vendredi, juin 27, 2008

Youtube: très visité mais pas payé!

ReadWriteWeb confirme une tendance déjà plus que claire depuis des mois: Youtube est en train de pulvériser ses compétiteurs en terme d'audience. Les chiffres ci-dessous sont américains mais plus que certainement généralisables.

Si on regarde les chiffres ci-dessus, il est presque le seul du Top5 à progresser: il a donc mangé des parts de marché significative à ses opposants directs.

Il y a cependant un souci pour Google, la maison-mère: la monétisation massive ne vient pas (même en tentant de booster le phénomène en partageant les revenus avec les producteurs de contenu UGC): Eric Schmidt a admis récemment que c'était la top priorité à Mountain View ("c'est plus compliqué que prévu" a-t-il admis)

MediaShift explique clairement le problème: le contenu Youtube majoritairement amateur est trop risqué pour les annonceurs qui ne veulent pas risquer l'association imprévisible de leur marque à des scènes "scabreuses" pour le moins (parfois)....

Conséquence: alors que le trafic de Youtube est au milliard de visualisations par jour, la seule solution publicitaire à large échelle n'est que du tout-venant avec un coût au mille stagnant sous le dollar. Les formes plus avancées ne restent que très expérimentales.

Au vu de l'explosion prévue du trafic vidéo en général et de Youtube en particulier jusqu'à 2012, Google doit rêver des coûts au mille à 60 / 70 dollars annoncés officiellement par Hulu.com qui jouit du plus d'un overbooking quasi-permanent pour l'inventaire publicitaire disponible. C'est la revanche des vieux crocodiles des médias américains (NewsCorp & NBC) face au jeune loup (Google) mais à petite échelle puisque le 100% de la pub vidéo c'est seulement 554 millions de dollars face à 21 milliards pour l'intégralité de la publicité Internet.

Le problème pour Hulu, c'est de se faire une place au soleil de l'audience: ils ne sont pas dans le top5 ci-dessus.

Dans la vidéo sur Internet, on n'arrive donc pas pour l'instant à avoir le beurre et l'argent du beurre dans le même panier....

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

mercredi, juin 25, 2008

trafic internet: 500 millions de DVD par mois en P2P en 2008 - 50% pour la vidéo en 2012!

Cisco a publié semaine dernière une étude analysant le trafic actuel sur Internet et son évolution prévisible.

Elle a eu trop d'échos dans la blogosphère francophone à mon goût. Alors, voici ma synthèse (sur la base du document complet de cisco disponible sur cette page):

[les graphiques ci-dessous sont tous cliquables pour une visualisation à plus haute définition]
  • Le trafic annuel mondial au protocole TCP/IP (Internet + réseaux privés) sera autour de 0.5 zettabyte en 2012 (un zettabyte = mille milliards de milliards d'octets = 10 puissance 21 - vous voyez ce que cela représente? moi, plus vraiment....)
  • le trafic IP toal (privé + public) va doubler tous les 2 ans jusqu'en 2012. En ce qui concerne purement Internet, son trafic a bondi de 46 % en 2007 et fera encore mieux en 2008 avec 51%
  • Le graphe ci-dessous (réalisé par mézigue sur la base des chiffres Cisco) montre clairement une progression de tous les domaines d'applications pour les années à venir:
  • le trafic P2P est toujours le grand consommateur: cela ravit les ISPs auxquels il fait vendre plus d'ADSL mais atterre les sociétés d'auteurs (musique, cinéma) car ce trafic est pour l'essentiel du téléchargement illégal. Cisco a fait le calcul: cette montagne de 2'000 pétabytes env. (soit 2 exabytes) correspond à la bagatelle de 500 millions de DVDs chaque mois! La Sacem et Hollywood vont faire une apoplexie...
  • Actuellement, la vidéo (hors P2P) à la Youtube consomme actuellement 25% du trafic global de l'Internet. Normal car on est à 1 milliard de visualisations par jour chez Youtube! Ce secteur va croitre plus vite que les autres - voir le graphique ci-dessous - puisqu'il représentera 50% du trafic en 2012. Pour la réalisation de cette prophétie, Youtube doit encore trouver le chemin de la monétisation massive partagée.
  • Pour cette diffusion vidéo, en 2012, ce sera 40% vers les PC et seulement 10% vers les boxes TV 2.0 de type Apple TV.
  • L'Internet encore essentiellement américain en 2007 (à gauche ci-dessous) va devenir asiatico-européen en 2012 (à droite ci-dessous. Fini l'hégémonie de l'anglais sur le web? euh.... sur la toile. Cela confirme les prédictions de Yahoo.

