Donc, à Mountain View, on souhaite très clairement maximiser l'utilisation de ce logiciel, et ce bien au-delà du téléphone portable: Google voit en Android une plate-forme logicielle quasi-universelle utilisable dans une multitude de gadgets et produits électroniques divers.
Pour atteindre cette universalité, Google a choisi une licence Open Source très permissive: l'ASL permet de prendre le code source public, de le modifier à volonté et de le garder ensuite totalement propriétaire.
Ce choix était impératif pour maximiser la pénétration d'Android et briser les embûches posées par les maîtres du marché à un entrant tardif: une licence type GPL est très coercitive pour les gadgets électroniques, elle impose une publication des codes sources modifiés ce qui est rhédibitoire dans beaucoup de cas: les fabriquants bannissent d'entrée tout greffon Open Source qui les obligerait à publier leur valeur ajoutée.
Eh bien, la "flexibilité" de Google sur le sujet commence à payer: un portage d'Android sur un gadget "improbable" mais souhaité vient de se produire: le système d'exploitation Google Android fonctionne sur les netbooks EeePC.
Selon les auteurs de ce portage, ce fut quasiment simple!
Les conséquences:
- comme le disent Korben et Eric, certainement prochainement des netbooks / sub-PCs officiellement équipés en logiciel par Google. Après la concurrence indirecte via le web par Google Docs, c'est maintenant la concurrence frontale sur le poste de travail avec Microsoft! Du lancer de chaises sur "f..cking Google" en perspective à Redmond
- un portage prochain garanti d'Android sur iPhone d'Apple: le noyau Linux y fonctionne déjà et Android marche par ailleurs sur des téléphones Nokia. Steve Jobs va faire des bonds si il est réduit à la seule fonction de producteur de hardware lui qui tient tant à contrôler le 100% de l'expérience-utilisateur et qui est persuadé que c'est majoritairement par le logiciel qu'elle survient...
- un encouragement certain aux constructeurs divers et variés (automobiles, téléviseurs, machines à laver, enregistreurs numériques) moins "connexes" que les fabricants de Netbooks mais beaucoup plus soucieux de leur valeur ajoutée d'utiliser une telle plate-forme logicielle comme interface utilisateur des produits qu'ils conçoivent actuellement. De toute façon, Google est déjà dans mon téléviseur ou ma voiture pour certains services alors pourquoi pas appuyer ces services sur son propre logiciel? Et puis, le jour où tout ce petit monde est "online", le logiciel d'interface sera déjà 100% orienté web donc tout bénéfice pour toutes les parties (Google, utilisateurs, fabriquants, etc.)
Source: blog Media & Tech (par didier durand)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire