lundi, mars 31, 2008

LinkedIn: les "flux migratoires" (démissions / embauches) inter-sociétés rendus progressivement transparents

Dans "Recrutement 2.0", j'ai déjà raconté comment les professionnels (i.e. nous tous ou presque en tant que "proies consentantes non officielles") portent une attention particulière à l'entretien très régulier de la validité de leur profil LinkedIn afin de maximiser la taille de leur réseau de connexions.

LinkedIn possède donc une base de données très intéressante:
  • elle sait à tout moment où travaillent ses 20+ millions de membres en provenance de 150 industries différentes
  • elle connaît en plus l'historique de leur parcours
Il lui est donc possible de publier à partir de maintenant des synthèses très intéressantes sur les sociétés (ou autres types d'organisations) elle-mêmes à partir des micro-informations livrées: pour 160'000 d'entre elles, on peut voir d'où arrive les nouveaux employés, où partent les démissionnaires, avec quelles autres sociétés les connexions LinkedIn interpersonnelles sont les plus nombreuses, les promotions récentes, les démissions, les employés "les plus célèbres" par le taux de consultation de leur profile, etc...

Pour vous faire une idée, voir l'exemple ci-après publié par le blog Linkedin sur Google [cliquer l'image pour la grossir]

[Autres exemple: Facebook, Apple, etc... - Note: il faut être identifié sur le système pour voir ces profils¨]

Cela a permis a Louis Gray de compiler un tableau de synthèse riche d'enseignements sur les entreprises en vogue de l'Internet


Dans le monde professionnel, il y a donc de plus en plus une transparence directe et explicite livrée par les CEOs des sociétés comme J. Schwartz, ceo de Sun. Mais elle se conjugue aussi désormais à une transparence indirecte et implicite par l'agrégation intelligente des données livrées par les "micro-producteurs de contenus" que nous sommes tous devenus.

Cette transparence involontaire et indirecte sera-t-elle toujours souhaitée par les sociétés ? Je pense que non et donc que l'on aura prochainement des débats juridiques sur ces thèmes...

En effet, on va toujours un cran plus loin dans cette "transparence de notre société" (mon boss pense lui que c'est une tendance de plus en plus effrénée de notre société moderne à de nouvelles formes d'exhibitionnisme - au moins virtuel...):
Pour se forger un avis dans tous ces méandres informationnels finalement plus ou moins réellement transparents, il ne nous reste plus qu'à méditer la conclusion du billet de Cathy d'aujourd'hui: "Sur internet, le mensonge se généralise : nous mentons facilement à propos de notre identité, de notre âge, ou de notre situation maritale ou sur notre localisation. Pour les internautes, le mensonge n’est d’ailleurs pas l’opposé de la vérité mais celui de la réalité. "

Faut-il donc croire tout ce qu'on lit, sur LinkedIn et ailleurs?

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

samedi, mars 29, 2008

La "Vérité Analogique" progresse toujours: 10 millions d'articles sur Wikipedia

Wikipedia vient de passer le cap des 10 millions d'articles cumulés dans les diverses langues (tableau par langue)

La véracité parfaite de Wikipedia restera encore longtemps sujet à polémiques véhémentes:
Malgré tout sur le fond, Wikipedia est un processus darwinien d'amélioration constante de la qualité du contenu réalisé par les 11 millions de contributeurs à ce jour. C'est la fameuse "Sagesse des Foules" (Cf le bouquin "Wisdom of Crowds") en action

J'ai déjà appelé cela la "Vérité Analogique": "...nous sommes habitués à considérer une encyclopédie traditionnelle (comme Britannica) de manière "numérique" ( 0 ou 1 - vrai ou faux) alors que Wikipedia est plutôt une encyclopédie "analogique" (toutes les "valeurs de vérité" entre 0 et 1 sont possible) qui progresse lentement vers la Vérité.

Finalement, c'est un paradoxe du Web 2.0: l'Internet composé d'ordinateurs totalement numériques n'est-il pas en train de faire naître des systèmes de connaissance "analogiques", antagonistes avec notre représentation actuelle très cartésienne de la Vérité?..."

