lundi, avril 14, 2008

Services à la Netvibes, PageFlakes: la messe bientôt dite?

Les grands de GYM (Google, Yahoo, Microsoft) ne font pas de grand bruit autour de leur service de pages d'accueil personnelles mais de récentes statistiques ont bien montré qu'il est très difficile aux startups comme notre Netvibes national ou le PageFlakes allemand de se faire une vraie place au soleil même si ils sont partis avant les "grands".

L'acquisition aujourd'hui de PageFlakes par Live Universe en est certainement la preuve: ses fondateurs sont semble-t-il à bout de leur cash et leurs VCs ne souhaitent pas remettre au pot.

J'ai parlé il y a presque 2 ans de la problématique du "noeud gordien" pour ces services de pages personnelles très pointus. Faut-il:
  • favoriser la communauté à travers laquelle ils vivent au maximum ?
  • maximiser les revenus le plus souvent contre les souhaits de cette communauté dont l'exode vers un concurrent serait alors fatal?
Cette antinomie entre revenus (via publicité, sponsoring, ranking, etc...) et communauté n'est pas née avec le web 2.0 (on a encore le droit de l'appeler comme cela): il existait déjà à l'époque de "l'AOL initial", de Compuserve, etc....

Mais, je pense que l'ère actuelle des startups au modèle "tout gratuit" exacerbe les conséquences de cette contradiction: l'absence totale de revenus, provoquée par les vociférations véhémentes de la communauté (qui finit souvent par gagner: cf le cas Facebook) dès que l'on trouble la structure (non orientée vers les profits...) du service qu'elle souhaite voir amène à une issue quasi-nécessairement fatale....

Pageflakes est un cas d'école sur ce sujet mais je pense que l'on va en voir d'autres émerger dans les mois qui viennent avec la récession qui pointe son nez et qui va réduire les largesses des VCs envers les startups de leur portefeuille.

Merci à ceux qui des informations circonstanciées sur Netvibes et sa santé de les partager: leur modèle à base d'intermédiation (commissionnée) d'autres services permet-elle une bonne santé financière?

Pour les grands, la problématique est différente: pas besoin de générer directement du revenu sur cette page d'accueil personnelle. Il s'agit juste de séduire une audience toujours plus vaste (500 millions d'utilisateurs uniques par mois pour Yahoo comme pour Google et Microsoft!) et de la fidéliser (via des visites récurrentes) afin de pouvoir depuis ce point de contact permanent leur distiller régulièrement des incitations à utiliser leurs autres services. A but strictement lucratif cette fois!

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

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