C'est la conclusion à laquelle nous mène Seth Godin en pointant le paradoxe sur les livres électroniques (i.e. via les lecteurs ebooks à la Kindle d'Amazon) issu d'un article du New-York Times: les éditeurs vendent à Amazon les copies électroniques (à coût marginal nul...) de leurs livres au même prix que les copies papier.
Bien sûr, c'est paradoxal à première vue: ce coût marginal "physique" (papier issu des arbres de mon titre, encre, main d'oeuvre, etc...) devrait être amené à zéro pour un exemplaire électronique! ("Apparently, the publishers don't count the paper, storage, inventory, shredding and shipping expenses in their cost calculations." dit S. Godin). Il n'en est rien: même prix pour les 2 versions.
Mais, sans beaucoup de réflexion, on sait tous que c'est la "cannibalisatiophobie" (la peur de d'auto-cannibaliser) qui est en action. C'est peut-être vain mais c'est humain!
Le métier du contenu est en pleine révolution: chacun fait ce qu'il peut pour "sauver les meubles" de ce côté du rivage (le "physique") en faisant en parallèle tout ce qu'il faut pour passer sur l'autre rive (le monde numérique).
Et comme le note S. Godin: l'édition n'est pas un cas isolé d'autres industries ont "leurs arbres" en cours de digitalisation: l'argentique pour la photographie, les CDs pour la musique et même les centres de calcul informatiques traditionnels....
Les formats numériques ajoutés à l'Internet révolutionnent maintenant notre société: nous ne voyons, à mon avis, que les signes précurseurs des profondes mutations en cours.
C'est à la fois passionnant et parfois effrayant, non?
Source: blog Media & Tech (par didier durand)
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