète: il reste le service à la vitesse d'adoption la plus élevée de l'histoire industrielle!

On ne peut mathématiquement pas encore dire si c'est exponentiel ou pas mais ce n'est en tout cas clairement plus seulement linéaire.

PS: j'ai fait ces jours-ci mes premiers essais SkypeOut en plus de la vidéoconférence sur Skype 2.0. A nouveau, mise en place très rapide (achat simple des crédits) et très bonne qualité de transmission. Seul défaut: numéro d'appelant masqué! Gênant à l'ère des mobiles où tout le monde s'est habitué à identifier son appelant mais finalement normal si on veut éviter des rappels sur des lignes partagés entre des centaines / milliers de personnes.

lundi, mars 27, 2006

Google Publication Ads: un début plus que "tiède"...

L'expérience Google Publication Ads de Google ne se passe pas bien: il semble que les annonceurs ne soient pas encore prêts à acheter leur publicité dans les magazines aux enchères.

En effet, Business Week rapporte dans sa dernière édition que peu d'annonceurs se sont finalement pressés au portillon pour enchérir sur l'espace acquis auprès d'une douzaine de magazines. A tel point qu'il a même fallu étendre la période d'enchères pour au moins trouver acheteur par (morceau de) page.

Même si c'est un détail vu les bénéfices colossaux de Google (86% de croissance en 2005), l'opération n'a sûrement pas été bénéficiaire: un annonceur a pu acquérir pour 4'000 dollars pièce 3 demi-page d'un magazine (Martha Stewart Living) dont le prix officiel est de 59'000 dollars par page!

Les expériences des années 1999-2001 (voir l'expérience AdAuction) avaient montré à l'époque que les éditeurs n'étaient pas prêts à vendre leurs espaces publicitaires par enchères. L'expérience 2006 de Google montre que ce n'était de toute façon pas bien grave puisque les annonceurs ne sont pas prêts à acheter par ce même mode...

Il faudra maintenant voir si cela se passe mieux à la radio: on peut s'attendre à ce que Google tente la même expérience pour ce médium via sa récente acquisition Dmarc.

Comme ce sont souvent les mêmes annonceurs / agences qui sont acheteurs dans les 2 cas, y-a-t-il vraiment de bonnes raisons pour que cela se passe autrement?

Si cela est vrai, la stratégie de croissance de Google par les médias traditionnels s'annonce tout sauf aisée...

[maj] L'iPod satellisé sur Google Maps pour la 30ième bougie d'Apple?

Billet original (mise à jour en bas)

Selon ce billet (repris dans de multiples blogs), Apple préparerait une grosse surprise (en tout cas en taille...) pour son 30 ième anniversaire en Avril.

En effet, elle construit la première publicité visible de l'espace sur 900'000 mètres-carrés: une ancienne mine australienne désaffectée est en train d'être "habillée" pour ressembler à un iPod vu du ciel.

Plutôt réussi, non?

Pour voir en live sur Google Maps, cliquer ici

Steve Jobs a semble-t-il gagné cette mine durant un partie de poker contre Kerry Packer il y a plus de 2 ans.

Décidémment, Google Maps sert à tout: après la publicité cartographique, il peut aussi se préparer maintenant à la publicité satellitaire...

PS: on a déjà eu les insultes et l'atteinte à la sécurité nationale sur Gmaps, à quand la déclaration d'amour via photos-satellites? Pour la prochaine Saint-Valentin ?

Mise à jour:

Merci à TOMHTML de Zorgloob qui m'indique dans son commentaire ci-dess que ce n'était qu'une rumeur selon ce billet.

Bon, tant pis, je laisse! S. Jobs finira peut-être par avoir l'idée....

vendredi, mars 24, 2006

[maj] Bataille Wikipedia et Britannica autour de la qualité: à quand la collaboration?

mise à jour: cet article de Generation NT donne des détails plus précis sur la contre-analyse menée par Britannica.

billet original:
En réponse à l'article de Nature qui trouvait une qualité d'articles très proches à Wikipedia et Britannica, l'éditeur de Britannica s'est lancé dans une contre-analyse minutieuse.

Sa conclusion est cinglante:

"Nature’s research was invalid. As we demonstrate below, almost everything about the journal’s investigation, from the criteria for identifying inaccuracies to the discrepancy between the article text and its headline, was wrong and misleading. Dozens of inaccuracies attributed to the Britannica were not inaccuracies at all, and a number of the articles Nature examined were not even in the Encyclopædia Britannica. The study was so poorly carried out and its findings so error-laden that it was completely without merit. We have produced this document to set the record straight, to reassure Britannica’s readers about the quality of our content, and to urge that Nature issue a full and public retraction of the article"

Cette étude de 20 pages aboutissant à la demande de rétraction complète et publique de l'article de Nature a déjà une réponse! En effet, sur son site, Nature affirme qu'il continue à considérer l'étude comme valide et que l'article correspondant ne sera pas retiré.

Y aura-t-il un prochain épisode "épidermique" à cette mini-saga entre la vénérable et respectée Britannica et la jeune et fougueuse, Wikipedia, emblème du Web 2.0?

Peut-être... Mais, pour le plus long terme, je fais le même pronostic que celui que j'ai fait sur le blog "La Révolte du Pronetariat" pour le monde des médias de presse: la collaboration "synergétique" prêchée par Reuters et optimisant les forces de chacun - comme pour BleuBlog ou Verdens Gang - finira par supplanter le conflit de générations ... pour le bien de tous les citoyens, pronétaires ou pas!

Yahoo, Google, Skype: qui achète GIPS?

Yahoo vient d'ajouter une partie vocale "à la Skype" (mais avec une orientation grand public) à son Yahoo Messenger. (voir fonctions et tarifs sur VNU, PC Impact ou Tout Savoir par ex.)

Il s'agit clairement de contrer ledit Skype qui bat des records de mois en mois depuis une année.

Ce que je trouve particulièrement intéressant pour la suite: Yahoo rejoint le cercle formé par Skype et Google Talk comme utilisateurs de la technologie d'encodage-décodage de la voix sur IP de la société Global IP Sound (GIPS). Le choix de cette technologie GIPS s'impose: le communiqué indique que des tests indépendants l'ont analysée comme la meilleure (mon expérience personnelle me le confirme: une qualité vocale incroyable!)

