mercredi, avril 30, 2008

Statistiques publicitaires nationales: troublées - faussées ? - par Google & Yahoo

C'est clairement une autre conclusion que l'on peut tirer du rapport "Internet Trends" de Morgan Stanley.

En effet, ce rapport donne les informations suivantes:

  • Google et Yahoo se sont partagés 61% (58% un an plus tôt) de la totalité du gâteau publicitaire Internet aux USA pour le 4ème trimestre 2007. Voir le graphique ci-dessus.
  • Ils ont restitués aux membres de leurs réseaux: 1.4 milliards de dollars (sur4.8 milliards) aux partenaires AdSense pour Google et 429 millions sur 1.6 milliard pour Yahoo.
Ces volumes publicitaires majoritaires ont un double impact pour les autres acteurs du monde publicitaire international (si on admet que leur part non-domestique est similaire):
  • Yahoo et Google ne publient pas de répartition par pays de leurs chiffres d'affaires propres. Au maximum, dans leurs publications de résultats, ils distinguent les USA du reste du monde pour satisfaire Wall-Street
  • ils subtilisent aussi les partenaires de leur réseau et leurs annonceurs du "jeu publicitaire national" pour opérer en quelque une fuite de ces sommes Outre-Atlantique.
Résultat: quand on travaille comme moi dans la publicité Internet [partie techno en ce qui me concerne], on doit apprendre à vivre avec des statistiques domestiques de plus en plus approximatives. Les sociétés et instituts nationaux de recherche publicitaire ont beaucoup de soucis d'avenir à se faire....

Vous partagez aussi la situation ou bien je n'ai pas accès aux bonnes sources? Merci de vos tuyaux le cas échéant....

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

mardi, avril 29, 2008

Youtube: vous êtes à 100 minutes par mois? On est 258 millions au monde....

J'avais repris le même graphique du rapport "Internet Trends" de Morgan Stanley via la présentation de Mary Meeker au mois d'Octobre 20007 avec les statisitiques de Août.



Que s'est-il passé en un semestre?
Comment vous vivez cela vous ?

Chez moi, je peux dire que ma femme et moi faisons aussi partie de ces 258 millions même si nous ne sommes pas dans les 100 minutes par mois (25 milliards / 258 millions) mais mon fils se charge abondamment de remettre la famille dans la moyenne en compensant plus de largement les déficiences de quantité d'utilisation de ses parents! ;-)

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

lundi, avril 28, 2008

Notre temps passé en ligne...

.... se répartit ainsi selon le dernier rapport "Internet Trends" de Morgan Stanley:

Il semble donc que nous passons 16% de notre temps en ligne sur Facebook, LinkedIn ou MySpace après les 22% de la communication (email, messagerie instantanée, etc.) et les 35% du reste. Selon la note de Morgan Stanley, cette catégorie d'occupation n'existait pas dans leur typologie il y a encore 3 ans.

Ce sont sûrement ces réseaux sociaux avec leur partage de photos, vidéos, etc... qui font que le trafic des particuliers va dépasser celui des entreprises sur Internet en 2008. Le graphe ci-dessous présente l'évolution ces dernières années et dans l'avenir de cette répartition du trafic professionnel et domestique. Vu la croissance (prévisible via les super tuyaux qui s'annoncent) , les Cisco & co ont encore de beaux jours devant eux...


Devinette: les 12 millions de térabytes de trafic mensuel sur Internet, cela répresente 12 .....bytes? Réponse: ce sont 12 exabytes selon cette table des préfixes.

Ces 12 exabytes mensuels de trafic, c'est le double de toute l'information (physique et digitale) produite pendant toute une année il y a seulement 6 ans en 2002 (voir le passionnant rapport de Hal Varian sur la production mondiale d'informations)

Nous sommes donc clairement dans la société de la communication mais nous communiquons plus vite que nous produisons l'information transférée visiblement. Voilà qui devrait nous poser des questions sur la substance intrinsèque de tous ces bits transférés!

