vendredi, octobre 31, 2008

Serveurs Google: 2 millions d'unités (Economist). La Singularité en train d'émerger?

Google poursuit sa course effrénée pour bâtir une infrastructure "pharaonique" puisque c'est l'un de ses avantages compétitifs stratégiques selon son ceo Eric Schmidt.

Le récent rapport spécial de The Economist sur le Cloud Computing annonce en effet que Google aurait passé maintenant le cap des 2 millions de serveurs sur une trentaine de centres de calcul: "Google is said to be operating a global network of about three dozen data centres loaded with more than 2m servers (although it will not confirm this). Microsoft is investing billions and adding up to 35,000 servers a month. Other internet giants, such as Yahoo!, are also busy building huge server farms."

La formulation est prudente puisque bien sûr Google ne confirme ni n'infirme jamais de tels chiffres. Mais, c'est The Economist qui le publie alors c'est du solide!

Avec son plus +35'000 par mois, Microsoft tient aussi sa vielle promesse. Normal si il veut que MS-Azure décolle: il lui faut des "compuwatts" à profusion.

A titre historique, voici les informations glanées autour de l'infrastructure Google au fil du temps sur ce blog:

Vous connaissez la Singularité (technologique) ? [plus de détails en anglais] C'est le moment où la puissance (combinée) des ordinateurs deviendra supérieure au cerveau humain: à partir de ce moment, on ne peut, d'un point de vue logique pure, plus prédire ce qui se passe. L'approche ce point très particulier suit une accélération toujours plus importante car une génération n d'ordinateurs permet par sa puissance supplémentaire de fabriquer la suivante n+1 plus puissante d'une manière plus rapide que le passage de n-1 à n.

En effet, le cerveau humain aura alors produit une intelligence supérieure à la sienne dont il ne peut alors prédire l'évolution / les réactions puisqu'elle lui est, par définition, supérieure. On peut alors imaginer toutes les choses les plus positives ou effrayantes les unes que les autres.... A chacun de voir. Aux fans de ses visions futuristico-prédictives: je conseille très fortement la lecture des prédictions détaillées de Ray Kurzweil sa page wikipedia ou de son bouquin "The Singularity is Near"

[C'est cette rupture de continuité de la possibilité de prédiction de l'évolution qui rappelle une singularité au sens mathématique du terme]

On peut croire ou pas aux conséquence les plus néfastes de cette théorie de la Singularité (qui a déjà engendré des grands classiques de la science-fiction) mais il est certain que l'on est en train de construire des lobes conséquents de ce méta-cerveau cybernétique à vitesse grand V tant à Redmond qu'à Mountain View!

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

jeudi, octobre 30, 2008

Google Books: 7 millions de livres déjà digitalisés

La résolution à l'amiable (125 millions de dollars payés par Google) de ce vieux conflit avec auteurs et éditeurs de livres donnent l'occasion d'un billet plein de chiffres intéressants chez Google:
  • 20'000 éditeurs de livres ont déjà adhéré au programme Google Books pour essayer de vendre plus de livres par référence
  • 7 millions de livres maintenant digitalisés et accessibles en ligne et Google promet de mettre encore N fois cette quantité en ligne: "...Google has worked with libraries all over the world to make more than 7 million books searchable through Google Book Search, and we're just getting started. We believe that ultimately we'll provide access to many times that number...". C'est beaucoup plus que les 2 millions trouvés il y 2 semaines. La "mission des 300 ans" prend gentiment forme....
Cet accord va permettre d'apporter sur Internet (pour les internautes américains seulement. Pour l'instant....) des livres encore placés sous droits d'auteurs mais indisponibles à la vente.

Le paiement d'une indemnité à l'amiable montre le prix finalement élevé que Google était prêt à payer pour "garder le pied dans la porte": l'eugénisme documentaire d'Olivier devrait donc rapporter gros au géant de Mountain View.