Indépendamment du fait que les affaires de cette société doivent "rouler" avec des clients prestigieux de cette taille, on peut voir 2 évolutions (pas exclusives) à ce partage de technologie entre les grands:
  • dès qu'ils auront terminé le bras de fer déjà évoqué autour de VoIP, ils pourront s'interconnecter facilement pour décloisonner ce marché VoIP qui le demandera de toute façon bientôt...
  • l'un peut embêter tous les autres en rachetant la société en question et en renégociant les contrats (à la hausse) avec les autres...
Mon pronostic: si j'étais Skype, je me dépêcherais de le faire car c'est son "core business". Pour les 2 autres, ils vivraient mieux le désagrément correspondant car la téléphonie sur Internet n'est qu'un business annexe: par exemple, Google Talk n'est aujourd'hui que sur le cercle intermédiaire de son portefeuille de produits.

A moins que Cisco qui a mis beaucoup d'argent dans une migration douce (donc lucrative....) de la téléphonie classique des entreprises vers IP ne mettent tout le monde d'accord en faisant ce rachat plus vite que les autres pour ensuite pouvoir un peu contrôler leurs évolutions.... peut-être un peu trop rapides et révolutionnaires pour les acteurs en place surtout face au monde des entreprises!

Wifi et publicité ciblée: Google abat ses cartes = demande de brevet

Lors de la création du service wifi gratuit Mountain View et de la proposition pour San Francisco , je supputais en fin de ce billet, sans preuve mais dans la ligne de la stratégie de revenus "tout publicitaire" de Google, que le modèle de financement de ces services Wifi gratuits était une publicité locale ciblée.

Eh bien, ce modèle est maintenant avéré! Selon les procédures d'attribution habituelles, une demande de demande de brevet de Google datant de Septembre 2004 sur le sujet vient d'être publiée.

Elle protège l'idée de délivrer des publicités ciblées à un utilisateur accédant l'Internet (avec PC, téléphone, etc...) par un point d'accès sans-fil ("hotspot wifi").

Les publicités sont choisies en fonction du lieu du hotspot et du profil de l'utilisateur (dont Google sait déjà beaucoup de choses...).

Google définit dans sa demande que ce système est particulièrement adapté à faire de la publicité pour les commerces autour du hotspot et pour des consommateurs prêts à accepter de la publicité contre un service wifi gratuits. Les utilisateurs mobiles professionnels sont eux prêts à payer.

A quand la publication de la demande de brevet par Google sur la publicité locale cartographique?

Les protections fournies par ces titres de propriété intellectuelle pour protéger ses services sur le marché américain valent la peine d'être activées: le marché US de la publicité locale est évalué à 22 milliards de dollars.

mardi, mars 21, 2006

Mes premiers essais Skype 2.0 & vidéoconférence

Je parle beaucoup de Skype car je suis fasciné par le raz-de-marée que lui et ses semblables vont déclencher et cela très vite à partir de maintenant (la masse critique est atteinte!)

Au dela des billets sur Media&Tech, je l'utilise beaucoup avec mes collègues car je travaille dans une société très distribuée où les gens bougent beaucoup.

En effet, la Suisse est nettement moins centralisée que la France et beaucoup plus petite en surface: donc, on fait des "séances" (la version helvétique d'une "réunion" française) un peu partout sans savoir où sont ses autres partenaires habituels.

Skype est donc bien pratique: l'adresse ne change pas quel que soit le lieu où les parties se trouvent. Vous me direz que c'est la même chose pour un téléphone mobile. Ok! Mais, Skype est lui gratuit...

Nous utilisons aussi beaucoup, le "presence management" (collègue dispo ou pas) ainsi que la messagerie instantanée (pour un tout petit mot) ainsi que la conférence téléphonique à plusieurs (jusqu'à 10 quand on a le dernier processeur Intel sur son ordinateur portable).

Nous commençons maintenant à utiliser la vidéoconférence via Skype (annoncée en décembre 2005 - toujours bon d'avoir quelques mois de patience...). J'utilise personnellement la mini-Webcam de Logitech (certifiée Skype) ci-dessous: fonctionne parfaitement après une installation sans souci. Une vraie merveille de techonlogie de moins de 4cm dans sa plus grande dimension!
Pour ceux qui ne l'ont pas encore vu, voici l'interface de Skype vidéo. (merci à Olivier!)



C'est tellement simple qu'il n'y a pas grand chose à dire:
  • une petite icône bleue en forme de caméra est similaire à celle entourée indique dans votre répertoire de contacts si vous pouvez enclencher une vidéoconférence avec votre contact (pour autant qu'il n'ait pas verrouillé la publication de cette fonction depuis son Skype)
  • la vidéconférence passe aussi bien les pare-feux d'entreprise que les communications audio (l'Education Nationale va encore stresser...)
Voilà, c'est à peu près tout ce j'en dirai aujourd'hui:

Skype Video = simple et efficace!

[maj] Google Finance: la verticalisation (diagonalisation ?) du Web continue....

Mise à jour 2 du 21 Mars 2005

A) Le blog officiel de Google confirme le lancement de Google Finance et valide les informations de mon billet original ci-dessous. Pas d'information précise supplémentaire.

B) Si vous recherchez une présentation fonctionnelle que je n'ai (volontairement) pas faite dans mon billet ci-dessous dédié aux autres conséquences, je vous conseille ce billet de Zorgloob qui a lui analysé les fonctions.

Mise à jour 1 du 21 Mars 2005

Om Malik est déçu par les fonctions de Google Finance mais il pense lui aussi (voir mon billet ci-dessous) que l'objectif actuel est la capture de la manne issue de la publicité en ligne du monde financier.

Il écrit "My inner cynic says that the reason Google launched this service this quickly is because it wants to capture those high CPM/CPC dollars from stock and mortgage brokerages. Yahoo Finance is like an ATM for guys in Sunnyvale, and Google till recently had nothing to capture the exuberant enthusiasm in the stock and real estate markets.”

Billet original du 21 Mars 2005

Google Finance vient d'être lancé. Ce portail d'informations financières (profils d'entreprises, tendances du marché, etc...) limité - pour l'instant - au marché US paraît très similaire à Yahoo Finance pour un amateur comme moi.

Je vous laisserai donc trouver des descriptions et comparatifs fonctionnels de ces portails financiers sur des sites plus spécialisés que mon blog Media&Tech.

Par contre, ce lancement est pour moi significatif sur d'autres aspects:


Pour ceux qui ne craignent pas les scénarii "catastrophes" de Dossiers du Net et qui font 100% confiance à Google dans sa résistance face aux autorités pour le respect de la sphère privée, il y a aussi une fonction de gestion de son portefeuille d'actions.

A vous de voir si votre confiance dans la pieuvre Google aux multiples tentacules va jusque là....

C'est en tout cas assez fascinant de voir ce que la diagonalisation de la recherche de base associée à des briques structurelles comme Google News, BlogSearch peut produire comme valeur ajoutée par association des éléments de base du jeu de Lego!