Cette augmentation régulière du contenu de l'encyclopédie la fait progresser.

Par effet rebond, le trafic sur Wikipedia croît toujours et la popularité mondiale ne devient que plus forte: c'est depuis plus de un an le site n°9 au "Global Top500 d'Alexa".

[Via Techcrunch]

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

jeudi, mars 27, 2008

Yahoo rejoint l'OpenSocial de Google: l'union sacrée des grands contre Facebook!

Yahoo vient de rejoindre le standard OpenSocial, lancé par Google il y a quelques mois.

Il est bien sûr toujours question de réduire l'engouement autour de Facebook et potentiellement MySpace en ouvrant un accès large à un maximum de développeur tiers aux données que Facebook tente de garder les plus propriétaires possibles (par des contre-initiatives tactiques idoines). C'est la fameuse destruction créatrice: on détruit la valeur intrinsèque associée à ces données pour tenter de transférer cette valeur et les profits résultants vers un autre domaine où l'on est plus dominant ou que l'on veut favoriser.

[Pour Yahoo, il est aussi sûrement question de faire ami-ami avec Google pour contrer l'OPA de Microsoft, par ailleurs actionnaire de Facebook, donc sûrement à ce titre "persona non grata" dans OpenSocial]

Pour donner d'ailleurs des garanties sur cette volonté d'ouverture, OpenSocial devient une fondation (sans but lucratif direct) vers laquelle toute la propriété intellectuelle déjà développé autour d'Open Social va être transférée.

L'arrivée de Yahoo dans OpenSocial pourrait bien être le détonateur attendu pour ce standard qui végète un peu depuis son lancement car il est cantonné à des sites de niche
  • Yahoo est un site de destination (plutôt qu'un "aiguilleur" comme Google): ses utilisateurs passent beaucoup de temps dans les différents services très "sociaux" par leur nature même (partage de photos, jeux, etc...). C'est donc un environnement de développement très attractif pour des développeurs tiers OpenSocial.
  • Yahoo voit passer 500 millions d'utilisateurs différents chaque mois. Combinés au point précédent, l'attractivité de OpenSocial sur Yahoo croît encore exponentiellement!
Cette force de frappe de Yahoo s'est déjà matérialisée sur les pages d'accueil personnelles et sur les sites d'agrégation / filtrage communautaire d'informations.

Les prochains mois nous montreront si elle fonctionne encore pour les réseaux sociaux...

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

mercredi, mars 26, 2008

Musique 2.0: l'ère "Music as as Service" (MaaS) émerge

Il y a un an, j'écrivais "Musique sans DRM: en route vers la gratuité (sponsorisée)!".

Eh bien, on y est:
On passe donc, pour la musique, à l'ère du 2.0 au sens de Microsoft: elle quitte le statut de produit pour devenir un service. Ainsi émerge l'ère "Maas" ("Music as a Service") après celle du SaaS ("Software as a Service")

Elles se rejoignent toutes les 2 via le sponsoring publicitaire, dada de Ray Ozzie, CTO de Microsoft.

PS: pour tout savoir sur la musique 2.0, je vous conseille le bouquin de Borey Sok (voir son blog et son interview chez JM. Billaut)

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

mardi, mars 25, 2008

Les réseaux sociaux ne seront pas nécessairement un business intrinsèque (Economist)

La dernière édition de The Economist mène un parallèle très pertinent entre la folie actuelle autour des réseaux sociaux et celle qui entourait les services de mail il y a 10 ans quand Microsoft faisait l'acquisition fracassante de Hotmail.

L'article dit en substance que l'acquisition récente du réseau social Bebo par AOL est de la même veine: l'espoir actuel est de convertir l'explosion du trafic en revenus publicitaires astronomiques. Mais, si le chemin suit celui du mail, le service de réseau social sera demain juste un composant nécessaire de tous les grands portails afin de permettre à leurs utilisateurs d'y faire leurs activités avec "tout le confort online" qu'ils attendent d'un site leader.

