vendredi, avril 21, 2006

Skype est bien en route vers les 200 millions de dollars annuels pour 2006

Ebay a prédit fin 2005 un chiffres d'affaires annuels de 200 millions de dollars à sa filiale Skype pour 2006.

Au moment du rachat par Ebay, le chiffres d'affaires 2005 était prévu à 60 millions de dollars. ll fallait donc le tripler en une année!

Cela voulait donc dire battre Google qui n'est lui "que" sur une base de doublement annuel. (bon, d'accord, dans d'autres ordres de grandeur de volume d'affaires...)

Eh bien, c'est en route! En effet pour le 1er trimestre 2006, les résultats du T1 2006 de Ebay annoncent que Skype a atteint les 35 millions de dollars de chiffre d'affaires, soit une croissance séquentielle de +42% par rapport au précédent trimestre.

Si cette croissance séquentielle trimestrielle perdure, les 200 millions seront explosés en 2006. De plus, H. Blodget a fait les calculs: on peut alors tabler sur 500 millions en 2007.

Alors, avec un bénéfice net de l'ordre de 30% (150-170 millions de dollars), Ebay aurait acquis Skype pour 15-25 fois les bénéfices nets. La transaction jugée incroyable/ridicule à l'époque devient tout à coup très honnête voire une bonne affaire....

Et la croissance de Skype ne s'arrête pas:
Mary Meeker avait donc raison: nous sommes toujours en train d'assister au service au développement le plus rapide de l'histoire industrielle!

Publicité en ligne aux USA: +30% en 2005 - Pas assez pour Google!

Après +33% en 2004, la publicité sur Internet aux USA fait un bond de 30% en 2005 selon l'Internet Advertising Bureau. Le total pour l'année est de 12.5 milliards de dollars.

Le cap du 1 milliard par mois dépassé pour la première fois en Octobre 2005 devra donc devenir maintenant habituel puisque cette croissance ne devrait pas baisser.

Avec un tel volume, la publicité sur Internet entre dans les grands médias publicitaires du marché américain, elle arrive en effet juste derrière la publicité dans les magazines (non-professionnels) qu'elle devrait dépasser en 2006 pour s'attaquer ensuite à la télévision par câble!











(Le rapport IAB/PwC complet, source de ce graphique est ici)

Le premier poste de est la publicité sur les moteurs de recherche (41%) suivi de la publicité commerciale (34% - sous diverses formes).

Les annonces classées ne représentent QUE 17%. A cause de la destruction de valeur par le modèle gratuit de Craigslist, Microsoft et consors?

Malgré cette croissance, le problème pour Google reste entier. Il croît toujours plus vite que son marché principal: en effet, selon les résultats publiés hier, son chiffre d'affaire du premier trimestre 2006 est de 2.25 milliards de dollars, il est réalisé à 58% (1.3 milliards) aux USA

Donc, sur environ 3.5 milliards pour la totalité du marché Internet aux USA au T1 2006, Google en a pris un bon tiers mais il croît plus de 2 fois (+79% contre +30%) plus vite que son marché principal.

On va vite ainsi arriver à une saturation....

Et, on peut encore devenir plus pessimiste: j'ai écrit que cette saturation pourrait être dépassée par une croissance qui pourrait venir des médias traditionnels.... Mais, avec le récent flop de Google Publication Ads, je n'en suis plus très sûr!

Et vous, vous en pensez quoi?...

jeudi, avril 20, 2006

Google Calendar: mise à disposition d'une interface (API)

Lors du lancement de Google Calendar, j'avais regretté l'absence d'une API.

Eh bien, le manque est comblé: le blog de Google annonce qu'il livre aujourd'hui une API pour Calendar (toutes les spécifications techniques ici). Elle permet - par programme - de lire les évènements dans un calendrier, d'en créer de nouveaux et de modifier ou détruire ceux qui existent.

Cette API est intégrée dans un cadre plus global GData ("Google Data") que lanceGoogle lance à cette occasion: c'est un nouveau protocole "pour lire et écrire des données sur le web" selon Google. Il combine HTTP et RSS/Atom.

Maintenant qu'une API est disponible, on peut attendre les premiers mashups pour compléter la matrice des mashups du web 2.0 de ProgrammableWeb.

J'aimerais bien que l'un des premiers en soit un qui permette de combler le deuxième manque que j'évoquais: un programme qui permette d'exporter (une partie de) mon agenda professionnel (Outlook) vers Google Calendar afin que mes proches puisse mieux localiser dans mes divers lieux de travail.

En tout cas, je vais suivre ces mashups Calendar et les publierai au fur et à mesure de leur découverte!

PS: les programmes d'exemples ("samples") sont livrés par Google en .Net et Java. Les langages du "Web Open Source" (PHP, Perl, Python, etc..) devraient suivre!

mercredi, avril 19, 2006

Le succès d'une blogueuse genevoise: Emily Turretini et son textually.org (Le Matin Bleu)

Un article intéressant dans Le Matin Bleu (Lausanne) - lui-même très proche des bloogers - de ce jour sur l'auteur d'un des blogs européens proche du sommet de la blogosphère.

Cet article parle donc de Emily Turretini et de son très célèbre Textually.org actuellement 1406ème blog de la planète selon Technorati

PS: au temps investi, on voit que le succès, ça se mérite!

Une Genevoise gagne plein de sous grâce à ses blogs

SUCCESS STORY. Chaque jour, Emily Turrettini passe cinq à six heures devant son ordinateur pour alimenter ses trois blogs.

Ce qui n’était au début qu’un simple passe-temps s’est transformé en véritable gagne-pain. Cette Genevoise d’origine américaine gagne au moins 5400 francs par mois.

Elle reçoit de l’argent dès qu’un internaute clique sur l’une des trois annonces publicitaires affichées sur ses blogs grâce au système Google AdSense. «J’ai eu mon premier chèque en novembre 2004», raconte Emily Turrettini. Ses trois blogs en an­glais sont dédiés à la téléphonie mobile: les SMS, les sonneries téléchargées et les images prises avec le portable. Elle y met des articles consacrés à ces sujets.

En mars, 3 millions de pages ont été consultées. «Nous les bloggers, nous sommes comme des requins, nous de­vons toujours chercher quelque chose à nous mettre sous la dent, sinon nous sommes morts, dit-elle. Si mon site n’est pas alimenté pendant deux jours, il disparaîtra. En mon absence, je dois engager quelqu’un.»

mardi, avril 18, 2006

Accord Reuters avec Global Voices: liens concrets avec la blogosphère après les mots du ceo T. Glocer

Le ceo de Reuters avait récemment publié dans Financial Times un article qui va totalement dans le sens de la collaboration harmonieuse entre les médias traditionnels et la blogosphère.

Et bien, ces idées ont été rapidement suivi d'actes: Reuters vient d'annoncer un accord avec Global Voices, réseau mondial de bloggers actifs pour la liberté d'expression. En échange d'un financement à cette organisation, Reuters pourra compléter son propre contenu mis à disposition de la presse par des billets correspondants issus du réseau de blogs de Global Voices.

Donc, finalement, "ma prédiction" de collaboration entre blogosphère et médias traditionnels faite pour le livre la "Révolte du pronétariat" de Joel de Rosny devient doublement réalité:
  • la presse quotidienne l'avait déjà prouvée avec l'expérience Verdens Gang en Norvège, celle du journal de Saarbrück en Autriche ou Bleublog de Le Matin en Suisse
  • avec Reuters, c'est une agence de dépêches de niveau mondial qui expérimente ce modèle de partenariat entre amateurs et professionnels
Le sujet est-il ainsi bouclé? Pour moi, certainement pas: les prochains mois nous livreront sûrement leur lot de péripéties sur ce "mariage" qui était vu comme contre-nature par beaucoup il y a encore peu.