PS: l'analogie Lego n'est anodine: les Googlers ont une passion pour ce jeu!

lundi, mars 20, 2006

Google fait de la résistance ... et gagne!

J'avais décrit la manoeuvre de refus de Google de communiquer ses données sur les recherches et leurs résultats de ses utilisateurs pendant 2 mois comme une tactique de communication positive vis-à-vis de ses utilisateurs.

Il en avait à ce moment bien besoin (auto-censure pour entrer en Chine, etc...).

Cette résistance était basée sur le fait que tout transmettre eût été équivalent pour Google à ruiner la confiance de ses utilisateurs par rapport au (non-)respect de leur sphère privée.

Google la connait incroyablement bien à travers son service de recherche de base mais aussi des 43 autres. Le billet "catastrophe" chez Dossiers du Net est très évocateur du potentiel...

Cette sphère privée devient déjà chaque jour un peu plus poreuse avec les nouveaux services de Google . Le but de Google est donc de pouver qu'il sait résister à n'importe qui même à ses autorités pour permettre l'éclosion de ces services qui flirtent avec la ligne jaune.

Eh bien, force de reconnaître aujourd'hui que quoi qu'il en soit en termes de communication, cette résistance était fondée: le juge fédéral a drastiquement réduit les informations que Google doit fournir au gouvernement.

Seulement 50'000 URLs à transmettre et c'est tout! (aucune information sur les critères de recherches utilisés par les utilisateurs)

Le blog de Google l'annonce très fièrement: au moins une bonne nouvelle après une période tourmentée à Mountain View!

Microsoft et Yahoo doivent aujourd'hui regretter de s'être conformés dès le premier jour sans "résister". But pour Google, balle au centre!

Après en avoir souffert, l'administration US fait appel à la puissance de la blogosphère

Cet article de Le Monde dit:

"Les services de renseignement américains ont commencé, jeudi 16 mars, la mise en ligne de documents originaux saisis en Irak, à la demande d'élus souhaitant que
"le pouvoir de la blogosphère" aide à analyser quelque 48 000 caisses d'informations saisies dans la guerre contre le terrorisme"

Finalement pas rancunière (ou bien profondément réaliste...), l'administration américaine à décidé d'utiliser la puissance de la blogosphère.

Elle lui a pourtant causé déjà pas mal de souci en Irak: un bloggueur italien avait découvert puis révélé des informations confidentielles sur la mort de Nicolas Calipari.

Mais bon, il faut bien parfois faire contre "mauvaise fortune bon coeur"!

PS: pour ceux qui les auraient manqués à l'époque, mes autres billets sur la puissance de cette blogosphère face à Google, Kryptonite, au laboratoire de Los Alamos: (1), (2) , (3) & (4).

[maj] Vidéo P2P: après 12 mois, Youtube n°2 au plan mondial derrière MSN!

Mise à jour du 20 Mars 2006

Un article quasi simultané de l'Express donne les précisions complémentaires suivantes:

"... selon Hitwise, entre octobre et décembre derniers, la fréquentation de YouTube a augmenté de 873 %, et Forbes rapporte que 15 millions de vidéos sont regardées quotidiennement sur le site, qui en compte 20 000 nouvelles chaque jour"

"... Certaines marques voient en YouTube un formidable outil de publicité gratuit : plus de 1,5 million d'internautes ont visionné Ronaldhino dribblant avec ses nouvelles chaussures Nike.« YouTube est réputé pour être un site contrôlé par ses utilisateurs, explique Julie Sapnan, directrice du marketing du site.Les réseaux télévisés et les agences de publicité espèrent en profiter pour gagner en crédibilité et en reconnaissance sur le web. »

Et pour les fans de foot, la vidéo en question avec de Ronaldhino quand il découvre ses Nike Gold Legend est ici (vue déjà plus de 3'000'000 de fois sur Youtube)








Billet initial du 17 Mars 2006

Youtube.com est un site de vidéo P2P que j'ai déjà évoqué et utilisé (pour un petit cocorico post-olympique).

Lors d'une première visite, ce site semble finalement être à la vidéo ce que Flickr est à la photo: un site centralisé de partage /visualisation de vidéo avec tous les attributs habituels d'une folksonomie (tags, commentaires, profils utilisateurs, etc...).

Mais, dans une seconde analyse, il apparaît comme vraiment P2P. Et ce. plus dans la philosophie que dans l'architecture. En effet, si on le compare à Bittorrent, il est centralisé donc pas vraiment P2P au plan technique. Mais, dans la philosophie, il est P2P car il permet de l'échange /diffusion de contenu vidéo entre des individus sans repasser explicitement par le point central: il est très facile de diffuser ses vidéos Youtube depuis son blog. L'exemple ci-dessous le montre clairement.

Le succès de Youtube est phénoménal: selon les derniers chiffres de Nielsen/Netratings, il a eu 9 millions de visiteurs uniques en Février 2006. Il est ainsi N°2 au classement mondial juste derrière Microsoft (9.3 millions) mais loin devant Google et Yahoo qui sont en dessous des 7 millions.

La vidéo est un sujet très sensible en termes de droits d'auteur: avec Google, Youtube vient d'être assigné en justice parce qu'un ex-employé d'une compagnie aérienne US y a diffusé un film à but interne.

Donc, on peut s'attendre à des remous chez Youtube de ce côté!

Mais, habilement, Youtube essaie quand même de se forger une réputation de bon élève en coopérant avec Hollywood pour lui mettre son audience colossale à disposition. Il vient ainsi de travailler avec Dimension Films pour installer la bande-annonce officielle de son film Scary Movie 4 en bonne place sur Youtube.com.

Il s'agit de montrer à Hollywood qu'il la sert finalement en permettant aux membres Youtube et aux lecteurs de leurs blogs de voir du contenu "propre et officiel" plutôt que des copies piratées. Youtube fait ainsi finalement la même démarche que Bittorrent (qui l'a fait lui plus tard dans son existence) en trouvant des accords "win-win" seulement 1 an après sa naissance (fondation de YouTube en février 2005 par des ex-PayPal).

Et cet accord est vraiment "win-win": en moins d'1 semaine (depuis ce lundi), déjà 477'000 spectateurs pour cette bande-annonce: une énorme pub "à pas cher" pour Hollywood!

PS: Allez, pour contribuer moi aussi (mais surtout pour tester), ci-dessous la bande annonce de officielle de Scary Movie 4 diffusée (technologie Flash) depuis YouTube.com

(pour les curieux techniques, moins de 30 secondes de travail (...) pour la mettre en place - bien joué Youtube!)




vendredi, mars 17, 2006

Google & fraude au click: "immatérielle" ou pas?

Selon les chiffres publiés lors du récent "Google Analyst Day 2006", le total des revenus Google sur les 4 dernières années est de (440 + 1'466 + 3'189 + 6'139) = 11'230 millions de dollars.

Ces revenus sont à 99% publicitaires: le programme AdSense / Adwords est la corne d'abondance de Google (au vu des marges actuellement générées)

Six jours après cette rencontre, durant laquelle Eric Schmidt, le ceo a déclaré que la fraude aux clicks ("click fraud") était à considérer comme immatérielle (i.e infime), Google a conclu à l'amiable l'un des procès (l'autre est décrit ici) ouverts en 2005 sur le sujet en s'engageant à créditer (donc pas de réelle sortie d'argent) en prestations Adwords (publicité pay-per-click) pour un montant maximum de 90 millions de dollars les annonceurs qui pourront prouver qu'ils ont dû payer des clicks frauduleux à Google depuis 2002 (lancement de Adwords / Adsense).

Donc, puisque 90 millions de dollars, c'est moins que 1% des revenus de Google sur ces 4 années, on pourrait admettre que la fraude au click est bien "immatérielle".

Mais, dans l'absolu, 90 millions de dollars, c'est une vraie somme! Et puis surtout, c'est la reconnaissance explicite par Google que la fraude aux clicks existe bien: il y a donc maintenant un précédent juridique sur lequel d'autres pourront "construire"!

Le récent article du Washigton Post dramatise le sujet: il s'appuie sur les résultats d'une analyse poussée menée par l'agence Clickfacts pour le compte de l'annonceur en ligne Radiator.com (500'000 dollars de budget annuel Adwords!) pour dire que c'est autrement plus grave.

En effet, selon les résultats de l'enquête sur le cas Radiator.com, 35% des liens payés par Radiator.com à Google concernaient du trafic "douteux" (17% pour les liens payés à Yahoo). Radiator.com paie chacun de ses liens entre 80 cents et 1.2 dollar.

M. Caruso, fondateur de Clickfacts, dit que d'autres études similaires montrent une fraude moyenne entre 20 et 40%.

Le Washington Post dit ensuite que c'est la création du réseau AdSense (dont Media & Tech fait partie...) qui a massivement fait croître la fraude aux clicks.

En effet, Adsense est basé sur un partage des revenus à 79% / 21% entre affiliés et Google. Il permet donc divers stratagèmes de génération de revenus basés sur le principe de base suivant:
  • je créé un site / blog alimenté automatiquement et régulièrement en contenu
  • j'y mets en place AdSense
  • je mets ailleurs en place un robot logiciel qui vient sur mon site et clique sur mes annonces pour faire payer les annonceurs
  • Google me verse à la fin du mois les revenus correspondants à ces clicks.
[Note importante pour décourager les risque-tout: c'est l'idée de base.... il faut être beaucoup plus habile pour passer à travers les mailles du filet - Washington Post va même jusqu'à publier les noms des robots logiciels "leaders": Smart HitBot, Fake Hits Genie & Fakezilla]

Avant Adsense, le seul intérêt de ce jeu était de faire exploser le budget publicitaire d'un concurrent en lui générant des tonnes de clicks qu'il devait payer (mais dont Google gardait les 100% pour lui).

De toute façon, l'escalade habituelle mesure / contre-mesure est en marche: des services tiers comme Click Tracy, Click Detective & WhosClickingWho existent maintenant pour lutter contre ce nouveau fléau.

Et, il faut le combattre, ce fléau: au delà des moteurs de recherche, ce partage des revenus permet à toute une nouvelle économie en ligne de naître en fournissant des revenus à des startups qui,elles, produisent en retour du contenu, matière première de Google. Ne pas traiter ce problème à court terme pour tenter d'avoir un peu plus de revenus pendant quelques trimestre serait tuer la poule aux oeufs d'or pour le long terme!

La publicité en ligne prend son envol maintenant
! Il ne faut pas lui briser les ailes en ruinant la confiance des annonceurs qui mettraient ensuite des années à revenir....

PS: pour ceux vraiment intéressés par tous les détails et impacts juridiques de ce cas, je conseille encore cet article de ClickZ

mercredi, mars 15, 2006

Amazon S3 = Service de Stockage Simple

Amazon lance aujourd'hui son Service de Stockage Simple (d'où l'acronyme S3). La partie stockage est un composant essentiel de la vision "Linternux", (i.e un nouveau système d'exploitation au dessus du web 2.0).

Ray Ozzie, CTO de Microsoft, dans la nouvelle stratégie qu'il élabore pour le géant de Redmond, a longuement évoqué (et vanté) les avantages du "logiciel sous forme de service (payé)".

Eh bien, Amazon met le "matériel en tant que service (payé)" à l'ordre du jour. Et c'est du concret alors que Google n'en est qu'aux idées et rumeurs avec Gdrive (membre d'une tout aussi hypothétique suite "Google Office")

Comme son nom l'indique, ce service S3 est très simple à expliquer: des Gigaoctets de stockage loués au mois. Cet espace de stockage fait partie de la même infrastructure que celle utilisée par Amazon elle-même pour sa librairie en ligne.

Les caractéristiques:
  • 15 cents de dollars par Goctet stocké
  • 20 cts de dollars par Goctet transféré vers ou depuis les Goctets
  • interfaces SOAP ou REST pour accéder des objets d'une taille de 1 octet à 5 Goctets (il y a aussi une interface Bittorrent pour utiliser les avantages du P2P)
  • système de sécurité pour verrouiller l'accès à ses fichiers si on ne souhaite pas qu'ils soient publics.
S3 vient compléter la palette des services technologiques de Amazon: on peut même voir S3 sûrement comme un fragment du service logiciel de moteur de recherche Alexa offert récemment au marché.

Ce sont des services aussi simples (et c'est volontaire, dixit Amazon) que ceux-ci qui sont nécessaires à bâtir une nouvelle génération d'entreprises sans infrastructure propres donc très agiles à une époque où la rapidité de mutation devient vitale!

La conclusion en forme de question: Nicholas Carr n'a-t-il pas raison quand il parle d'un prochain et nécessaire jugement de Salomon pour Amazon en prédisant qu'il va sûrement falloir couper le bébé Amazon en 2? En effet, je le rejoins à 100% quand il prédit un avenir difficile (conflits d'intérêts et stratégiques) à une seule société Amazon tiraillée entre 2 métiers aussi distincts que libraire en ligne et prestataire de services technologiques.

"Linternux": Linux 2.0 avec le Web 2.0 comme plate-forme?

le terme Linternux est une invention de mon cru (Google ne trouve aucune citation sur ce terme à ce moment).

