Google: rétrospective d'une décennie par Sergei Brin

A l'occasion de l'assemblée générale des actionnaires pour la 1oème année depuis la fondation de la société Google, son fondateur Sergei Brin dresse un bilan.

Un zoom de ma part sur les chiffres opérationnels qu'il rend public à cette occasion:

• il confirme les 1'000 milliards d'URLs accessibles sur l'internet public et donc connues du "grand index" de Google maintenant mis à jour en quasi temp-réel pour la majeure partie
  
• les chercheurs de Google ont fait 359 modifications en 12 mois sur le cœur du métier:l'algorithme de recherche du moteur. Un peu moins qu'avant: c'était 450 il y a 12 mois pour un capital total de plus de 1'000 années-hommes de travail. S. Brin prédit des améliorations quantiques de qualité des résultats dans les 10 ans qui viennent: la Singularité (avec un grand S) se précise donc.... Il annonce aussi que la Recherche Universelle (i.e.cross-média) n'en est qu'à ses débuts.
• Chaque minute, 15 heures de vidéos nouvelles sont chargées sur Youtube: en ligne avec les chiffres de Chad Hurley du début de cette année.
• plus de 10 millions de livres numérisés sur Google Books. Progression de 50% en 6 mois: c'était 7 millions en Octobre 2008.
• plus de 5 milliards de dollars restitués aux éditeurs de sites en 2008 via le réseau AdSense
• les plus grosses boîtes aux lettres GMail autour de 25 Gigabytes: cette capacité infinie est l'un des attraits de GMail pour rattraper son retard sur ses concurrents.
• malgré les questions insidieuses de Microsoft, les Google Apps sont utilisées aujourd'hui par plus d'1 million d'organisation (entreprises, associations, universités, etc...) dans le monde.
• 1'000 applications déjà disponibles pour les téléphones portables Android: un retard certain par rapport à l'iPhone d'Apple qui en compte 37'000. C'est dû à un départ tardif!.... On en reparle dans quelques mois pour voir si le fossé se creuse ou se réduit.

La conclusion de S. Brin: c'est bien mais rien n'est acquis. En effet, la Loi de Moore va encore agir et produire dans les 10 ans des ordinateurs 100 fois plus rapides avec un stockage 100 fois moins cher.

Donc, cette puissance de calcul va permettre, par la simple force brute de calcul de résoudre des problèmes qui paraissent aujourd'hui hors de portées (traitement vidéo, parole, etc...). La vision implicite de S. Brin: si Google ne reste pas hyper- actif en R&D, ce sont d'autres que lui qui tireront avantage de ces nouvelles opportunités pour prendre sa place d'acteur dominant du monde interneto-cybernétique.

Voilà qui pourrait rassurer tous ceux que le tableau de chasse ci-dessus et les hégémonies résultantes inquiètent!...

Source: blog Media & Tech (par didier durand)