mercredi, janvier 31, 2007

Les petits ruisseaux de La Longue Traîne ne font que quelques grandes rivières....

Lors de la publication de son article séminal sur la Longue Traîne ("Long Tail"), Chris Anderson avait annoncé - basé sur des travaux du MIT - qu'elle représentait 57% du chiffre d'affaires de la société Amazon

Dans le livre éponyme que j'ai longuement détaillé, il se faisait plus prudent sans plus vraiment citer de chiffres car le chiffre initial d'Amazon avait été largement contesté comme trop élevé.

Aujourd'hui, vu le nombre d'incompréhension autour de sa thèse, C. Andersson publie son guide "La Longue Traîne pour les critiques débutants" destinés à clarifier quelques points qu'il voit trop souvent dans les billets des blogs qui s'enflamment contre sa théorie.

Je retiens personnellement:
  • la part de la Longue Traîne est finalement (actuellement) de 25% chez Amazon selon une analyse révisée. Ce n'est quand même pas rien!
  • la (seule) VRAIE richesse dans la Longue Traîne vient de l'agrégation de tout l'UGC ("User Generated Content") pas de la production individuelle qui ne produit que des miettes d'euros dans l'immense majorité des cas. Google avec Adsense, MySpace, iTunes, EBay etc... en sont les exemples vivants.
A propos du deuxième point, ma compréhension actuelle du modèle économique de fonctionnement de La Longue Traîne est que les sociétés viables sont celles finalement prélèvent une commission "standard" (10% ->20%) sur des des revenus (très) faibles qu'elle apportent à une immense masse de producteurs UGC (vous et moi).

C'est pour moi le seul modèle qui fonctionne actuellement: le seul problème est que, dans un tel "Ordre du Monde", il n'y pas de place pour beaucoup d'acteurs ("the winner takes all")! Le flop récent de Quaero me fait dire que l'Europe a totalement loupé le coche face aux USA et que même "en ramant" la remontée est quasi-impossible...

Pour en revenir aux conséquences du modèle: cet apport financier des agrégateurs aux producteurs UGC est trop faible pour que les producteurs en fassent une activité professionnelle: ils gardent donc cette production comme hobby et l'agrégateur lui continue à prospérer de l'addition d'une infinité de micro-commissions!

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

mardi, janvier 30, 2007

Le paradoxe de la valeur de l'information

Trouvée dans la récente présentation (pdf ici) de F. Wilson, auteur du blog "A VC" (un de mes lectures favorites), à la conférence "SIAA Information Industry Summit":

une citation de Stewart Brand, fondateur du magazine Whole Earth: "d'un côté, l'information veut (doit) être coûteuse car elle a une telle valeur. De l'autre, elle veut être gratuite, car le coût de sa production / distribution se réduit de jour en jour. Ces 2 extrêmes s'affrontent en permanence"

Nous croyons tous actuellement que c'est un problème qui vient de l'Internet voire du Web 2.0: cette citation date de 1985. Le problème date donc de la préhistoire du monde (virtuel !).

PS: un peu plus loin dans le pdf, une autre citation à méditer de Herbert Simon, pionnier de l'intelligence artificielle, "Que produit une abondance d'information? Une rareté de l'attention..."

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

Youtube: impact de l'intégration dans les résultats vidéos de Google

Ce billet pointait vers l'annonce par Google de l'intégration des vidéos Youtube à ses résultats de recherche multimédia.

Google route une majorité du trafic de l'internet donc quand il décide de vous envoyer des visiteurs cela se voit IMMEDIATEMENT: j'avais eu personnellement le plaisir de l'expérimenter.

Un très intéressant billet du blog de Bill Tancer chez Hitwise montre effectivement l'impact immédiat de cette "bénédiction" en provenance de la maison mère:

Dans la semaine du 27 Janvier (jour qui a suivi cette intégration), le trafic sur Youtube est passé de 0.54% de la totalité du trafic US sur le domaine "entertainement" à 0.64% soit +18.5%!

En rappelant que MySpace est le premier fournisseur de visiteurs à Youtube avec plus de 17%, Bill Tancer montre que durant cette période Google est devenu un grand fournisseur de visiteurs pour sa filiale: il est passé de 0.73% à 8.7% (> x10 !)


La synergie, cela ressemblerait plutôt à cela, non?

PS: les méthodologies de mesure utilisées dans ces analyses ont bien sûr toujours leurs limites. Personnellement, je ne prends pas les chiffres précis comme argent comptant. Par contre, j'ai beaucoup de confiance dans les tendances et les ordres de grandeur résultants de ce genre d'analyses.

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

lundi, janvier 29, 2007

La rareté lucrative des concerts face à la Longue Traîne de la musique digitale

Chris Anderson illustre sa théorie de la Longue Traîne - chiffres à l'appui - dans le domaine de la musique digitale.

Il écrit que MySpace a amené "l'économie de l'abondance" dans la musique: les groupes qui se lancent donnent - littéralement - leurs chansons sur MySpace sous forme de fichiers-sons (MP3). J'avais donné l'exemple du groupe de Régis.

En contrepartie, ils essaient d'attirer leurs fans au concert. Résultats sur le marché américain:
  • le prix moyen d'un billet de concert à 61 dollars en hausse de 8%
  • le chiffre d'affaires global des concerts en hausse de 16% en 2006 pour un total record de 3.6 milliards de dollars!
L'argent de ces concerts échappe aux maisons de disque: il est au bénéfice beaucoup plus direct des artistes eux-mêmes.

Lesalut de ces labels viendra-t-il alors des ventes de musique en ligne qui ont doublé à 2 milliards de dollars en 2006 soit 10% du marché des CDs?

C'est mal parti: cet article MSNBC dit que la progression des iTunes & co ne compense pas la régression des ventes de CD!

C'est finalement maintenant que l'Internet fait ressentir ses effets sur notre société et ses industries "historiques": avant le web 2.0, nous n'en étions qu'au déploiment initial de l'infrastructure. Elle ne pouvait alors pas vraiment avoir d'impact!

Par exemple, c'est seulement maintenant que le haut débit est vraiment présent dans la vie de tous les jours de Mr Tout Le Monde. Il peut ainsi pleinement produire tous ses effets "sismiques" sur les industries du contenu et de "l'entertainement"!