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

mardi, juin 24, 2008

Nokia: la barricade Symbian pour emmêler / empêcher Google Android

On peut bien sûr voir dans la création aujourd'hui par Nokia d'une fondation Symbian et sa dotation par l'OS mobile leader au monde (avec pour objectif de le mettre en open source à très court terme) comme une reconnaissance de la valeur intrinsèque de l'Open Source et de sa communauté ... On peut même y voir même un mouvement altruiste de Nokia, Motorola & consors!

Mais, la générosité n'était pas vraiment de ce monde, on doit donc surtout y voir une matérialisation concrète de la volonté d'embourber Google Android que j'expliquais hier avec moult détails (... sans savoir que les faits allaient me donner raison 24h après!).

L'objectif est très simple: faire hésiter voire basculer vers Symbian les fabricants de combinés et les développeurs tiers qui partaient vers Google Android.

Nokia veut donc les entraîner vers Symbian sur lequel il gardera une emprise certaine même si il est placé dans le domaine libre: Sun démontre très bien depuis N années avec Java comment on peut piloter l'évolution d'une plate-forme ouverte au profit d'une communauté en ménageant quand même la chèvre et le chou (choisissez qui est qui !)

Objectifs de cette fondation:
  • rapatrier les brebis égarées, les écouter un peu plus en satisfaisant leurs requêtes mais garder le contrôle
  • fragmenter le marché sur au moins 2 pôles (voire 3 en incluant en la fondation Limo) pour éviter de voire émerger un nouvel acteur dominant comme Google
  • profiter financièrement de cette fragmentation (qui réussittoujours aux acteurs déjà établis) le plus longtemps possible.

D'accord avec moi?

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

lundi, juin 23, 2008

Google Android: les raisons cachées du retard?

Google laisse aujourd'hui entrevoir un retard de 3 à 6 mois sur le lancement officiels des premiers téléphones mobiles basés sur sa plate-forme Android.

On peut bien sûr croire aux raisons officiellement invoquées dans le Wall Street Journal:
  • T-Mobile, partenaire aux USA qui veut lancer Android encore cette année demande beaucoup de changements qui mettent la pression sur les équipes de Google
  • Sprint est retardé par les demandes de T-Mobile
  • China Mobile a des "soucis imprévus"
  • les développeurs tiers y perdent leur latin par des APIs qui changent sans arrêt.
Mais, on peut aussi supputer (sans aucune preuve fondée...) d'autres raisons:
  • Google, c'est le mastodonte qui fait peur. Chaque fois qu'il touche un domaine, il le transforme en or. Il distribue alors des subsides aux petites structures innovantes qui font avancer son agenda mais ne partage pas avec les autres grands ("winner takes all"). L'industrie des télécoms est énorme (1'500 milliards de dollars/an): ceux qui en tiennent les ficelles actuellement vont faire le maximum pour les garder bien en main.
  • les constructeurs de combinés (Nokia, Motorola, etc...) vivent très largement (mais grassement) du subventionnement des combinés par les opérateurs: ils ne vont donc pas leur "tirer dans les pattes"en plaçant sur le marché des combinés trop ouverts (Android est Open Source) qui feraient perdre le contrôle à leurs pourvoyeurs
  • ces mêmes constructeurs de combinés n'ont d'ailleurs eux-mêmes que peu d'intérêt à voir émerger une plate-forme trop ouverte comme Android qui va niveler le terrain de jeu en permettant via les mécanismes intrinsèques de l'Open Source à des touts-petits de lancer sur le marché des combinés au niveau de l'état de l'art sans qu'ils aient eu à payer le ticket d'entrée de ce marché: Nokia a dépensé des milliards pour mettre son OS mobile au point. Pourquoi aiderait-elle trop alors à débugguer puis lancer une plate-forme comme Android sur laquelle elle n'a plus aucune prérogative spécifique ? Aucun intérêt à se noyer soi-même dans la masse.
  • Avec Android, Google veut encore pousser à outrance la stratégie du "tout gratuit payé par la publicité", domaine où il tire à chaque les marrons du feu. Pour cela, il active encore une fois "la tactique de la destruction créatrice" même si elle doit coûter le développement d'une plate-forme comme Android... Le gâteau mondial des télécoms à 1'500 milliards de dollars annuels en vaut la peine: son "amincissement" se ferait au bénéfice du gâteau publicitaire internet encore 30 fois plus petit!
Donc, on peut bien croire les raisons invoquées par Wall Street Journal.

Mais, je reste personnellement convaincu qu'il y a beaucoup plus d'enjeux inavoués sous ces atermoiements: Google veut activer la loi de "migration des profits attractifs" édictée par C. Christensen mais les acteurs en place vont tout faire pour l'empêcher ou, au pire, retarder l'échéance!

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

Dépenses publicitaires en France 1996 - 2010

Le blog de l'Association Mondiale des Journaux (WAN / AMJ) publie un graphique historique très intéressant sur l'évolution des dépenses publicitaires en France tous médias confondus.

Il est basé sur des données ZenithOptimedia donc on ne plus solide!

Ce que l'on y lit:
  • une augmentation des dépenses globales de 7.47 milliards d'euros en 1996 à 10.7 en 2007 pour aller à 11.5 milliards en 2010. Donc, finalement une augmentation soutenue (qui ne vaut bien sûr pas celle de la pub Internet mais bon....). Un chiffre qui prouve 2 choses pour moi: (a) tout d'abord que nous sommes de plus en plus dans une économie de l'attention et que celle-ci se paie de plus en plus cher! et (b) que la globalisation exacerbe la concurrence et qu'il faut donc mettre le paquet pour se faire connaître!
  • en 1996, le trio de tête était TV, journaux et magazines. En 2010, ce sera toujours TV, suivie par Internet et magazines alors que les journaux auront perdu du terrain. Les journaux en déclin seront passés au 4ème rang.
  • Internet aura la croissance la plus rapide: embryonnaire en 1996, 1 milliard d'euros passés en 2006 et 2 milliards en 2010. D'ailleurs à cette date, il représentera selon l'IAB largement plus de 10% du gâteau publicitaire français: le cap devrait être passé fin de cette année dans l'Hexagone.
La seule crainte que l'on peut avoir à ce moment? Qu'une forte récession survienne et qu'elle brise nette ce magnifique élan....

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

jeudi, juin 19, 2008

Publicité internet: premier déclin séquentiel en 3 ans. Récesssion?

L'Internet Advertising Bureau vient de publier les chiffres du marché américain de la publicité en ligne pour le T1 2008:



  • à 5.8 milliards de dollars, il donne une croissance de 18.2% par rapport à l'an passé (la croissance avait été de 26% entre 2006 et 2007)
  • Cette croissance de moins de 20% a un effet immédiat: un déclin séquentiel par rapport au T4 2008: -100 millions de dollars. Ce quatrième dernier trimestre est toujours le plus fort en termes de saisonnalité sur le marché publicitaire. Conséquence: la pente descendante qui émerge en haut à droite du graphique.
  • PaidContent note que ce ralentissement d'un trimestre sur l'autre est le premier depuis 3 ans.

2 explications possibles: la publicité Internet rentre dans le rang et rejoint progressivement les médias traditionnels. Celà lui arrivera nécessairement un jour ou l'autre.

Plus inquiétant, ce déclin est le signe clair que nous rentrons en récession économique globale.

Par expérience professionnelle de 15 ans maintenant, je pencherais pour la seconde explication: la volatilité de la publicité en fait un excellent indicateur prédictif de la santé de l'industrie. Les annonceurs peuvent ralentir / stopper leurs dépenses publicitaires sans inertie, avec un simple coup de fil à leur agence... Dès que les patrons deviennent frileux, c'est ce qu'ils font!

Heureusement qu'ils font aussi la même chose dès qu'ils hument l'odeur du renouveau même encore lointains.

La publicité est donc un excellent baromètre économique avec en général 4 à 6 mois d'avance sur les industries plus lourdes à ré-orienter.

Eh bien, ce baromètre, il ne semble pas partir actuellement vers le grand beau....

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

Firefox 3: la lame de fond des téléchargements!

La fondation Firefox a gagné son pari: instituer un record du monde (inscrit au Guiness Book des records) de téléchargements en une journée.

C'était bien sûr le jour 1 du lancement de la version 3 de Firefox qui a été retenu.