Je veux synthétiser par ce nom la fusion entre les concepts de système d'exploitation Open Source (avec Linux comme emblème), mashups & web 2.0.

C'est à David Berlind de ZDNet qu'il faut attribuer la paternité
de cette fusion.

Je parle abondamment de ces concepts depuis plusieurs mois en étant conscient (voir fin du billet) de ne pas arriver à les lier de manière cohérente.

En 2 schémas comparatifs, D Berlind (plus efficace que moi!) créé "le chaînon manquant" en faisant le bon parallèle sur 3 couches entre le présent et le futur.

le système d'exploitation classiquelinternux

Donc,
  • les applications restent les mêmes (plus ou moins...). Elles sont justes logées dans le navigateur et utilisent la puissance d'AJAX et de DHTML (HTML dynamique) au lieu d'utiliser le système GUI de l'ordinateur. Linternux n'est donc pas qu'une plate-forme technique mais un vrai système qui rend(ra) les services fonctionnels attendus.
  • Ces application utilisent l'ensemble des APIs du web 2.0 (déjà abondantes!) pour rendre leurs services sous forme de mashups basiques ou de "vraies" applications structurées comme Zimbra. Linternux est donc aussi doté d'un ensemble de services libres d'accès à des développeurs tiers pour y créer un écosystème (prospère ?).
  • elles vont chercher la puissance de calcul, les données stockées ou des services plus complexes à travers l'Internet avec des protocoles / architectures comme REST ou SOAP. Internet devient le bus interne de Linternux

En outre, D. Berlind met en avant l'avantage spécifique de Linternux: un système 100% ouvert à l'innovation qui lui rappelle le papier séminal de E. Raymond, la Cathédrale et le Bazar (à lire impérativement!).

J'ai extrait en fin de ce billet 2 passages de ce papier qui me semblent (surtout le premier) bien refléter l'ouverture complète de Linternux: personne n'a besoin de sélectionner (comme la communauté Linux doit le faire pour ses distributions) les APIs et services inclus dans Linternux.
Les APIs et les services sont tous égaux au départ. i.e. atteignable par un appel interactif au-dessus du web. La sélection darwinienne du web 2.0 fera le reste pour déterminer ceux qui doivent survivre!

Dion Hincliffe a construit sur cette première vision de D. Berlind pour fournir un schéma plus complexe qui met en place les interactions entre les couches internes de Linternux.

Elles mettent en lumière la complexité naissante de Linternux: quand on voit les interdépendances, on peut s'inquiéter de la fiabilité!

Mais, finalement, ce sont quand les immenses progrès dans ce domaine de ces dernières années qui permettent d'oser envisager puis publier de telles visions. Tout n'est pas 100% parfait aujourd'hui mais il faut juste laisser encore un peu de temps au temps!

PS: extraits de la Cathédrale & Le Bazar

extrait 1
"Le style de développement de Linus Torvalds - distribuez vite et souvent, déléguez tout ce que vous pouvez déléguer, soyez ouvert jusqu'à la promiscuité - est venu comme une surprise. À l'opposé de la construction de cathédrales, silencieuse et pleine de vénération, la communauté Linux paraissait plutôt ressembler à un bazar, grouillant de rituels et d'approches différentes (très justement symbolisé par les sites d'archives de Linux, qui acceptaient des contributions de n'importe qui) à partir duquel un système stable et cohérent ne pourrait apparemment émerger que par une succession de miracles."

extrait 2

"Linus cherchait directement à maximiser le nombre de personnes-heures jetées dans la bataille du débogage et du développement, au prix éventuel d'une certaine instabilité dans le code et de l'extinction de sa base d'utilisateurs si un quelconque bogue sérieux se révélait insurmontable. Linus se comportait comme s'il croyait en quelque chose comme:

8. Étant donné un ensemble de bêta-testeurs et de co-développeurs suffisamment grand, chaque problème sera rapidement isolé, et sa solution semblera évidente à quelqu'un."

mardi, mars 14, 2006

Skype for Business: pour pénétrer le monde professionnel!

Skype a déjà une stratégie très affutée pour attaquer le marché des particuliers (Monsieur Tout Le Monde et pas seulement les geeks). Il s'attaque maintenant au monde des entreprises.

En effet, à l'aube de l'ère du télétravail, Skype (propriété de Ebay) permet aux sociétés de développer ce nouveau modèle de fonctionnement avec l'avantage de la gratuité de la téléphonie sur Internet: il est plus facile de devenir télétravailleur (vu de l'employeur et de l'employé) si on peut rester à travers sa connexion ADSL en contact permanent gratuit avec ses collègues. L'épineux problème des frais est ainsi évité puisque tout est gratuit.

Quand on est travailleur frontalier comme moi, le problème pourrait devenir insoluble au prix encore élevé des communications internationales.

Merci à Skype de l'avoir écarté du chemin pour nous tous ! Avec une qualité de communication qui me surprend un peu plus chaque jour...

Cette utilisation de Skype interne à l'entreprise que ce soit pour le télétravail et les communications entre les divers sites d'une entreprise paraît être la première utilisation de Skype en milieu professionnel. C'est sans risque ! (... juste celui de revenir au bon vieux téléphone en cas de soucis techniques)

A travers l'annonce ci-dessous, Skype confirme d'ailleurs que 30% des 75 millions utilisateurs réguliers de Skype s'en servent à but professionnel.

Au World Economic Forum de Davos 2006, Niklas Zennstrom, le fondateur de Skype a déclaré dans ce podcast que moins de 10% des utilisateurs de Skype étaient des clients (i.e. des utilisateurs payants de SkypeIn, SkypeOut, messagerie vocale, personnalisation, services de conférence tiers, etc...). Il a d'ailleurs ajouté que ce n'était pas un problème pour la rentabilité de Skype car l'architecture de Skype (basée sur celle de Kazaa, le précédent bébé de Niklas Zennstrom ) tire parti de la philosophie des réseaux P2P modernes: ce sont les machines et les connexions des utilisateurs du service qui forment en fait l'essentiel de l'infrastructure du réseau Skype (cette présentation issue de ce papier très technique le confirme très clairement)

Le coût marginal d'un nouvel utilisateur est très (très très) proche de zéro. Eh heureusement car leur nombre croit en flèche!

Les entreprises peuvent clairement donc augmenter ce pourcentage encore faible de clients payants surtout tant que la majorité de la planète n'est pas adepte de téléphonie Internet. Même si la croissance de Skype est explosive, l'arrêt du réseau téléphonique n'est pas pour demain!