Il y aura nécessairement des remous après la lune de miel....

Le premier pourrait bien être dans le domaine des droits d'auteur et des revenus: Reuters vend son contenu aux médias avec des droits de réutilisation. Comment vont réagir les bloggers si ils voient leurs billets accompagner des dépêches Reuters dans des médias commerciaux?

On pourrait supposer que le cas a été prévu au moment de la signature de l'accord. Mais, n'y aura-t-il pas malgré tout à un moment quelques membres du réseau pour s'opposer?

vendredi, avril 14, 2006

Google Calendar lancé: Google Office arrive?

Le lancement de Google Calendar hier ne va que renforcer Bill Gates dans son idée que Google est son enmemi n°1.

De toute façon, comme le dit le blog de Google il est temps de lancer ce service ("it is about time"): cela fait des mois que la blogosphère en parle....

J'ai déjà commencé à me servir de ce nouveau service: comme le fait le communiqué de presse officiel, c'est le partage de son calendrier avec ses proches, ses relations que je mettrais en avant comme nouveauté importante. Il y a aussi bien sûr beaucoup d'AJAX mais c'est finalement incontournable à l'époque du web 2.0. Pour tous les détails sur les fonctions, je vous conseille l'analyse détaillée de Zorgloob.

Le manque (sûrement temporaire...) que j'y verrais à ce moment est l'absence d'une API permettant de faire interagir son Google Calendar avec d'autres applications et services via le Web: Matt Cutts, un des top googlers, nous annonce qu'elle est planifiée. J'aimerais bien aussi une intégration plus efficace avec Outlook (pas un simple import manuel fastidieux si répétitif) pour pouvoir partager de manière récurrente certaines infos de mon agenda professionnel avec mes proches.

Pour en revenir aux craintes de Bill Gates, après l'acquisition de Writely par Google, le lancement de Calendar est clairement un pas de plus vers une suite GOffice sur le Web (en tant que système d'exploitation informatique), concurrente de MS Office sur le PC équipé de Windows.

En effet, prenons les composants de MS Office:
  • Word, Outlook (courrier + calendrier) sont maintenant couverts par Google Writely, Google Mail et Google Calendar
  • Pour Excel + Access, si Google ne souhaite pas développer en interne, il peut faire une acquisition Writely bis avec numsum, JotSpot Tracker ou DabbledDB
  • Pour Powerpoint, Thumbstacks est sûrement aussi prêt à se faire acquérir
L'acquisition par un géant est d'ailleurs sûrement le but quand on lance un service aussi restreint que ceux ci-dessus: le sujet est trop limité pour espérer monter une "vraie" société!

Par contre, ce lancement de Google Calendar pose une question pour 30 Boxes, Spongecell, Zimbra et autres développeurs de calendier en Ajax et collaboratifs: deviennent-ils plus attirants pour des "grands" auxquels un tel componsant manquerait? J'en vois peu (peut-être encore AOL...) donc je pense qu'un Google Calendar "développé maison" est pour eux plutôt une mauvaise nouvelle qui va les "remettre à l'ombre".

En tout cas, avec ce lancement, Google comble une lacune par rapport aux services courrier & calendrier de MSN Live et Yahoo.

La suite GOffice qui émerge ainsi va clairement faire partie du cercle des 20% du portefeuille Google mais ne peut encore espérer rejoindre le premier cercle des 70% reservé pour longtemps encore au service de recherche et à Adwords / AdSense.

PS: un compte Google Mail est un prérequis à Google Calendar, j'ai toujours des invitations pour vous en cas de besoin sinon suivez aussi cette procédure pour en obtenir une.

mercredi, avril 12, 2006

Publicité locale sur Google Local (Maps) - Yahoo contre-attaque!

Google a confirmé par un communiqué de presse que les essais découverts il y a peu font partie d'un nouveau service publicitaire associé à Google Local (Maps).