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

samedi, janvier 27, 2007

SEO: les "Bombes Google" abattues en vol = fin du "politiquement incorrect"

[ J'ai mis SEO dans le titre car il s'agit bien finalement d'une forme de "Search Engine Optimisation"]

J'ai déjà cité plusieurs exemples de "Bombes Google" (voir Wikipedia ou Dico du Net pour tous les détails sur cette technique d'influence - négative - des moteurs de recherche)
Jusqu'à présent, malgré les pressions qu'il devait subir au plus haut niveau Google résistait en se réfugiant derrière une position très technologique résumé par: "on ne bricole(ra) pas (jamais) les résultats de notre algorithme PageRank".

Pas très politiquement correct mais finalement très rassurant d'objectivité et de transparence et en parfaite ligne avec la devise maison "don't be evil"

Le blog Google annonce aujourd'hui que finalement Google a mis en place des mesures de protection anti-bombing.

C'est peut-être nécessaire quand on atteint le pinacle de Wall Street: le billet du blog le confirme: "But over time, we've seen more people assume that they are Google's opinion, or that Google has hand-coded the results for these Googlebombed queries. That's not true, and it seemed like it was worth trying to correct that misperception."

Mais, ce n'est pas rassurant: avec cette première déclaration officielle de biais dans les résultats mathématiques, on ne pourra finalement plus être très sûr que la seule pertinence déterminée par Pagerank quels résultats sont finalement présentés et dans quel ordre. (C'est proche de la lutte contre le spam, je sais mais quand même...)

Ces "raffinages spécifiques" laisseront place à tous les doutes sur ces biais introduits à posteriori: intérêts commerciaux, pressions politiques, etc....

Mr Google, un coup de canif dans le contrat?

Liste des Bombes Google "célèbres" sur Wikipedia (extrait):


Source: blog Media & Tech (par didier durand)

vendredi, janvier 26, 2007

Skype: les chiffres finaux 2006 - Chapeau les stratèges Ebay!

Les résultats globaux de Skype à fin 2006 sont maintenant connus:
  • un revenu de 66 millions de dollars pour le dernier trimestre (+164% sur les 25 millions du T4 2005). Un total annuel de 192 millions de dollars
  • 171 millions d'utilisateurs enregistrés: le cap des 8 millions simultanés bientôt remplacés par celui des 9? En tout cas, +129% sur les 75 millions d'il y a 1 an! 380'000 nouveaux utilisateurs tous les jours.....
  • 32 milliards de minutes de conversation via Skype en 2006
  • Skypeout est toujours LE moteur des revenus: 1.5 milliard de minutes payantes au dernier trimestre (+200% par rapport à il y a 1 an)
Finalement, lors de l'acquisition, les stratèges d'Ebay ne s'étaient trompés que de 4% en prédisant 200 millions de dollars à fin 2006 pour la société à la croissance la plus rapide de l'histoire industrielle.

Chapeau! (bien des acquisitions produisent des écarts ultérieurs largement supérieurs...)

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

jeudi, janvier 25, 2007

Google / Youtube: vidéo tous azimuths !

Google serait-il (bien sûr involontairement...) en train de donner raison aux Cassandre qui ont récemment prédit l'écroulement de l'Internet en 2007 (Cf Cringely ou Arstechnica) à cause de l'ogre de bande passante que représente la vidéo sur Internet en pleine explosion.

En tout cas, il pousse la vidéo tous azimuths:Allen Stern, qui a été choisi par Google comme site pilote pour ces pubs vidéos sur sites tiers, a tenté de s'imaginer à quoi pourrait ressembler le site de Google quand les pubs vidéos y seront implantées [cliquez l'image pour la zoomer]

Si sa vision est juste, le côté "spartiate" de Google va disparaître alors qu'il a fait une bonne partie de son succès jusqu'à présent.

Mais, bon, il y des gros sous en jeu: le même Allen Stern pointe une étude Emarketer (doc complet ici) qui annonce un marché de la pub vidéo sur Internet à 775 millions en 2007 (contre 410 millions en 2006 - 3 milliards en 2010). Tant pis pour le côté spartiate....

Cet appât du gain chez Google et chez d'autres va-t-il provoquer l'écroulement annoncé par les mauvais augures?

Qui vivra verra....

(Mon sentiment: la structure quasi-organique du web l'a fait survivre à toutes les apocalypses virtuelles annoncées dans la dernière décennie. Pourquoi celle-là lui serait-elle fatale? Il passera aussi ce cap!)

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

mercredi, janvier 24, 2007

Postini: 94% des emails = spam ! Expériences personelles

Information Week a récemment rapporté que les spams représentaient 94% des emails analysés (puis bloqués...) par les systèmes de Postini installés chez ses clients (au total 25 milliards de spams bloqués chez 36'000 clients - +144% en 1 an)

Après, si comme dans l'article, vous comptez un 1/4 d'heure perdu par jour par employé à "purger ces cochonneries" , vous pouvez atteindre une perte de productivité annuelle de 2'500+ euros par an par employé.

Je n'ai pas d'action chez Postini & co, mais je trouve que cela vaut la peine d'y réfléchir...

Je crois aux chiffres Postini: chez mon employeur Publigroupe, nous avons avec les systèmes de Brightmail (maintenant acquis par Symantec - équivalent à Postini) bloqué dans les 30 derniers jours plus de 11 millions de spams pour un taux global d'arrêt de 88% (... et il en passe encore quelques-uns!)

Vous vivez aussi une telle avalanche (jugulée) dans vos entreprises respectives?

J'ai écrit que notre monde virtuel savait juguler ces plaies mais quand même: cela fait peur quand on y pense....

PS: dans les services de mail personnel, Google Mail a pour moi un excellent anti-spam, celui de MSN Hotmail est ok. Par contre, celui de La Poste (la poste.net) est une cata ... et je ne parle même pas des réponses du support quand on pose la question!

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

mardi, janvier 23, 2007

Google Adsense: l'exclusivité remplacée par le pragmatisme (nécessaire)

Dans un marché qui explose, la priorité est toujours à la conquête des parts de marché maximales: l'heure n'est jamais au partage du gâteau!

C'est par exemple pour cela que Skype (> 8 millions d'utilisateurs simultanés) n'est à ce jour interconnecté avec aucun concurrent: la téléphonie IP/Internet (VoIP) décolle et il n'est pas question de permettre à des compétiteurs de petite taille profiter de la loi de Metcalfe par une interconnexion des réseaux.

Eh bien, il semble que pour la publicité sur Internet, la situation de Google soit différente: dans l'excellent billet, Jean-Luc sur le blog d'Annuaire-Info décrit le changement des conditions en synthétisant tous les détails donnés (billets -1- et -2-) sur Jensense par Jennifer Slegg

"1. Les restrictions s'appliquaient auparavant page par page; maintenant, elles s'appliquent au site entier.