Le record sera donc inscrit avec 8.3 millions de téléchargements en 24h


John Lilly, le ceo de la fondation, nous donne des chiffres intéressants autour de ces téléchargements:
  • les fans du logiciel sont venus de plus de 200 pays pour télécharger. La France figure avec les USA, le Royaume-Uni, l'Allemagne, l'Espagne, etc.. dans le Top10.
  • le volume total servi est de 83 terabytes (l'équivalent de 8 fois et demi la Librairie du Congrès Américain)
  • en pointe, 17'000 téléchargements traités par minute
  • pour les fans de réseau, 1 débit total de 20 gigabits par seconde en pointe
Cet évènement du lancement a été dignement fêté: 757 "bringues" officiellement recensés.

Sommes-nous maintenant d'accord sur la lame de fond du Logiciel Libre avec Firefox comme fer de lance? Les parts de marché de FF vont encore augmenter, c'est sûr.

PS: il y a déjà une alerte de sécurité de niveau élevé sur FF3 et les versions antéreures. Les serveurs de la fondation vont donc être à nouveau violemment stimulés prochainement pour la distribution du patch.

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

vendredi, juin 13, 2008

Google-Yahoo: good for all? not really...

L'accord annoncé aujourd'hui entre Google et Yahoo est abondamment détaillé par Pierre: en synthèse, les liens sponsorisés sur les résultats de recherche sur Yahoo seront fournis désormais par Google pour le territoire nord-américain (qui prend ainsi le contrôle de 61% de la publicité US). La technologie Adwords l'emporte donc chez Yahoo sur la plate-forme maison Panama.

Revenus supplémentaires espérés pour Yahoo: 800 millions de dollars. Rappel: dernier revenu trimestriel de Yahoo sur le territoire concerné = 1.3 milliards de dollars. Donc, un bon +15% annuel. Merci de Jerry Yang au chevalier blanc Google!

La press release de Google sur le sujet est très standard (bien "polissée" ou "policée"...). Le billet de sur le "grand" blog Google est plus parlant: analysons-le plutôt!

Les extraits que je retiens:
  • il dit que annonceurs, éditeurs et internautes vont tirer bénéfice de ce nouveau système ("we think it is good for users, advertisers and publishers. By offering Google's industry-leading technology to Yahoo!, the whole system becomes more efficient, and everyone benefits"). Je ne pense vraiment pas cela pour les annonceurs: les annonces sur Yahoo vont drastiquement augmenter en prix car elles vont être négociées aux enchères par plus d'annonceurs (ceux de Yahoo aujourd'hui et ceux de Google aujourd'hui). Donc le prix de la publicité sur Yahoo va clairement monter par l'effet mécanique des enchères.
  • A ce titre on peut aussi mettre en doute les textes "This does not remove a competitor from the playing field." et "This does not let Google raise prices for advertisers. ". au pied de la lettre, c'est vrai. Mais, au fond, la source de revenus principales de Yahoo (la pub sur son moteur et ses sites) est maintenant pilotée par Google. Yahoo reste-il donc vraiment un compétiteur? Et je ne ne reviens pas sur l'augmentation des prix: voir paragraphe précédent...
  • le post oublie "pudiquement" de parler des bénéfices pour Google: au moins 1 milliard de chiffres d'affaires et 200 millions de dollars si la commission basse de 20% est appliquée.
En fait, la deuxième partie du communiqué est un long plaidoyer (implicite) argumenté du mieux possible envers les autorités de régulation américaines afin qu'elle ne bloque pas cet accord auquel elles se sont intéressées dès le début des premiers tests visibles dès Avril!

Ces tests étaient destinés à l'époque à bloquer l'acquisition par Microsoft. Je trouvais que ce blocage était bon parce que l'on gardait 3 acteurs donc la diversité.. Aujourd'hui, au vu de la tournure des évènements, je ne suis plus si sûr que la nouvelle situation soit finalement plus favorable maintenant pour annonceurs et internautes....

Décidément, quelle époque!

Je garde un gros regret: qu'il n'y ait aucun acteur européen dans cette bataille pour le contrôle du monde, en tout cas de celui de l'information. Allo, Quaero?....

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

Facebook & Myspace: chacun 115 millions de visiteurs uniques mensuels

Sur la base de chiffres Comscore, Techcrunch publie un graphe sur l'évolution sur 12+ mois de Facebook et MySpace en termes de visiteurs uniques.