La composante social ne sera alors plus un but en soi mais le moyen d'organiser sa vie et ses activités sociales en ligne de manière efficace. Elle ne générera pas en soi les revenus colossaux directs que tout le monde tente d'y découvrir (avec des erreurs parfois monumentales...) mais y contribuera indirectement en rendant les "vrais" services du site plus attractif.

Elle sera en conséquence devenue plus transparente et surtout plus simple à gérer car propriété intrinsèque de l'internaute qu'il pourra transporter avec lui d'un site visité à l'autre sans l'incroyable surcharge actuelle (non-viable à terme) lui imposant de tout redéfinir puis gérer sur chaque site où cet internaute se trouve inscrit!

L'article Economist fait ici un parallèle très pertinent avec le côté très propriétaire et fermé de Compuserve et AOL d'il y a 10-12 ans qui a volé en éclat avec l'ouverture amenée par le WWW.

Le GGG va devenir le même détonateur pour les jardins secrets des réseaux sociaux sous leur forme actuelle: il va les diluer et les rendre invisibles pour eux-mêmes tout en les rendant indispensables dans notre vie virtuelle!

[via Andreas]

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

mercredi, mars 19, 2008

Yahoo Buzz et Digg: la "puissance de feu" en action!

Microsoft discute toujours activement avec Yahoo pour une acquisition. Indépendamment des aspects stratégiques, des justifications objectives et "tactiques" émergent en permanence.

La dernière = Yahoo Buzz. C'est le nouveau service encore en bêta de Yahoo qui, comme Digg ou Wikio, agrège les contenus nouveaux des sites web et de la blogosphère et distille le meilleur vers la pae d'accueil du service.

La mise en marche prouve une fois de plus [la dernière fois, c'était avec les pages d'accueil contre Netvibes et PageFlakes] la puissance des grands de GYM (Google, Yahoo, Microsoft). Quand l'un de ces géants décide de s'intéresser sérieusement à un sujet ou l'autre, il rattrape en quelques semaines tous les pionniers du sujet: fort de ces 500 millions de visiteurs mensuels, il lui suffit d'en router (via de multiples formes d'incitations possible depuis ses autres services) un fragment pour dépasser la startup qui a mis des années à se construire son audience.

Le graphe ci-dessous issu du blog Hitwise ci-dessous le démontre plus que clairement: en quelques semaines, Yahoo a pu inciter une partie de son immense auditoire à s'intéresser à Buzz et pfuit! Digg est rattrapé.

Vu des sites qui ont publié ces contenus "distillés" vers la homepage de Yahoo Buzz, c'est l'aubaine: autant ReadWriteWeb que Techcrunch donnent des chiffres qui montrent que les visites envoyées par yahoo se comptent en centaines de milliers dès que l'on émerge sur la homepage de Yahoo Buzz.

Pour Wikio en France, encore un peu de répit puisque Yahoo Buzz se limite pour l'instant à l'anglais. Mais, la globalisation finira bien par émerger.

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

Sémantique dans les requêtes / réponses Google

Un podcast récent indiquait l'utilisation de plus en plus abondante de sémantique linguistique dans la correspondance des mots-clefs entre requête et réponse sur Google.

Je viens d'en voir un exemple concret: le mot "connexion" dans la question est remplacé par "connecté" dans la réponse.C'est encore un cas simple puisque le mot "connexion" et "connecté" ont le même radical. Mais, je suis sûr qu'il en existe de plus sophistiqués avec des synonymes sans lien phonétique, etc...

Si vous avez vu de tels cas plus avancés, merci d'avance de les mettre en commentaire de ce billet.

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

lundi, mars 17, 2008

Google AdManager: cheval de Troie pour AdSense?

Très récemment, Google a tenté de prendre une position stratégique auprès des annonceurs en se muant de régie à conseil publicitaire. L'objectif est simple: maximiser la croissance des 16.6 milliards de chiffre d'affaires 2007 (à 98.7% publicitaires). Il faut tout faire pour satisfaire Wall Street, très sensible à tout frémissement négatif autour du géant de Mountain View.