2. Avant ce qui était interdit, c'était les annonces contextuelles concurrentes; maintenant, Google interdit les annonces qui utilisent la même mise en forme ou les mêmes couleurs que les AdSense."

Je vois personnellement 2 grandes raisons à cette évolution:
  • toute la publicité de Google est contextuelle (même ses pubs sous forme vidéo) mais ses formats deviennent multiples: les risques de collision légale avec d'autres services publicitaires augmentent alors. Google est-il vraiment prêt à faire disparaître les infractions par interruption du service pour les éditeurs en faute? Ils ramènent finalement quand même aussi de l'argent! Sachant qu'il ne pourra pas y avoir 1'000 formes différentes de conditions générales, il faut bien finir par assouplir....
  • Par ailleurs, pour les éditeurs vraiment très scrupuleux qui souhaitent parfaitement respecter les conditions, par exemple les plus grands noms qui ne "peuvent pas jouer avec le feu", Google ne risque-t-il pas ainsi de se barrer lui-même à des positions très lucratives sur des sites Internet à fort trafic
Bien sûr, on exclut la raison altruiste qui dirait que cet assouplissement est juste là pour faire hara-kiri à sa propre hégémonie et laisser un peu de place à Microsoft Adcenter et Yahoo Panama en train de fourbir leurs armes...

Finalement, plein de pragmatisme, ce changement!

PS: Jennifer Slegg (voir ci-dessus) dit encore que Yahoo est lui pour une promiscuité moins "affirmée" en restant plus exclusif.

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

lundi, janvier 22, 2007

AJAX / Javacript pour ASAAP: Firefox beaucoup plus rapide que IE (expérience perso)

J'ai déjà parlé des expériences de Zimbra pour comparer les performances Ajax / Javascript de son application de bureautique / productivité sur Internet Explorer et Firefox (avec une étude complémentaire lors de la sortie de Firefox v2.0)

Leur conclusions étaient qu'aussi bien pour sa version 1.5 que 2.0, Firefox était beaucoup plus efficace que Internet Explorer (version 6 ou 7) pour faire tourner des applications AJAX / Javascript.

Je viens de constater personnellement ce fait sur une application interne que nous venons de développer en utilisant le framework Echo2. (qui permet de faire de l'AJAX via du remote scripting Java depuis une servlet sur le serveur):

notre application AJAX/Javascript via Echo2 tourne entre 2 et 4 fois plus vite sur Firefox 1.5 ou 2 que sur Internet Explorer 6 ou 7.

Vous avez aussi des résultats similaires?

Cette application nous permet de contrôler / corriger visuellement les résultats de notre système ASAAP (voir ci-dessous) d'analyse automatique de pages de journaux 100% composées en PDF. Elle fait une utilisation relativement abondante de fonctions graphiques et d'affichage + traitements d'images afin de nous permettre de voir comment "sortent" les annonces classées que nous extrayons des pages de journal.

C'est donc une application que je qualifierais de *medium" en termes d'utilisation de Javascript:
  • pas aussi intensive que la suite bureautique Zimbra où le nombre d'interactions via Javascript avec l'utilisateur est très élévé
  • mais plus forte que certaines applications Web où Javascript / AJAX n'est là que pour quelques "fioritures" d'interface.
  • une forte utilisation des fonctions d'affichage d'éléments multiples (images) où la supériorité de Firefox est reconnue (voir la 1ère vidéo du benchmark 01 Net)
Donc le résultat chez nous est cohérent par rapport à Zimbra: Firefox > IE mais pas dans des proportions aussi grandes chez nous que chez Zimbra.

PS: je sais qu'il y a pas mal de lecteurs du monde des médias parmi vous, si certains sont intéressés par notre système ASAAP de retro-engineering des pages PDF pour en extraire contenu + métadonnées en vue de republication automatisée HTML ou XML, faites-moi signe! En attendant, en cliquant ici, vous en avez une présentation très détaillée de notre ASAAP.

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

dimanche, janvier 21, 2007

[Fun] Commentaire du jour [10] - Tootooyoutoo: les anglais ont tiré les premiers!

[Commentaire du jour sur Media & Tech: quoi et pourquoi - Les autres commentaires du jour]

A propos de mon billet sur la similarité de la campagne publicitaire (les fameux "Tootooyoutoo") entre France et Suisse lors de l'ouverture du marché des renseignements téléphoniques , Jean-Marie m'a fait savoir que l'Italie avait vécu la même campagne: "Tiens, c'est marrant, en Italie on a eu droit à un pub similaire il y a plusieurs mois déjà, même style, deux moustachus ressemblant comme des gouttes d'eau à ceux illustrés ici, dansant sur du disco année 80. Là encore c'était pour Telecom Italia"


Mais surtout un lecteur anonyme (merci à lui mais je ne peux le lier) m'a pointé vers la campagne anglaise qui semble avoir la première du genre reprise ensuite dans toute l'Europe: "Les Anglais ont tiré les premiers, avec le lancement en 2003 du 118 118"

Ce qui m'a beaucoup fait rire, c'est la vidéo associée à la campagne anglaise.



Pourquoi elle m'a fait rire? Parce que c'est un pastiche de ma vidéo publicitaire préférée: celle de l'immense montage mécanique hyper-ingénieux réalisé pour promouvoir la Honda Accord.



Source: blog Media & Tech (par didier durand)

samedi, janvier 20, 2007

Nokia: les futures utilisations (néfastes ou positives?) du téléphone mobile

Nokia vient de publier (sur Youtube .... tiens eux aussi veulent profiter comme Sun de son immense communauté) 4 vidéos à voir ci-dessous montrant vers quoi notre vie va peut-être évoluer à travers une utilisation de plus en plus intensive du téléphone portable.

Ce qui ressort, c'est bien sûr qu'il va être de plus en plus puissant en termes de puissance de calcul, d'interfaces intuitives / sensitives et de fonctionnalités multimédia. La loi de Moore en action dans toute sa splendeur!

D'ailleurs peut-on encore parler de téléphone quand on voit ces concepts? On devrait plutôt parler d'une sorte de "télécommande personnelle sur le monde réel (et ses habitants!)" qui, par hasard, peut encore servir à téléphoner...

C'est dans la vidéo de l'utilisation domestique par la ménagère que cela me le plus frappé: voir la séquence du cadre à photos numérique alimenté instantanément par les photos et vidéos reçues sur le téléphone.