En tout cas, Google peut argumenter positivement auprès des éditeurs sur les ventes supplémentaires qu'il leur génère: si on totalise les visites que Google Books (n° 19 au top des sites américains) envoient aux sites commerciaux, c'est - selon le graphique ci-dessous de source Hitwise - près de 1 visiteur sur 10 qui est envoyé vers un site e-commerce en vue d'un achat.

Donc, Google Books = deal win-win !
Vous partagez?....

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

mercredi, octobre 29, 2008

Y!OS de Yahoo au standard Opensocial: des millions d'utilisateurs en plus!

On ne saura pas si c'était l'une des conditions (secrètes) du deal Yahoo-Google de cet été, mais Yahoo vient de lancer sa plate-forme Y!OS (Y!OS = Yahoo Open Strategy - tous les détails sur Clubic).

Elle supporte le protocole OpenSocial de Google: on attend ainsi le cap des 500 millions d'utilisateurs des réseaux sociaux "accessibles" via Open Social. [N.B: je m'étais "gaufré" en prédisant Facebook dans ce billet: c'est donc bien Yahoo qu'il fallait voir]

Le gros "booster" de cette annonce pour Opensocial sera à mon avis Yahoo!Mail (1ère plate-forme webmail au monde): ses dizaines de millions d'utilisateurs réguliers vont se voir offrir des services nouveaux par rapport à leur réseau social. Yahoo est très clair sur le sujet: le système de courrier électronique permettra prochainement par exemple de voir en priorité les mails de ses connexions sociales, etc....

C'est le travail que Yahoo va faire directement sur ses propres actifs. Mais, bien sûr il enjoint les développeurs tiers de créer eux aussi des applications innovantes basées sur les données sociales (activités, connexions, contacts, etc....) des sites Yahoo en mettant à leur disposition toutes les APIs nécessaires à l'accès à ces données.

Le levier sur le courrier électronique est pour moi très juste et créateur de vraie valeur ajoutée à la fois pour Yahoo, Opensocial (Google) et les utilisateurs: mes contacts email et les échanges de messages que j'ai avec eux sont sûrement beaucoup plus représentatifs de mon activité sociale virtuelle effective qu'une grande partie de mes "amis" Facebook avec qui je n'ai eu parfois - pour être très honnête - que des échanges très éphémères....

Le "Giant Global Graph" (GGG) de Tim Berners-Lee devient donc petit à petit bien réel sur des actifs solides. Tant mieux: on arrive enfin à du concret solide dans ce secteur!

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

vendredi, octobre 24, 2008

S3, EC2 et Cloud Computing: Amazon veut faire levier sur la crise face aux entreprises

N.B: si les mots ci-après vous paraissent cryptiques / ésotériques mais que vous voulez quand même comprendre, relisez donc ce document séminal produit par Amazon à propos de ses services. Amazon confirme par son annonce du jour mes propos récents sur les technologies boostées par la crise: "L'intérêt du Cloud Computing en période de crise est donc triple: (a) il est peu coûteux unitairement. (b) Il transforme les capex en opex et linéarise les coûts en fonction de l'utilisation (c) il permet de profiter des effets d'échelle des prestataires".

Amazon veut donc profiter des avantages de ses services de Cloud Computing comme S3 (stockage à la demande) et EC2 (puissance de calcul à la demande) pour prendre pied dans les entreprises à travers l'opportunité que la crise en route représente pour elle.

En effet, son CTO Werner Vogels écrit: "These are times where many companies are focusing on the basics of their IT operations and are asking themselves how they can operate more efficiently to make sure that every dollar is spent wisely. This is not the first time that we have gone through this cycle, but this time there are tools available to CIOs and CTOs that help them to manage their IT budgets very differently. By using infrastructure as a service, basic IT costs are moved from a capital expense to a variable cost, building clearer relationships between expenditures and revenue generating activities. CFOs are especially excited about the premise of this shift."