Et pendant toute cette période, les entreprises pionnières de Skype seront prêtes à payer - au vu des économies très importantes réalisées par ailleurs avec Skype - les services d'intégration avec le réseau téléphonique classique afin de rester en contact avec leurs clients et fournisseurs plus frileux par rapport au bon vieux téléphone!

Mais, pour avoir une chance d'émerger en entreprise, il faut éviter de laisser place à l'anarchie dans les frais généraux.

Skype l'a bien compris et annonce qu'il a créé
spécifiquement pour le segment entreprises un panneau de contrôle permettant à un responsable unique de gérer vis-à-vis de Skype l'allocation des services payants et le paiement global des coûts correspondants.

C'est pour l'instant une solution limitée aux entreprises de 10 employées maximum (elles représentent 50% des sociétés utilisatrices de Skype à ce jour selon le communiqué)

PS: j'utilise professionnellement régulièrement Webex pour faire des "réunions collaboratives virtuelles" (conversations plus partage en temps réel d'applications et de documents). C'est très bien mais un peu cher même si on économise parfois des billets d'avion. Le communiqué de Skype cite 2 nouveaux services équivalents à Webex mais basé sur Skype: Convenos et Webdialogs. A 30 dollars forfaitaires mensuels, le service Convenos (si il est de qualité...) sera sans égal. A essayer!

lundi, mars 13, 2006

Yahoo ouvre les vannes Web 2.0 avec 4 nouvelles APIs

Google a basé jusqu'à présent toute sa stratégie de croissance (certes explosive !) sur la recherche de la meilleure technologie pour atteindre un but donné. Le coeur de son "product framework", le moteur de recherche en est le meilleur exemple.

D'un point de vue stratégique, beaucoup considèrent cette voie comme fragile: les utilisateurs actuels ne sont finalement qu'à un click de souris d'un moteur plus performant (qui doit encore bien sûr émerger !...)

La stratégie de Yahoo est elle toute différente: il s'agit de créer puis de s'appuyer sur une communauté d'utilisateurs qui génèrent beaucoup de contenus (texte, photos, vidéos, listes d'écoutes musicales) que Yahoo se fait ensuite un plaisir d'héberger chez lui pour les valoriser ainsi que toutes les interactions faites avec les membres de cette communauté sur ce contenu.

La stratégie de Yahoo est finalement très proche de celle de myspace.com (éclairée par ces chiffres de 01.net).

Google est finalement un point de passage alors que Yahoo est une destination.

Cette destination veut faire sienne les principes du web 2.0.

Yahoo a clairement et solidement étayé cette stratégie dans les derniers mois:
Maintenant, Yahoo cherche à étendre au maximum les canaux de distribution de cette communauté en proposant ses productions à tous les développeurs: il s'agit de "recruter" ces développeurs de mashups au bénéfice de Yahoo en leur offrant des services et des données pour que leurs propres applications aient plus d'impact .... et servent finalement Yahoo.

En effet, Yahoo vient de mettre à disposition de la communauté des développeurs 4 nouvelles APIs:

  • Yahoo shopping API: pour développer des applications s'appuyant sur une base de données de plusieurs millions de produits (prix, disponibilité, etc...) et de milliers de commerçants
  • Yahoo Photos API: la nouvelle application Yahoo Photos (issue de l'acquisition Flickr) sera ouverte dès sa (proche) naissance. Les photos stockées et taggées par les utilisateurs seront réutilisables sur d'autres sites
  • Yahoo Calendar API: le service de calendrier (partagé) Yahoo Agenda réutilisable dans d'autres sites
  • Yahoo MyWeb 2.0 API: les données de l'environnement MyWeb 2.0 utilisable dans d'autres applications
ProgrammableWeb peut donc d'ores et déjà allonger sa liste d'API web 2.0 et se préparer à compléter sa matrice des mashups Web 2.0.

PS: je n'arrive pas encore à analyser clairement ce phénomène mais il me semble de plus en plus clair que Yahoo, Google, Amazon, EBay sont en train de devenir des centrales énergétiques pour le Web: ils sont voués de plus en plus alimenter (contre paiement) des multitudes de sites spécialisés avec l'énergie de base (le contenu) que ces spécialistes transforment ensuite en un produit fini à plus haute valeur ajoutée: intégré dans un mashup à valeur ajouté, spécifique à une communauté d'intérêt , à une zone géographique et culturelle, etc.... J'essaierai de poser tout cela à plat dans un billet dédié quand j'y verrai 100% clair!

Google Book Search: l'accès aux livres en ligne devient payant!

Google est depuis longtemps dans des démêlés toujours plus complexes avec les éditeurs qui défendent becs et ongles leurs droits d'auteurs et les revenus correspondants.

Au coeur de cette tempête, Google Book Search est une épopée à multiples rebondissments:
L'affaire n'est bien sûr toujours par terminée même si on en parle moins.

Mais, pour tenter d'arriver à une fin positive pour toutes les parties avant les 300 ans fixés par le ceo E. Schmidt, Google va s'inspirer des services lancés par Jeff Bezos, le patron d'Amazon en Novembre 2005.

En effet, Google ne souhaite plus seulement partager les revenus publicitaires des pages Google Book Search, il propose maintenant aux éditeurs d'utiliser son système de paiement mis en place dans le cadre de l'initiative Google Vidéo pour leur permettre de vendre l'accès en ligne au contenu de leurs livres.

Alors que jusqu'à présent, c'était plutôt le "passage en force" qui régnait en maître, c'est maintenant le temps de la conciliation: ce sont les éditeurs qui indiquent auxquels de leurs livres ils autorisent l'accès et quel en est le prix.

Google partagera le revenu avec l'éditeur: l'article de Publisher Weekly précise que la majorité ira à l'éditeur. Finalement, plus ou moins que les 78.5% de AdSense? De beaux débats en perspective....

Suite au prochain épisode: cette saga n'est sûrement pas épuisée!

vendredi, mars 10, 2006

Writely: où sur le "product framework" Google?

Mise à jour du 13 Mars 2006

Le blog officiel de Google confirme l'acquisition de Writely

Jen Mason, devenu employé Google, confirme ce qui est écrit dans mon billet original ci-dessous: l'admission de nouveaux utilisateurs est fermée jusqu'à ce que l'application ait été "tranportée" sur l'infrastructure cossue de Google.

Celle de Writely était était trop modeste pour résister à la charge apportée par cette nouvelle notoriété...

Billet original du 10 Mars 2006

Google a acquis Writely (Writely = Microsoft Office Word écrit à la mode Web 2.0.). Writely, c'est 3-4 personnes! Donc, Google a acquis une équipe qu'un service sur Internet.

Writely une application avec une interface très proche de MS-Word (avec des fonctions plus réduites) mais avec une "empreinte nulle" sur son PC: tout arrive par le Web via AJAX sans aucune installation préalable.

[Note: si vous n'avez pas joué avec Writely avant. Il faudra attendre: le site a été bouclé depuis l'acquisition. Plus de nouveaux utilisateurs avant une cure de jouvence / puissance via l'infrastructure Google ....qui devrait suffire!]

Avec l'immaturité de Writely, on peut sûrement envisager que Google va placer cette application sur le cercle externe (celui auquel le management ne consacre que 10% de son temps) de son portefeuille de produits ("product framework") tel qu'il a été présenté (voir ci-dessous) lors du "Google Analyst Day 2006" dont j'ai déjà parlé.

Mais, on peut aussi envisager une autre voie: celle dans laquelle Google place Writely avec Google Talk, Gmail, GDS sur le cercle des 20% (le cercle suprême des 70%, celui du core business est exclus pour l'instant), y intègre Google Pack (actuellement dans les 10%) et le futur Google Calendar pour lancer "officiellement" la guerre contre Microsoft via un futur "Google Office".

Cela justifierait les craintes exprimées par B. Gates il y a quelques mois (et les chaises lancées par S. Ballmer...)

C'est à cette voie que M. Arrington de Tech Crunch donne la priorité. Mais, l'ironie du cas, c'est que Writely a été écrit en partie avec la technologie .Net de Microsoft selon R. Scoble, l'évangéliste de Microsoft.

Alors, Google Office pour quand?

Il est bien sûr clair que tous les futurs documents GOffice seront stockés sur le tout aussi futur GDrive...

intégration EBay <> Skype: effective en Suisse sur Ebay.ch

Mise à jour

Om Malik qui a fait un lien vers le billet original (merci Om!) ci-dessous a trouvé un cas acheteur <> vendeur sur Ebay Hollande. Le voici


Billet Original
Beaucoup de doutes ont plané quand Ebay a acquis Skype pour un prix mirifique. "Quelle raison stratégique", "comment dégager une synergie valant un tel prix ?" étaient les questions au vu du très maigre chiffre d'affaires autonome de l'époque de Skype

Depuis, les chiffres 2005 et les prévisions 2006 (étayées par son rapide développement) pour "Skype solo" ont prouvé que ce prix n'était peut-être pas si démentiel.

Mais de toute façon, Ebay exécute ce qu'il a promis pour commencer à matérialiser les synergies potentielles: la plus évidente est l'intégration de Skype dans Ebay pour permettre des communications encore plus faciles entre acheteurs et vendeurs ... et donc maximiser le nombre des transactions et leurs valeur.

La Suisse avec Ebay.ch est un marché test pour cette intégration (comme la Belgique, la Hollande, la Chine et Taiwan selon Ute Moritz qui travaille pour Ebay.de). C'est souvent le cas la petite taille de ce marché offre souvent un bon terrain d'essai à risques limités pour les mastodontes transatlantiques. Pour Ebay, Bern est en plus le quartier général européen.

Donc, Ebay.ch annonce que acheteurs et vendeurs peuvent désormais se parler via Skype à travers Ebay et que de même le service client de Ebay.ch est atteignable via Skype (donc gratuitement).

J'ai une image-preuve ci-dessous pour le second point mais pas encore pour le premier car il faut sûrement quelque jours pour que les premiers vendeurs se lancent par rapport à cette annonce très récente.Donc, si quelqu'un voit un tel objet "skypé", je suis preneur de l'information via un commentaire pour mettre à jour ce billet. Merci d'avance !

Les prochaines étapes ? (prospectives...)

jeudi, mars 09, 2006

Medias traditionnels et journalisme citoyen: Financial Times et Reuters pour la collaboration!

Avec l'explosion de la blogosphère qui continue, la vision d'une collaboration entre amateurs et professionnels du contenu et de l'édition / publication devient majoritaire.

C'est cette vision que je défendais (un peu seul au début...) quand je parlais de la collaboration "pronétaires" et "infocapitalistes" dans mon papier (republié en fin de ce billet) pour le blog associé au livre de Joel de Rosnay et Carlo Revelli "La révolte de pronétariat".

Récemment, je mettais en avant l'exemple concret et pionner de Le Matin avec sa plate-forme BleuBlog.

Le cercle des "synergistes" entre les 2 mondes augmente encore. Le renfort est 2 poids: 2 monuments mondiaux de la branche de l'édition s'associe pour parler du sujet: Financial Times qui ouvre ses colonnes à Reuters pour que son ceo Tim Glocer écrive un article sur le sujet de cette nécessité d'une collaboration harmonieuse entre la blogosphère et les médias traditionnels.

Les éléments marquants de ce papier de T. Glocer sont:

- le titre: "Old media must embrace the amateur". Les vieux média doivent donc s'immerfer dans l'édition amateur

- un déplacement de leurs priorités de la personnalisation ("mon contenu présenté comme il vous convient") vers la participation ("votre contenu réutilisé / valorisé par mes moyens"). Tout ceci car l'audience traditionnelle s'est maintenant habituée à créer, partager et consommer son propre contenu.

- les grands média commencent à comprendre le web 2.0 (= la voie stratégique de Yahoo) et à le prendre au sérieux: l'acquisition de MySpace.com par Ruppert Murdoch est pour T. Glocer un signe fort

- La blogosphère n'est rien de nouveau: il a toujours existé des trublions publiant hors des canaux "officiels". Les nouveautés "apportés" par l'Internet sont seulement l'ampleur de la distribution (audience potentielle quasi infinie) et la puissance des moteurs de recherche pour découvrir ces contenus sans effort (par manque de moyens) de promotion de la part des auteurs..

- Pour avoir accès à du contenu de haut vol, le journal doit avoir su créer une communauté forte autour de lui afin d'avoir accès à sa "substantifique moelle" pour créer et maintenir cette communauté. Une sorte de problème "poule et oeuf" en quelque sorte que seule une utilisation du contenu produit par cette communauté peut résoudre!

- La contrepartie du point précédent est que l'éditeur doit drastiquement développer ses compétences de "filtre" devant l'abondance du contenu dont il va disposer : il ne s'agit plus de "trouver" du contenu (fraîcheur, originalité, etc...) mais de trouver le meilleur et éventuellement de l'enrichir par l'apport de professionnels qui dispose d'une mécanique lourde et bien rôdée.

- les contenus professionnels et amateurs se complètent harmonieusement: les touristes en en vacances en Asie furent les premiers à pouvoir rapatrier des photos (via leurs téléphones mobiles) du tsunami vers leur communauté lors de cette catastrophe. Les reporters officiels sont ensuite arrivés 24h plus tard pour donner une vision globale de ce drame.

