mercredi, septembre 29, 2010

TV produite par l'utilisateur: bis repetita pour l'épopée FM de 1980?

 
Source: korben.info

Au tout début des années 80, on a eu via la bande FM l'éclatement du monopole des grandes radios nationales. Pour les plus jeunes qui ne l'auraient pas vécu, voir l'extrait de Wikipedia ci-dessous.

Je fais aujourd'hui le pari que nous allons vivre rapidement l'éclatement de ce même monopole pour le dernier grand bastion médiatique protégé: les chaînes de TV nationales privées ou publiques.

En effet toutes les pièces sont en place:
Il manquait une pièce sur ce puzzle pour compléter la palette: le "talk-show de proximité" (à composante sociale, bien sûr ). Korben nous montre que c'est possible dès aujourd'hui avec l'application MyTVLive sur Facebook qui, dans la veine de UStream ou Justin.tv , permet à Mr Tout le Monde, muni de sa seule webcam, de faire son émission de TV diffusée sur le Web en live via Facebook agrémentée de commentaires par les utilisateurs de Facebook en train de regarder. On avait déjà les "grands événements" en live sur Facebook ou Youtube qui expérimente aussi le direct, maintenant on a le contenu local qui peut émerger...

Bien sûr, toutes ces composants sont encore un peu de bric et de broc et quelques mois / années sont encore nécessaires pour fluidifier tout ce nouveau magma médiatique personnel et le rendre accessible et digeste par tous.

Malgré tout si j'étais TF1 ou France Télévision, je m'inquièterais: à la différence de la FM des années 1980, il y a derrière ce "bricolage amateur" (qui me rappelle aussi l'épopée de la CB  dans les mêmes années) des énormes mastodontes mondiaux (Google et Facebook) qui sont prêts à aider tous ces "producteurs TV personnels" par leurs moyens technologiques sans limite (cf l'infrastructure Facebook ou celle de Google) qu'ils mettent à disposition gratuitement via le Web afin de croquer croquer à pleines dents dans le gâteau publicitaire dont la télévision représente de loin la plus grosse part!

On prend date pour l'éclatement de cette cuirasse de la  "TV historique" ? ;-)

Extrait Wikipedia sur la FM dans les années 1980:

"A partir des années 70, quelques groupes de jeunes passionnés de radio commencent à émettre localement sur la FM. Le 13 mai 1977, Radio Verte émet sur Paris et annonce le lancement de dizaines de radios FM un peu partout en France. 

Le défi fait grand bruit, les stations se multiplient et l’état multiplie saisies et brouillage. Considéré par le Premier ministre Raymond Barre comme « un germe puissant d’anarchie » les radios libres de la FM peinent à exister. 

L’élection de François Mitterrand en 1981 marque un changement véritable puisqu’il a soutenu les initiatives des radios libres. Après avoir hésité face à l’opposition de la presse écrite, les socialistes entament une timide libéralisation de la FM, limitation de la puissance, interdiction des revenus publicitaires. 

Bientôt ces contraintes cèdent au profit des stations les plus puissantes et les mieux organisées, NRJ, Skyrock. Les radios libres deviennent des radios locales privées."

Source: blog Media and Tech (par didier durand)

lundi, septembre 27, 2010

Google maintenant, à quand Wikio, Digg, etc. ? L'algorithme peut diffamer.....

La récente décision du TGI de Paris condammant Google et son pdg Eric Schmidt pour diffamation suite aux mots-clefs de recherche peu agréables associés au nom du plaignant va sans doute faire date dans la jurisprudence française voire internationale !

Elle est abondamment détaillée sur le fond par Guillaume.

Les anti-américanistes primaires vont s'en réjouir ("Google condamné, cool!") mais ils ont à mon avis grand tort: cette décision pourrait en effet plutôt annihiler les efforts innovants de bon nombre de startups technologiques, nettement moins bien équipées que Google en termes de défense juridique et avec des poches bien profondes que le géant de Mountain View pour payer les factures d'avocats. Et, si la situation de l'innovation numérique se fige ou ralentit très fortement dans la situation actuelle, l'Europe n'aura seulement perdu plusieurs batailles mais la guerre...

En effet, la phrase clef de ce jugement est à mon avis. "les algorithmes ou les solutions logicielles procèdent de l’esprit humain avant que d’être mis en œuvre" et de celle-ci le TGI déduit alors que ces algorithmes engagent la responsabilité de ceux qui les produisent / utilisent donc celle de Google dans le cas présent.