Avec le lancement de Google Ad Manager, Google met à disposition (100% gratuitement) des éditeurs de site Internet un serveur de publicité Internet (bannières) très professionnel dans ses fonctions. Tout y est:
  • gestion de l'inventaire
  • maximisation des revenus ("yield management")
  • personnalisation optimale de l'annonce livrée ("targetting")
  • analyse des impressions et gestion des ordres ("traficking")
  • travail collaboratif entre équipes de vente et gestionnaires techniques du site
Cela permet ainsi à un éditeur autonomiste dans l'âme de travailler en toute indépendance...

... sauf si bien sûr il est prêt à se faire aider par Google: Ad Manager peut être interconnecté avec AdSense pour que celui-ci délivre (s'il en dispose) une publicité plus rémunératrice qui viendra ainsi grossir le chiffre d'affaires brut de Google et sur le prix de laquelle Google prélèvera son habituelle commission de 21-22%

On est donc toujours dans la stratégie de maximisation du revenu stratégique de Google (la publicité) même si initialement on aurait pu se croire diamétralement opposé!

C'est pour cela que le New-York Times parle d'un cheval de Troie à propos de Google Ad Manager.Selon ses chiffres, l'économie est de environ 1 penny par 1'000 bannières livrées: cela fait vite beaucoup d'argent quand on livre des millions de bannières chaque mois / semaine / jour! Le NYT dit aussi que le début de la construction de ce produit est antérieur aux discussion pour l'acquisition de DoubleClick et que le produit était prêt avant le ok de Bruxelles sur "Googleclick". Mais, Google l'a gardé en stock pour ne pas laisser croire à un plan B en cas de non de Bruxelles à Doubleclick.

Somme toute, c'est quand même un beau cadeau de Google aux éditeurs: j'ai connu une époque pas si lointaine où la licence annuelle d'un tel produit se chiffrait en (dizaines de) milliers d'euros!

A l'heure du "tout publicitaire" défendu par Microsoft, Google Ad Manager rend finalement coûteuse [il faut payer l'hébergement du serveur... ] une solution comme OpenX, le serveur de bannières leader en mode Open Source.

Un paradoxe, non?

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

jeudi, mars 13, 2008

Les verrous du SDK iPhone déjà brisés

En détaillant les fonctions du SDK iPhone, je me demandais combien de temps il faudrait pour faire sauter les verrous donnant un contrôle important (total ?) à Apple sur la distribution / vente et sur certaines autres contraintes.

Eh bien, les hackers deviennent toujours: il avait fallu compter en semaine pour casser l'exclusivité iPhone de AT&T aux USA mais il n'aura fallu que quelques jours pour faire sauter les verrous du SDK selon Numerama: "L'iPhone Dev Team annonce en effet qu'elle a déjà réussi à contourner le firmware 1.2 livré avec le SDK, qui sera bientôt généralisé au public sous la version 2.0. L'équipe de hackers prétend ainsi avoir décrypté l'image du disque et "jailbreaké" le firmware pour permettre l'installation de logiciels non officiels sur l'iPhone."

Conclusion: la communauté adore le produit iPhone (à mes yeux révolutionnaire en temps que "téléphone à tout faire" surtout via une interface hautement innovante) mais n'apprécie pas du tout les tentatives de contrôle qu'Apple souhaite maintenir même si c'est pour le bien de l'utilisateur final afin de préserver une "user experience" sans faille.

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

mercredi, mars 12, 2008

En plus d'une régie, Google devient aussi conseil publicitaire

Le blog ZdNet annonce une évolution très intéressante de la plate-forme Google Adwords:

C'est présenté ainsi par Google: "Automatic Matching automatically extends your campaign’s reach by using surplus budget to serve your ads on relevant search queries that are not already triggered by your keyword lists. By analyzing the structure and content of your website and AdWords campaigns, we deliver more impressions and clicks while maintaining your current CTRs and CPCs."

Ainsi, Google se propose de vous aider à dépenser votre budget publicitaire via Adwords si les campagnes que vous définissez seuls (boîtes de texte + mots-clefs cibles) ne suffisent pas à atteindre le niveau de dépenses quotidien. Après accord, il choisira automatiquement des mots-clefs supplémentaires pour rendre la campagne visible sur davantage de sites tiers / requêtes de recherche sur Google. Il peut faire ceci en ayant analysé les "landing pages" vers lesquelles vos boîtes Adwords renvoient afin d'y découvrir de nouveaux mots-clefs oubliés par le processus manuel de l'annonceur.