Je laisse la conclusion à Tim Glocer: "integrate the new world or risk becoming less relevant. Our industry must not fall into the old protectionist strategies that defined the first phase of the internet"

Google: au moins 39 alternatives à Adsense / Adwords

Google surfe sur la vague du pay-per-click et sur l'explosion de ce marché de la publicité Internet pour générer 99% de ses revenus.

Ce système Adsense (vision éditeur) / Adwords (vision annonceur) utilisé par Google sur ces propres sites mais aussi sur un réseau de site partenaires (dont Media & Tech) avec qui il partage 78.5% des revenus.

La répartition pluriannuelle des revenus Adsense entre les sites Google et les sites du réseau de partenaires vient d'être révélée lors du récent "Analyst Day" de Google. (il est important de noter que les propres sites de Google prennent le dessus en termes de revenus sur les sites partenaires...)

Mais, attention Google! Rosalind Gardner publie une liste de 39 alternatives possibles à AdSense / Adwords. Elle donne pour chacun son avis sur les avantages / inconvénients de cette alternative:

  1. adagency1
  2. AdBrite
  3. Advertising.com
  4. AffiliateSensor
  5. AllFeeds
  6. AzoogleAds
  7. BidClix
  8. Bidvertiser
  9. Buds Media Network
  10. Burst Media
  11. Casale Media
  12. Chitika eMiniMalls
  13. Claxon
  14. Clickcent
  15. Clicksor
  16. ContextCash
  17. ContextClick
  18. contextWeb ContextAd
  19. DynamiContext (Kontera)
  20. Enhance Interactive
  21. Fastclick
  22. Hurricane Digital Media
  23. Kanoodle Bright Ads
  24. Mamma Media Solutions
  25. MIVA AdRevenue Xpress
  26. Nixie
  27. Quigo AdSonar
  28. RealCast Media
  29. RealTechNetwork
  30. Revenue Pilot
  31. Right Media
  32. Searchfeed
  33. TargetPoint
  34. Traffic Marketplace
  35. Tribal Fusion
  36. ValueClick
  37. Veoda
  38. Vibrant Media IntelliTXT & SmartAds
  39. Yahoo Publisher Network

Si vous voulez faire sécession par rapport à Google pour votre site ou votre blog (comme certains de mes lecteurs... n'est-ce pas, Flysebb ;-) ), vous n'avez plus que l'embarras du choix...

PS: je connais que Adsense donc je n'ai pas d'avis sur la valeur respective des autres solutions ni même leur applicabilité à la France / l'Europe. Je me ferai donc un plaisir de republier (avec citation bien sûr!) vos expériences respectives avec l'une ou l'autre si vous voulez bien m'en faire part dans un commentaire.

mardi, mars 07, 2006

Fondation Firefox: 72 millions de dollars via Google

Jason Calacanis annonce qu'à travers cette petite boîte encadrée en rouge ci-dessus, située en haut à gauche de la fenêtre de votre Firefox favori, la fondation Firefox a reçu 72 millions de dollars de commission Adsense par Google. C'est confirmé par cette page sur Wikipedia.

En effet, chaque fois que nous initions une recherche sur Google via cette boîte puis cliquons sur une boîte AdSense résultante, la fondation Mozilla.org touche ses 78.5% de commission sur le coût du clic ainsi facturé à l'annonceur.

Cette somme est réalisée avec une part de marché qui reste en Janvier 2006 autour des 11.5%, stable par rapport à Novembre 2005.

Cela devra donc lui permettre de payer sans problème les 120 développeurs de Mozilla.com qu'elle emploiera d'ici la fin de l'année!

PS: Mozilla, émanation de Netscape (après un passage chez AOL), est ainsi structurée: une fondation Mozilla.org qui détient tous les droits autour du navigateur Firefox et qui en assure le développement à travers une société "standard" Mozilla.com qui elle (contrairement à la fondation) peut recevoir un revenu du type 72 millions de dollars (impossible pour une fondation) et qui gère les employés qui travaillent au développement des produits dont Firefox. (pour tous les détails de ce montage un peu particulier particulier, je vous conseille d'écouter le boss Mitchell Baker qui donne tous les détails).

lundi, mars 06, 2006

Piratage "amical" RSS: précision

Suite aux échanges avec Sabin et Lilious au sujet de mon billet sur le "piratage amical" et le nouveau service Feedburner et afin de ne pas laisser planer de doute, je dois préciser que:

Je ne considère l'utilisation de mon feed RSS faite sur le site UnAutreRegard comme faisant partie de cette catégorie de "pirates amicaux": sur ce site, le flux RSS sert à créer des pointeurs directs vers les billets Media & Tech (en préservant même l'interface graphique....). C'est donc très propre ... et même utile pour Media&Tech!

Je suis d'accord avec Lilious: c'est une utilisation standard / correcte de RSS.

En écrivant "piratage amical", je pensais plutôt à d'autres réutilisations (antérieures) de mon contenu où l'origine était moins clairement citée...

Il a pu y avoir confusion à partir du moment où "Un Autre Regard" était en tête de la liste au moment où j'ai fait la copie d'écran sur Feedburner.

Voilà, quiproquo levé!

or & diamants: la clef USB la plus chère du monde!

Cette photo représente la clef USB concue (artistiquement) par White Lake et présentée au prochain Cebit. Elle vaut 2'950 euros! (2'400 euros si vous supprimer les 5 diamants et ne gardez que l'or 14 carats - L'or 18 carat est aussi disponible...)

Le plus étrange de tout, c'est qu'à ce prix-là, on peut choisir entre plusieurs capacités de 128 Moctets à 1 Goctet. Est-ce alors vraiment important ?....

Vous la trouvez comment cette clef: superbe? scandaleuse ? inutile?

Skype-AMD-Intel: un hacker fait sauter le verrou

J'avais évoqué le fait que Skype allait avoir des problèmes avec sa communauté avec le verrou exclusif pour Intel autour de la fonction d'audio-conférence à 10 participants.

Eh bien, un membre du nom de Maxxus a réglé le problème à sa manière: il a fait une rétro-ingénierie ("reverse engineering") du code binaire Skype pour faire sauter ce verrou dû à l'instruction GetCPUid.

Tous les détails sont donnés ici sur ZDNet ou directement sur le blog de Maxxuxs (annonce ici et explication détaillée là - son analyse du code Skype confirme que c'est bien une limitation sur la seule marque du processeur)

Suite des opérations:
Vous pariez pour quoi? Mon coeur balance...