Quand j'ai lu l'article Times Of London (peu étayé sur sa méthode de calcul) et au vu de mon intense activité quotidienne sur Google , je me suis dit : "Wow, tu es un affreux pollueur!".
En effet, cet article annonce qu'une étude scientifique évalue à 7g de CO2 le montant des émissions toxiques dégagées par les 2 millions (estimés) d'ordinateurs des centres de calcul Google pour traiter une requête de recherche. Avec plus d'une centaine de milliard de recherches mensuelles, je vous laisse calculer l'étdendue des dégâts.
Nouvel haro (la liste est déjà longue...) sur Google en perspective !
Urs Hoelzle, le patron des opérations de Google, a visiblement été piqué au vif! Il ne pouvait laisser des choses pareilles sur son entreprise, très soucieuse de l'environnement et à l'origine de l'initiative "Climate Savers Computing".
Il répond donc quelques heures après pour donner une tonne d'infos énergétiques sur le traitement d'une requête:
- dans les 0.2 secondes moyennes qu'il faut pour retourner la réponse, Google 0.0003 kWh (indexation préalable du web comprise) d'énergie pour la traiter. C'est la consommation énergétique du corps humain en 10 secondes.
- cette consommation est dans la plupart des cas inférieur à celle consommée par le PC pour poser la question, attendre puis afficher le résultat.
- cette consommation d'énergie produit à son tour 0.2g de CO2. C'est à comparer à la barre européenne officielle de 140g CO2 pour 1 kilomètre parcouru en voiture.
1 kilomètre en voiture = 1'000 requêtes Google
Je peux donc reprendre mon utilisation intensive: elle est finalement nettement moins polluante que d'aller dans une bibliothèque en voiture....
L'article du Times of London était donc 35 fois trop pessimiste .... à moins que Google ne soit trop optimiste. Une bataille de chiffres et d'experts va sûrement suivre: je vais la surveiller.
La mise à nu de Google continue: après le million d'annonceurs révélé contre sa volonté, Google doit maintenant se justifier en termes de pollution. Je vous l'ai dit il y bientôt 2 ans: le web impose progressivement et sans retour arrière possible une transparence totale aux entreprises. La conséquence de cette transparence est la bonne conduite!
La déontologie et la pratique citoyenne vertueuse ont donc de beaux jours devant elles.
C'est au moins un bon point pour l'Internet accusé par ailleurs de biens d'autre maux: vecteur de propagande terroriste, de pédophilie, etc....
Source: blog Media & Tech (par didier durand)
7 commentaires:
L'étude dénonciatrice semble un peu contestable. En tout cas, les chiffres de Google sont les bienvenus.
Même si pour ma part, je trouve que tout cela consomme encore beaucoup beaucoup trop d'énergie.
Bonjour Hubert,
Tu apportes de l'eau à mon moulin sur le "peu étayé" de mon billet initial.
J'ai fait un update pointant sur le billet que tu indiques. Merci!
didier
Bonjour,
Je travaille pour la société Watt Value et pour votre info nous venons de lancer une offre pour permettre aux sites Internet de réduire leur impact sur l'environnement (secteur informatique = 2% des émissions de CO2, soit autant que le transport aérien...). N'hésitez pas à aller voir le site : www.wattimpact.com, et à me dire ce que vous en pensez, ça m'intéresse!
Justine
Bonjour Justine,
Je vais regarder WattImpact. Merci
PS: c'est un jeu de mots sur "What impact?" ou un hasard?
didier
Bonjour,
Oui effectivement nous avons joué sur les 2 sens du mot "watt", dans le sens l'impact du watt (donc de la conso d'électricité) et "what" (pour « quel impact? ») Donc il y a bien un jeu de mots!
Justine
1 kilomètre en voiture = 1'000 requêtes Google, c'est vraiment le chiffre ? ca ne parait pas bcp !
Bonjour EmissionCO2, c'est pourtant ce que donne le calcul, non ?
cordialement
didier
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