mardi, mai 11, 2010

Régies publicitaires mobiles: parts de marché (US) avant la "grande bagarre"....

La commission fédérale américaine du commerce (FTC) va bientôt donner son avis (pas favorable semble-t-il)  sur l'acquisition de AdMob par Google (pour 750 millions de dollars) avant approbation ultérieure par la communauté européenne.


Paidcontent publie donc une table très intéressante sur les parts de marché aux USA estimées pour 2009

[Cliquer dessus pour zoomer]

(Attention: pour la bonne interprétation,  la ligne supérieure est un total des 2 autres)

Cette table explique le sentiment négatif de la FTC: l'acquisition de AdMob par Google donnerait déjà naissance à un acteur fortement leader alors que ce marché n'est que balbutiant avec 250-300 millions de dollars contre 22 milliards pour l'ensemble de la publicité en ligne aux USA en 2009.

Si on combine ce premier point avec le fait qu'Android est en train de dépasser l'iPhone à la fois en termes d'utilisation et de ventes, cette réticence devient lumineuse! Cette constellation explique aussi qu'Apple veuille à son tour devenir régie publicitaire avec l'acquisition Quattro Wireless afin de pouvoir lutter pied à pied contre Google: son revenu est dépendant à 40 % de l'iPhone alors autant en contrôler aussi les revenus publicitaires si possible à travers son futur iAd. Les 2 adversaires aux stratégies opposées sont donc en train de fourbir leurs armes...

Pourquoi la publicité mobile est-elle si essentielle ? Quand je présentais un projet mobile de Publicitas appelé Quick & More à Lisbonne en 2001, je trouvais déjà les vertus suivantes aux services mobiles (et donc à la publicité):
  • le téléphone mobile est toujours "on": on peut joindre son propriétaie à tout instant. La meilleure preuve: ces combinés qui sonnent toujours au plus mauvais moment...
  • la couverture géographique est quasi-intégrale : plus de "trous".
  • il est interactif: encore plus aujourd'hui avec l'accès Internet, son utilisateur peut interagir agréablement et efficacement avec des serveurs sur l'Internet.
  • ll est très personnel: qui ne possède pas le sien ? Il y donc une relation très bijective (sans équivoque) entre un combiné et son propriétaire: en suivant les interactions d'un appareil, on profile en fait son propriétaire
  • il inclut nativement la géo-localisation: des services comme Google Latitude en sont la meilleure incarnation
  • la puissance informatique embarquée (dans les iPhones et autres Androids encore plus que dans les téléphones de 2001)  ainsi que la sophistication de l'interface utilisateur les font dépasser les PCs seulement vieux de quelques années.
La combinaison de ces critères font du téléphone mobile un des enjeux critiques de demain en termes médiatiques et publicitaires voire économiques au sens plus large: Morgan Stanley dans son dernier "Internet Status Report" le définit clairement comme la source de la prochaine euphorie boursière technologique (après cette crise qui n'en finit pas...)

La FTC ne veut donc pas permettre à Google de construire une 4ème hégémonie. N'a-t-elle pas raison d'essayer d'empêcher la concrétisation trop globale de la règle Internet "the winner takes it all" ? Il faut laisser un peu de place à une saine concurrence, n'est-ce pas?

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

1 commentaire:

grabspecialsale a dit…

i know so that Google will take first place...hard to fine some one else beat that company.