Pourquoi ?
Vu de Salesforce, c'est un superbe coup marketing: les entreprises qui n'avaient pas encore entendu ce nom ne vont plus l'ignorer! En plus, c'est une tonne de publicité gratuite pour eux et un gain substantiel de crédibilité: ne signe pas un partenariat avec Google qui veut...
Mais surtout,
la mise en ligne (i.e sur Internet) de la bureautique est une bataille essentielle des 5 ans qui viennent autant dans les entreprises que chez les particuliers:
- pour les utilisateurs, c'est le moyen d'avoir tous leurs documents accessibles toujours et en tous lieux depuis le périphérique utilisé à l'instant t (PC personnel, café Internet, téléphone mobile, etc...). Un gain de temps et de productivité assuré!
- pour les fournisseurs de services surInternet, c'est un moyen de prendre une part du gros gâteau fabriqué puis dévoré par Microsoft autour de sa suite MS-Office. MS-Office (et son composant adjacent qu'est Windows) est le logiciel qui fait de Microsoft la 1ère société technologique en capitalisation côtée à Wall Street.
Aussi, pour élargir cette audience trop restreinte et surtout pénétrer l'entreprise, Google a déjà fait des tentatives frontales via un partenariat avec Cap Gemini qui se charge de vendre l'idée d'une bascule vers Google Docs à ses grands comptes.
Cette attaque frontale de Google a bien sûr immédiatement généré une riposte tout aussi frontale de Microsoft qui ne peut laisser échapper la poule aux oeufs d'or des licences MS-Office dans l'entreprise: les 10 questions (tendencieuses pour certaines...) venus de Redmond ont dû certainement freiner les ardeurs envers Google Docs de bon de nombre de DSI.
Avec le partenariat Salesforce, la nouvelle attaque est plus insidieuse, il s'agit de séduire une large base installée d'utilisateurs professionnels "dans leur subconscient". Salesforce revendique 41'000 clients qui vont ainsi se trouver exposés à Google Docs.
Si le service de Google leur plaît "à l'extérieur" (sur l'infrastructure de Salesforce), ils sauront ensuite mettre toute la pression nécessaire sur leurs services informatiques internes pour entraîner la migration: c'est bien comme cela que Microsoft a procédé pour faire entrer le PC (et Windows ...) dans l'entreprise, non? D'abord une utilisation externe qui l'impose ensuite comme standard interne à l'entreprise. L'arroseur arrosé pour les équipes de Steve Ballmer (qui doit une fois de plus aujourd'hui jurer tous les "f**cuking Google" de la planète....)
A partir d'aujourd'hui, il y a au moins un nouvel intérêt au deal Microsoft-Yahoo: Microsoft récupérerait Zimbra, la suite bureautique en ligne leader acquise par Yahoo il y a 6 mois.
Le moyen de combler la cruelle absence d'une version en ligne de MS-Office!
Source: blog Media & Tech (par didier durand)
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