On est donc actuellement à égalité au niveau mondial: 115 millions de visiteurs uniques chaque mois pour chacun. Facebook en a ajouté 73 millions en douze mois alors que MySpace a fort peu progressé. 10'000 serveurs informatiques traiter pour toutes ces visites, c'est finalement peu!

Par contre, aux USA, MySpace reste loin devant avec 72 millions contre 36 pour Facebook. La croissance de Facebook est donc actuellement extra-domestique (i.e internationale) pour l'essentiel: il n'y a eu "que" 13 millions de nouveaux américains sur le site en douze mois (+5 millions pour Facebook).

La question importante pour les mois à venir: Facebook rejoint la même courbe plate que MySpace ou continue à s'envoler pour devenir l'unique leader ? Il pourrait ainsi regagner des parts dans le gâteau publicitaire: Facebook doit faire x 3 pour revenir au niveau des 755 millions de revenus publicitaires de MySpace.

... et ainsi raviver la convoitise de Microsoft qui semble avoir rompu définitivement la discussion avec Yahoo.

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

jeudi, juin 12, 2008

octothorpe

Au cours d'un wilf internet, je viens de lire ce mot "octothorpe" que je n'avais jamais vu. J'aime ces mots exotiques comme la "sérendipité" qui est d'ailleurs la manière dont je viens de découvrir cet octothorpe.

L'octothorpe, c'est le nom savant du signe '#', beaucoup utilisé en informatique et plus communément appelé croisillon. Toutes les explications sur ce symbole et ces noms divers ici.

Bonne journée: je me coucherai moins ignard ce soir...

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

CAC40: les entreprises gênées par la puissance de Wikipedia, la machine à Pagerank

J'ai maintes fois mis en avant la puissance de Wikipedia sur les moteurs de recherche: ses pages sont les premières des résultats organiques (i.e. la colonne de gauche pas la pub) sur des milliers de mots-clefs de recherche.

C'est pour cela que Wikipedia est la deuxième destination externe vers laquelle Google envoie son trafic.( en forte croissance depuis longtemps)

Ces pages à fort Pagerank sont un adversaire de taille pour les fans de SEO commerciale: pour arriver en première page pour les mots-clefs essentiels à son business, il faut arriver à lutter contre la conséquence des liens intensifs de la blogosphère vers Wikipedia qui sont le bon moyen de donner du contexte à un article.

Avec l'étude « Wikipedia cannibalise l'image des entreprises du CAC 40 et de leurs dirigeants. » de l'agence de communication EURO RSCG, on voit émerger une autre préoccupation: cette émergence en haut des 100 milliards de pages mensuelles de résultats, avant les pages officielles d'une entreprise, entraîne la visite de nombreux internautes vers ces pages Wikipedia (voir ce graphique qui explique l'importance critique du "sommet" des résultats) qui disséminent ainsi abondamment leur contenu sur la société avant même que celle-ci n'ait eu droit à la parole.

L'étude EURO RSCG dit ainsi "39 entreprises du CAC 40 voient l'article de Wikipedia les concernant remonter sur la première page des résultats de Google. Pour 12 d'entre elles, l'article est tellement bien référencé qu'il se positionne dans les 3 premiers résultats (STMicroelectronics, Pernod Ricard, Alcatel, Dexia, Suez, LVMH, Vivendi, L'Oreal, CapGemini, Lagardère, Arcelor Mittal et PPR). Ce phénomène touche également leurs dirigeants dont la biographie, pour 29 d'entre eux, s'affiche également dès la première page de résultats de Google."

Le problème est clair: les services de communication de ces grandes entreprises ont du mal à se faire devancer par un contenu qu'ils n'ont pas approuvé distiller le premier message sur l'entreprise et ses dirigeants. Ce contenu pourrait même parfois rappeler des faits réels mais qu'on aimerait oublier (joker! si vous me demander des exemples concrets) ....

C'est clair qu'il y a l'affaire Seigenthaler comme cas d'école gênant pour Wikipedia mais des études ont prouvé la qualité de l'information sur Wikipedia. Sa "Vérité Analogique" ne fait que s'améliorer au fil du temps!