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

Serendipité et Britannica ne font pas encore bon ménage [Commentaire du jour 30]

[Commentaire du jour sur Media & Tech: quoi et pourquoi - Les autres commentaires du jour]

A propos de mon billet sur Wikipedia qui va ajouter l'imprimé comme canal de diffusion,
un parallèle intéressant est fait par Lilious (basé sur un article Ecrans.fr) pour montrer que la respectable Britannica n'a pas encore compris les bénéfices de "l'économie de la sérendipité" qu'a adopté récemment le New-York Times:

"Britannica s’est créé un flux RSS, a ouvert un compte Twitter, et surtout a lancé, la semaine dernière, WebShare. Il s’agit d’un accès libre pendant un an à l’intégralité des 32 volumes, pour toutes les personnes qui écrivent régulièrement sur le web."

mais:
"Faire des liens, c’est bien. Mais si tout le monde pouvait lire les articles, ce serait mieux. Car en proposant un lien vers un article de l’Encyclopaedia Britannica (exemple), ce dernier n’est lisible qu’aux abonnés. Les autres ont accès une version de l’article bardé de publicités, et surtout caché par une fenêtre intempestive (même s’il est toujours possible de copier-coller le texte, mais on a vu plus pratique) qui propose un essai gratuit (« Free Trial ») de l’encyclopédie pendant sept jours"

Le plus dommageable pour elle dans la démarche Britannica est qu'elle n'ouvre pas ses pages aux moteurs: elle perd donc l'immense potentiel de visiteurs qui commence leur recherche sur Google ou Yahoo plutôt que chez elle. Aucune chance donc de monétiser cette activité ponctuelle via la publicité: elle se restreint finalement toujours à sa niche d'abonnés payants...

Ce n'est pas le sens de l'histoire, en tout cas selon R. Ozzie chez Microsoft!


Source: blog Media & Tech (par didier durand)

jeudi, avril 24, 2008

Infrastructure Facebook - 10'000 serveurs = 1% infrastructure Google

Lors d'une récente conférence, Facebook a annoncé avoir juste dépassé les 10'000 serveurs dans son infrastructure dont 1'800 pour la base de données MySQL.

Quelques conclusions
Si on veut jouer le jeu des divisions: 50 millions d'utilisateurs / 10'000 serveurs , il faut donc chez Facebook activer un serveur chaque fois que 5'000 utilisateurs nouveaux deviennent actifs. Soit 45 tous les jours ( ... soit 2 à chaque heure!) si l'on suit les chiffres de Jean-Marie?

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

mercredi, avril 23, 2008

Mac Book Air vendu au prix de l'or...

Vendu au prix de l'or, ce Mac Book air? Normal, puisque ce spécimen réalisé par Computer-Choppers est totalement plaqué or et serti de saphirs pour le logo:


Voilà qui alourdit la "bête" pourtant vendue comme la plus légère au monde dans sa catégorie par Steve Jobs, le boss d'Apple.

Mais, le portefeuille de l'acheteur s'en trouve drastiquement allégé. Alors, ça compense....

[Via engadget]

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

mardi, avril 22, 2008

Wikipedia vient vers le monde traditionnel de l'imprimé

Alors que sa taille (l'équivalent de 1250 volumes sur papier pour le contenu complet) empêche une impression intérgale et que son trafic sur Internet explose toujours pour lui donner une audience énorme, l'encyclopédie collaborative Wikipedia entame une sortie vers le monde physique.

C'est le dictionnaire Wikipedia , le célèbre "wiktionnaire"qui va être imprimé par Bertelsmann en Allemagne. Il coûtera 19.95 euros et 1 euro sera reversé à la fondation Wikimedia.
Selon l'article Der Standard, ce "reverse publishing" du online vers le papier est une 1ère mondiale parmi les 250+ langues de Wikipedia.

Même si l'utilisation du contenu de Wikipedia est libre, l'image de Bertelsmann pourrait être vraiment écornée si il utilisait ce contenu à but commercial et ne reversait aucun des bénéfices à la communauté! .... 5%, c'est un début.

Pour qu'un éditeur prestigieux comme Bertelsmann décide de publier ce contenu, cela veut aussi bien dire que la qualité de Wikipedia est plutôt très bonne et que finalement la "Vérité Analogique" est bien en marche! ... N'en déplaise à Britannica avec qui la polémique avait été vive.

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

lundi, avril 21, 2008

Noyau linux: maintenant clairement développé par des professionnels!

Quand, chez Publicitas, nous sommes partis dans le projet NACA, nous avions pris cette décision car nous "sentions" déjà que la professionnalisation de Linux était en cours: nous n'avions de donc pas de crainte à migrer (automatiquement) nos 4 millions de lignes de Cobol vers du Java.

Le dernier rapport de la fondation Linux donne des chiffres explicites sur cette professionnalisation à travers une analyse de l'évolution du noyau de Linux.