Même si, prise au pied de la lettre, cette assertion est bien sûr correcte. Elle pose un vrai problème car, par analogie, elle peut potentiellement mettre en danger tous les sites qui publient des éléments de contenu à partir de l'application d'algorithmes sur leur matière première: de l'information numérique produite par leurs utilisateurs directes ou collectées sur d'autres sites.

Le tribunal a ici appliqué cette assertion à des mots-clefs à connotation diffamante couplés par les recherces d'autres internautes  mais la voie est ouverte pour d'autres procès:

tous les agrégateurs de contenu (Wikio, Digg, etc...) dont les algorithmes mettent en première page des informations parfois "litigieuses" vont désormais risquer de tels procès  à leur tour. Idem pour les réseaux sociaux (Facebook en tête!) qui republient des informations à la demande de leurs membres. En général, ce sont les plus salaces qui circulent le plus vite grâce à ces algorithmes par toute "l'émotion" qu'elles suscitent-.

Ces sites doivent donc se munir, si ce n'est pas déjà fait, d'une équipe d'éditeurs prêts à éradiquer tout contenu dès qu'il est contesté par les acteurs qu'il met en cause à leur demande. Cela leur assurera au moins la conformité à la loi LCEN.

Ce faisant, ces sites vont acquérir un côté éditorial de plus et plus marqué (alors qu'ils veulent le fuir pour continuer à pouvoir fonctionner à grande échelle sans d'immenses coûts humains ...) et donc s'exposer encore plus aux attaques juridiques issues de la sélection manuelle toujours plus intense qu'ils vont devoir réaliser pour "corriger" les résultats imparfaits de leurs algorithmes. Le piège du cercle vicieux!

Des procès similaires à ceux de Fuzz ou Wikio (gagnés par ces startups au 1er tour) ou d'autres cas Google pourraient alors  ré-émerger à court terme pour un deuxième test face à cette nouvelle jurisprudence! Par exemple, le célèbre "trou du c..." présidentiel récent à  côté duquel vous n'avez pas pu passe ces dernières semaines: là aussi, ce sont les algorithmes de Google qui ont amené cette page en haut des résultats pour ces mots-clefs. L'argument si souvent utilisé par Google "c'est pas nous, c'est nos algorithmes" ne tient plus....

Cette décision ne vient-elle donc pas d'ouvrir la boîte de Pandore ? A tort ou à raison: pour moi, ce n'est  pas évident é ce moment....

PS: ces coups de balanciers judiciaires d'un côté puis de l'autre sont normaux. Il n'est pas évident de trancher ces situations toutes fort similaires où il s'agit de juger le résultat indirect du travail (algorithme) d'une personne / d'une équipe par sa matérialisation (les résultats du moment) qui peut arriver des mois ou des années après l'écriture dudit algorithme, c'est à dire dans un contexte nouveau et différent.

Source: blog Media and Tech (par didier durand)

jeudi, septembre 23, 2010

Mark Zuckerberg (Facebook) plus riche personnellement que Steve Jobs (Apple)

"La valeur  n'attend point le nombre des années"  disait Corneille.

Pour le ceo de Facebook,  Mark Zuckerberg, il lui aurait juste suffi d'écrire la "valeur pécuniaire". En effet, avec une fortune personnelle, maintenant estimée à 6.9 milliards de dollars par le classement périodique de Forbes, il passe devant Steve Jobs qui ne vaut lui "que" 6.1 milliards de dollars (provenant pour la majeure partie de la vente des studios Pixar à Disney plutôt que de ses parts  Apple pour 1.3 milliards). Pas mal à 26 ans!

Il a encore un peu de travail pour rattraper les 2 fondateurs de Google, Sergei Brin et Larry Page qui sont maintenant chacun riche de 15 milliards. Le top, c'est toujours Bill Gates avec 54 milliards de dollars. Encore un peu de boulot , Mark....

Cette forturne de M. Zuckerberg est bien sûr due à la croissance explosive de sa création:  le réseau social Facebook maintenant fort d'un demi-milliard d'individus fréquemment actifs. Cette pénétration planétaire massive fait exploser la valeur de sa société estimée ces jours-ci à 23 milliards de dollars contre 14 il y a encore seulement 9 mois.

La valeur de Facebook n'est pas à son apogée: M. Zuckerberg a confirmé hier le développement en cours d'une plate-forme sociale mobile destinée à mettre le "tout social" dans notre poche.

Sur base de l'Android de Google ? Ce n'est pas impossible car M. Zuckerberg ne veut pas faire un nouvel OS mobile (la guerre fait rage par ailleurs...) mais s'appuyer sur un OS existant et le modifier profondément pour atteindre son but: le choix juridique initial de Google en termes de licence le permet parfaitement!