Mais, en voyant toute cette technologie de télécommunication en action, je dois vous avouer que cela me rend songeur (inquiet ?) pour l'avenir, justement par rapport au suffixe "télé" de ces communications:
  • elles sont si faciles en mode "télé" et virtuel que l'on ne profite plus de la présence effective de ceux avec qui l'on dans l'instant. Je suis souvent frappé de voir les jeunes de la rue qui sont promènent avec un groupe mais qui son effectivement avec quelqu'un d'autre au téléphone. Pourquoi ne profiter du moment plutôt que d'être virtuellement ailleurs
  • elles sont si faciles que l'on va avoir tendance à moins être physiquement présent avec "sa tribu" puisque l'on a l'impression de rester à son contact grâce au téléphone et puisque à travers la fluidité de circulation des informations qui annoncent touce ce se passe à l'instant t, les incitations à toujours être ailleurs au moment présent vont croître exponentiellemnt . L'homme va-t-il ainsi devenir une sorte de "ermite urbain hyperactif des mégolopoles" noyé en permanence dans la foule mais fondamentalement seul et tentant de rester accroché aux siens par le cordon ombilical de son portable...
Bon, nous sommes des Homo Sapiens et "Sapiens" veut dire sage, intelligent, prudent, etc....

Nous devrions donc être capables de gérer le phénomène avant qu'il ne se retourne contre nous! Espérons....

Bon, pour faire plus léger sur le sujet "le portable dans notre vie quotidienne", retournez donc voir l'iPhone d'Apple en distributeur de ketchup & co....









[Via Guillaume]


PS:
c'est paradoxal de se poser de telles questions quand on est fan de technologies comme moi? Je ne pense pas, il y a même un petit côté salutaire, non?

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

mercredi, janvier 17, 2007

Google et marché publicitaire: l'affichage électronique après la radio et la presse

Google cherche à se positionner progressivement dans chaque marché publicitaire d'importance. Normal quand il veut croître plus vite que son marché d'origine: la publicité en ligne qui explose pourtant!

On a eu déjà l'entrée sur le marché de la radio avec Dmarc et de la presse (les magazines d'abord puis les quotidiens récemment).

Un récent dépôt de brevet aux USA de Google montre qu'il s'intéressera aussi prochainement à ce marché de l'affichage électronique: il vient de protéger un système qui permet aux annonceurs du commerce de détail et de la grande distribution (entre autres) de coupler leurs ordinateurs de gestion des stocks à d'un centre commercial à des panneaux d'affichage électronique du même centre via ses systèmes publicitaires afin de faire en temps réel des offres spéciales.

Les annonces sur ces panneaux seraient bien sûr choisies à la mode Adsense: espaces mis aux enchères et vendus au plus offrant lors de chaque spot en temps réel.

Je parlais d'hégémonie sur le marché de la publicité en ligne. Mais, en fait, à travers les ruptures technologiques qui s'annoncent dans chacune des branches de la publicité et en protégeant par brevet les nouvelles formes publicitaires qui en tirent parti, c'est une domination encore plus globale que semble viser Google....

En parts de marché, l'affichage vient cependant après presse, TV, presse: cliquez sur graphique de ce billet (pour le zoomer) et voir la place clef de la TV sur le marché américain.

Il manque donc encore l'entrée de Google sur l'un des premiers piliers du marché publicitaire: la télévision. C'est pour quand?

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

mardi, janvier 16, 2007

Pour gérer son "anti-réputation" sur Google, il faut avoir son blog!

Depuis ma lecture de La Longue Traîne ("The Long Tail"), je suis un fan assidu du blog éponyme de Chris Anderson.

L'une des conséquences de cette longue traîne est que l'information est maintenant gratuite et hyper-abondante. En parallèle, les moteurs de recherche en tant "qu'aiguilleurs du ciel de l'Internet" permettent un accès ultra-efficace aux informations pointues sur un individu, une société, etc....

Donc, en suite logique, Chris Anderson annonce que son magazine Wired va prochainement publier un long dossier sur la "transparence radicale" ("radical transparency") apportée par cet océan d'information et sa navigabilité hyper-efficace.

Il y aura trois volets à ce travail mené par Clive Thompson:
C'est ce 3ème paragraphe sur la réputation qui m'a fait beaucoup fait réfléchir. Je cite

" Reputation Is Everything: Google isn't a search engine. Google is a reputation-managment system. What do we search for, anyway? Mostly people, products, ideas -- and what we want to know are, what do other people think about this stuff? All this blogging, Flickring, MySpacing, journaling -- and, most of all, linking -- has transformed the Internet into a world where it's incredibly easy to figure out what the world thinks about you, your neighbor, the company you work for, or the stuff you were blabbing about four years ago. It might seem paradoxical, but in a situation like that, it's better to be an active participant in the ongoing conversation than to stand off and refuse to participate. Because, okay, let's say you don't want to blog, or to Flickr, or to participate in online discussion threads. That means the next time someone Googles you they'll find ... everything that everyone else has said about you, rather than the stuff you've said yourself. (Again -- just ask Sony about this one.) The only way to improve and buff your reputation is to dive in and participate. Be open. Be generous. Throw stuff out there -- your thoughts, your ideas, your personality. Trust comes from transparency."

Il est bien juste que si on ne participe pas au web 2.0 en son propre nom, on ne trouve ensuite sur le web que ce les autres écrivent sur vous, vos pensées, vos actes.

Il ne s'agit pas de museler les autres à propos de soi mais d'ouvrir la conversation avec eux en y participant par son propre blog. Après ... que le fun (parfois "chaud") des réponses enflammées commence! De plus, le phénomène de mémoire (tout ce que l'on publie sur son blog reste à jamais accessible) induit par le web 2.0 va aussi sûrement des situations de grand écart pour certains lorqu'ils vont changer de situation, d'employeur, etc....

Et effectivement, la conséquence (favorable ?), c'est que l'on se fabrique ainsi une réputation accessible en quelques clics de souris à tous ceux qui vont prochainement vous rencontrer!

Personnellement, je "google" (c'est un verbe!) quasi-systématiquement tous ceux que je vais rencontrer et que je ne connais pas encore professionnellement. Vous le faites aussi?

PS:
Pour me "conforter" sur le sujet, j'ai fait la recherche "didier durand" sur google.com et google.fr. Eh bien, la "recette Anderson" marche, bien que je porte un nom et un prénom très communs: après presque 2 ans de blog, ma petite personne via Media & Tech sort maintenant en tête sur les 2 sites de recherche de Google.

Le dernier obstacle à la place 1 était mon homonyme chef cuisinier dans un restaurant de Chicago qui a tenu la tête pendant de nombreux mois. Il semble que le dernier upgrade des pageranks sur Google ne lui ait pas été favorable....