J'ai quasiment eu l'impression de lire une traduction anglaise de mon texte ..... à moins que ce ne soit le contraire! ;-)

Donc, le but est clair: dépasser le cadre des startups qui sont les clients principaux de S3, EC2 pour s'implanter dans les entreprises bien établies et de grandes tailles.

Pour ce faire, Amazon annonce, pour 2009, des solutions (essentielles pour les grandes entreprises) aux lacunes actuelles de ses produits:
  • le service EC2 quitte dès maintenant le domaine bêta pour entrer en "vraie" production. En tant que tel, il se voit attribuer un contrat de service formel (SLA - "Service Level Agreement") avec une disponibilité garantie de 99.95 par "région EC2"
  • EC2 ne supporte plus seulement Linux mais aussi Windows pour ceux qui résistent au Logiciel Libre. Avec moins de 15% des serveurs, Linux ne représente toujours qu'une niche, sûrement trop étroite pour Amazon.
  • Load balancing et scalability: il existe déjà des possibilités sur EC2 pour faire démarrer automatiquement des instances de machines Linux supplémentaires et répartir la charge sur celles-ci afin d'assurer une croissance horizontale fluide. Mais, ces possibilités actuelles demandent pas mal d'expertise système au niveau de Linux chez le client EC2. Amazon va offrir des possibilités intégrées beaucoup plus simples d'accès.
  • Console de supervision: EC2 et S3 ont diverses API mais à part un plugin Firefox, Amazon n'a pas vraiment fait de développements pour donner une console assurant la transparence en temps réel sur la santé et l'utilisation des services pour un compte utilisateur donné. C'est clairement un point essentiel pour séduire les grandes entreprises: "garder le contrôle" est toujours une préoccupation majeure des grosses organisations. Cette lacune va être comblée par Amazon qui va encore enrichir en 2009 les données de supervision des services accessibles aux clients afin de les rassurer au maximum. Elle va par ailleurs travailler avec les grands vendeurs traditionnels de système de supervision du système d'information pour qu'ils fassent une bonne place à S3, EC2, etc... sur leurs consoles globales.
Amazon se donne donc clairement les moyens d'utiliser la crise à son avantage face aux entreprises.

Reste à voir si cela suffira à percer la cuirasse à une époque très difficile où ces grandes entreprises ne vont pas réduire leur aversion aux risques de la nouveauté!

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

jeudi, octobre 23, 2008

Linkedin: boosté ou pas par les licenciements et la crise?


En voyant le tableau de progression des réseaux sociaux ci-dessus publié par Aziz sur Mashable, je me préparais à ajouter Linkedin à Skype comme complément à ma liste des techonologies et services boostés par la crise.

En effet, l'embléme du recrutement 2.0 ne peut à priori que tirer avantageusement parti d'une situation de l'emploi toujours plus tendue et bien reflétée par le tableau toujours plus noir des licenciements technologiques tenu scrupuleusement à jour par Techcrunch: tout le monde fourbit son CV et réactive ses vieilles connaissances.

Mais, au vu de l'article de Paidcontent de ce jour, je suis tombé dans l'expectative: certes, une augmentation du trafic pour un service Internet, c'est bien. Mais, quand comme Linkedin, il réalise la majeure partie de ses 100 millions de dollars de revenus par les annonces classées publiées par les entreprises recruteuses sur le site et que la société prend une "infusion" de 22.7 millions de dollars de capital-risque pour passer "l'hiver nucléaire économique" (prédit il y a 1 an par Marc Andreessen) qui se prépare, je ne suis plus très sûr.....

Le trafic, c'est fanstastique à condition de le monétiser. N'est-ce pas Mr Youtube?....

Je vais donc mettre Linkedin "en observation" sur le sujet en attendant que la situation se clarifie.

PS: pour ne pas tout peindre en noir, ce tour supplémentaire de capital-risque valorise la société à plus d'1 milliard. pas mal quand même, non?

