vendredi, janvier 29, 2010

Sphère privée et expérience Panopticlick: l'empreinte unique de nos navigateurs Internet

Les grands réseaux publicitaires vivent d'un ciblage toujours plus pointu des bannières ou autres formes publicitaires qu'ils affichent: pour un réseau Adsense comme celui de Google fort de 1 000 000 de sites affiliés, il s'agit, pour un rendement maximum des budgets publicitaires du million d'annonceurs-clients, de retrouver un même internaute au travers de ses diverses visites sur les nombreux sites et sur les 1 000 milliards de pages du réseau.

Le principe est finalement. "montre-moi ce que tu lis / écoutes / regardes et je devinerai alors qui tu es". Le but = le ciblage comportemental plus que l'accès aux paramètres de l'identité (nom, prénom, adresse, etc.)

Les information ainsi collectées et analysées vont grossir la Base de Données des Intentions de Google (pour ne parler que de lui), critique pour son coeur de métier puisqu'il vit toujours à plus de 95% de cette publicité.

La croyance générale est qu'il suffit de stopper la gestion / émssion des cookies dans la configuration de son navigateur pour devenir l'Homme Invisible lors de ses errances internautes.

Eh bien, c'est faux: l'expérience Panoptclick de l'EFF, réputée pour ses actions de protection de la sphère privée le démontre très clairement.

Lors d'une simple visite sur cette page Panopticlick, l'EFF accède par Javascript (inclus dans cette page) à tous les éléments de configuration du navigateur (type, versions, options de configurations, extensions installées, etc...) et les retourne au serveur.

Avec ces éléments, l'EFF calcule (aller ici pour la théorie détaillée) une" signature" de mon navigateur pour déterminer à quel point sa configuration est unique.

Elle publie les résultats sous la forme de ce tableau (Cliquer l'image pour mieux voir)
Impressionnants tous les éléments que l'on peut découvrir avec une analyse un peu fine du système!

A ce moment, l'EFF dit que la signature de mon navigateur est unique parmi les 275'00 participants à l'expérience comme moi. Je vous encourage à participer pour voir à quelle point cette unicité est réelle pour vous aussi en faisant en parallèle grossir le "matériel" de l'expérience pour notre bien virtuel à tous!

Conclusion: quand vous êtes sur un site Web, souriez ! Que vous le vouliez ou pas, vous êtes "filmé"......

Source:
blog Media & Tech (par didier durand)

jeudi, janvier 28, 2010

Outils NACA & Processeurs Zaap: transcoder son application Cobol vers Java en restant (plus économiquement) sur son mainframe IBM avec zOS!

UPDATE 01-2012: Le projet NACA a donné naissance à Eranea, société dédiée à la migration 100% automatisée de grandes applications métier vers Java et Linux. Voir  www.eranea.com ou email à contact@eranea.com pour plus d'informations
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Dans le projet NACA (abandon du mainframe pour Linux et transcodage 100% automatique de Cobol vers Java des 4 millions de lignes de notre application maison), pour atteindre les économies maximales nous permettant ensuite des investissements plus massifs sur nos projets stratégiques, nous avons pris une approche radicale pour libérer un maximum de moyens financiers:


  • remplacer le système d'exploitation zOS par Linux (et Cobol par Java par transcodage automatique de notre application)
  • ensuite, remplacer l'architecture zSeries du mainframe par de simples serveurs Intel très basiques quand des bancs de test nous ont prouvait que l'architecture Pentium finalement hyper-puissante grâce aux vertus de la loi de Moore.