Source: blog Media & Tech (par didier durand)

lundi, janvier 15, 2007

Google Pagerank et SEO intégrés dans le rédactionnel des sites de presse

J'ai déjà abordé la relation "amour - haine" entre Google et les éditeurs / journalistes. Elle est cristallisée par Google News et Google Books (ex-Google Print). On a même vu la World Association of Newspapers créer un groupe de travail pour "faire payer Google" et il y a bien sûr des procès en cours. (Celui de l'AFP court aussi toujours)

Mais, finalement, quand la corporation est pragmatique, pour ne pas se priver de l'effet "booster" de Google News, elle tente d'utiliser à son avantage le fait que Google (comme les autres moteurs de l'Internet) sont les "aiguilleurs du ciel" de l'Internet car ils pilotent une partie colossale de son trafic.

En effet, N. Carr pointe vers un article du Wall Street Journal qui indique les directives données à certains journalistes:

"The Times of London, owned by New York-based News Corp., is training journalists to write in a way that makes their articles more likely to appear among Google's unpaid search results. "You make sure key phrases and topic words are embedded in the top paragraph and headlines," says Zach Leonard, the paper's digital-media publisher."

On "entraîne" donc les journalistes à rédiger leurs articles à la sauce Google en plaçant les mots essentiels de l'article vers son début pour être conforme aux algorithmes de Google News (voir le brevet déjà discuté) qui caractérise les articles en donnant un poids supérieur aux mots en tête de texte.

C'est le moyen de base pour faire levier sur Google News où l'on est dans le contenu "temps réel" qui n'est pas encore hyperlinké par des sites externes.

Par contre, pour les recherches rétrospectives par les internautes sur du contenu plus ancien intégré au "grand index du Web" de Google, il est un aspect essentiel sur lequel les rédacteurs ne peuvent agir (directement) alors qu'il est la partie essentielle de l'algorithme Pagerank de Google: ce sont les hyperliens par d'autres.

Là, une seule solution: être bon (et/ou célèbre....) pour que d'autres créent des liens vers la page afin de lui faire monter son Pagerank.

C'est aussi toute la problématique ("les vedettes inévitables") de la Longue Traîne de la blogosphère que j'ai déjà évoquée...

PS: pour travailler dans le monde des médias, j'aimerais bien voir la réaction des journalistes "traditionnels" quand on porte atteinte à leur sacro-sainte liberté d'expression rédactionnelle par un style d'écriture contraint par des règles technologiques. Avec certains, cela doit donner des réunions de rédaction "pleines d'ambiance".

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

[Fun] Commentaire du jour [9] - iPhone = couteau suisse

[Commentaire du jour sur Media & Tech: quoi et pourquoi - Les autres commentaires du jour]

Ici , en Suisse, le couteau suisse (voir Wikipedia pour tous les détails et la photo officielle de celui qui équipe chaque soldat) est une institution.

Aussi, en tant que blogueur franco-helvétique, en attendant les tribulations du procès entre Cisco et Apple sur le nom iPhone, je me devais de rapporter le pointeur de Pierre sur la vidéo pastiche de l'iPhone en tant que couteau suisse: cela va vraiment servir à tout cet iPhone ;-)



[Note: cette vidéo s'annonce comme un autre succès viral type Matt le danseur ou Coca + Mentos - > 500'000 lectures en 3 jours!]

A ce propos de la convergence, j'en profite aussi pour pointer sur l'excellent article de JM Salaün sur cette thématique " Iphone et couteau Suisse": "le iPhone n'est pas sans rapport avec.. le couteau suisse. Taille comparable, design soigné, effet de marque, relation affective individuelle forte (objet transitionnel), prothèse (de la main ou de la mémoire), et surtout multifonctionnalité.. Un couteau suisse est beaucoup plus qu'un simple couteau, comme le IPhone est plus qu'un simple téléphone.

En filant la comparaison, on peut se poser la question du nombre de lames ou du nombre de services utiles. La photo (tirée de Wikipédia) représente le couteau officiel suisse, celui de l'armée suisse qui comprend les outils de base. Mais il existe bien d'autres variantes avec tire-bouchon, scie, pince à épiler, loupe, etc. qui relèvent, sauf peut-être pour McGyver. souvent du gadget ou de l'objet de collection.

Quels sont ou seront demain pour le téléphone mobile les services de base ? La téléphonie traditionnelle surement, sans doute les SMS et la prise de photo et vidéo.. mais au-delà des services strictement individuels ? Bien malin qui pourra répondre dans le très large éventail des possibles, de la géolocalisation à la télévision à la demande en passant par le e-commerce, à quel moment on basculera dans le gadget inutile. À quel moment la surabondance de service deviendra une surcharge cognitive ?"

Et vous, ces outils supposés polyvalents et multifonctions, ça vous branche?

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

vendredi, janvier 12, 2007

Commentaire du jour [8] - Iphone: et si le filou , c'était Cisco?

[Commentaire du jour sur Media & Tech: quoi et pourquoi- Les autres commentaires du jour]

A propos de mon billet sur le procès iPhone entre Cisco et Apple, Luc et Pierre voient des chemins très différents (ci-dessous).

Sachant que Cisco savait (avant tout le monde...) que ses négociations avec Apple ont échoué, la version de Luc tient debout: Cisco tire parti du buzz généré par Apple autour d'un nom qu'il ne peut faire autrement qu'utiliser (vu le buzz des derniers mois) même sans posséder la marque

En écrivant dans mon billet, que Cisco était "bon prince", je suis bien trop candide....

En effet, Luc a écrit: "En même temps c'était super super bien joué de la part de cisco de lancer un téléphone au nom de iphone et de tenter de profiter de la rumeur sur le "iphone" de apple. [....]"

Pierre lui pense que : "Apple a été bien imprudent de vouloir exploiter une marque qu'il ne possèdait pas. C'est totalement incompréhensible : le régistre des marques est unique. Deux propriétaires d'une même marque c'est impossible. Et exploiter commercialement iPhone sans s'assurer d'abord que la marque est libre, ça ne tient pas. Apple s'en est forcément aperçu en voulant la déposer et il n'a pas pu le faire puisque Cisco la possédait déjà. Apple a passé outre et espérait, à mon avis, racheter la marque a Cisco qui a fait volte-face.

Donc à mon avis, il y a entre eux un litige depuis belle lurette... Il vient seulement d'être rendu public."

Dans un second commentaire à mon billet, Luc a ajouté : " voila comment j'analyse la situation de manière chronologique.

