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mardi, mars 25, 2008

Les réseaux sociaux ne seront pas nécessairement un business intrinsèque (Economist)

La dernière édition de The Economist mène un parallèle très pertinent entre la folie actuelle autour des réseaux sociaux et celle qui entourait les services de mail il y a 10 ans quand Microsoft faisait l'acquisition fracassante de Hotmail.

L'article dit en substance que l'acquisition récente du réseau social Bebo par AOL est de la même veine: l'espoir actuel est de convertir l'explosion du trafic en revenus publicitaires astronomiques. Mais, si le chemin suit celui du mail, le service de réseau social sera demain juste un composant nécessaire de tous les grands portails afin de permettre à leurs utilisateurs d'y faire leurs activités avec "tout le confort online" qu'ils attendent d'un site leader.

La composante social ne sera alors plus un but en soi mais le moyen d'organiser sa vie et ses activités sociales en ligne de manière efficace. Elle ne générera pas en soi les revenus colossaux directs que tout le monde tente d'y découvrir (avec des erreurs parfois monumentales...) mais y contribuera indirectement en rendant les "vrais" services du site plus attractif.

Elle sera en conséquence devenue plus transparente et surtout plus simple à gérer car propriété intrinsèque de l'internaute qu'il pourra transporter avec lui d'un site visité à l'autre sans l'incroyable surcharge actuelle (non-viable à terme) lui imposant de tout redéfinir puis gérer sur chaque site où cet internaute se trouve inscrit!

L'article Economist fait ici un parallèle très pertinent avec le côté très propriétaire et fermé de Compuserve et AOL d'il y a 10-12 ans qui a volé en éclat avec l'ouverture amenée par le WWW.

Le GGG va devenir le même détonateur pour les jardins secrets des réseaux sociaux sous leur forme actuelle: il va les diluer et les rendre invisibles pour eux-mêmes tout en les rendant indispensables dans notre vie virtuelle!

[via Andreas]

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

mardi, décembre 18, 2007

Google = le "tout social "en marche! Après Google Reader, maintenant Orkut

En parallèle de la promotion (intéressée...) de l'initiative standard Opensocial, Google a semble-t-il "passé la seconde" sur ses propres actifs de réseau social:
Je m'étais inscrit sur Orkut pour tester mon gadget IGCheck sur ce réseau social. J'ai des extensions de ce gadget en prévision, mais pour les tester, j'ai besoin "d'amis" au sens Orkut. Je me suis donc permis de contacter certains d'entre vous. merci d'avance de donner suite.

Pour en revenir à Google, il est clair qu'à travers cette nouvelle fonction, le géant de Mountain View fait levier sur l'intégration de ses divers services via le logon unifié (Google Accounts) et via la "fusion" en arrière-plan de ses diverses bases de données.

C'est puissant mais dangereux: on entre de plus en plus profondément (... et rapidement) dans le domaine de la sphère privée. La catastrophe prévisible ne devient-elle pas ainsi encore plus probable?

M'sieur Google, attention à ne pas vivre le "moment de vérité" de Facebook....

[Via Google System]

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

jeudi, novembre 22, 2007

Le prix d'une personnalisation parfaite = une surveillance pemanente!

Dans un article du Gardian, Seth Finkelstein exprime parfaitement en un seule phrase toute la pr0blématique / le dilemme que vous allons devoir apprendre à gérer avec l'extension permanente vers le monde numérique et virtuelle de notre vie physique et matérielle

"The price of total personalization is total surveillance."
[J'ai légèrement "francisé" pour mon titre]

Lisez l'article de Seth pour y voir comment ces "empreintes numériques" peuvent devenir du matériel judiciaire.

Mais finalement, si nous voulons toujours être mieux servi par la technologie, il va falloir accepter de l'alimenter en permanence par nos activités, notre position géographique et celles de nos proches, etc...

N'est-ce pas ce que l'on voit émerger avec tous ces flux d'activités à enregistrer sur tous les réseaux sociaux dont on est membre? (ce qui me laisse encore sceptique...)

Si vous voulez voir ce que cela peut donner dès aujourd'hui sur Facebook, je vous conseille l'excellent billet de Cedric sur le service Beacon de Facebook à disposition des sites: mes activités sur ces sites se retrouvent publiées (à des fins publicitaires) dans mon feed d'activités FB quasiment à mon insu.... [pour les technophiles: c'est le mécanisme standard de tracking inter-sites qui est utilisé]

La sphère privée et Internet / Web 2.0: une longue saga! Google en général, Desktop, Street view, etc.... Ce n'est sûrement pas fini avec les Beacon de FB & Co: je parie que les prochains épisodes viendront des réseaux sociaux!

[Via N. Carr]

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

mardi, novembre 20, 2007

La composante sociale Pulse de Plaxo explose via opensocial - Durable?

Cela fait plus de 4 ans que je suis utilisateur-fan de Plaxo, le service qui permet de garder son carnet d''adresses Outlook à jour via un plugin sur mon PC qui synchronise mes contacts sur Windows avec le site central de Plaxo où mes homologues professionnels s'enregistrent aussi.