Cette approche radicale nous a finalement apporté pleine satisfaction (réduction drastique des coûts, stabilité et performance du nouveau système, possibilité de disaster recovery interne, etc.)
Mais, dans nos multiples discussions avec diverses sociétés (sur 4 continents - Elles mènent leur propre projets sur base de nos outils) depuis la mise en Open Source des outils de NACA, nous avons développé une approche beaucoup douce et fluide pour les sociétés qui veulent avoir le beurre et l'argent du beurre en ménageant la chèvre et le chou:
  • le "beurre logiciel": les outils de NACA sont utilisés pour transcoder l'application vers Java et ainsi bénéficier de tous les avantages d'un transcodage (voir les détails ici), i.e. (a) d'une mutation du code source de référence d'une application vers un environnement logiciel très sophistiqué mais en permanente amélioration, (b) de la profusion de packages logiciels ouverts et gratuits à intégrer à l'application transcodée pour la bonifier (c) d'une interface utilisateur native très moderne HTML+CSS+Javascript (=Ajax) sans avoir à retoucher les programmes anciens (d) de l'utilisation d'outils modernes (Eclipse à travers un plugin spécifique) permettant une augmentation de la productivité des programmeurs sans les perdre puisqu'ils retrouvent ligne-à-ligne leur programme Cobol initial
  • le "beurre opérationnel": le monde Java est clairement plus vivant et dynamique que le monde Cobol. Par exemple, en basculant à Java, on peut faire progresser son application avec un effort très faible: nous avons observé une amélioration des performances de 30% (et c'est confirmé par Sun) en passant "simplement" (sans rien faire d'autre...) de Java 5 à Java 6. L'immense communauté de programmeurs Java chasse en permanence les bugs de la JVM pour en faire un environnement d'une stabilité redoutable et qui rivalise désormais en performances avec des langages aussi rustiques que C.
  • l'argent du beurre en ménageant la chèvre et le chou: pour éviter à ses clients les décisions trop radicales que nous avons prises et les garder dans son giron, IBM commercialise désormais sur ses mainframes des processeurs spécialisés et dédiés au traitement de Java. Ils sont appelés Zaap pour "Zsystem Application Assist Processor". Sans aucune évolution majeure de la configuration globale du système et au cœurs même du mainframe en place, l'application transcodée peut fonctionner sur ces processeurs dédiés préservant ainsi un environnement établi et stable.


Ces processeurs Zaap ont un double avantage financier mis au point par le marketing IBM: ils sont facturés eux-mêmes à un prix très raisonnable et leur puissance ne vient pas s'additionner aux Mips des processeurs d'un mainframe. Ces Mips sont la base du système de location des logiciels zOS sur le mainframe: ils faut donc les minimiser! Les détails des processeurs Zaap sont donnés ci-dessous.
Il est donc possible d'utiliser nos outils de transcodage NACA 100% automatiques de Cobol vers Java tout en restant dans le "confort" de son mainframe: après le transcodage, l'application fonctionne dans Websphere "posé" dans une JVM propulsée par un Zaap sous le contrôle direct de zOS. Pour le cas du batch, c'est le même principe, mais sans Websphere: seulement la JVM sur le Zaap. Une telle architecture est parfois essentielle pour une société qui veut migrer son application transactionnelle de Cobol/3270 à Java/Navigateur Web sans faire le pas vers une sortie du mainframe.
Elle peut ainsi conserver toute l'intégration très étroite (qui représente parfois des décennies d'investissement!) de son activité transactionnelle avec les autres sous-systèmes de son mainframe (batches, infocentre, etc.) puisque qu'elle reste sur le mainframe mais tourne désormais sur le(s) processeur(s) Zaap(s) plutôt que sur les processeurs classiques du mainframe. Tout reste donc "dans la même boîte" alors que les utilisateurs bénéficient très vite des fonctionnalités de la nouvelle application plus modene.
Au passage, cette architecture peut même faire baisser la facture mainframe puisque les Mips du moniteur transactionnel (CICS) en Cobol sont libérés (voir slides IBM ci-dessous) au bénéfice du transfert de cette activité sur le Zaap en Java.
Le triple résultat:
  • une application transactionnelle modernisée: 100% Java et Web
  • une évolution douce, préparatoire de l'avenir et sans risque: le mainframe reste l'unique vecteur des activités dans un contexte déjà maîtrisé par les équipes opérationnelles
  • des économies par le transfert de puissance utilisé: des processeurs classiques du mainframe pour CICS et Cobol vers les processeurs Zaap pour la JVM avec Websphere (ou Tomcat) et Java.
Ce qui précède est démonstration claire qu'il existe également des chemins graduels pour profiter massivement, économiquement et rapidement des avantages des nouvelles technologies (Java)en continuant à capitaliser sur les connaissances métier accumulées dans une application parfois de plusieurs décennies, à fonctionner dans un environnement parfaitement stable et maîtrisé donc sans demander de bonds quantiques vers l'avant aux équipes en place.
Source des graphiques de cet article : présentations IBM 2009 de Kathy Walsh
Ces processeurs Zaap sont une étape dans l'investissement continu réalisé par IBM pour maintenir sa plate-forme mainframe (hardware zSerie et système zOS) compétitive face entre autre à l'Open Source (Linux) malgré le désavantage financier intrinsèque à cette architecture sophistiquée donc coûteuse.
Pour ce faire, IBM introduit successivement des processeurs dédiés à certains types de tâches dans son architecture mainframe multi-processeurs:
Nous avons, chez Publicitas commencé le projet sur une base de processeur IFL (Integrated Facility for Linux) intégré à notre ultime mainframe pour faire tourner un autre système d'exploitation que zOS: Linux (distribution de Linux pour le mainframe). Des bancs de tests ultérieurs nous ont poussé à franchir le Rubicon et à en sortir définitivement
Depuis, IBM a encore poussé plus loin le concept de processeur dédié: il a en rendu l'intégration plus facile en le faisant tourner sous le contrôle de zOS plutôt qu'en nécéssitant un second système d'exploitation Linux. Le slide ci-dessous démontre la volonté technologique et marketing d'IBM autour de ce processeur (voir l'encart en jaune en bas):