1) des internautes s'activent autours des produits apple, Ipod IMac Iweb etc, une rumeur par "logiquement" sur un Iphone
2) la rumeur d'iphone s'emplifie, on voit bcp de "fake" sur internet (ca dure environ 2 ans
3.1) apple qui a déja commencé a bosser sur son nouveau produit décide de donner raison a la rumeur
3.2) cisco décide de profiter de la rumeur et coupe l'herbe sous le pied d'apple voici le lien pour trouver le vrai iphone
http://www.clubic.com/actualite-67100-l-iphone-est-enfin-annonce-mais-pas-par-apple.html
4) apple présente son "iphone" je rapelle qu'aucun objet n'a été présenté, il ne s'agis que d'image en 3D présentant des concept.
5) apple donne complètement raison aux rumeurs et génère un buzz énorme sur deux trois jours (on en parle encore)
on en est la aujourd'hui
6) apple développe son produit
7) le téléphone de cisco est un flop
8) un buzz est lancé sur le "vrai" nom de l'iphone d'apple
9) apple lance "l'iphone" sur le marche mais sous un autre nom et rencontre le succès (ou pas)
10) l'histoire est close, personne ne doit rien a personne"

Sachant qu'Henri rappelle que l'iPhone n'est qu'un concept papier à ce jour, la théorie de Luc tient vraiment debout ... même si elle est un peu alambiquée!

Bon, allez, fin de la "masturbation intellectuelle"! Direction le week-end...

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

[Fun]: Tootooyoutoo: la France copiée en Suisse

Photographié il y a qq minutes dans Lausanne: le meilleur du patrimoine culturel français copié en Suisse ;-)

Un vrai air de famille avec l'original non?
PS: Les services de rensiegnements téléphoniques sont libérés en Suisse depuis le 1er Janvier 2007. Les nouveaux concurrents de Swisscom reprennent visiblement les mêmes armes que celles qui ont marché en France.

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

Problème chez Blogger / Blogspot: flux RSS tronqué

C'est déjà arrivé et cela recommence: mon flux RSS est actuellement tronqué par Blogger / Blogspot de Google. Désolé! (Mon dernier article sur MyBlogLog a subi le pb)

Mr Google, merci de faire un petit effort de qualité de service autour de Blogspot!

PS: je ne suis pas tout seul: Zorgloob a de la peine à passer proprement à la nouvelle version (Moi, je reste sur la "vieille" pour les laisser deboguer)

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

jeudi, janvier 11, 2007

MyBlogLog: le spam à la mode Web 2.0. Un aléa finalement!

Je n'ai pas parlé du rachat de myBlogLog (que j'utilise partiellement sur Media &Tech) par Yahoo qui continue ses emplettes web 2.0 après Flickr, del.icio.us, Webjay, etc... Voir PointBlog pour les détails du service et de son rachat.

Eh bien, MyBlogLog comme tous les services qui permettent d'écrire indirectement ou de visualiser sur des espaces tiers est une place intéressante pour les spammeurs. Techcrunch explique en détails comment on pourrait ainsi publier par MyBlogLog des publicités sur son blog très fréquenté: le "my logo here" ci-dessous pourrait facilement être remplacé par une publicité.
Finalement, il n'y a rien de nouveau à l'horizon: après les spams par les commentaires (contrés par les captchas ou Akismet pour les heureux utilisateurs de Wordpress), par les trackbacks (contrés par les moteurs type Technorati et aussi par Akismet), etc... ce n'est qu'une nouvelle forme de spam qui trouvera sa parade par les développeurs de MyBlogLog surtout aidés maintenant par ceux de Yahoo qui, à travers Yahoo Mail, savent détecter et éradiquer cette plaie!

C'est mon expérience de la dernière décennie: j'ai toujours vu l'Internet et ses utilisateurs (particuliers ou entreprises) trouver les solutions éventuellement collaboratives pour parer ces "infections".

Par exemple:
  • les cas de propagation (parfois dramatiques) de virus informatiques d'il y a 4-5 ans ne sont plus que de l'histoire ancienne ... en tout cas dans les entreprises "sérieuses".
  • les systèmes sécuritaires de mon employeur bloque chaque mois des millions de spams par mail: ils encombrent encore un peu nos lignes (la bande passante ne coûte plus rien...) mais n'atteignent plus jamais nos boîtes aux lettres!
Donc, cet éventuel spam MyBlogLog comme tous les autres mourra vite!

Finalement, c'est très moral: sur Internet aussi, le Bien finit toujours par triompher du Mal! (.... même si l'Enfer semble parfois proche).

J'arrête car je deviens biblique. Ce n'est pas ma nature ;-).

PS: j'appuie encore une fois Akismet. Je l'ai mis en place sur BlogHorizon: aucun spam ne passe même si il est saisi par des humains qui "démontent" les captchas. Je vous le recommande si vous êtes sur Wordpress ou Dotclear.

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

Apple iPhone: Cisco ouvre un procès sur la marque déposée

Je ne suis pas un spécialiste du monde Mac (je vais progresser: un iPod nano est à la maison depuis Noel - premières expériences top!...).

Aussi, je n'ai fait aucun commentaire sur iPhone: de toute façon, le buzz est massif (voir sur Wikio ou chez Henri).

Sans volonté de jouer le rabat-joie, voyons un peu la "dark side" de l'affaire:

Apple a reçu une épine dans le pied iPhone via Cisco qui vient d'ouvrir un procès contre Apple (texte intégral ici)pour violation de marque déposée. En effet, Cisco a hérité de cette marque iPhone en 2000 avec l'acquisition d'Infogear.

Pourquoi ce procès? Parce que Cisco a déjà lancé son propre iPhone il y quelques semaines via sa filiale grand public Linksys (dont j'avais parlé à propose du "bon vieux téléphone" comme cheval de Troie pour Skype). Il faut donc clairement éviter la confusion....

L'article de PaidContent révèle que en plus le mouvement d'Apple est délibéré puisqu'ils ont discuté le cas avec Cisco avant le lancement sous ce nom. Les équipes de Steve Jobs avaient-elle le choix de faire autrement après iMac, iPod, iTunes, iPhoto, etc...? Cisco, bon prince, était prêt à le permettre moyennant une interopérabilité profonde (fonctions wifi de l'iPhone) avec ses matériels et un positionnement marketing distinct de son propre iPhone.

Mais Steve Jobs est passé outre!

C'est délibéré car, selon Apple dans le NYT, bien d'autres compagnies utilisent aussi la marque iPhone sans autorisation de Cisco. En droit des marques, cela affaiblit Cisco (voire lui fait perdre tout droit sur ce nom...) donc Steve Jobs pense certainement pouvoir passer outre!