Il est pour l'instant limité à USA, Canada, UK. Cette page et celle-là expliquent la procédure pour publier ses publicités et les avantages de cette nouvelle forme publicitaire.

Pour mieux comprendre ce service, Google propose l'image ci-dessous afin de visualiserSachant que Google vient lancer la publicité textuelle sur les mobiles, il ne reste plus qu'un étape à franchir: mettre en place cette nouvelle publicité locale cartographique sur le service de cartographie mobile Google.

De plus, Google a prévu depuis le début la monétisation de l'API Google Maps qu'elle met librement à disposition de tous. Donc, même si ce nouveau service publicitaire est pour l'instant réservé à Google Local, on peut s'attendre à ce qu'il se propage vite aux mashups de tiers comme HousingMaps ou Monster (pour lequel je parlais déjà de phagocytage).

Y aura-t-il alors partage des revenus avec les auteurs de ces mashups comme c'est le cas à 78%-22% pour Adwords / AdSense en standard? Googlemapsmania recense tous les billets qui parlent du sujet.

Mon sentiment personnel? Je pense que Google imposera prochainement la présence de cette publicité en échange d'une utilisation gratuite de son service de cartographie haut de gamme et qu'il partagera les revenus pour empêcher les protestations sur le thème "je m'enrichis sur le dos des autres".

C'est d'autant plus inéluctable que Yahoo cravache très fort pour revenir é hauteur: il vient d'annoncer par ex. des photos-satellites plus précises que celles de Google pour les USA, une couverture cartographique et photographique globale de la planète, de nouvelles APIs, etc...

Conclusion = "the race is on!"

Google Adwords: sur les téléphones mobiles (au Japon)

Google confirme par un communiqué de presse qu'il teste maintenant le service Adwords sur les téléphones mobiles. Le Japon a été choisi comme terrain d'essai : normal ce sont les champions de la 3G!

Le communiqué accentue la similarité avec Adwords pour les PCs: des petites boîtes de publicité textuelle accompagnant les résultats de recherche mais placées différemment (haut et bas au lieu de droite) pour respecter les contraintes d'un écran de téléphone.

Deux possibilités lors du "clic": affichage de la page web de l'annonceur (version mobile) ou déclenchement d'un appel téléphonique vers cet annonceur.

Cette page chez Google Japon
semble (je ne lis pas le japonais...) donner une idée du "look & feel" (merci Motoko) avec ce schéma

Google capitalise ici sur la spécificité du téléphone: il met en place d'entrée sur le mobile le click-to-call testé sur les PCs depuis quelques mois. Ainsi, le brevet obtenu en janvier 2006 est immédiatement utile pour protéger cette innovation.

Le modèle Adwords est confirmé par le communiqué:
  • ce sont des enchères sur mots-clefs
  • l'annonceur n'est facturé qu'en cas d'appel ou de clic mais pas lors de l'affichage
Le responsable du produit chez Google déclare à Bloomberg que le test est un succès et que les annonceurs semblent prêts à payer le clic plus cher car le consommateur est potentiellement très "proche de l'achat" quand il fait des recherches depuis son mobile.

Et puis, cet annonceur paiera encore plus cher quand ses publicités apparaîtront aussi sur le service de cartographie mobile de Google: c'est en test pour le PC, cela devrait suivre pour le téléphone mobile!

Enfin, le ciblage publicitaire via Adwords Mobile deviendra encore plus efficace quand Google pourra s'appuyer largement sur les GPS progressivement intégrés aux téléphones mobiles: déjà 20 millions en sont équipés!

mardi, avril 11, 2006

Time Warner: la pub TV / vidéo aux enchères!

Après le mouvement quasi-révolutionnaire de Disney vers le gratuit, c'est Time Warner qui innove à son tour !

En effet, Cnet annonce que Time Warner va vendre aux enchères ses spots publicitaires inclus dans ses services de vidéo à la demande (sur Internet ou câble). Elle s'isnpire ainsi directement du service Adwords de Google dont le succès est colossal: il apporte 99% des revenus en pleine explosion de Google .