Par une certaine forme "d'alchimie marketing", il s'agit de transférer les Mips Java vers un processeur dédié dont la nouveauté lui permet d'être moins cher et de ne pas affecter les coûts logiciels zOS existants (voir de les réduire, cf. plus haut) sans générer de questions autour d'un schéma tarifaire accepté par la communauté des grandes sociétés utilisatrices. Son avantage majeur est même de permettre une réduction des coûts du mainframe puisque que le Zaap peut permettre d'alléger les Mips "classiques", base de facturation des logiciels zOS.
Source: blog Media & Tech (par didier durand)

mercredi, janvier 27, 2010

[Fun] Google: atteinte flagrante à la sphère privée et discrimination bovine!

Voilà qui justifie clairement le procès helvétique (même si la scène ci-dessous est danoise...) contre Google Streetview! Depuis le temps que l'on cherchait des preuves massives d'atteintes "profondes" (si je puis dire....) à la sphère privée par ce service de Google ....

La catastrophe était annoncée, la voici:


Grand point d'interrogation: pourquoi une telle discrimination de la race bovine alors que la race équine est particulièrement protégée par le géant de Mountain View, mieux que les représentantes du plus vieux métier du monde ?

;-))

[Via Tomhtml]

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

lundi, janvier 25, 2010

Google - les petits riens successifs qui cimentent le monopole:67% du marché mondial!

Selon les derniers chiffres Comscore pour décembre 2009, Google dispose d'une part de marché mondiale sur les moteurs de recherche de 67% (87 809 / 131 354).

Nous cherchons collectivement de plus en plus: la demande a progressé de 46% en 12 mois depuis décembre 2008. Google a gagné du terrain: il a fait +58% pendant la même période! Yahoo, le numéro 2 du secteur (presque 10 fois plus petit !) régresse pendant ce temps en ne prenant que 13%....

Si je refais mes calculs, on est passé de 30'000 requêtes à presque 34'000 requêtes par seconde traitées par les 2 millions de serveurs de Google.

L'activité du moteur de recherche est définie depuis toujours par son management comme le coeur de ses sources de revenus. Pour le dernier trimestre, cette activité a certainement rapporté 90% des revenus de ses propres sites (i.e hors AdSense), soit 3.96 milliards de dollars. Ainsi, chaque requête de recherche rapporte donc en moyenne: 3.96 / 3 / 87. 8 = 1.5 cts de dollar.

Impressionnant, non ? J'oublie souvent que je rapporte 1.5 cts à Google chaque fois que je clique sur "Rechercher" et je le fais des dizaines de fois par jour, donc je fais au passage mes quelques clics rémunérateurs pour lui... Je devrais être rémunéré à mon tour, non ?