Alliance de circonstances pour des sociétés qui se battent comme des chiffonnières sur d'autres domaines?

Source: blog Media and Tech (par didier durand)

jeudi, septembre 16, 2010

Orange: vade retro Android, iPhone !

Les opérateurs mobiles sont devant un immense défi qui pourrait bien devenir un énorme problème. Ils vivent à travers iPhone et Android de plein fouet la désintermédiation / ré-intermédiation pour potentiellement devenir de simples transporteurs de bits qui ne pourront plus se battre que sur leur prix tant leurs prestations vont devenir indistinguables si ce transport devient effectivement leur seule mission. Mauvais pour la croissance et les marges !

Freenews rapporte les propos au Figaro de Stéphane Richard, DG d'Orange:

Les opérateurs peuvent-ils reprendre la main face à Apple ou Google ?
Oui, je le crois. C’est pour cela que j’ai invité le 8 octobre à Paris les patrons de Vodafone, Telefonica et Deutsche Telekom. Nous voulons réfléchir en commun à la création d’un système d’exploitation, qui est le cheval de Troie utilisé par les Google et autre Apple pour établir leur propre relation avec nos clients. Nous militons pour le monde le plus ouvert possible. À nous quatre, nous pesons près d’un milliard de clients et avons une vraie force de frappe et capacité d’influence sur l’industrie. Cela peut prendre diverses formes : une société commune, petite usine à applications communes, nous allons voir… Nous ne voulons pas être des suiveurs mais reprendre les rênes dans l’innovation.
En effet, Google via Android et Apple via iPhone façonnent actuellement le marché mobile totalement nouveau:
  • ils définissent, conçoivent puis commercialisent leurs combinés sans demander réellement leur avis aux opérateurs mobiles historiques. Auparavant, ceux-ci travaillaient main dans la main avec Nokia, Ericsson & co pour définir notre prochain téléphone en faisant bien attention à ne pas "se tirer une balle dans le pied" en innovant trop vite ou dans des directions dangereuses pour leurs flux de revenus. Les nouveaux combinés ont donc des objectifs très différents: être les plus innovants et riches pour accélérer notre vitesse de renouvellement (Apple), nous faciliter l'utilisation de l'internet pour la maximiser et donc optimiser les revenus publicitaires (Google).
  • ils ont ouvert le marché: les kits de développement sont peu coûteux (Apple) voire gratuits (Android). Tout individu qui possède un peu d'originalité et quelques talents programmatiques peut devenir développeur pour participer à cette nouvelle ruée vers l'or...(..dinateur dans notre poche de jeans) sur laquelle  Eric Schmidt suggère de veiller "comme le lait sur le feu".
  • ils ont facilité la commercialisation par ces applications: Appl App Store et autre Android Market. Pour Apple, chaque téléchargement rapporte 30 cts mais il s'agit surtout de vendre toujours plus de combinés même si à 40% cela devient dangereux. Pour Google, il s'agit de créer un maximum d'applications au plus vite: la plupart d'entre elles sont gratuites. Et alors,  vers qui se tournent les développeurs pour les monétiser via la publicité ? ;-)
  • ils ont capturé la relation de facturation de manière partielle mais croissante encore pour de nombreuses années: les acheteurs d'applications payent directement Apple qui reverse ensuite 70% (idem pour Google) aux développeurs. L'opérateur n'est plus le vecteur de ces transactions sur lesquelles il pouvait directement se commissionner sans devoir chercher des rétributions indirectes toujours fragiles...
  • ils ont fait disparaître la relation de support: la palette d'applications est tellement large que les utilisateurs se débrouillent désormais en majeure partie via les forums Internet, etc. pour réparer leurs problèmes: les centres d'appel sont maintenant incapables de régler les problèmes dans cette multitude d'application et ne souhaite d'ailleurs pas le faire.
  • Ils ont tué la majeure partie des services à forte valeur ajoutée (donc à forte marge) : l'intégration de puces GPS dans les combinés a désintégré la manne potentielle des services de géolocalisation, les applis VoIP à la Skype sur mobile s'en prennent même aux communications vocales juteuses à (roaming) ou vers l'étranger.
Les chiffres toujours plus gros produits tour à tour par Apple et Google doivent créer des cauchemars chez les opérateurs précités car ils sont tous côtés en bourse et le désamour de leurs actionnaires va poindre très vite sous forme de chute libre des cours si jamais ils ne trouvent pas de solution à cet épineux problème.