Jusqu'à lors, cette plateforme Adwords permettait à Google de se placer en régie publicitaire pour la gestion de campagnes publicitaires sur ses propres sites et sur les centaines de milliers de sites affiliés AdSense qui représentent 34% des revenus bruts de Google (sur 16.6 milliards annuels dont 98.9% publicitaires) L'annonceur était 100% aux commandes et Google restait dans une position d'exécutant.

Eh bien, maintenant (.. euh, quand la bêta actuelle très limitée sera terminée), après accord explicite de l'annonceur Google prend(ra) une autre position: celle d'un agent conseil qui proposera (et implémentera automatiquement) d'autres canaux / formes (combinaisons de mots-clefs) pour une campagne publicitaire initiée par l'annonceur.

Le risque est réduit (nul ?) pour l'annonceur sont finalement quasi-nuls car on est en mode pay-per-click. En effet, si les performances des choix automatiques de Google sont mauvaises, il n'y aura aucun coût et finalement Google aura même placé pour rien (i.e à son détriment) des boîtes Adwords à des places où d'autres plus appropriées auraient généré un clic donc des revenus.

Cette avancée est normale pour Google car il dispose de tous les atouts pour bien le faire:
Quand, on a tout cela en mains, c'est clair qu'il faut le faire !

Pourquoi ? Bien sûr pour maximiser les revenus. Il faut "faire feu de tout bois" quand on est hégémonique surtout à un moment où le taux de clics Adwords / AdSense est annoncé en baisse significative.

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

mardi, mars 11, 2008

Disney fera un milliard de dollars en ligne en 2008

Il est des sociétés très traditionnelles qui réussissent finalement bien (mais doucement....) l'intégration du monde Internet dans leurs affaires: Bob Iger, le PDG de Disney, a annoncé que Mickey et ses amis allaient générer pour sa société un milliard de dollars en ligne en 2008.

Ce furent 700 millions de dollars pour 2007 sur un CA total de 35.5 milliards.

Donc, grosse croissance prévue pour 2008: +42%!

Le CA online de Disney est partagé entre contenu payant et publicité: le partage exact n'est pas connu.


Source: blog Media & Tech (par didier durand)

lundi, mars 10, 2008

Longue Traîne des réseaux sociaux

La société d'analyse Compete a publié ses chiffres sur la fréquentation des réseaux sociaux.


Mon camarade Andreas les a mis en graphiques pour mieux "les faire parler" (une image vaut 10'000 mots....)

En termes de visiteurs, voici ce que cela donne


On dirait bien que la fameuse Longue Traîne de Chris Andersson est en action, non? Des initiatives comme Ning ou Buddypress chez Wordpress vont de toute façon, contribuer à la développer. A chaque fois, c'est pareil: il suffit de baisser le ticket d'entrée et le bourgeonnement est inéluctable!

Au vu de ce graphique ci-dessus, on comprend donc mieux pourquoi les 2 molosses MySpace et Facebook mangent la plus grosse part du gâteau publicitaire pour les réseaux sociaux actuellement et pour les années qui viennent...

En termes de fidélité des utilisateurs , les 2 molosses semblent aussi les plus "magnétiques". C'est encore mieux pour la publicité...


Par contre, bien sûr, en termes de croissance, quand on domine et qu'on a été parmi les "défricheurs", on croît moins vite que ses challengers....

["wachstum" = croissance pour les non-germanophones]


C'est toujours le même modèle de l'Internet qui domine: encore "the winner takes all" en action. Beaucoup de ruisselets, peu de fleuves (synonymes de jackpots financiers)

PS: cette forme graphique donne de la substance aux montants investis dans MySpace par R. Murdoch ainsi qu'à la PSEUDO-valorisation de Facebook. Ils valent forcément potentiellement des milliards pour les investisseurs qui croient que les réseaux sociaux propriétaires vont finalement triompher en lieu et place d'un "Giant Global Graph" ouvert et standard que personne ne pourra dominer et piloter.