Pour que nous continuions à lui générer des revenus à travers son coeur de métier, Google nous "soigne aux petits oignons": il a déjà investi 1'000 années-hommes de recherche dans ses algorithmes de recherche et continue à les modifier 450 fois par an pour optimiser les 200 paramètres qu'il prend en compte.

Dernier exemple en date annoncé tout récemment: une utilisation toujours plus pointue de la compréhension sémantique pour affiner les contenus de la Base de Données des Intentions. Concrètement, si vous posez (en anglais pour l'instant) une question du type "Empire State Height", le moteur comprend depuis peu que vous recherchez la hauteur du bâtiment et vous positionnera alors son extrait de résultat sur la réponse à cette question en mettant en gras la hauteur elle-même plutôt que le mot hauteur dans la page qui la contient.

Un petit rien me direz-vous ? Certes, mais c'est en mettant ainsi, inlassablement, des centaines de petites nouveautés bout à bout que Google rend ses résultats de recherche toujours plus pertinents pour tous nous lier à lui sans envie d'aller voir ailleurs....

C'est cette addiction progressive qui cimente la croissance de ses résultats: on peut la qualifier de vertigineuse puisque son dernier trimestre 2009 fait +17% par rapport à 2008 (avec un bénéfice net à presque 30% des revenus ! Une marge quasi-indécente...) au milieu d'une crise économique historique. Bien des entreprises classiques souhaiteraient atteindre de tels +17% déjà en période de prospérité...

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

mercredi, janvier 20, 2010

Facebook évalué (à nouveau) à 14 milliards: une bonne chose ?

Facebook n'est pas côté en Bourse officiellement à ce jour. C'est certainement cependant la prochaine société d'importance qui sera cotée: c'est prévu pour 2010 dès que la crise permettra de le faire dans de bonnes conditions.

Les feux se mettent progressivement au vert pour ce faire: l'équilibre financier opérationnel (mais pas encore complet, i.e. hors amortissements investissements lourds en infrastructure) est là. l'empreinte sociale de la société est mondiale et massive.

Il est donc normal de s'intéresser à sa valorisation actuelle. Au moment du deal avec Microsoft, Facebook avait été évaluée (avec un certain biais) à 15 milliards de dollars. Après s'en est suivi le "trou" de la crise toujours en cours. Malgré tout, au vu de son succès chez ses utilisateurs, Facebook remonte la pente et Techcrunch vient de se repencher sur sa valorisation actuelle. Elle est maintenant de 14 milliards de dollars selon les offres d'acheteurs exprimées sur la plate-forme Second Market. On revient donc vers les sommets antérieurs alors que crise reste en cours: une explosion du cours (virtuel) Facebook à prévoir dès la fin de crise ?

Il est aussi à noter que Facebook est maintenant dans les mêmes eaux que Google (23 milliards) lors de son entrée en bourse....

Je souhaite personnellement cette entrée en bourse pour les raisons suivantes:
De cette saine émulation et de l'équilibre des forces naîtra un web meilleur (respect sphère privée, innovation, etc...) que je suis toujours le premier à souhaiter.

Mon grand regret déjà exprimé (ici à propos de ceci): que l'Europe (sans parler de la France) n'ait pas d'acteur majeur à opposer à ces mastodontes tous américains. Par attentisme, nationalisme limitatif, etc., nous avons déjà perdus n batailles dans la conquête du nouveau monde (virtuel), nous finirons par le payer cash! ...

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

samedi, janvier 16, 2010

Fondation Mozilla: l'infrastructure pour gérer Firefox

Le navigateur Firefox (fer de lance du logiciel libre en Europe) est sans conteste le produit phare la fondation Mozilla à côté du client email Thunderbird ou du gestionnaire debugs Bugzilla.

C'est sans doute sûrement Firefox qui consomme plus de 80% des ressources financières, humaines et matérielles de la fondation. Ces ressources proviennent à 85% de Google et sot garanties jusqu'en 2011 par le géant de Mountain View.

Datacenter Knowledge publie des chiffres
forts intéressants car ils montrent l'infrastructure nécessaire à la distribution d'un navigateur Internet qui a dépassé le milliard de téléchargements
il y quelques mois.



