jeudi, mai 28, 2009

l'Hydre Google ? 150'000 sites Google Maps - 4 milliards d'appels API quotidiens

Dans mes lectures d'aujourd'hui, 2 chiffres qui vont faire ressortir le spectre de l'Hydre de Lerne (avec des têtes nouvelles qui se régénèrent au fur et à mesure que d'autres sont coupées....) autour de Google:
Il faut bien admettre que Google est en train d'accaparer l'Internet dans toutes ses dimensions
Il a donc une vraie emprise sur le domaine de l'utilisation de l'Internet.

Avec des informations comme celle de l'introduction, on doit réaliser aussi qu'il a aussi une forte mainmise sur la création du contenu: pour combien combien de sites le pronostic vital serait-il en jeu si le géant de Mountain View fermait les robinets des APIs ?

Voilà qui va raviver le débat: le procès pour abus de position dominante évité de peu lors du quasi-deal avec Yahoo devrait bien finir par se produire...

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

lundi, mai 25, 2009

Google Suggest: maintenant monétisé!

Mise à jour:

Un excellent billet sur Affordance qui traite la nouvelle "fonction" sous un angle totalement différent et très smart: un nouvel emplacement de choix (i.e. avant même les résultats de recherche) est offert ici aux annonceurs contre espèces sonnantes et trébuchantes.

Bien vu, Olivier !

Billet original:

PaidContent note l'apparition de publicités directement dans Google Suggest, la fenêtre qui s'ouvre pour suggérer des (combinaisons de) mots-clefs populaires lorsque l'on est en train de saisir sa requête.
Pourquoi ? Parce qu'un bon nombre d'utilisateurs de l'Internet refusent d'utiliser la barre d'adresses de leur navigateur pour saisir une destination. Leur page de démarrage, et donc leur barre d'adresse, c'est la fenêtre de recherche de Google! Madame Durand est de cette race d'utilisateurs malgré mes multiples remarques de (sale) puriste sur le sujet....

Avec cette monétisation dès la suggestion, Google pourra alors enmener directement l'utilisateur vers sa destination sans avoir le remord de manquer une opportunité de faire un peu d'argent au passage, surtout à un moment où il vise une thésaurisation maximale.

PS: le fonctionnement de Google étant très "data-driven", on peut supposer qu'il y a beaucoup de madame Durand (donc un vrai potentiel financier...) dans le monde pour qu'il fasse cet effort dans Suggest.

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

vendredi, mai 22, 2009

Youtube: chargement de 20 heures de contenu chaque minute!

Le blog Youtube annonce une augmentation significative du contenu nouveau chargé sur son site: +33% en moins de 6 mois.

En effet, en janvier, c'était 15 heures (confirmées dans la rétrospective décennale de Sergei Brin) de contenu remonté sur Youtube chaque minute: ce sont maintenant 20 heures!

Le paradoxe de Youtube reste le même: un succès d'audience phénoménal alimenté par une communauté de producteurs très volontaristes mais pas de revenus cossus malgré des tentatives de monétisation à tout crin. Les difficultés émergentes même dans la publicité Internet ne vont pas panser la déception de la maison-mère....

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

vendredi, mai 15, 2009

Apple: l'appStore de l'iPhone en cheval de Troie

On a célébré il y a peu le milliardième téléchargement d'application sur l'iPhone ou l'iPod Touch qui est en fait la même chose avec téléphonie mobile standard (ça marche avec Skype!) en moins.

A cette occasion, Jeremy Liew de LightSpeed Venture Partners a fait un peu de maths pour arriver à un chiffre d'affaires total entre 70 et 160 millions de dollars dont 30% vont à Apple en tant que vendeur et 70% au développeur en tant que "fabricant". Techcrunch lui conteste ces chiffres en estimant plutôt un montant actuel de 100 millions nets par Apple par trimestre.

On pourra considérer avec un chiffre comme l'autre que c'est un beau succès d'avoir arraché de telles sommes de l'emprise des opérateurs mobiles qui avaient un contrôle total du marché des applications mobiles avant l'iPhone et son AppStore. La publicité utilisée pour monétiser les applications gratuites échappe à 100% à Apple mais c'est quantité négligable à ce moment!

Mais, ce n'est pas le fond du problème: il faut se rappeler la même histoire que l'iTunes avec l'iPod en général. Le magasin est un cheval de Toie: il est là pour mettre à disposition un moyen simple d'approvisionnement en "carburant" pour le produit de base:l'iPhone, l'iPod.

C'est ce produit de base qui est la source des revenus:
L'erreur de calcul de quelques dizaines de millions de dollars sur les ventes de l'AppStore est donc finalement un détail!

PS: c'est le contraire parfait du modèle économique des rasoirs à lames jetables ou des imprimantes avec leurs cartouches où c'est le consommable qui fait vivre. Quelqu'un a une explication plausible pour cette opposition totale ?

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

jeudi, mai 14, 2009

Réseaux sociaux et publicité: chiffres 2008-2009

La publicité Internet globale "coince" aussi à cause de la crise : Google vit son premier déclin séquentiel de revenus alors qu'une chute violente de la publicité sur les moteurs de recherche arrive (chute de 7%+ en 4 semaines).

Il est donc intéressant de voir comment se comportent "réseaux sociaux et publicité" avec les nouveaux chiffres Emarketer:


Les tendances actuelles en termes d'utilisation se confirment naturellement en terms publicitaires (cf "eyeballs" ci-dessous): MySpace chute et Facebook progresse légèrement. Pas proportionnellement à son utilisation à cause de la crise.