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

mercredi, octobre 22, 2008

Le noyau Linux vaut 1.4 milliard de dollars!

La fondation Linux publie une mise à jour d'une étude similaire déjà publiée en 2002 pour évaluer les coûts de développements selon le modèle COCOMO:
L'étude complète et détaillée est ici.

J'ai déjà parlé de la lame de fond de l'Open Source (avec Firefox comme fer de lance): elle se manifeste encore à travers ces chiffres.

En effet, qui d'autre qu'un effort coopératif global (à part quelques très rares exceptions comme Microsoft, Google, IBM ... et encore !) pourrait aujourd'hui aligner de tels sommes pour se lancer dans le développement du système d'exploitation "organique" et en mutation perpétuelle qu'est Linux?

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

mardi, octobre 21, 2008

Skype: 14 millions d'utilisateurs simultanés - A cause de la crise ?


Après une accalmie, Skype reprend la croissance très rapide de son utilisation. Elle vient en effet de passer le cap des 14 millions d'utilisateurs simultanément connectés.

Le passage du cap de 13 à 14 millions a été le plus rapide de son histoire (après un peu de stagnation après 12 millions): il n'a fallu que 35 jours pour gagner un million d'utilisateurs!

Essayons de trouver une explication à cette croissance rapide: les technologies qui permettent de réduire les coûts montent toujours dans le hit-parade durant les crises financières / économiques.

A l'instar des récentes exhortations farouches de venture-capitalists comme Sequoia,
toutes les sociétés sont actuellement certainement en train de réduire la voilure: elles doivent donc être en train de pousser leurs employés à une utilisation maximale d'outils essentiellement gratuits comme Skype. CQFD ?

En tout cas, j'aurais dû mettre Skype dans ma liste des technologies boostées par la crise!

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

vendredi, octobre 17, 2008

Les technologies renforcées par la récession

"A toute chose, malheur est bon!" dit le proverbe.

Nous vivons actuellement le "tremblement de terre" de cette crise / récession qui démarre. Après, sur une période plus longue, nous vivrons les "épidémies" industrielles (faillites, licenciements, etc...) qui en sont la suite systématique et habituelle.

Mais, essayons de chercher le coin de ciel bleu technologique de cette crise car je pense que certains domaines en sortiront largement renforcés:
  • le logiciel Open Source: la gratuité de ce type de logiciel est une raison forte de son implantation dans l'entreprise. J'ai rappelé aux Journées Mondiales du Libre à Mont-de-Marsan: j'ai initié le projet NACA chez Publicitas après l'éclatement de la 1ère bulle pour une raison principale, les millions d'euros annuels que nous économisons désormais. C'est cet argument massue qui a obtenu l'adhésion initiale du management et qui lui a fait maintenir son soutien tout au long du projet. L'Open Source a bien sûr d'autres vertus (libre accès, qualité, etc...) que son coût mais dans la période difficile qui s'annonce, cette (quasi-)gratuité fera basculer encore beaucoup d'entreprises vers ces logiciels. [N.B.: pour ceux qui auraient loupé cet épisode du mois de Juillet, nous avons mis nos outils de trancodage NACA Cobol/Mainframe -> Linux/Java en Open Source, servez-vous!]
  • le Cloud Computing: c'est quasiment un corollaire du point précédent. En effet, EC2 ou S3 d'Amazon ont pu naître à des niveaux économiques aussi attirants grâce au Logiciel Libre: ils sont sur base Linux donc fort bon marché. Amazon doit via sa refacturation seulement amortir les l'infrastructure matérielle et les hommes qui la font vivre. L'intérêt du Cloud Computing en période de crise est donc triple:
    • il est peu coûteux: comment le New-York Times aurait-il pu sans Amazon traiter des téraoctets d'images pour seulement 240$ ? [Bien sûr, les coûts préparatoires à l'opération ne sont pas inclus]
    • il tranforme des investissements (capex) en frais courants (opex) et diminue ainsi drastiquement les besoins en trésorerie: on paie son énergie informatique comme son énergie électrique,i.e. à la consommation sans immobiliser de capital!
    • il permet de bénéficier partiellement des effets d'échelle atteints par les prestataires qui les redistribuent ensuite partiellement.
  • Publicité online: Kinoa (chiffres emarketer à l'appui) pense que la crise va accélerer la bascule des budgets publicitaires traditionnels vers le monde online à cause du ROI 100% mesurable de cette forme publicitaire. Je n'irais pas jusque-là même si les derniers résultats de Google (donnés hier) montrent que la publicité en ligne ne soufre pas [encore] de la crise. Mais, je parie quand même sur une bien meilleure résilience de la publicité online face à la publicité traditionnelle durant cette crise.
De votre côté, voyez-vous d'autres technologies qui pourraient elles aussi sortir renforcées de cette épreuve? Après les 3 ci-dessus, je sèche....