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

samedi, mars 08, 2008

[Fun] Steve Ballmer, l'incantation aux développeurs (bis)

En 2005, Steve Ballmer, maintenant ceo de Microsoft, avait fait son appel incantatoire aux développeurs (constituants importants de l'écosystème Windows Office) lors d'une conférence pour cette population

Je n'ai pris que 19 secondes mais il y en pour 3 minutes de folie dans certains remixes....



Eh bien il vient de le refaire (à la demande du public) il y 2 jours lors de la conférence Mix08 (voir chez F. Cavazza pour ce qui s'y passe de sérieux à Mix08...) . Il a juste légèrement adapté un peu le discours pour s'aligner sur la stratégie actuelle de Microsoft pour lancer sa prière vers les "web developpers" cette fois.



Il sait donc tout faire, Steve Ballmer: lancer des chaises, jurer, etc....

Sérieusement, je trouve cela sympa et gonflé pour le ceo d'une société de 2001 milliards de dollars d'avoir la "candeur" de faire ce genre de choses! Chapeau et continue, Steve, c'est rafraîchissant et plus fun que les press releases lénifiantes habituelles de la société...

http://www.youtube.com/watch?v=92kMX-6yyJk



http://www.youtube.com/watch?v=8To-6VIJZRE

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

vendredi, mars 07, 2008

le SDK pour iPhone: les développeurs vont-ils aussi hacker pour contourner iTunes?

L'iPhone est clairement un succès qui se confirme, en particulier dans le domaine émergeant de l'internet mobile: Steve Jobs a livré hier les chiffres suivants. Le produit n'a que 0.41% des parts de marché mais il est la source de 71% des accès internet depuis les mobiles! (plus de 1'000 sites internet dédiés aux accès depuis l'iPhone ont été créés)

Apple a aussi annoncé hier le SDK (Software Development Kit) pour l'iPhone. France iPhone en livre les détails principaux: " L’accès aux API (fonctions pour programmer des logiciels) ne seront pas bridées. Ce qui veut dire que les développeurs auront accès aux mêmes fonctions que les développeurs d’Apple qui ont programmé Safari, le carnet de contacts ou encore le lecteur iPod!!

Il sera possible d’accéder aux contacts, d’utiliser une base de données locale (SQLite), de développer des jeux 3D, d’utiliser OpenGL, d’ajouter de nouveaux codecs vidéos !!
Concernant les outils de développement, il s’agit de Xcode. Apple fournit un simulateur d’iPhone, un débuggueur, et un interface-builder (le tout fonctionnant sur Mac)."

[D'autres compléments chez Guillaume sur Numerama]

On voit déjà émerger les aspects moins glorieux de ce SDK:
Avec toutes ces contraintes, il me tarde de voir si on ne va pas vivre la même rébellion avec le SDK qu'avec le téléphone lui-même. Des tentatives effrénées pour faire sauter tous les verrous afin d'atteindre une économie des applications mobiles libres de toute ingérence d'Apple!

Si on fait un parallèle avec le monde des PCs, il y a bien longtemps que Microsoft a renoncé à contrôler tous les flux financiers dans le monde Windows!

Combien de temps Apple va-t-il tenir? Le verrou sur le téléphone n'as pas duré bien longtemps....

PS: par un modèle économique ou l'autre, les VCs sont "chauds".La star KPCB (avec ses légendes vivantes comme John Doerr ou Bill Joy) lance un fond de 100 millions de dollars pour supporter les développeurs tiers sur le iPhone. A suivre, ce bouillonnement!

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

mercredi, mars 05, 2008

PageRank de Google: l'algorithme prend en compte 200 paramètres!

Hal Varian, ex-prof de Berkeley, est l'économiste en chef de Google depuis juin 2007. [je vous conseille son super bouquin que j'ai dévoré: "Information Rules -A Strategic Guide to the Network Economy"]

Il publie donc un article (introductif) sur l'importance de l'analyse des données pour l'amélioration des algorithmes de classement des réponses dans les requêtes aux moteurs de recherche.