Le nombre de changements / améliorations dans ce noyau devient toujours plus important au fil des nouvelles versions [Le graphe ci-après place le jour 0 du comptage à la version 2.6.11]


La taille de ce noyau va donc en conséquence toujours croissante: on est maintenant au bord des 9 millions de lignes de code source...


La partie intéressante autour de la maintenance / évolution de cette importante masse de code source:
  • 73% des changements dans les 3 dernières années ont été faits par des employés de sociétés au nom de cette société dont 28.5% pour le total des seuls IBM, RedHat, Novell
  • 14% ont été faits par des individus en leur nom propre. (Les 13% sont de "source inconnue")
On est donc plus du tout dans le système d'exploitation développé par Linus Torwald comme projet d'études.

Pourquoi une telle contribution des sociétés professionnelles à un système "qui scie la branche" de leurs système d'exploitation propriétaires?
  • Parce que, quand comme IBM on est constructeur de matériel, il n'y a plus d'autres choix que faire fonctionner Linux au mieux sur ses propres "boîtes" pour espérer en vendre un maximum. Il faut donc contribuer au maximum au fonctionnement optimal de Linux. La passivité serait fatale face aux concurrents qui eux feraient cette optimisation
  • Parce que, quand comme RedHat ou Novell, on vit directement de Linux, on doit tenter de de le répandre au maximum et "l'aligner au mieux avec sa propre stratégie": rien de mieux alors que d'y contribuer pour pouvoir réaliser directement cette alignement ou obtenir une influence importante sur la communauté pour y arriver indirectement. C'est, de plus, toujours un argument marketing utile que de pouvoir se vanter de contribuer au coeur du système sur lequel on vit, preuve indéniable de fortes compétences!
  • Parce que quand on est utilisateur ou prestataire de services d'un client y ayant "placé toute ses billes", le meilleur choix est de remettre dans la communauté Linux ses modifications afin qu'elles deviennent standard du système. Un système d'exploitation n'est pas un moyen de différentiation stratégique: il est de l'intérêt de tout modificateur de laisser la communauté poursuivre la maintenance de son travail...
Pour les sociétés professionnelles, nous noterez que je ne parle pas de "contribution généreuse à un système communautaire": celles qui contribuent y ont forcément un intérêt direct beaucoup moins désintéressé! Pécuniaire ou autre.....

Je perçois personnellement Linux comme le système d'exploitation ultime vers lequel tout le monde finira par migrer: c'est par exemple le système d'exploitation du million de serveurs de Google (dans une version modifiée).

C'est cette "unification par les couches basses" qui pourra donner naissance finalement à un "Utility Computing On Demand" (dont j'ai déjà abondamment parlé) homogène qui permettra enfin, via cette homogénéité, des économies substantielles aux entreprises trop souvent engluées dans des frais d'exploitation autour de 80% de leur budget informatique!

L'émergence actuelle du "Cloud Computing" dans des formes embryonnaires est le signe avant-coureur de ce phénomène: c'est pour cela que des constructeurs comme Sun font le grand saut dans cette direction.

C'est l'enjeu stratégique des 5 prochaines années pour les constructeurs informatiques!

Note: dans cet article, l'utilisation du mot "professionnel" n'a aucun sous-entendu de qualité par rapport à "amateur". Il entend juste signifier "personne payée par un employeur pour faire du développement logiciel"

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

samedi, avril 19, 2008

La table (révolutionnaire) Microsoft Surface en live dans les boutiques AT&T

Il y a un an Microsoft faisait des démos "de laboratoire" de sa table "magique" Microsoft Surface.

Aujourd'hui, elle est "live" dans 5 boutiques AT&T. La vidéo ci-dessous montre l'utilisation dans une de ces boutiques.



Je vous conseille d'y jeter un oeil pour 2 points:
  • la reconnaissance automatique des téléphones portables posés dessus par l'opérateur qui permet ensuite l'affichage direct d'informations pertinentes, une comparaison de 2 combinés différents, etc...
  • la gestuelle corporelle (en tout cas des mains...) associée à cette interface pour lui demander ce que l'on veut faire: zoomer, se déplacer, fermer, etc...
Un début pratique d'interface "Réalité Augmentée", n'est-ce pas?