Pour une communauté d'utilisateurs ayant passé de 40m à 350 millions en 3 ans:
  • le nombre de serveurs a été multiplié par 11
  • l'équipe qui les gère par 3
  • la bande passante pour les téléchargements a crû d'un facteur 18
Quand on pense aux 30'000 serveurs de Facebook ou 2 millions de Google, on constate que l'on peut finalement avoir un énorme impact sur l'utilisation de l'Internet en favorisant la bascule vers le Logiciel Libre tout en gardant une infrastructure fort humble.

Bien sûr, il y a un biais: la fondation Mozilla étant à but non lucratif, elle est aidée par d'autres organisations de la même sphère (laboratoires, universités, etc...) qui établissent des miroirs de ses serveurs de téléchargement afin de réduire les coûts qu'elle supporte.

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

dimanche, janvier 10, 2010

Loi de Moore: pi avec 2 700 milliards de décimales sur un simple PC!

DLFP annonce qu'un français (cocorico !) Fabrice Bellard vient de battre le record du monde du calcul de décimales au nombre PI: il a en calculé près de 2 700 milliards avec l'algorithme de Chudnovsky. Il a fallu 103 jours pour les calculer puis 28 jours pour faire les calculs de vérification.

Il l'a fait sur un ordinateur personnel des plus standards (tournant sous Linux): processeur Intel core i7 cadencé à 2.93 GHz., 6 Goctets de RAM et 7.5 To de disque dur. C'est finalement une configuration minuscule - donc un pas de géant en termes d'efficacité - si on considère que le précédent record a été établi avec une machine au rang 42 du Top500 mondial des ordinateurs les plus puissants du monde.

Fabuleuse époque technologique époque, non ? D'un côté, on fait exploser les compteurs de la puissance de calcul brute en dépassant la barre mythique de pétaflop et de l'autre, on démocratise tellement cette puissance de calcul qu'un travail auparavant herculéen en termes de moyens financiers est maintenant à la portée de tous.

Cette démocratisation a / aura un effet levier très fort sur notre société: elle permettra aux vrais talents scientifiques ou technologiques comme F. Bellard d'émerger sans barrières financières artificielles.

Un grand merci encore une fois à la loi de Moore! ... et un grand bravo à F. Bellard!

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

jeudi, janvier 07, 2010

Google Nexus One: le joystick de sa stratégie mobile

Google a lancé son 1er combiné mobile en propre: il s'appelle Nexus One et vous pouvez (pourrez) l'acheter ici pour lui-même (sans obligation d'un quelconque abonnement chez un opérateur mobile ou l'autre). [Les détails techniques sont ici - les photos sont ]

J'ai (trop longuement diront certains...) disserté sur l'opposition de stratégie mobile entre Google et Apple. A première vue, la mise sur le marché en direct par Google de Nexus One peut sembler opposée au mode très partenarial actuel de la stratégie Google: en effet, on pourrait croire que le géant de Mountain View cherche maintenant l'affrontement avec ces opérateurs.