Il se focalise bien sûr sur l'algorithme Pagerank, i.e celui de Google pour livrer 2 informations très intéressantes:
Pour ceux qui veulent mesurer le chemin parcouru depuis les débuts par Sergei Brin et Larry Page, je conseille la relecture de leur article universitaire sur l'embryon du Google actuel "The anatomy of a Search Engine" lorsqu'ils étaient étudiants à Stanford.

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

lundi, mars 03, 2008

Youtube à plus haute résolution: progrès dans la qualité!

Cybernet a détecté que certaines des vidéos de Youtube avaient été ré-encodées à plus haute résolution. On n'en est pas encore au format H.264 annoncé il y a déjà plusieurs mois mais c'est un vrai mieux.

Un bon exemple avec cette vidéo. La qualité normale actuelle est ci-dessous:



Elle est aussi accessible directement sur Youtube à l'URL

http://youtube.com/watch?v=CQzUsTFqtW0

La haute qualité pour la même vidéo s'obtient via cette URL :

http://youtube.com/watch?v=CQzUsTFqtW0&fmt=6


On voit clairement la différence dans cette vidéoC'est le paramètre final "&fmt=6" qui fait choisir la haute qualité à Youtube (quand elle est disponible). Il ne passe rien (blocage) si vous ajoutez ce paramètre à une URL de vidéo qui n'a pas été encore encodée à la nouvelle qualité. Le paramètre "&fmt=18" fait que Youtube tente de diffuser à haute qualité mais se replie sur le plus bas débit si le nouvel encodage n'est pas disponible.

Quand on est à l'échelle de Youtube (i.e. beaucoup plus loin que les 100 millions/jour et une position quasi-monopolisitique avec 60%+ de parts de marché), un tel "petit" changement représente un coût phénoménal en stockage et bande passante. Le million de dollars mensuels de coût réseaux des débuts va être pulvérisé avec ceci.

A l'époque, c'était un problème! Maintenant avec les poches profondes de Google, c'est un détail: la maison-mère peut financer.

Elle va devoir le faire car les modestes formes publicitaires actuelles sur Youtube ne suffisent clairement pas.

Et d'ailleurs, c'est sûrement en vue d'une monétisation plus aggressive que Youtube fait ce mouvement: il est plus facile d'associer des annonceurs à un contenu de bonne qualité technique qu'à des vidéos qui ont vraiment trop le look amateur"!

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

Google Print Ads: maintenant 750 journaux partenaires

Lors d'une conférence professionnelle récente à Orlando, Stephanie Davis de Google a annoncé les progrès de Google Print Ads, publicité presse vendue par l'intermédiaire de la plate-forme Adwords - utilisée par plusieurs centaines de milliers d'annonceurs - qui sert à Google pour la commercialisation Internet depuis toujours, Radio depuis Juillet 2006, TV depuis Avril 2007. Ce programme Print Ads qui compte maintenant 750 titres de presse partenaires selon l'annonce d'Orlando est le pan positif du "je t'aime, moi non plus!" entre Google et les éditeurs de presse.

Les débuts de Google Print Ads avaient été très chaotiques pour le moins. Si le nombre de titres partenaires augmentent maintenant, on doit pouvoir en déduire que les ventes défaillantes au début sont maintenant là même si Google n'a pas donné de chiffres sur le sujet.

Par contre, une autre chiffre intéressant a été livré lors de la conférence: Google ne restitue (environ) que 60% du prix de vente alors qu'il restitue 78% pour la publicité en ligne. C'est paradoxal quand on sait que les coûts de production à la charge du titre papier sont beaucoup plus lourds que les frais de publication d'un site sur Internet!

Au moment où l'action Google est violemment chahutée, il faut peut-être à nouveau croire à travers ces progrès de Google Print Ads que "la croissance viendra par les médias traditionnels" qui représentent encore plus de 90% du marché publicitaire mondial total donc une source de revenus (solides et éprouvés) pour le géant de Mountain View.

Source: blog Media & Tech (par didier durand)