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

jeudi, octobre 16, 2008

Facebook bat Flickr, Photobucket: leader mondial du partage de photos

Facebook est certes un réseau social qui offre de multiples activités à ses membres.

Mais, il semble que la plus importante en volume soit une des plus simples, le partage de photos: Facebook vient d'annoncer le cap des 10 milliards de photos chargées par ses membres pour leur amis. Cela le place devant les spécialistes de cette activité: Flickr n'avait que 2 milliards il y a 1 an et Photobucket est autour de 6.5 milliards.

Et cela croit rapidement: le même billet Facebook annonce 2 à 3 téraoctets de photos nouvelles chaque jour. Voilà qui rappelle les 13 heures de vidéos nouvelles chez Youtube chargées toutes les minutes...

Sont-elles vues ces photos: oui! Les pics quotidiens sont annoncés à 300'000 images servies par seconde pour un total quotidien de 15 milliards.

Avec une telle activité, on peut supposer que les 10'000 serveurs d'infrastructure annoncés en avril 2008 ont fait beaucoup de petits!

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

mercredi, octobre 15, 2008

[Fun] Crise financière: un immense quiproquo?

Et si toute cette crise avait vraiment débuté ainsi à Wall-Street: un mot (compris) de travers....

On est dans la m... pour un moment alors autant essayer d'en rirer un peu, non?

[Relayé par TomHtml depuis chez Emanuel]

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

mardi, octobre 14, 2008

Trafic Google Maps en explosion >> monétisation plus intensive

ZDNet nous rapporte l'activation d'une forme publicitaire simple mais nouvelle pour Google Maps: une ligne de texte à la AdWords en bas de l'écran de Maps.

Elle est doublement judicieuse:Question: qui aurait un pointeur sur l'origine de ce trafic: extension globale de l'utilisation ou capture de parts de marchés des concurrents ? Merci d'avance.

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

Google Books: les bibliothèques unies en alternative exhaustive non-commerciale

Google Books progresse toujours à bon pas: 2 millions de livres sont maintenant digitalisés malgré le haro des éditeurs qui entravent tant qu'ils peuvent malgré les mesures avantageuses déjà proposées par Google.

Aujourd'hui, il semble que 23 bibliothèques publiques / universitaires qui ont apporté le matériel initial sont prêtes à contrer "l'eugénisme documentaire" défini par leur contrat avec Google et prédit par Olivier: elles vont rassembler au sein du projet HathiTrust (Hathi = éléphant en Hindi - pour sa mémoire)

Même si c'est contraire au contrat initial avec Google donc susceptible d'engendrer polémique, procès, etc...., le mouvement est juste:
  • les bibliothèques sont dans leur rôle de préservation et de mise à disposition publique du patrimoine culturel
  • Google en offrant l'union des catalogues respectifs auraient eu la part trop belle: par la seule exhaustivité, il aurait été plus attractif que le fragment de chacune des bibliothèques donc aurait capturé la très majeure partie du trafic, monétisé ensuite de manière publicitaire.
  • Cette alternative HathiTrust non-commerciale et publique remet les pendules à l'heure et poussera Google a chercher d'autres valeurs ajoutées que la seule exhaustivité à laquelle il avait finalement peu contribué. C'est à prix qu'il devra gagner le trafic vers Google Books!