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

vendredi, avril 18, 2008

iPhone: échec en France mais succès (florissant !) en Suisse même avant son lancement

Apple et Orange s'apprêtent à renégocier autour de l'iPhone puisque, selon les Echos, "Le groupe californien est en train de tirer les leçons de l'échec de son iPhone en France et en Europe, et de revoir son modèle économique".

En miroir de cette échec dans l'Hexagone , il faut mettre le succès "involontaire" (ou "auto-émergent") en Suisse: alors que le CEO de Swisscom, Carsten Schloter, n'a pas de date pour son lancement officiel en Suisse, les opérateurs mobiles helévétiques ont en déjà identifiés plus de 34'000 (dont qui "circulent" sur leurs réseaux respectifs (avec des cartes SIM de leur propre réseau).

Si l'on considère le rapport de 1 à 10 entre la taille des 2 pays, on mesure mieux la ferveur pour un produit pas encore lancé: c'est comme si il y en avait pas loin de 350'000 en France avant même le démarrage officiel!...

Autre pays, autre vision?

[Toujours intéressant de pouvoir mener facilement ce genre de parallèle entre 2 pays quand on est travailleur frontalier comme moi]

Source:
blog Media & Tech (par didier durand)

jeudi, avril 17, 2008

Youtube, TF1: les - maigres ? - fruits du partage et la viabilité de l'UGC!

Comme tous les sites communautaires de type UGC ("User Generated Content") qui veulent trancher sainement le noeud gordien de leur modèle économique, Youtube doit partager pour pouvoir monétiser durablement son service.

Cette monétisation a donc été lancée il y a quelques mois via la publicité, corne d'abondance du Web 2.0 (selon la vision de Ray Ozzie de Microsoft): les 1ères formes publicitaires ont émergé il y a 1 an puis le partage avec les "producteurs-stars" (en nombre encore limité) sur Youtube a débuté 3 mois après.

Après donc un peu moins d'1 année, on peut tirer un 1er bilan:
Le blog NewTeeVee a fait un calcul intéressant: Yuri Baranovsky autour de la série BreakALeg.TV a annoncé avoir reçu 1'600 dollars de Youtube pour 2 millions de vue de ses vidéos.

Cela fait un coût au 1'000 de 80 cts: c'est maigre car moins que le même coût au mille pour de la bannière plus que standard.... [Bien sûr, la vidéo coûte cher à distribuer et donc Youtube ne peut sûrement pas redonner le même 78.5% que la pub AdSense]

Pour rassurer, tout le monde, Youtube a répondu à NewTeeVee que ses différents partenaires étaient rémunérés différemment en fonction de leur audience.

Ouf! Les producteurs de vidéo UGC qui veulent en vivre respirent... ;-)

Le modèle UGC ne pourra pas vivre bien loin si il n'est pas plus lucratif que cela pour les créateurs: on va donc penser que c'est le début, que les annonceurs sont donc frileux, etc... afin d'espérer des jours meilleurs!

La situation actuelle est vraiment sur le fil du rasoir:
On peut bien faire marcher la "destruction créatrice": c'est le sens de l'histoire économique!

Mais il faut à la fin que ce qui a été créé soit viable pour permettre un transfert sain des revenus, employés, clients (annonceurs), etc... vers le nouveau système. Il serait très dangereux pour toutes les parties (quel que soit le domaine) de détruire l'ancien système sans apporter de pérennité réelle à son successeur!

[Via PaidContent]

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

mercredi, avril 16, 2008

Google: déclin - durable ? - des parts de marché publicitaires sur les moteurs

L'hégémonie publicitaire de Google sur la publicité en ligne est forte: en Octobre 2006, Emarkeeter estimait que Google gardait 25 cents sur chaque dollar publicitaire Internet aux US. Elle est bien sûr générée en majeure partie par la part de marché tout aussi dominante du service de recherche de Google.

Par ailleurs, cette hégémonie est nécessaire aux géant de Moutain View puisqu'elle lui apporte 98.9% de ses revenus de 16+ milliards de dollars.

Mais, elle décline (lentement): un article de Forbes reprenant des chiffres SearchIgnite
montre le retrait sur 1 année dans le seul domaine de la publicité sur les moteurs eux-mêmes [hors du réseau des sites affiliés comme AdSense de Google ou le YPN de Yahoo].