La meilleure solution, de toute façon, reste d' écrire soi-même et en son nom sur Internet: c'est le B-A. BA de la bonne gestion de son identité virtuelle. Des sociétés américaines comme Sun et son ceo Jonathan Schwartz ont déjà parfaitement compris que la transparence totale des entreprises et de leurs dirigeants émerge maintenant et qu'il faut de toute façon faire avec !

Messieurs les chargés de communication, en faisant ainsi, vous améliorerez de toute façon l'image de l'entreprise pour laquelle vous travaillez et, en plus, vous diluerez l'impact de Wikipedia avec même une chance de lui passer devant sur Google par les liens inter-articles entre les blogs des employés de votre entreprise.

Volontaire ou pas, chaque entreprise doit dorénavant devenir "éditeur de presse virtuelle" avec ses employés comme journalistes, interlocuteurs et ambassadeurs en ligne!

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

mardi, juin 10, 2008

La barre (mythique) du pétaflop dépassée

Un ordinateur militaire américain vient de dépasser la barre mythique du pétaflop: un million de milliards d'opérations en virgule flottante par seconde!

Il est 2 fois plus puissant que son prédécesseur, le fameux Blue Gene d'IBM qui avait lui-même suivi Deep Blue qui avait battu Garry Kasparov, alors champion du monde d'échecs.

Ce nouveau monstre appelé RoadRunner a également été fabriqué par IBM. Il coûte 133 millions de dollars.

Un pétaflop, ça représente quoi? Eh bien, ce sont les 6 milliards d'êtres humains de cette planète qui calculent 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24 pendant 46 ans pour égaler une journée de travail de RoadRunner.

Son architecture est essentiellement basée sur un réseau de 12'960 processeurs Cell (soit 116'000+ noyaux - "cores" - de traitement) , créés par IBM pour la PS3 de Sony. Ce processeur est déjà celui qui a permis aux PS3 du réseau Folding@Home de dépasser aussi le pétaflop l'an dernier mais de façon distribuée sur l'Internet. Le plus dur dans un tel système, c'est de trouver du travail en parallèle à tous ces processeurs....

Bien sûr, une telle puissance de calcul va permettre des avancées massives dans de multiples domaines scientifiques. Mais, Monsieur Tout Le Monde peut aussi se réjouir: ce genre d'architecture très parallèle deviendra la base de nos PCs domestiques un de ces jours ..... avec juste un peu moins de processeurs.

Dans le passé, les technologies militaires passaient dans les systèmes industriels avant de finir dans les produits de grande consommation.

Avec ce processeur Cell, il semble que le parcours du chemin inverse soit en train d'émerger!

Et ce n'est pas un exemple isolé: n'est-on pas en train de vivre cela avec d'autres domaines comme Google Maps, etc... ?

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

lundi, juin 09, 2008

[Fun] Google mis aux bancs de la Russie

Celui-là de jeu de mots, je n'avais pas envie de le rater....


En fait, il s'agit - si l'on lit les infos du blog Quintura - d'éviter la mise au ban par la mise aux (enfin, sur les...) bancs de Moscou afin de faire mieux connaître Google contre son concurrent local Yandex (50% de part de marché - en train de préparer son IPO)

De toute façon, je trouve la forme publicitaire plutôt fun, pas vous ?

PS: ces "bancs" (virtuellement) informatiques sont au nombre de 58 dans la capitale russe. Ils font partie d'une campagne publicitaire estimée à 250'000 dollars mensuels.

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

samedi, juin 07, 2008

jeudi, juin 05, 2008

Google Earth: Disney World en 3D

Frank Taylor vient de mettre sur Youtube une vidéo d'une visite virtuelle de Disney World dont le modèle en 3D vient d'être introduit dans Google Earth.




Superbe comme finesse de modélisation, non ?

J'ai personnellement beaucoup de peine à accrocher sur des mondes virtuels fantasmagoriques comme Second Life. Par contre, le modèle virtuel en 3D de lieux que je connais, ça me parle!

La prochaine étape: l'introduction par Google d'avatars des utilisateurs les faisant évoluer dans ce monde. Et la cerise sur le gâteau, ce sera de pousser le GGG ("Giant Global Graph") du monde réel de Tim Berners-Lee dans cet univers virtuel comme ciment social des activités entre les utilisateurs.

Et la boucle sera presque bouclée.....

Allez, un pari: on voit émerger une première dimension sociale (avatar, GGG) avant la fin 2008. L'enjeu: une bière? et pas virtuelle svp....