Steve Jobs est un spécialiste des bras de fer: il avait fait plié Disney pour des centaines de millions de dollars quand il était à la tête de Pixar. Pour tous les détails, voir sa biographie "iCon" (iCon: c'est pour "icône" et non pour "tête de c..." comme certains aimeraient à le penser ;-)) que j'ai déjà chaudement recommandée.

On va donc suivre ce cas là pour voir si Steve Jobs "gagne à tous les coups"!

mardi, janvier 09, 2007

[Info Podcast 5 ]: avec S3 et EC2, Amazon fait la m...uck pour les startups du web 2.0

[Info Podcast - pourquoi et comment: voir le début ce billet - les autres "infos podcast" ici]

Jusqu'à écouter ce podcast "Discussion avec Jeff Bezos (fondateur de Amazon) [L]" de la dernière conférence Web2.0 Summit, je n'avais jamais entendu le mot "muck" en anglais.

Cela commence comme notre mot de Cambronne et n'est visiblement pas loin d'y ressembler si je me fie aux définitions remontées par Google qui parlent de déchets / détritus végétaux ou animaux à forte tendance boueuse....

Pas glorieux pour présenter un produit me direz-vous? Eh bien pourtant dans ce podcast, c'est ainsi que J. Bezos parle (fièrement) des services d'infrastructure livrés par Amazon tels que S3 (stockage virtualisé) et EC2 (puissance de calcul virtualisée):

Id clame "We do the muck so that you don't have to".

Ces éléments de base (puissance de calcul et capacité de stockage) sont dans sa vision un mal nécessaire (et peu glorieux) à toute startup.

J. Bezos dit que Amazon a lancé EC2 et S3 car fabriquer une telle infrastructure est un des expertises de Amazon: c'est ainsi qu'il sert ces 61 millions de clients mondiaux actuellement. J. Bezos ajoute de que puisque Amazon est dans l'industrie de la vente au détail travailler à large échelle mais surtout à faible coût est l'un des chevaux de bataille d'Amazon.

Les prix de revient faibles doivent être une seconde nature dans la vente au détail: c'est donc un avantage stratégique d'Amazon sur Google ou Microsoft moins habitué à cette pression sur les prix. Il n'y a qu'à voir les marges actuelles de Google pour s'en convaincre!

Amazon s'est lancé en premier pour couper l'herbe sous le pied à ses petits camarades en plaçant la barre très haut (par des prix très bas...) pour capitaliser stratégiquement et au plus tôt sur cette seconde nature des coûts de revient les plus bas.

Par ailleurs, J. Bezos annonce qu'à travers les propriétés intrinsèques de ces services (faible coût unitaire, self service, simplicité et paiement à l'utilisation), il veut favoriser l'innovation dans les petites structures très dynamiques. Le paiement à l'utilisation selon la croissance incrémentale du service est pour J. Bezos essentiel puisqu'il réduit drastiquement les besoins en capitaux des startups: quasiment plus besoin d'investissements en infrastructure!

En effet, selon lui, ces startups passent 70% à faire comme leurs "collègues" (négocier, acheter puis exploiter du matériel et du logiciel standards) et n'ont donc que 30% de leur énergie et ressources à consacrer à ce qui les différencie vraiment (i.e. leur service spécifique).

Avec EC2 et S3, il veut inverser le ratio actuel pour que les startups puissent se focaliser davantage (au moins à 70%!) sur leurs innovations distinctives.

J'étais déjà plutôt fan de EC2 et S3 pour leur potentiel de simplification et d'efficacité pour les startups. Avec la vision Bezos, je suis devenu inconditionnel ! (même si des progrès opérationnels restent à faire puisqu'une panne sérieuse sur S3 a eu lieu récemment et que des soucis semblent persister à ce jour: il faut juste laisser un peu de temps au temps...)

PS: il n'y a bien sûr pas que de l'altruisme dans ce qui précède, J. Bezos précise que ce service est rentable pour Amazon au niveau de prix actuel (puisqu'il correspond au coût marginal d'extension de l'infrastructure Amazon en place)

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

lundi, janvier 08, 2007

"Les 5 choses ...": même le CEO de Sun joue aussi le jeu!

J'avais été activé par Henri pour "les 5 choses..." . Quand j'ai transmis le flambeau, 4 des 5 (sauf Jean-marie: encore en vacances?) ont joué le jeu très vite.

Cette participation active semble générale: Wikio a publié a actuellement le tag "cinq choses" parmi les plus actifs.

Il y a bien sûr aussi une version anglaise de cette "jeu pyramidal" (c'est même, je crois, de la blogosphère anglophone que le jeu est parti...)
.
J'ai découvert ce matin un participant le plus "huppé" à ma connaissance: Jonathan Schwartz, le ceo de Sun, qui y a participé avec beaucoup de candeur. Toujours surprenante, la liberté et la simplicité dans les actions de J. Schwartz:
En Europe, vous en connaissez des CEOs aussi prestigieux qui jouent à ces "nouveaux jeux"?

Bon, il faudrait d'abord qu'ils commencent par avoir leur propre (vrai) blog perso et public....

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

dimanche, janvier 07, 2007

Résolution 2007: quitter votre job pour la blogosphère? Attendez un peu...

Guy Kawasaki (auteur, investisseur, consultant, entrepreneur, etc...) vient de poster des chiffres éloquents à propos à propos de sa première année de blogging:
  • 2,436,117 impressions de pages soit approx. 6,200/jour. 262 billets pour générer ce trafic.

  • 21,000 abonnés par RSS (via Feedburner) and 1,457 par email (via Feedblitz)

  • $3,350 de revenus via Google Adsense soit un coût au mille (CPM) de $1.39 cpm. Env 280 dollars de revenus par mois! (C'est beaucoup mieux que moi...)
Pas de quoi en vivre directement même si le blog de G. Kawasaki oscille entre les places 35 et 45 au plan mondial chez Technorati!

J'ai parlé de la professionnalisation de la blogosphère européenne: si les chiffres restent à ce niveau, pas sûr finalement qu'elle arrive très vite!

Mais, il y a quand même une vision optimiste à ce billet: Chris Anderson qui rappelle que finalement le vrai bénéfice de la Longue Traîne ("The Long Tail") des blogs n'est pas dans les revenus directs mais indirects à travers le buzz que l'on peut ainsi générer autour de ses petites affaires: ses bouquins, son activité de capital-risque et de consulting pour G. Kawasaki.

Donc, si vous avez quelque chose d'autre à vendre, faites un blog!