En effet, selon SearchIgnite, Google sur ce marché spécifique a atteint le point culminant en Mai 2007 avec une partde marché à 77.5%. Depuis, il régresse de mois en mois: pour Mars 2008, c'est "seulement" 70.4% soit une chute de 10%.

source: SearchIgnite

La plate-forme Panama de Yahoo, de son côté, confirme donc ainsi clairement ses succès initiaux [voir milieu de cet article]: elle a augmenté sa part de marché de 57.6% en 1 an (voir les 2 graphes ci-dessus et ci-dessous)

Si on combine le déclin publicitaire de MSN (déjà pas très haut.... - voir graphe ci-dessus) aux gros progrès de Yahoo ces derniers mois, on peut imaginer que le prix de Yahoo pour son acquisition par Microsoft va encore monter : la "bagarre" n'est pas terminée car Yahoo se défend toujours comme un beau diable !

PS: c'est ce déclin des parts de marché de Google qui le met sur les charbons ardents de Wall Street mais il n'y quand même pas péril en la demeure. Ce déclin en part de marchés s'est fait dans une croissance annuelle globale du marché de 28.5% en volume, illustrée par le graphe ci-dessous.

On va peut-être prochainement juste purger des multiples PER un peu fous...

Source:
blog Media & Tech (par didier durand)

mardi, avril 15, 2008

iPhone: un téléphone certes mais moins vocal!

Digitimes a publié des statistiques intéressantes sur les formes d'utilisation de l'iPhone par ses propriétaires américaines

Résultat: on "téléphone vocalement" avec l'iPhone aussi mais moins qu'avec les autres types de portables.

Ce n'est pas vraiment le couteau suisse du pastiche lors de son lancement mais, malgré tout, il est semble-t-il utilisé dans le sens des visions de Nokia: "... une sorte de "télécommande personnelle sur le monde réel (et ses habitants!)" qui, par hasard, peut encore servir à téléphoner..."

Est-ce bien? Pas sûr pour moi: j'ai encore les mêmes questions qu'à l'époque de cette vision Nokia:

"
je dois vous avouer que cela me rend songeur (inquiet ?) pour l'avenir, justement par rapport au suffixe "télé" de ces communications:

  • elles sont si faciles en mode "télé" et virtuel que l'on ne profite plus de la présence effective de ceux avec qui l'on dans l'instant. Je suis souvent frappé de voir les jeunes de la rue qui sont promènent avec un groupe mais qui son effectivement avec quelqu'un d'autre au téléphone. Pourquoi ne profiter du moment plutôt que d'être virtuellement ailleurs
  • elles sont si faciles que l'on va avoir tendance à moins être physiquement présent avec "sa tribu" puisque l'on a l'impression de rester à son contact grâce au téléphone et puisque à travers la fluidité de circulation des informations qui annoncent tout ce qui se passe à l'instant t, les incitations à toujours être ailleurs au moment présent vont croître exponentiellement . L'homme va-t-il ainsi devenir une sorte de "ermite urbain hyperactif des mégalopoles" noyé en permanence dans la foule mais fondamentalement seul et tentant de rester accroché aux siens par le cordon ombilical de son portable..."
Etes-vous plus optimiste?

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

lundi, avril 14, 2008

Google - Microsoft: via Salesforce.com, nouvelle bataille sur MS-Office

Google et Salesforce.com signent aujourd'hui un partenariat qui fait de Google Docs le service de création / partage de documents préférentiel sur l'application de Salesforce, leader du CRM en mode SaaS. Pour donner une utilité commerciale immédiate à ce nouveau service, 2 autres partenaires Astadia (fabrication d'offres commerciales et gestion des rapports commerciaux) et Appirio (intégration Calendar, hyperlien objets CRM <> Google Document) annoncent déjà des services basés sur Google Docs.

Pourquoi ?

Vu de Salesforce, c'est un superbe coup marketing: les entreprises qui n'avaient pas encore entendu ce nom ne vont plus l'ignorer! En plus, c'est une tonne de publicité gratuite pour eux et un gain substantiel de crédibilité: ne signe pas un partenariat avec Google qui veut...

Mais surtout,

la mise en ligne (i.e sur Internet) de la bureautique est une bataille essentielle des 5 ans qui viennent autant dans les entreprises que chez les particuliers:
En plus de la volonté de servir au mieux ses utilisateurs, le côté très lucratif de MS-Office a attiré très tôt Google qui a acquis Writely puis a ensuite lancé Google Presentations pour donner naissance à Google Docs. Google Docs reste cantonné à ce jour à un public de "geeks pionniers".