Je ne crois pas: le Nexus One est pour moi est pour moi le joystick au sens moyen de guidage de la stratégie mobil ede Google:
  • aujourd'hui eémerge le premier modèle mais d'autres suivront au fur et à mesure que Google voudra pousser un peu plus fort le joystick vers l'avant dans la course à l'innovation: en ne livrant que le logiciel Android jusqu'à présent, il ne "contrôle" qu'une partie des innovations qu'il peut réaliser (celles par le logiciel): pour accélérer l'explosion de l'Internet mobile qu'il recherche tant, il lui faut aussi contrôler le hardware pour pouvoir pousser seul (si personne ne veut suivre...) dans la direction qu'il cherche à travers des fonctions qui nécessitent du hardware spécifique. C'est donc le joystick qui va à droite ou à gauche pour changer fonctionnellement le cours des choses...
  • avec la livraison de la plate-forme Android aux contructeurs et opérateurs de l'Open Handet Alliance, il leur donne un outil pour faire contrepoids au "golden child" un peu capricieux et exigeant qu'est Apple actuellement à travers l'iPhone. Ceux-ci ne peuvent donc pas s'opposer de manière trop véhémente à Nexus One puisque il provient de leur fournisseur d'alternative. C'est le joystick qui NE va PAS en marche arrière: ce n'est pas une option googlienne! ;-)
  • donc, si jamais les constructeurs de combinés ou opérateurs ne réagissent pas assez vite avec leur propre combiné, Google a maintenant les armes pour les stimuler "amicalement" en introduisant lui-même les bonnes innovations matérielles en lançant le Nexus Two,Three, etc.... (voir les propos du chef de Android, Andy Rubin pour confirmation) Je fais même aujourd'hui un pari avec vous conforme à ma vision de la stratégie Google: on verra rapidement le design matériel des combinés Nexus en Open Source avec une licence à nouveau très permissive pour permettre aux constructeurs de combinés d'aller plus loin dans l'iinovation en gardant leurs secrets de fabrication. C'est le joystick qui va vers l'avant (il est même muni d'une touche d'accélération supplémentaire....).
Finalement, ceux qui comme le dit le Wall Street Journal pensent que le Nexus One n'a aucune chance d'être connu sur le marché ("Unless [Google] gives it a big push with marketing dollars, which they are not, consumers aren't going to know the phone exists") font une immense erreur: Google est entré dans le top10 des marques mondiales sans quasiment sortir un dollar publicitaire. A travers cette notoriété, sur sa page d'accueil, il peut désormais montrer 30'000 fois par seconde une publicité (soit l'équivalent de plusieurs millions de dollars par jour!...) pour Nexus One. C'est même déjà commencé!


Et je ne parle pas des boîtes de texte Adwords en colonne droite des résultats de recherche (oublions même Youtube et son trafic tout aussi colossa....l). Adwords + page d'accueil, sont le bouton du joystick qui permet d'augmenter la luminosité / le contraste si nécessaire: juste ce qu'il faut pour devenir important sans marcher sur les pieds des partenaires.....

Donc, pour conclure, Google ne cherche pas à gagner directement de l'argent avec le Nexus One: il cherche juste à maintenir une gentille épée de Damoclès au-dessus de toute l'industrie des télécoms (et de ses 1'500 milliards de dollars annuels) pour la faire évoluer au rythme qu'il juge idoine pour ses intérêts! C'est toujours clairement pour moi la destruction créatrice de Schumpeter (dada de Google) en pleine action....

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

mercredi, janvier 06, 2010

Google Android <-> Apple Iphone = Hégémonie lente <-> Succès immédiat ?

Apple (iPhone) et Google (Android) sont les 2 acteurs dominants de l'Internet mobile. Ce dernier émerge maintenant clairement depuis 6 mois. Selon le tout dernier rapport de Quantcast (dont je vous recommande la lecture détaillée complète), il est maintenant visible sur les radars de la veille technologique puisqu'il représente 1% des pageviews du panel Quantcast (7.5 milliards par jour). Au plan mondial, c'est une augmentation de 149% sur 12 mois!

Par continent, les USA, pourtant longtemps en retard dans le domaine du mobile, sont actuellement en avance: quand on loupe une étape, la génération suivante donne l'occasion de repasser devant même si on prend en compte le clair leadership des USA en matière d'Internet traditionnel.