La tactique actuelle des forfaits "tout compris" n'est que maladroitement défensive : elle tente de protéger les revenus actuels mais ne constitue pas une direction stratégique viable pour assurer la profitabilité et la croissance de ces fleurons boursiers d'hier et d'aujourd'hui. Comment construire demain sur des fondements aussi ténus?

Google voulait initialement aider ces opérateurs face aux fabricants par sa stratégie derrière Android: il ne peut pas les mettre en difficulté car sa prospérité publicitaire dépend de leur propre viabilité.  Cette réaction démontre-t-elle qu'il y a "un os dans le potage" dans la vision de Moutain View ? La ré-intermédiation (cf celle de la presse) n'est pas une situation inconnue pour Google qui a d'ailleurs celle de la TV en ligne de mire....

Source: blog Media and Tech (par didier durand)

lundi, septembre 13, 2010

[Fun] L'iPad ne remplace pas le journal ... pour tout !

Mise à jour du 21 septembre 2010

Si jamais, la vidéo ci-dessous devient inaccessible sur Youtube , voir ce billet de Numérama pour toutes les explications sur l'humour peu développé chez Apple.

 Billet du 13 septembre 2010:

Forrester a prédit que l'iPad allait être un carton. Ruppert Murdoch a dit qu'il allait sauver la presse. En tout cas, il ne la remplace pas pour tout!



Merci pour le lien, Jean-Luc!

Source: blog Media and Tech (par didier durand)

samedi, septembre 11, 2010

IPhone: les photos de son enterrement officiel par Microsoft


A la une de tous les blogs geeks ce matin aux USA, les photos de la procession funéraire de l'iPhone organisée par les employés de Microsoft pour célébrer la mise en production de Windows 7 dans sa version mobile.


C'est gonflé cette "mise en bière - mise en boîte" même si c'est bon de s'éclater après un dur labeur! Quand on regarde l'évolution des parts de marché respectives, on se demande qui enterre qui tant on a du mal à repérer leur présence sur le graphique

Pour rester dan la tradition de Steve Ballmer, leur grand patron, avec son grand classique de la Danse du Singe pour les développeurs les employés MS se sont même offert une petite danse sur le Thriller de Michael Jackson



On aura peut-être bientôt une riposte des employés de Apple avec "We are the champions" (et pour cause...) de Queen ? ;-)

Source: blog Media and Tech (par didier durand)

vendredi, septembre 10, 2010

Google Instant: 5 à 7 fois plus de requêtes sur les serveurs!

Dans mon premier billet "Google Instant: coup de poker ?", je spéculais sur le nombre de requêtes supplémentaires générées par les requêtes anticipées (via Javascript/Ajax - en arrière plan) vers les serveurs centraux qui sont nécessaires pour faire économiser le temps prévu aux utilisateurs.

Dans un billet qui détaille l'arrière-boutique de Google Instant,  un ingénieur donne le chiffre: 5 à 7 requêtes anticipées pour une recherche effective (soit un requête dans l'ancien mode de fonctionnement). Donc, 5-7 fois plus d'activité matérielle pour la même activité humaine! C'est finalement bien: la machine est prête à tout pour nous servir. Pour beaucoup, jusqu'à présent, c'était juste le contraire.... ;-)

Si on admet les 2 millions de machines chez Google, ce changement a dû nécessiter quelques centaines de milliers de serveurs supplémentaires.

En même temps, ces  extensions massives d'infrastructure, c'est "business as usual"  à Moutain View:
Et tout cela, avec un objectif de "remplissage maximum" de ces nouvelles machines afin de minimiser l'empreinte carbone du Googleplex  ! 

Source: blog Media and Tech (par didier durand)

jeudi, septembre 09, 2010

Google Instant: un gros coup de poker?

Google Instant, c'est la nouvelle interface de Google ou les résultats d'une recherche sont affichés et modifiés en temps réel au fur et à mesure  de la saisie de chaque lettre des mots-clefs (elle-même aidée par les propositions prédictives de Google Suggest) .

Pour en savoir plus, allez voir cette page chez Google ou plus, faites quelques recherches sur le moteur pour voir ces résultats dynamiques.

La carte mise en avant par Google, c'est son célèbre "don't be evil" (i.e au contraire,  "be good") à travers le thème que la seule chose qui est recherchée par Instant est  celle du gain de temps sur chaque recherche.  A coup de 2-5s par requête , Google évoque 11h de temps humain économisé chaque seconde pour les milliards de requêtes quotidiennes (à coup de 30'000+/seconde)

L'économie unitaire par requête est certaine mais s'agit-il vraiment d'un gain de temps au global pour l'utilisateur ? On pourra croire plutôt qu'il s'agit de l'exposer - durant le temps invariant qu'il consacre à ses recherches -  à davantage de résultats organiques mais surtout publicitaires (qui sont eux aussi dynamiques...) pour faire gonfler le chiffre d'affaires toujours dépendant à 97% de la publicité (décroissance très lente: -2% en 3 ans et demi sur un volume total incomparable).