Ce service est pour moi depuis toujours:
  • fort utile: qui mieux que le "propriétaire" de données de contact est plus à même de les gérer / modifier quand sa situation professionnelle évolue pour qu'elles soient ensuite répercutées automatiquement vers tous ceux qui sont en contact avec moi.
  • fascinant: c'est pour moi l'exemple canonique de la puissance énorme de la collaboration la plus minimale entre les individus. Chacun fait son tout petit bout du boulot et tout le monde reçoit un bénéfice colossal issu de la synergie de ces micro-actions. Cette valeur ajoutée est tellement concrète qu'elle finalement permis de fonder une société qui vit essentiellement de services premium (repérage de doublons puis dédoublonnage, etc..) vendus à un fragment des utilisateurs prêts à payer pour avoir encore plus(un modèle à la LinkedIn)
Quand on regarde ce graphe de croissance depuis l'origine, on voit que le système plaît beaucoup à d'autres aussi:

Depuis l'été, sûrement pour ne pas être en reste, Plaxo a lancé son initiative Plaxo Pulse pour faire levier sur cette immense base d'utilisateurs actifs (15 millions en Sept 06) et de coordonnées d'autres personnes qu'ils ont enregistrées (1+ milliard en Sept 06). Via Plaxo Pulse,
  • on peut déclarer (i.e afficher au vu et au du web) son "graphe social" personnel (comme sur LinkedIn) en envoyant des invitations à d'autres utilisateurs qui les acceptent (ou pas) pour matérialiser ce lien étroit. Ce lien est clairement une preuve (importante pour la notoriété que l'on veut afficher?) de relations spécifiques avec la personne avec qui on s'est liée. Cela va au-delà de la possession des coordonnées de cette personne.
  • on peut y afficher son flux d'activité (comme on peut le faire dans Facebook, MySpace, Twitter, Jaiku, etc...)
Ce service Pulse restait relativement confidentiel chez Plaxo jusqu'à l'annonce de l'opensocial de Google qui a boosté la visibilité dudit Pulse: John Mc Crea, le responsable marketing publie le graphe ci-dessous où il montre chiffres à l'appui que le nombre de nouvelles connexions par jour dans Plaxo Pulse a littéralement explosé (x 10!) depuis l'annonce de la participation de Plaxo à Opensocial.Sa conclusion: "Open is good for business" . C'est sa vision du moment mais il faudra voir jusqu'oû Plaxo sera prêt à aller dans cette ouverture pour en bénéficier...

En effet, j'ai fait quelques essais de développement de gadgets (j'en reparlerai) selon l'api opensocial :
  • chez Ning, j'ai pu testé mes gadgets sans barrière
  • chez Orkut (Google) et Hi5, idem
  • chez Plaxo, il faut encore actuellement "montrer patte blanche": chaque nouveau gadget doit être approuvé par Plaxo avant de pouvoir être installé dans Pulse
Donc, en serait-on encore réellement plutôt à "Open is good for business but Control is still better..." ?

Quand je vois tous ces sites où il faudrait maintenant déclarer son profil, ses relations et mettre à jour ses activités en permanence, je me pose beaucoup de questions:
  • est-ce cela en vaut la peine? quelle est l'utilité réelle?
  • est-ce que ce phénomène va pouvoir durer dans l'état technologique actuel où l'effort à réaliser pour tenir tout cela à jour est énorme ?
  • quelles innovations technologiques doivent survenir pour que cela puisse effectivement durer?
Si avez des réponses et des opinions sur ces points, je prends! Moi, je suis encore tout perplexe...

PS: je vis ce décollage de Plaxo Pulse au quotidien, je reçois actuellement chaque jour au moins 1 voire plusieurs invitations de connexions via Plaxo Pulse de personnes que j'avais stockée depuis très longtemps dans mon Outlook et qui étaient donc depuis ce moment "synchroinsées" en permanence via Plaxo. Vous aussi ? [C'est d'ailleurs ce phénomème qui m'a poussé à faire ce billet]

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

mercredi, septembre 05, 2007

Publicité dans les réseaux sociaux: 900 millions $ en 2007 - 2.5 milliards en 2011

Le récent rapport Emarketer sur la publicité dans les réseaux sociaux donnent l'évolution ci-dessous pour les années qui viennent:

On passera donc de 900 millions de dollars en 2007 à 2.5 milliards de dollars en 2011. environ +200% au total.

Les 2 leaders Facebook et MySpace se taillent la part du lion avec 72% du total à eux 2!

Ce rapport donne des explications autour du succès de MySpace qui vient d'annoncer ses 550 millions de dollars de CA (avec 10 millions de profit):
Et nous en Europe, on en est où sur le sujet? Malheureusement, encore une fois, pas bien loin.... Xing (le Linkedin-like) me paraît être notre seule source de satisfaction potentielle bien que l'on ne soit malheureusement pas du tout dans les mêmes tailles...

PS: quelqu'un peut-il me pointer vers les détails des progrès du WAT de TF1 initialement annoncé comme compétiteur à MySpace.fr? Il est peut-être à mettre dans les succès mais je n'ai pas d'infos.