Aussi, pour élargir cette audience trop restreinte et surtout pénétrer l'entreprise, Google a déjà fait des tentatives frontales via un partenariat avec Cap Gemini qui se charge de vendre l'idée d'une bascule vers Google Docs à ses grands comptes.

Cette attaque frontale de Google a bien sûr immédiatement généré une riposte tout aussi frontale de Microsoft qui ne peut laisser échapper la poule aux oeufs d'or des licences MS-Office dans l'entreprise: les 10 questions (tendencieuses pour certaines...) venus de Redmond ont dû certainement freiner les ardeurs envers Google Docs de bon de nombre de DSI.

Avec le partenariat Salesforce, la nouvelle attaque est plus insidieuse, il s'agit de séduire une large base installée d'utilisateurs professionnels "dans leur subconscient". Salesforce revendique 41'000 clients qui vont ainsi se trouver exposés à Google Docs.

Si le service de Google leur plaît "à l'extérieur" (sur l'infrastructure de Salesforce), ils sauront ensuite mettre toute la pression nécessaire sur leurs services informatiques internes pour entraîner la migration: c'est bien comme cela que Microsoft a procédé pour faire entrer le PC (et Windows ...) dans l'entreprise, non? D'abord une utilisation externe qui l'impose ensuite comme standard interne à l'entreprise. L'arroseur arrosé pour les équipes de Steve Ballmer (qui doit une fois de plus aujourd'hui jurer tous les "f**cuking Google" de la planète....)

A partir d'aujourd'hui, il y a au moins un nouvel intérêt au deal Microsoft-Yahoo: Microsoft récupérerait Zimbra, la suite bureautique en ligne leader acquise par Yahoo il y a 6 mois.

Le moyen de combler la cruelle absence d'une version en ligne de MS-Office!

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

Services à la Netvibes, PageFlakes: la messe bientôt dite?

Les grands de GYM (Google, Yahoo, Microsoft) ne font pas de grand bruit autour de leur service de pages d'accueil personnelles mais de récentes statistiques ont bien montré qu'il est très difficile aux startups comme notre Netvibes national ou le PageFlakes allemand de se faire une vraie place au soleil même si ils sont partis avant les "grands".

L'acquisition aujourd'hui de PageFlakes par Live Universe en est certainement la preuve: ses fondateurs sont semble-t-il à bout de leur cash et leurs VCs ne souhaitent pas remettre au pot.

J'ai parlé il y a presque 2 ans de la problématique du "noeud gordien" pour ces services de pages personnelles très pointus. Faut-il:
  • favoriser la communauté à travers laquelle ils vivent au maximum ?
  • maximiser les revenus le plus souvent contre les souhaits de cette communauté dont l'exode vers un concurrent serait alors fatal?
Cette antinomie entre revenus (via publicité, sponsoring, ranking, etc...) et communauté n'est pas née avec le web 2.0 (on a encore le droit de l'appeler comme cela): il existait déjà à l'époque de "l'AOL initial", de Compuserve, etc....

Mais, je pense que l'ère actuelle des startups au modèle "tout gratuit" exacerbe les conséquences de cette contradiction: l'absence totale de revenus, provoquée par les vociférations véhémentes de la communauté (qui finit souvent par gagner: cf le cas Facebook) dès que l'on trouble la structure (non orientée vers les profits...) du service qu'elle souhaite voir amène à une issue quasi-nécessairement fatale....

Pageflakes est un cas d'école sur ce sujet mais je pense que l'on va en voir d'autres émerger dans les mois qui viennent avec la récession qui pointe son nez et qui va réduire les largesses des VCs envers les startups de leur portefeuille.

Merci à ceux qui des informations circonstanciées sur Netvibes et sa santé de les partager: leur modèle à base d'intermédiation (commissionnée) d'autres services permet-elle une bonne santé financière?

Pour les grands, la problématique est différente: pas besoin de générer directement du revenu sur cette page d'accueil personnelle. Il s'agit juste de séduire une audience toujours plus vaste (500 millions d'utilisateurs uniques par mois pour Yahoo comme pour Google et Microsoft!) et de la fidéliser (via des visites récurrentes) afin de pouvoir depuis ce point de contact permanent leur distiller régulièrement des incitations à utiliser leurs autres services. A but strictement lucratif cette fois!

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

vendredi, avril 04, 2008

Serveurs web (http): Apache domine

Si vous cherchez encore votre serveur Web (http) ou si vous devez justifier vos choix à votre chef, je vous conseille ces récentes statistiques établies sur les 100 plus gros sites web US par PingDom (ceux qui ont aussi ce super outil pour la mesure de chargement des différents composants d'une page web).

