Mais, par ailleurs, Google a maintenant une claire stratégie dans laquelle sa croissance vient des médias traditionnels.
Il ne restait donc plus qu'à passer à la vitesse supérieure: c'est maintenant chose faite !
La plate-forme Adwords / Adsense est dorénavant étendue pour que les annonceurs puissent faire des enchères sur des pages entières, des 1/2 pages ou des 1/4 pages dans une trentaine de magazines comme "Car and Driver", "Elle Girl"et bientôt "Pregnancy", "Women's Health and Fitness", "Martha Stewart Kids" et "Martha Stewart Living".
C'est le même principe d'enchère que Adwords: le gagnant ne paie pas le prix maximal qu'il a offert mais juste un petit peu plus que le deuxième meilleur enchérisseur.
La grande nouveauté: la vente aux enchères d'annonces publicitaires de presse même si cela avait été tenté par dans la bulle Internet 1.0.
En effet, c'était le modèle de fonctionnement d'une société comme AdAuction qui s'était lançé sur ce créneau. La vente de publicité presse par enchères était en 1999 et est encore (par expérience personnelle...) une véritable révolution donc AdAuction n'avait pas duré bien longtemps car la résistance aux changements avait été trop forte....
Mais, maintenant avec Google, c'est une autre histoire:
- Google a entretemps via Adwords éduqué les annonceurs sur les bienfaits des enchères dans la publicité Internet. Cela lui rapporte beaucoup!
- Google a les moyens financiers (7 milliards en banque! ... bon 6 après le deal AOL) d'être patient pour continuer cette éducation.
Il reste encore cependant des questions:
- qui fixe le prix de réserve pour une telle annonce?
- quel est le modèle entre les éditeurs et Google? Par ex., Google paie un prix fixe à l'éditeur et empoche la différence ou essuie la perte selon le résultat de l'enchère. Ou bien, Google et l'éditeur partagent) les bénéfices (et les risques).
Mais, personnellement, je m'attends à des remous autour de ce modèle:
- il pourrait déprécier l'image des grands titres vendus aux enchères comme de simples commodités
- il pourrait apporter trop vite beaucoup transparence des prix sur un marché traditionnellement opaque dans beaucoup de pays sauf peut-être en Suisse (où je travaille) et les pays nordiques où la transparence des prix est historique.
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