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

mercredi, juin 04, 2008

E-books: Les arbres ne coûtent pas un kopeck. (Cannibalisatiophobie)

C'est la conclusion à laquelle nous mène Seth Godin en pointant le paradoxe sur les livres électroniques (i.e. via les lecteurs ebooks à la Kindle d'Amazon) issu d'un article du New-York Times: les éditeurs vendent à Amazon les copies électroniques (à coût marginal nul...) de leurs livres au même prix que les copies papier.

Bien sûr, c'est paradoxal à première vue: ce coût marginal "physique" (papier issu des arbres de mon titre, encre, main d'oeuvre, etc...) devrait être amené à zéro pour un exemplaire électronique! ("Apparently, the publishers don't count the paper, storage, inventory, shredding and shipping expenses in their cost calculations." dit S. Godin). Il n'en est rien: même prix pour les 2 versions.

Mais, sans beaucoup de réflexion, on sait tous que c'est la "cannibalisatiophobie" (la peur de d'auto-cannibaliser) qui est en action. C'est peut-être vain mais c'est humain!

Le métier du contenu est en pleine révolution: chacun fait ce qu'il peut pour "sauver les meubles" de ce côté du rivage (le "physique") en faisant en parallèle tout ce qu'il faut pour passer sur l'autre rive (le monde numérique).

Et comme le note S. Godin: l'édition n'est pas un cas isolé d'autres industries ont "leurs arbres" en cours de digitalisation: l'argentique pour la photographie, les CDs pour la musique et même les centres de calcul informatiques traditionnels....

Les formats numériques ajoutés à l'Internet révolutionnent maintenant notre société: nous ne voyons, à mon avis, que les signes précurseurs des profondes mutations en cours.

C'est à la fois passionnant et parfois effrayant, non?

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

mardi, juin 03, 2008

Publicité en ligne: avec 11.2 milliards d'euros, l'Europe en route pour dépasser les USA! (+40%)

La branche européenne de l'IAB vient de publier son rapport annuel sur l'état de la publicité en ligne en Europe avec les chiffres 2007 détaillés (pdf complet ici).Ce qu'il faut retenir:
  • un total de 11.2 milliards d'euros pour 2007. Un bon de 4 milliards d'euros par rapport à 2006. Attention: le périmètre d'analyse s'est agrandi de ces pays: Pologne, Norvège, Suède et Turquie. A périmètre égal, la croissance est quand même de +40%! Aux USA, c'est seulement +26% pour la même période.
  • 2 tiers des dépenses totales dans les 3 plus gros marchés (Royaume-Uni, France, Allemagne)
  • l'Europe comble (en euros) son retard face au marché leader, les USA. Bien sûr, l'évolution actuelle du taux de change euro <> dollar facilite cette évolution.
  • La publicité sur Internet fait son chemin et gagne ses lettres de noblesse: elle représente plus de 10% du média mix dans ces pays: Allemagne, Hollande, Danemark, Royaume-Uni (voir ci-dessous). L'IAB Europe prévoit que 10 pays seront dans cette situation en 2010.
  • La dépense en publicité par internaute et par an est déjà bien supérieur aux USA dans nombre 3 pays européen: Norvège, Royaume-Uni , Danemark (voir ci-dessous). Signe de maturité de nos marchés`?
Surveiller cette croissance publicitaire est essentielle pour l'économie numérique: selon Ray Ozzie de Microsoft, la publicité est le carburant du développement futur de l'Internet.

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

lundi, juin 02, 2008

Des milliers de pubs automatiquement sur Google, Yahoo, Microsoft (projet GymAd)

Je parle fréquemment sur ce blog du marché de la publicité en ligne en particulier de la publicité sur les moteurs de recherche.

Pourquoi ? Parce que cela me passionne et que cela fait intégralement partie de mon métier.

Aujourd'hui, je présente brièvement un projet (GymAd) développé avec mes collègues ces derniers mois pour le compte de mon employeur Publicitas.

J'ai un but clairement avoué dans ce billet: trouver des lecteurs de ce blog intéressés par la technologie de notre projet GymAd (GYM comme Google, Yahoo, Microsoft - Ad comme publicité) pour d'autres applications dans leur entreprise.

Si vous êtes révulsés par le côté (inhabituel) business et intéressé ce billet, c'est le moment de passer au prochain article de votre lecteur RSS! Sinon vous pouvez lire.