Time Warner assure que la technologie de ses décodeurs sur le câble lui permet d'une part de suivre très précisémment l'utilisation par les abonnés et d'autre part une adaptation "au vol" (i.e. en fonction de l'abonné) des contenus publicitaires diffusés.

Le succès d'une telle démarche n'est pas garanti: le récent flop de Google dans la vente de publicité presse aux enchères montre que les annonceurs ne sont pas encore forcémment prêts à de tels modes de commercialisation.

Programmes Disney gratuits sur internet: la révolution des médias continue!

Mise à jour en bas

On vit vraiment une époque charnière dans le monde des médias! C'est la fameuse convergence tant annoncée qui se concrétise...

En effet, Disney (ABC television) vient d'annoncer qu'elle allait dorénavant diffuser de manière gratuite (financement par de la publicité) sur Internet l'intégralité de ses séries phares comme "Lost", "Desparate Housewives", "Commander in chief".

Il y bien sûr quelques petites restrictions: c'est une expérience pilote de 2 mois (mai et juin) et la mise à disposition sur Internet ne se fera qu'après la diffusion sur le câble et les ondes hertziennes.

Pour éviter justement trop de protestations du côté des partenaires câble et ondes, Disney s'empresse d'ajouter qu'elle va utiliser cette période pilote pour développer des modèles dans lesquels ils ne deviennent pas les dindons de la farce!

En effet, ces contenus sont actuellement diffusés essentiellement sur des chaînes à péage: combien de clients résilieraient leurs abonnements si jamais ils avaient la garantie de trouver ces séries de manière pérenne et gratuite sur Internet?...

La grande nouveauté, c'est la gratuité = financement par la publicité (spots inclus dans les épisodes). Des annonceurs aussi prestigieux que AT&T, Cingular, Ford, Procter & Gamble, Toyota, Unilever's Suave, Universal Pictures and Walt Disney Pictures ont annoncé leur participation à ce pilote. Plus de détails sur cet autre article de Ratiatum

Finalement, la stratégie Internet des grands médias "historiques" est identique à celle des sociétés de technologie: cette avancée de Disney est conforme à la nouvelle stratégie de Microsoft élaborée par Ray Ozzie et appuyée par Bill Gates où la publicité doit remplacer les licences et autres formes de paiement pour financer les services.

Quelle sera la prochaine étape dans le monde de la vidéo?

La presse traditionnelle a dû apprendre à vivre il y a longtemps avec le modèle gratuit (20 Min, Métro, etc...)., Actuellement, elle cherche sa voie de collaboration avec le journalisme citoyen car c'est inévitable!

Cette collaboration directe avec les citoyens actuellement en test par la presse sera-t-elle aussi la prochaine étape pour la production d'image?

Ce serait alors (presque) conforme à la vision "The Future of Media" en 4 points de Fred Wilson. Selon lui, les médias doivent
  • réduire leur contenu à sa forme la plus simple ("microchunk it"). L'épisode de série est une bonne étape!
  • libérer leur contenu ("free it") dans les 2 acceptations de le rendre facilement accessible et gratuit. Disney fait les 2 ici!
  • valoriser ce contenu libéré ("monetize it"): fait ici grâce à la publicité (un bon vieux modèle bien éprouvé..)
  • accepter sa réutilisation par d'autres ("syndicate it"): c'est là où le bât blesse dans cette initiative. Disney semble à ce moment garder le contrôle exclusif. En donner le contrôle à Mr Tout Le Monde pour des mashups libres est n'est pas encore pour demain....
Cette initiative pionnière déclenchera-t-elle une réaction en chaîne parmi les autres majors?

A suivre....