Les 2 sociétés ont adopté des stratégies radicalement différentes pour le déploiement de leur plate-forme mobile respective:
  • avec l'iPhone, Apple a retenu une statégie totalement propriétaire où tout est 100% sous contrôle: le matériel, le logiciel, la validation et la distribution des applications tierces.
  • avec Android, Google fonctionne d'une manière totalement opposée: un matériel librement conçu par les constructeurs de combiné, l'alliance OHA pour mieux collaborer avec eux, une licence Open Source très libre (et un redéveloppement de la JVM Java) qui permet aux constructeurs de s'approprier puis de modifer le code Android livré pour le combiné sans aucun compte à rendre à Google ni à la communauté qui contribue à ce code. En particulier, aucune obligation de restituer le code modifié à la communauté. C'est le prix à payer pour gagner la confiance et le support des constructeurs téléphoniques et des opérateurs mobiles.
Les résultats sont également très différents:
Mais, la stratégie de Google me semble plus prometteuse à long terme:
  • elle sert ses intérêts directs: faire grandir l'utilisation du Web (mobile ou pas) pour continuer à faire croître ses revenus à 98% publicitaires. Le moyen: réduire le ticket d'entrée (= combiné + abonnement) en commençant par le combiné puisque c'est le seul des 2 composants à sa portée pour l'instant. Il faut que le web dépasse ses 10-15% de part du gâteau publicitaire actuels pour servir ses propres ambitions financières.
  • elle fait une large place à la collaboration: contrairement à ce qui se produit avec Apple, Google ne s'aliéne nil les développeurs ni les opérateurs mobiles. Il leur offre une alternative à l'arrogant Apple qui leur permet de déssérrer l'étau pour servir leurs propres intérêts tout en les faisant travailler dans sa propre direction
  • elle dépasse l'industrie qu'elle souhaite bouleverser pour établir les bases d'une ubiquité beaucoup plus globale: on a d'abord le premier portage improbable puis le second et maintenant PointGPhone annonce un micro-onde (connecté à Internet) et une machine à laver pilotés par le logiciel Android.
  • elle est bien sûre servie par le patience que Google peut avoir et l'argent qu'il peut investir dans une telle stratégie à long terme avec des dizaines de milliards de cash en banque....
Ces composants de notre vie quotidienne sous Android, cela peut faire sourire aujourd'hui mais cela ne se transformera-t-il pas en rire jaune pour de nombreux acteurs de diverses industries quand l'omniprésence d'Android dans les outils de sa vies quotidienne sera-t-elle que le consommateur pilotera ses choix par la présence d'une interface qu'il maîtrise déjà par son utilisation sur d'autres de ses composants quotidiens?

Et qui pourra alors, en première main, alimenter tous ces appareils en publicité incroyablement ciblée et ainsi convertir vers son monde le gâteau publicitaire mondial de 450 milliards de dollars (75% des 630 milliards de 2007 - crise oblige...) encore bien trop ancré dans les médias traditionnels à son goût? Je vous laisse deviner...

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

lundi, janvier 04, 2010

2010 = 1+2-(3-4-5)*6*7*8-9

Impressionnant, non ?

C'est ma manière "geek" de vous souhaiter une excellente année 2010 à tous!

... Avec une attention particulière pour mes lecteurs les plus fidèles qui suivent ce blog depuis plusieurs années pour bon nombre d'entre eux. Merci de votre attention continue envers mes écrits !

La santé est bien sûr primordiale dans ces voeux mais aussi que la crise nous lâche un peu: nous sommes beaucoup à rêver de contextes professionnels plus sereins! N'est-ce pas ?...

Donc, bonne année 2010 et profitez de la vie!

PS: Encore qq variantes ci-dessous sur le thème du titre, une foultitude d'autres ici sur le blog de Nadav Samet [via TomHtml]

2010 = 1+2-(3-4-5)*6*7*8-9
2010 = 1-(2+(3-4-5)*6*7)*8+9
2010 = 1+2+(3+4*(5+6*7+8))*9
2010 = 1+2*(3*4*(5+6)-7)*8+9
2010 = 1*2*3*(4*(5*6+7*8)-9)
2010 = 1+2+(3+4*(5-6+7*8))*9
2010 = (1-2-3+4*(5/6+7*8))*9
2010 = (1+2+3*4)*(5-6+(7+8)*9)
2010 = 1+2+((3*(4+5)+6)*7-8)*9
2010 = (1+2+3)*(4*(5*6+7*8)-9)
2010 = 1+2+3*(4*(5+6)*(7+8)+9)
2010 = (1*2/3)*((4+5)*6*7*8-9)
2010 = (1-2-3)*((4+5)/6-7*8*9)
2010 = (1*2+(3-4*(5/6-7))*8)*9
2010 = 1*(2+(3-4*(5/6-7))*8)*9
2010 = (1+2*(3+4))*(5-6+(7+8)*9)
Source: blog Media & Tech (par didier durand)