Espérons que les bibliothèques françaises présentes (comme celle de Lyon) et à venir dans Google Books rejoindront cette initiative afin d'augmenter encore son exhaustivité et stimuler ainsi la qualité et l'innovation par effet ricochet!


Source: blog Media & Tech (par didier durand)

jeudi, octobre 09, 2008

Amazon S3: +500% de fichiers en 18 mois!

Avec 29 milliards d'objets maintenant stockés sur l'infratructure d'Amazon, on peut dire que le Cloud Computing à sa sauce (S3, EC2) se porte bien: c'est presque +500% de fichiers supplémentaires en 18 mois (.... et +33% en un seul trimestre).

Selon le billet d'Amazon, cela conduit à des pointes de 70'000 requêtes par seconde ! Vous avez bien lu.

La plus grosse, c'est laquelle: Google (1 million de serveurs!) ou Amazon? [On parle d'infrastructure, bien sûr....]

La résultante de cette utilisation grandissante qui produit nécessairement des effets d'échelles: la mise en place au 1er novembre d'un nouveau système de prix par paliers qui restitue une partie des économes aux plus gros clients de S3: le gigaoctet passe d'un prix fixe de 15 cents/mois à un prix dégressif de 15 à 12 cents. Pour bénéficier des 12 cents, il faut quand même stocker au moins 500 téraoctets, ce qui n'est pas donné à tout le monde...

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

mercredi, octobre 08, 2008

Youtube: e-commerce et affiliation plus efficaces que publicité?


La monétisation de Youtube via la publicité est la déception actuelle de Google pour qui les 200 millions prévus pour 2008 sont une goutte d'eau face à ses milliards du "core business" publicitaire.

Aussi, le géant de Mountain View cherche toutes les solutions: il vient d'annoncer qu'il plaçait désormais des liens vers iTunes ou Amazon Music sur les pages des vidéos d'artistes musicaux que l'on trouve sur son site. Il est ainsi possible d'acheter la musique MP3, la sonnerie mobile ou la vidéo en question.

Le procès avec Viacom flotte toujours: Youtube doit partager les revenus avec les ayant-droits (... et pas avec sa communauté de producteurs comme pour le contenu UGC). Il met donc à profit une nouvelle fois le dispositif Content ID

Ce dispositif Content ID fonctionne bien: selon generation-nt, "....Pourtant, Google vient d'officialiser une donnée assez étonnante par l'entremise de David King. Ainsi, près de 90 % des contenus présents illégalement sur YouTube feraient l'objet d'une décision de la part des partenaires du site et auteurs de les monétiser et d'ainsi récupérer une partie des recettes publicitaires. L'outil ContentID, mis à disposition gratuitement par Google pour les ayant-droits, permet à ceux-ci de contrôler la présence illégale de leurs contenus. Ils peuvent demander que ceux-ci soient automatiquement supprimés, bloqués ou encore laissés en ligne. Dans ce dernier cas, ils ont le choix d'opter pour une licence de diffusion et de récupérer de l'argent. "

Il faut donc suivre cette évolution dans les mois qui viennent.

Personnellement, je doute du résultat car, intrinsèquement, les utilisateurs de Youtube sont des fans de la gratuité qui savent très bien utiliser ce "grand libre-service" qu'est Internet sans avoir à sortir le porte-monnaie mais en collectionnant quand même ce qui les intéresse. Vous voyez ce que je veux dire...

Autant ils ne peuvent pas éviter la publicité servie à l'intérieur même des vidéos (et donc générer les revenus correspondants pour Youtube et ayant-droits), autant ils n'auront aucun effort à faire pour ne pas suivre ces liens commerciaux surtout qu'ils sont bien mis en évidence en tant que tels sur les pages Youtube où ils sont proposés! Voir l'image ci-dessus pour vous en convaincre.