Apache(bébé de la fondation éponyme) domine: c'est plus que clair, non ?



Je vous conseille le billet original pour une répartition plus précise par version

Si vous cherchez des chiffres globaux alors il faut aller vers l'étude globale mensuelle de Netcraft sur les serveurs actifs (env 62 millions) au plan mondial. Ci-dessous les résultats de Mars 2008.


Apache, en tant que composant fondamental de la "pile LAMP" (Linux, Apache, MySQL, PHP) est à mon avis l'un des pierres angulaires de l'explosion des sites web telle que nous l'avons connue depuis 2000 et même avant (voir le graphe Netcraft ci-dessus). Je ne connais par d'hébergeur (type GoDaddy, Gandi, etc...) qui n'utilise pas Apache....

Pour développer le Net, il fallait un serveur HTTP Open Source (i.e gratuit) haut de gamme: Apache est celui-là. Avec ses extensions, c'est le plus sophistiqué que je connaisse. Il est de plus incroyablement stable même sous de très fortes charges.

Au fil des années, il a donc atteint la place qu'il mérite:
  • utilisé massivement par les sites leaders de l'Internet
  • utilisé tout aussi massivement par Mr Tout Le Monde pour démarrer au moins cher possible sur Internet
Position enviable que d'être à la fois la Ferrari et la 2CV de l'Internet, non?

PS: je l'utilise abondamment. Je ne peux que le recommander! (...même si il faut prévoir un peu de temps quand on veut plonger dans la profondeur de ses fonctions)

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

jeudi, avril 03, 2008

Google (via Doubleclick) domine maintenant tous les segments de la publicité online

Au moment de l'acquisition de Doubleclick, Google a motivé sa dépense conséquente sur le fait d'une complémentarité parfaite. Sans en dire beaucoup plus.

Des analyses tierces comme celle d'Attributor (basée sur 68 millions de noms DNS crawlés en janvier 2008) viennent maintenant le démontrer plus concrètement par le schéma ci-dessous.

Qu'apprend-on:
  • que Google domine outrageusement (1er tableau) en sites équipés avec son serveur d'annonces AdSense. Par contre, ce sont de tous petits sites: il lui faut 91'500 serveurs pour atteindre le même nombre de visiteurs (1.1 milliard) environ que Doubleclick avec ses 6'750 sites équipés. C'est une preuve de la "spécialisation" de Google au niveau de la double Longue Traîne de la publicité Internet: celle des éditeurs combinée celle des annonceurs (déjà estimée à 400'000 clients il y a bientôt 2 ans)
  • que si on considère seulement les visiteurs, les 2 maintenant groupés font un carton par rapport à Yahoo qui stagne à 360'000 visiteurs [Note: on ne peut pas faire 1.1 + 1.1 milliard: ils partagent certains visiteurs]
  • le point le plus important: que Google a finalement acheté le marché des gros sites publicitaires via Doubleclick qui selon le 2ème tableau ci-dessus lui procure 30% du marché des sites moyens (100'000 à 1 million de visiteurs mensuels) et 48% du marché des gros sites (1 million de visiteurs et plus). Cela vient renforcer à point ses propres parts de marché (41.5% et et 15.85%) là il était "faible".
Google est très conséquent avec l'objectif de cette acquisition maintenant évident:
Avant, je parlais d'hégémonie publicitaire pour Google (d'ailleurs triple...), maintenant le mot juste, c'est quoi: monopole?

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

mardi, avril 01, 2008

Google Docs Offline: on y est! Mais pas encore pour moi

Il y a longtemps (18 mois) que l'on avait détecté qu'un mode déconnecté allait arriver pour Google Docs.

Ca y est: c'est bon selon le blog de Google

Comment ça marche ? Voir la vidéo ci-dessous



Pour l'instant, je n'ai pas encore pu pratiquer car le bouton / icône du mode déconnecté n'est pas encore apparu dans mon interface Docs (alors que j'ai bien installé Google Gears il y a des mois, en particulier pour utiliser régulièrement Google Reader (RSS) en mode déconnecté).

Chez vous, c'est "up & running"?

C'est en tout cas un pas majeur pour concurrencer Microsoft dans le domaine de la bureautique d'entreprise.



Source: blog Media & Tech (par didier durand)