C'est un vrai coup de poker quand même de la part de Google:
  • de multiples technologies (caches centraux de contenu, interface Ajax dans le browser, etc.) ont dû être (re)développés pour l'occasion
  • les coûts d'exploitation résultants sont énormes: les serveurs de Google répondent à n requêtes intermédiaires de résultats au lieu d'une seule avec l'ancienne interface. Certes, avec 2+ millions de serveurs, on peut voir venir mais un tel lancement à grande échelle doit malgré tout signifier l'ajout d'un pourcentage élevé de nouvelles machines, donc des investissements colossaux pour encaisser la charge sans coup férir. Ce qui semble bien être  le cas : Google répond aujourd'hui aussi vite qu'hier. Voilà qui conforme les propos d'E. Schmidt qui parle de l'excellence opérationnelle de Google comme avantage stratégique!
  • le mode d'utilisation et de réaction des utilisateurs change: il me semble personnellement que je me concentre depuis ce matin exclusivement sur la partie organique des résultats (la colonne centrale) car je sais qu'elle change au fur et à mesure de ma saisie. Je ne vois plus les résultats publicitaires à droite. Même si je suppose que Google a testé avec des panels massifs avant de lancer en grand, il y a un énorme risque financier pour eux si nous nous mettons tous à agir comme cela et de manière durable
  • cette nouvelle interface pourrait aussi bouleverser tout le système AdWords / AdSense: les utilisateurs vont entrer plus de mots pour affiner les résultats en live avant de valider leur recherche. La conséquence publicitaire peut être violente: les mots-clefs uniques et très génériques donc très chers parce que en concurrence entre des milliers d'annonceurs (parmi 1 million !) vont devenir moins attrayants. Leur coût au clic pourrait donc mécaniquement baisser par la réduction des enchérisseurs et entraîner alors une baisse corrélée des revenus de Google
  • le marché va devenir moins clair: il suffisait jusqu'à hier à des instituts comme Comscore & co de compter les requêtes au niveau des serveurs pour définir les parts de marché. Avec Google Instant, les requêtes vers les serveurs perdent instantanément leur signification par rapport à leur utilisation réelle ! Donc, Google pourra moins clairement afficher ses 67% de parts de marché auprès des annonceurs pour les séduire
Google Instant est une avancée pour l'utilisateur mais faire un tel pas d'un seul coup pour le fournisseur, cela me paraît vraiment gonflé!

"Qui ne risque rien n'a rien" dit le proverbe. Pour risquer autant, Google doit finalement vouloir gagner beaucoup.... Le premier gain, c'est de toute façon sûrement un vent de panique chez les concurrents comme Bing!

..... à moins qu'il n'y ait pas de risque parce toutes les conséquences comportementales ont déjà été analysées sur des milliers d'utilisateurs pendant longtemps pour anticiper les résultats.

Les 20'000 employés de Google vivent sûrement avec Instant depuis des mois. Mais sont-ils représentatifs de l'internaute lambda ? Le lancement de Google Buzz avait prouvé que non...

Source: blog Media and Tech (par didier durand)

jeudi, septembre 02, 2010

Apple: nous activons 230'000 iOS par jour, mieux qu'Android!

 Photo: Techcrunch
 
La course aux parts de marché dans le domaine des gadgets mobiles se poursuit entre Apple et Google:

Aux 200'000 Androids activés chaque jour par Google, Steve Jobs a répondu hier  par 230'000 iOS "activés" chaque jour. 

L'ambiguité sur les produits concernés subsiste: iPhone seulement ou iPad et/ou iPod aussi ? Ils sont connectés à l'App Store via iTunes doivent aussi être "activés" dans cette connexion même si ils n'ont pas de capacités mobiles étendues (wifi seul)

En tout cas, cette course Apple <> Google a lieu pour des raisons différentes:
On avait déjà eu "le mien est plus gros que le vôtre" pour les moteurs de recherche, on arrive maintenant la thématique "j'active plus vite que vous": elle va à son tour durer quelques années....

PS: Google, Apple, attention quand mêmeà ne pas être finalement atteints  "d'activation précoce"! ;-)

Source: blog Media and Tech (par didier durand)