C'est un cap important pour moi: ce volume montre que ce concept de stockage virtualisé a une bonne "traction" auprès des nouveaux acteurs de l'Internet.
En effet, S3 comme EC2, son jumeau pour le traitement, préfigurent pour moi l'avenir de l'innovation numérique (l'Internet 2.0): un ensemble de très petites sociétés qui gèrent cependant des services très verticaux d'envergure internationale via mondiale.
Tout ce petit monde "se mashe parmi" à travers l'Internet pour construire des applications combinant les services et données de chacun. (cf. mon billet Linternux de l'époque)
Pour atteindre l'efficacité des coûts qui permettent à ces micro-entités de vivre, des géants fournisseurs de plate-forme comme Amazon "s'occuperont de la quincaillerie" et fourniront des infrastructures facturées à la consommation ("pay-by-the-drink"). Ils pourront ainsi réduire les besoins en capitaux des startups et leur permettre d'économiser une bonne partie des 70% du coût total d'un service web représentés par ces infrastructures.
Aujourd'hui, cette mutualisation se fait en interne de structures plus grandes comme Google (450'000 serveurs...) qui doivent ajouter de multiples services dans un même entité pour atteindre les effets d'échelle qui rendent compétitifs.
Donc, c'est cette "lnfrastructure as a Service" qui permettra à ces nouvelles (micro-)sociétés de l'ère du "Software as Service (SaaS)" (la stratégie officielle de Microsoft ) de se battre à arme égales avec les géants dans une époque où l'excellence opérationnelle autour de l'infratructure sera clé selon Eric Schmidt, le boss de Google!
PS: dans le billet que je cite au début, Jeff Bezos, le ceo d'Amazon, complète en disant:
- que ces services SQS, EC2, S3 et Mechanical Turk ("l'intelligence artificielle artificielle" - la répétition est volontaire...) ne sont pas encore bénéficiaires
- que c'est en partie à cause du succès car il faut investir à toute vitesse pour suivre la demande.
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