Sinon, pour le faire quand même, il vous faudra rejoindre la philosophie de Vinvin (voir son excellent billet): "Ne plus chercher le dialogue, la réponse, la compréhension de l’idiot (on est tous l'idiot de quelqu'un, je sais), mais peut-être simplement se contenter de sa propre expression. L’expression, c’est déjà énorme. Il faudra trouver un moyen de tempérer les insultes sans fermer les commentaires. De bien expliquer la différence entre espace de liberté et marché aux poissons. Dans ce nouvel âge, j’ai l’impression que les blogueurs vont se concentrer sur leur art, quel qu’il soit, et que nous allons nous accompagner tranquillement, avec ou sans objectifs de gloire, vers la réussite de nos projets."

En tout cas, si vous vouliez vous lancer en blogueur pro en 2007, attendez encore un peu!

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

mercredi, janvier 03, 2007

LinkedIn: le recrutement 2.0?

Après avoir rappelé la vision d'il y a 2 ans et décrit brièvement mon utilisation personnelle de Linkedin, je trouve que l'article de Business 2.0 (Décembre 2006) sur le sujet Linkedin vaut la peine d'être rapporté.

Il donne des chiffres nouveaux:
  • on est maintenant à plus de 8 millions d'utilisateurs inscrits et ce sont en majeure partie des "cols blancs" issus souvent d'entreprise high-tech (Google, Microsoft, etc...). Sur ce sujet, il semble que l'on soit en train de passer le point d'inflexion chez Linkedin (le fameux "Tipping Point" mis en avant par le bouquin éponyme de Malcom Gladwell) puisque le nombre d'utilisateurs a presque doublé dans les 12 derniers mois. Ce chiffre de 8 millions est à comparer avec les 1.6 millions de l'européen Xing/OpenBC.
  • Environ la moitié de ses membres sont non-américains
  • Lindkedin est en route vers les 100 millions de dollars de chiffres d'affaires annuels
  • Les venture capitalists prestigieux déjà cités Sequoia et Greylock (investisseurs Cisco, Google, Apple et Yahoo dans le passé...) ont injecté 15 millions de dollars dans LinkedIn pour l'amener à son état actuel qui est celui de la profitabilité
  • l'utilisation du système par les recruteurs est intensive aux USA: 36'000 recruteurs (officiellement déclarés) l'utilisent pour leur travail quotidien: ils payent jusqu'à 3'600 dollars annuel pour les services Premium qui leur permettent de contacter directement n'importe quel membre de Linkedin même si ils ne peuvent le joindre à travers leur réseau de connexion
  • Au-delà des recruteurs, certaines sociétés (l'article cite Microsoft, Google, Salesforce, VMWare) ont des employés dont la tâche est d'établir le plus grand réseau de contact possible. Il n'a bien sûr plus l'objectif de refléter les relations / connaissances de son propriétaire mais celui de maximiser le nombre potentiel de contatts possible vers des candidats, cibles de recrutement en "recherche passive". On parle par exemple d'un employé de Microsoft qui a un réseau de premier niveau de 3'500 personnes (rappel: le mien n'est que au niveau 1). Le "champion du monde" chez Linked est un certain Ron Bates, recruteur, qui arbore fièrement 28'000 connexion directes. [Le fameux nombre de Dunbar qui dit que l'on n'entretient des relations réelles qu'avec environ 150 personnes en même temps est ici bafoué...]
  • Linkedin est "éditeur" d'annonces classées: il offre la possibilité de publier des annonces de recrutement pour env . $100/pièce par pack de 10.

En parallèle, Borrell Associates vient de publier un rapport qui dit que pour la première fois en 2006: les dépenses de recrutement en ligne aux USA (sur des sites type Monster) sont supérieures aux annonces classées de cette catégorie dans la presse. Il prédit que la presse américaine va dorénavant perdre 20% de chiffres d'affaires par an sur ce secteur alors que les dépenses en ligne atteindront en 2010

Quand on couple les informations Linkedin et les informations Borrell, on peut se dire que les méthodes de recrutement vont drastiquement évoluer:

et si Linkedin était finalement la nouvelle forme de recrutement 2.0 dans laquelle les proies passives mais consentantes (les candidats) exposent en permanence et en public leur CV et leur réseau de relations - important et de qualité - aux chasseurs (les entreprises via les recruteurs) afin de se laisser "rabattre" sans avoir d'effort particulier à faire mais en minimisant le risque d'erreur des chasseurs ?

Même si personne ne l'avouera (y.c moi ? ;-)), c'est sûrement la première application que chacun des 8 millions de membres veut trouver au service Linkedin... Mais, "officiellement" , tout le monde préfère d'abord bien sûr évoquer les fantastiques opportunités de business que le système lui a apporté dans son poste actuel. Et c'est surtout vrai pour les membres Premium puisque c'est en général l'employeur courant qui prend en charge les frais Linkedin....

En tout cas, peu de systèmes de recrutement au monde peuvent se vanter d'avoir une telle base de données de 8 millions de CVs, en plus consciencieusement tenus à jour par leurs propriétaires au vu de ce qui précède!

Donc, Linkedin = recrutement 2.0 ?

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

mardi, janvier 02, 2007

moteur de recherche européen Quaero: officiellement "planté"

Dès le mois de mai de cette année, j'écrivais pourquoi un projet tel Quaeri ne pouvait pas marcher.

Eh bien, on y est: les allemands se retirent officiellement du projet qui arrive donc à son terme (...même si la France dit officiellement qu'elle continue seule).

Sur ce qui s'est (ne s'est pas...) passé, la Tribune écrit "Dans les faits, depuis le départ, l'alliance franco-allemande n'est que façade, et n'existe que dans l'affichage politique qui en est fait des deux côtés du Rhin. C'est main dans la main avec la chancelière allemande Angela Merkel que Jacques Chirac avait annoncé un accord sur les financements en Allemagne et en France. Mais depuis le début de l'aventure, les industriels français et allemands se sont à peine vus. Ce sont deux consortiums distincts qui ont été créés. Le projet français a pour chef de file Thomson et comme start-up innovante Exalead. Jouve et France Télécom font également partie de Quaero. Côté allemand, c'est bien plus tard que les industriels ont réussi à s'unir, avec en chef de file Empolis, mais après avoir longtemps attendu l'accord des autorités allemandes nécessaire pour recevoir des subventions. Entre temps, chacun a vaqué à ses propres affaires."

Un moteur de recherche ne peut être une décision technocratique d'états partenaires: ce doit être l'ambition personnelle d'entrepreneurs hyper-motivés par l'impact social qu'ils vont générer ... et par les gains financiers qu'ils vont réaliser!

Source: blog Media & Tech (par didier durand)