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

mercredi, août 15, 2007

Commentaire du jour [22] - la vision de Tim Berners-Lee et le web sémantique (par Nicolas)

[Commentaire du jour sur Media & Tech: quoi et pourquoi - Les autres commentaires du jour]

L'objectif de mon billet "Web 3.0,...,N.0 : vie online, transparence et publicité" n'était pas d'aborder le Web sémantique et sa technologie (je l'ai déjà fait) ni la vision de Tim Berners-Lee. Je voulais seulement essayer de mieux comprendre les modèles économiques qui sous-tendent les évolutions technologiques actuels.

Dans sa suite, j'ai cité la traduction de l'article de N. Carr par Jean-Marie dans laquelle le web sémantique était abordé.

Cette citation a généré le très long commentaire de Nicolas sur le web sémantique et la vision de Sir Tim Berners-Lee.

Vu la longueur et la qualité de ce commentaire, je me devais de le republier. Le voici donc:

(PS @Nicolas: j'enmènerai le long article dont tu parles à la fin dans mes lectures de toutes prochaines vacances...)

"Parce que je pense que beaucoup de monde fait fausse route, je vous propose une vision différente de ce qu’est le web 2.0. Tout d’abord j’aimerais lancer un pavé dans la mare en proclament clairement que le web 2.0 n’existe pas, nous sommes actuellement toujours au web 1.0 et je vais m’expliquer. Il y a un fossé énorme entre ce « pourquoi le web a été initialement crée » et « comment le web a été utilisé ». Le web a été réellement créé suivant la vision d’un homme : Tim Berners Lee. Et on ne peut décemment pas parler de web sans parler de Tim. Lire « Weaving the web », le livre ou Tim relate la création du web a été une expérience importante pour moi, il montre comment la technologie peut servir une idéologie. Malheureusement son rêve d’un web « où nous aurions un choix illimité car nous n’aurions pas à suivre ce qu’un producteur de télé a décidé de nous montrer » n’a pas été au début partagé et compris. Il a fallu attendre 10 ans pour que la masse comprenne réellement la vrai nature du web : l’interactivité, le partage, l’échange, le dialogue, bref tout ce qui définit le web 2.0 et qui a en réalité toujours existé. Je ne dis pas que nous sommes stupides, je dis seulement qu’il faut parfois laisser le temps aux choses. Je vous propose une traduction d’un passage du livre : (J’ai fait ce que j’ai pu) « Mon espoir et ma foi est que nous sommes entrainés naturellement à interagir avec les autres tout en faisant partie d’un plus grand système. Si nous arrivions à produire un système qui nous permet de travailler harmonieusement, ce serait une vraie métamorphose. Je pense, et j’espère, que cela va arriver progressivement, et il en résulterait une importante restructuration de la société.

Une société qui pourrait avancer de façon interactive en suivant la voix des communautés, et cela serait un changement majeur. Si nous établissons une base viable et essayons de nouvelles façons d’interagir sur le web, nous pourrions trouver le moyen le définir de nouvelles structures financières, éthiques, culturelle et gouvernemental auxquelles nous pourrions choisir d’appartenir, plutôt que de choisir des structures physique qui nous entourent. Ces structures deviendront importante dans le monde actuel et de nouveaux systèmes démocratiques prendrons place à différent niveaux ».
Tim Berners Lee, Weaving the web L’idée de Tim a passé la 1ère bulle, attendu plus de 10 ans, et finalement le web 2.0 est apparu. Qui au passage ne devrait pas s’appeler le web 2.0 mais simplement « LE web ». Pas de doute, les idées que véhicule le web 2.0 sont sur la bonne voie, le web n’a jamais été autant démocratisé et les habitudes des surfers sont plus proches que jamais de la vision de Berners Lee. Pour moi et pour beaucoup, la prochaine grande étape sera l’émergence d’une nouvelle technologie. Et non ce ne sera pas les RIAs ou la 3D, ou n’importe quel interface utilisateur complexe et bizarre. Internet a encore besoin de plus d’accessibilité et d’interopérabilité avant de devenir plus complexe. Les pages web sont suffisamment riches, on ne doit pas augmenter le fossé séparant les gens en bonne santé des personnes handicapés (20% de la population). Alors quel est l’avenir du web ? Et si Tim avait la réponse (sacré Tim, toujours lui) … Le Web Sémantique pourrait nous faire entrer dans une nouvelle ère, une ère des données, une infinité de base de données connecté, un web compréhensible par la machine, un meilleur web pour un meilleur monde, le web de Tim. Le web sémantique est un domaine de recherche principalement encadré par le W3C, malheureusement je ne connais pas d’article en français faisant un bon résumé pas trop technique. C’est l’un des problèmes actuel du web sémantique, c’est un domaine encore très académique et pas vraiment « grand public ». Cependant si vous parlez anglais et que vous avez un peu de temps (25 pages). Je vous conseil de lire l’article suivant: Nova Spivack - The Meaning and Future of the Semantic Web"

Source: blog Media & Tech (par didier durand)