Mise à jour:

Très intéressant article du Wall Street Journal sur le sujet

  • En introduction, il dit "Walt Disney Co.'s decision to offer some of its most popular ABC and Disney Channel shows on the Web free of charge sent various segments of the TV business racing to their corners yesterday to sort out the implications of a move that could turn a decades-old business model on its head." On est donc bien dans une révolution!
  • Il faut aller vite avant de se faire déborder par les nouveaux acteurs: "Disney's plan represents a significant shift for media companies as they rush to avoid getting squashed by fast-growing digital media."
  • Pourquoi la bascule vers le gratuite est inévitable: "But the decision to aggressively pursue a free option indicates that media companies see a limit to how much consumers can be nickel-and-dimed for TV content. "Consumers cannot afford to pay for every digital offering that comes out," says Tim Hanlon, a senior vice president at Denuo, a Publicis Groupe SA consulting firm"
  • Comment les opérateurs de câble font bonne figure: "the move was positive for cable because it is a sign that Disney also will be open to making the same content available through new forms of distribution that cable is promoting, such as video on demand. "The more progressive companies like Disney are at changing their (distribution) windows, the better it is for cable," says Steve Burke, Comcast's chief operating officer."
  • Les réactions des concurrents sont prévisibles: "Analysts predict Disney's move will spark a stampede of networks putting current shows online. "Other networks must follow ABC's lead," says Josh Bernoff, an analyst at Forrester Research. "As of this moment, CBS, Fox and NBC are behind."

lundi, avril 10, 2006

Intégration du système de navigation Honda et de Google Earth

Volkswagen a annoncé être en train de travailler avec Google pour intégrer le système Google Earth dans son système de navigation.

Honda va pour l'instant dans une autre direction (moins ambitieuse): il permet aux possesseurs de son système de navigation "Internavi Floating Car System" de transférer les données de leurs parcours vers Google Earth afin de les "revivre" en 3D sur leur PC

Ce n'est sûrement qu'un premier pas: avec Internavi, les véhicules-équipés remontent en direct vers un central leur parcours (et surtout la vitesse à laquelle il se déroule) pour fabriquer en temps réel des données sur la congestion des routes redescendus ensuite en temps réel vers l'ensemble des véhicules du système Internavi.

Donc, à quand, la représentation 3D de ces bouchons routiers sur Google Earth voire d'autres services encore plus élaborés ?

Dans les pays comme la France où le respect de la sphère privée est essentiel, Google devra encore montrer patte blanche afin d'éviter ces pièges potentiels pour lesquels il est attendu au tournant!

PS: cette approche de coopération entre tous les membres du système Internavi poour le bien de tous ne vous fait-elle pas penser à la mutualisation "win-win" du travail emblématique du web 2.0?

Après George Bush, Silvio Berlusconi reçoit aussi "sa bombe Google"

L'exemple le plus connu de "Google bombing" (voir ici la définition de Wikipedia qui donne aussi les autres cas célèbres) est celui de George Bush: la recherche "miserable failure" sur Google renvoie toujours aujourd'hui vers la biographie officielle du président américain.

Et ce n'est pas prêt de changer: Google avait confirmé il y a 6 mois qu'il n'était absolument pas dans ses intentions (même dans ce cas prestigieux) de "bricoler manuellement" son célèbre algorithme Pagerank pour palier ses effets néfastes.

La France a aussi eu ses cas fameux de "bombes Google" autour de Nicolas Sarkozy, Renaud Donnedieu de Vabre, etc... (les détails sur Wikipedia),

C'est maintenant au tour de l'Italie: selon The Age (avec source Associated Press), la biographie de Silvio Berlusconi est la première page qui apparaît sur Google(.it) lorsque l'on tape "miserabile fallimento" (la version italienne de "l'échec misérable" de G. Bush).

PS:
j'ai essayé sur Google.com et sur Google.it, j'arrive à d'autres pages italiennes qu'à la bio officielle de S. Berlusconi. Quelqu'un a-t-il une explication? Les contre-mesures auraient-elles déjà été mise en action ?