GymAd est donc une technologie que nous avons développé depuis le début 2008 alliant plusieurs objectifs:
  • aider les annonceurs dans leur publicité sur les 3 moteurs de recherche, segment qui explose ces dernières années.
  • leur permettre de travailler à très grande échelle (centaines ou milliers d'annonces) simultanées sur les moteurs pour vanter spécifiquement les mérites individuels de chacun de leur produit. Il ne s'agit pas de publicité de marque ("branding") mais réellement de "direct marketing" permettant de pousser les milliers de produits d'un distributeur sur les moteurs en liant les annonces textes publiées sur le moteur aux pages du produit sur le site de l'annonceur. A leur tour de pouvoir faire marcher pour leur bénéfice le mécanisme de l'agrégration, modèle gagnant du web 2.0.
  • Pour chaque produit (chaque annonce), des dizaines de mots-clefs sont utilisables car sélectionnés automatiquement à partir d'une analyse lexicale/sémantique des pages web initiales du site de l'annonceur. La "Longue Traîne" des mots-clefs SEM est donc utilisable: il s'agit d'éviter les mots leaders trop chers et de pouvoir maximiser le nombre de clics obtenus par euro dépensé en se retranchant vers des mots moins courus sur les enchères d'achat de ces mots.
  • Si un produit (... et la page qui le décrit) durait très longtemps , on pourrait envisager encore de saisir ces centaines d'annonces à la main car le jeu en vaudrait la chandelle. Mais, actuellement, la durée de vie des produits raccourcis. Je ne parle même pas de la durée de vie des pages web qui les décrivent.... Ce côté éphémère des produits poussent de plus en plus les revendeurs à lancer des actions spéciales de liquidation des produits quelques mois après leur sortie quand leur successeur pointe déjà le bout de son nez....
En résumé, publier pour peu de temps sur Google , Yahoo, Microsoft des annonces éphémères à large échelle avec des dizaines de mots-clefs est clairement un travail qui ne peut-être manuel. Il doit être automatisé par la technologie idoine.

Dans l'un des métiers de base de Publicitas, celui des annonces classées publiées sur Internet. la problématique est exactement celle que je viens de décrire plus: le nouveau challenge est donc d'amener vers une annonces classée (annonce immobilière, offre d'emploi) en ligne un maximum de contacts en un minimum de temps afin de permettre à l'annonceur de solder sa transaction au plus vite.

Dans un tel contexte, il est clair qu'il serait stupide de se priver des 100 milliards de pages générées chaque jour sur le seul Google.

Nous avons donc développer GymAd, un moteur logiciel 100% automatique qui nous permet de:
  • détecter par divers moyens (on peut aller jusqu'au crawling / analyses de pages "à la Google") l'apparition de pages nouvelles correspondant à des objets à publier sur GYM
  • composer l'annonce à partir des éléments de contenus dans la page
  • sélectionner un maximum de mots-clefs à partir du même contenu de la page
  • insérer automatiquement annonces publicitaires + mots-clefs associés sur les 3 moteurs GYM pour obtenir du trafic routé vers les pages du site web d'origine. Les APIs publicitaires mises à disposition par les moteurs prennent là tout leur potentiel.
  • surveiller la disparition de la page sur le site d'origine pour faire disparaître les annonces GYM dans la foulée
  • consolider les résultats (clics, impressions de page) pour l'annonceur afin qu'il puisse mesurer les résultats / l'efficacité de ses dépenses publicitaires.
C'est l'automatisation totale de GymAd qui permet de fonctionner ainsi à la fois à très grande échelle, sur des objets éphémères et en utilisant un maximum de mots-clefs permettant l'accès aux "zones peu courues" donc moins chères...

Comme dit, l'évolution explosive de la publicité sur les moteurs de recherche et réseaux d'affiliés associés va la faire entrer à bon rang dans le media mix des distributeurs (Auchan, Carrefour, Decathlon, But, Darty....) et ce n'est qu'un outil 100% automatique comme GymAd qui permettra à ce type d'annonceurs d'assurer efficacement ces nouvelles formes de promotion commerciale.

Voilà, ça vous intéresse ? Contactez-moi: didier.durand [- at-] publicitas.com

Sinon, j'espère au moins vous avoir donné des idées pour vos propres développements publicitaires ! ;-)

Source: blog Media & Tech (par didier durand)