Avec le lancement de Google Ad Manager, Google met à disposition (100% gratuitement) des éditeurs de site Internet un serveur de publicité Internet (bannières) très professionnel dans ses fonctions. Tout y est:
- gestion de l'inventaire
- maximisation des revenus ("yield management")
- personnalisation optimale de l'annonce livrée ("targetting")
- analyse des impressions et gestion des ordres ("traficking")
- travail collaboratif entre équipes de vente et gestionnaires techniques du site
... sauf si bien sûr il est prêt à se faire aider par Google: Ad Manager peut être interconnecté avec AdSense pour que celui-ci délivre (s'il en dispose) une publicité plus rémunératrice qui viendra ainsi grossir le chiffre d'affaires brut de Google et sur le prix de laquelle Google prélèvera son habituelle commission de 21-22%
On est donc toujours dans la stratégie de maximisation du revenu stratégique de Google (la publicité) même si initialement on aurait pu se croire diamétralement opposé!
C'est pour cela que le New-York Times parle d'un cheval de Troie à propos de Google Ad Manager.Selon ses chiffres, l'économie est de environ 1 penny par 1'000 bannières livrées: cela fait vite beaucoup d'argent quand on livre des millions de bannières chaque mois / semaine / jour! Le NYT dit aussi que le début de la construction de ce produit est antérieur aux discussion pour l'acquisition de DoubleClick et que le produit était prêt avant le ok de Bruxelles sur "Googleclick". Mais, Google l'a gardé en stock pour ne pas laisser croire à un plan B en cas de non de Bruxelles à Doubleclick.
Somme toute, c'est quand même un beau cadeau de Google aux éditeurs: j'ai connu une époque pas si lointaine où la licence annuelle d'un tel produit se chiffrait en (dizaines de) milliers d'euros!
A l'heure du "tout publicitaire" défendu par Microsoft, Google Ad Manager rend finalement coûteuse [il faut payer l'hébergement du serveur... ] une solution comme OpenX, le serveur de bannières leader en mode Open Source.
Un paradoxe, non?
Source: blog Media & Tech (par didier durand)
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