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

Récession et publicité mondiale

ZenithOptimedia (reference mondiale pour les prédictions publicitaires) vient d'abaisser ses prédictions de juin pour les 2 ans qui viennent:
  • croissance de la publicité Internet jusqu'à 2010 abaissée à 23% au lieu de 26.7%
  • par contre, la part Internet dans le gâteau publicitaire global est revue à la hausse pour 2010: 13.8% au lieu de 13.6%
  • cause: réduction de la croissance des dépenses dans les médias offline: abaissement à 4% au lieu des 6% de juin. La presse va continuer à souffrir!
On croît donc toujours mais moins vite: si cela s'avère réel (à suivre...) , c'est "honnête" pour une récession, non?

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

mardi, octobre 07, 2008

Zeugma

Avec la blogosphère, on apprend. je vais donc m'endormir un peu plus savant ce soir:
  • je vois dans mes logs web que j'ai un lien depuis le blog Wikirigoler sur mon article "sonorisation des articles Google Knol"
  • j'y lis un passage fort intéressant sur Pediaphon, service de vocalisation en ligne d'une page web.
  • je découvre le mot "zeugma" en fin d'article (j'aime les mots bizarres: octothorpe, etc...). Au premier coup d'oeil, je me dis que c'est du verlan. Mais, non, une zeugma ou zeugme, c'est une figure de rhétorique qui est "le fait de rattacher deux éléments, qui ne peuvent être mis sur le même plan, à un terme commun, éventuellement — mais non nécessairement — dans le cadre d'un parallélisme. Il s'agit alors d'une figure qui provoque un effet de surprise, souvent comique, parfois poétique. Pour parler de zeugma, il faut que les deux éléments rattachés n'entretiennent de prime abord aucun lien, sémantique ou syntaxique."
Pediaphon et zeugma en une journée. Grosse récolte! ;-)

Des zeugmes célèbres:
  • « Vêtu de probité candide et de lin blanc. » (Victor Hugo). Il s’agit ici d’un cas particulier, l’attelage.
  • « Woodward assembla la mâchoire et le crâne, bouchant les éléments manquants avec son imagination et de la pâte à modeler. » (Homme de Piltdown, sur Wikipedia)
  • « Sous le pont Mirabeau coule la Seine, Et nos amours. » (Guillaume Apollinaire)
  • « Après avoir sauté sa belle-sœur et le repas du midi, le Petit Prince reprit enfin ses esprits et une banane » (Pierre Desproges) (double zeugma)
  • « "Degueulassum est" dit-il en latin et en lui-même » (Pierre Desproges, Les Réquisitoires du Tribunal des flagrants délires)
  • « Il parlait en anglais et en gesticulant. » (Frédéric Dard)
  • « Il lui fit l'amour et des zeugmes au plat. » (Hervé Le Tellier)
  • « On devrait faire l'amour et la poussière. » (Zazie)
  • « J'y ai laissé ma jeunesse et ma moto. » (Indochine)
  • « Les moutons suivaient le berger, et le berger le fil de ses pensées. »
  • « Ils s'enfoncèrent, l'un dans la nuit, l'autre un clou dans la fesse droite. » (Pierre Dac)
  • « Il prit son chapeau et la porte. »
  • « Retenez cette date et une place dans le train. »
  • « Il prit un café et un train. »
  • « Il faisait nuit, et moi du vélo. »
  • « Prends tes affaires et la porte ! »
  • « Il fut frappé par la pertinence de ses propos et une voiture en sens inverse. »
  • « Alors elle va s' manger une pizza Au jambon et au centre commercial » (Renaud - Le retour de la Pépette)
Source: blog Media & Tech (par didier durand)

lundi, octobre 06, 2008

Google Knol se fait entendre: synthèse vocale pour ses articles

Google vient de débuter une nouvelle expérience autour de la voix: ses ordinateurs fabriquent un fichier sonore correspondant à la lecture de certains article de son encyclopédie Knol, le clone de Wikipedia.

J'ai écouté le fichier de cette page: la voix n'est pas trop métallique. La technologie "Text-to-Speech" ne cesse de faire des progrès depuis 10 ans car elle fait partie des technologies qui profitent au mieux de la puissance brute toujours plus massive apportée par la loi de Moore.

Avec cette initiative, Google travaille très directement de la sens de sa mission à échéance de 300 ans "organiser à l'échelle mondiale les informations dans le but de les rendre accessibles et utiles à tous".

Par cette expérience, il sert clairement le côté "rendre accessible" (par d'autres canaux) une information existante. Il ne peut guère l'appliquer qu'à Knol pour l'instant car Google a pris la précaution de posséder des droits d'utilisation larges pour les contenus entrés par sa communauté. Pour des contenus tiers sur Internet se poseraient tout de suite des questions de propriété intellectuelle: la version sonore d'un texte en est un travail dérivé. Elle ne pourrait être diffusée sur Internet sans l'assentiment de l'auteur original....

Après la gymnastique inverse ("Speech-to-Text") appliquée aux vidéos de Youtube, il semble que la voix ait une forte priorité actuellement chez Google.

Or, le modèle de Google est 100% publicitaire (en fait 98.9%), on pourrait alors déduire qu'apparaîtra bientôt une nouvelle forme de publicité vocale via Google pour sponsoriser ces contenus. Avec l'acquisition de la plate-forme Dmarc, le géant de Mountain View est déjà équipé depuis longtemps pour la vendre!

Enfin, si on combine, de plus, speech-to-text avec traduction (où Google est très fort depuis toujours) puis avec text-to-speech, on peut alors passer des vidéos ou des podcasts d'une langue à l'autre à un coût nul.

D'où une amélioration quantique de l'accès au patrimoine culturel multimédia mondial. Je suis sûr que cela va venir!

PS: bien sûr les esprits chagrins noteront que toutes ces technologies en 1 seule main, c'est beaucoup (trop ?) de puissance. Ils n'auront pas 100% tort....

[Via P. Lenssen]

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

vendredi, octobre 03, 2008

Google: top10 mondial des marques pour 20 millions $ / an!

Une campagne de publicité "offline" (i.e dans le monde physique) est une action rare chez Google: en Août, il a mené une de ces rares campagnes d'affichage au Japon pour essayer de continuer à assurer sa croissance (à la peine, comme toute la publicité en ligne depuis le 2ème trimestre)

Le Wall Street Journal profite de ce fait pour nous révéler un chiffre que je cherchais depuis longtemps: le budget de publicité "offline" du géant de Mountain View ne dépasse pas 20 millions de dollars par an!

Il est de notoriété publique que sa place dans le top 10 mondial Interbrand des marques et un revenu explosif depuis 2003 ont été très essentiellement construits par:
  • le bouche-à-oreille physique mais surtout virtuel de la blogosphère avec des fuites toujours savamment organisées sur les nouveaux produits (Cf Chrome & co) pour donner une impression d'exclusivité aux blogueurs et donc les motiver à écrire au plus vite et beaucoup à travers le sentiment d'avoir un scoop
  • des deals très "pointus" comme le financement de Mozilla Firefox assurant la place de moteur de recherche dans le navigateur
Avec un tel budget offline "ridicule" pour un telle place au top mondial, Google faisait pâlir d'envie tous les responsables marketing de la planète....

Eh bien, avec la récession qui s'annonce, il semble que cette période dorée soit terminée: l'article du WSJ nous dit en substance que, chez Google, on songe maintenant à une utilisation massive du offline pour faire connaître les services et tenter de contrer le mauvais temps annoncé!

Source: blog Media & Tech (par didier durand)