Il y a un constrate intéressant: globalement, les annonceurs vont dépenser plus dans les réseaux sociaux mais moins dans la publicité si l'on compare les 1'140 millions de 2009 aux 1'175 de 2008.

Qu'est-ce que cela veut dire ?

La publicité classique est jugée souvent intrusive en particulier dans les réseaux sociaux où l'on vraiment avoir l'impression d'être seulement "entre amis".

Donc, les annonceurs explorent dans les réseaux sociaux des formes de communication commerciales plus subtiles, i.e, apportant une certaine valeur ajoutée plutôt que d'assommer avec un message un peu lourd.

Exemple de mon cru: Weight Watcher met en ligne une application Facebook de coaching pour ceux qui entament un régime à l'approche de l'été. La société WW se développe ainsi un vrai capital de sympathie et une forte récurrence de sa marque chez les utilisateurs de l'appli. Cette application lui coûte mais ce n'est pas une publicité classique dans les chiffres de EMarketer. CQFD.

Les sociétés publicitaires (comme mon employeur) ne peuvent pas ignorer ce phénomène pour offfrir de nouvelles solutions à leurs clients: le volume ci-dessus de 1 milliard de dollars est trop faible dans le gâteau publicitaire internet global de 40+ milliards de dollars. "Money follow eyeballs" selon le principe publicitaire standard.

De plus, l'explosion de l'utilisation sur Facebook en fait un vrai phénomène de société: avec 200+ millions d'utilisateurs (voir cette vidéo), c'est une tendance forte qu'aucune société ne peut ignorer: elle doit y chercher des moyens de devenir durablement plus intîme avec ses utilisateurs.

Mais, attention, il ne faut pas y aller trop fort: sinon on fait des bêtises à la Beacon et on le paie comptant sur la place publique...

PS: dernier graphique "local". La répartition US-nonUS des dépenses. Camarades développeurs européens, une excellente nouvelle: le Vieux Continent est affreusement en retard! Sachant que les applications sociales ont pour beaucoup besoin d'une bonne dose de culture locale, nous avons là un énorme potentiel d'opportunités! A suivre...



Source: blog Media & Tech (par didier durand)

mardi, mai 12, 2009

Ennemi de la presse: obscurité ou piraterie ?

On voit ces jours-ci ré-émerger le modèle des sites de média fermés et payants: le Wall Street Journal (WSJ) annonce qu'il va introduire le micro-paiement pour certains articles. Ceux-ci vont donc être inaccessibles au public avant paiement. Le micro-paiement est d'ailleurs en lui-même une option risquée: elle repose à chaque achat, contrairement à un abonnement, la question de la valeur du bien / service acheté...

Ce repli autarcique est piloté par le haro actuel des éditeurs sur Google: il devient toujours plus hégémonique dans beaucoup de domaines et les éditeurs pensent qu'il gagne trop sur leur dos.

Résultat: comme le WSJ, beaucoup sont prêts à se recroqueviller pour tenter de faire mieux par eux-mêmes et surtout ne pas partager.

Ils ont à mon avis tort: le danger pour la presse est plus l'obscurité que la piratage du contenu (à qui Google News pourrait appartenir aux yeux de certains...)

En effet:
  • les sites Internet sont maintenant au nombre de 230 millions
  • les agrégateurs comme Google News et autres Wikio, Digg, Netvibes permettent rapidement de séparer le bon grain de l'ivraie en faisant émerger par la Sagesse des Foules les meilleurs d'entre ces sites même si ils ne sont qu'amateurs. Mais, c'est de l'amateurisme au meilleur sens du terme: fait par celui qui aime dans la lignée de la philosophie Pro-Am américaine.
  • certains comme Drudge Report ou Huffington Post deviennent LA référence pour leurs millions de lecteurs qui oublient leurs repères de l'ancien monde (les titres de la presse traditionnelle). Ces nouveaux médias nés dans une nouvelle structure financière (financement publicitaire comme seule source revenus) y ont adapté leurs coûts et sont parfaitement viables à long terme.
  • l'abandon de ces repères traditionnels , ce sont 2 conséquences potentielles: l'arrêt d'achat du titre en kiosque et la non-consultation du site web éponyme. En refermant leur site c'est clair que l'éditeur favorise davantage cet éloignement des références "historiques" du lecteur
  • de plus, le recroquevillement sur soi-même tue un autre attrait des médias sur internet: la participation des utilisateurs par leurs liens, leurs commentaires. Le web médiatique social, c'est cela: tout faire pour transformer un maximum de lecteurs en membres de la rédaction. Toute opposition à cette tendance est (fortement) handicapante!
  • ensuite, arrivent les gros soucis financiers!
Il y a quelques mois, le New York-Time ne s'est pas opposé à cette nouvelle économie de la sérendipité amenée par Google et les autre moteurs: il lui ouvert grands les bras.

Actuellement, la crise brouille un peu toutes les formes de mesurage de cette stratégie: on devra atteindre sa fin pour voir si le mouvement était juste ou pas....

Mon sentiment personnel est qu'il est juste: les journaux ne peuvent pas lutter contre une évolution structurelle de la consommation médiatique dans notre société.

Après avoir accepté cette mutation profonde, il leur reste bien sûr un énorme problème à traiter: l'adaptation de la structure des coûts de fonctionnement d'une rédaction à un monde où le coût marginal d'un visiteur est nul et donc où son apport financier via le non-achat est proportionnel...

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

vendredi, mai 08, 2009

Google: rétrospective d'une décennie par Sergei Brin

A l'occasion de l'assemblée générale des actionnaires pour la 1oème année depuis la fondation de la société Google, son fondateur Sergei Brin dresse un bilan.

Un zoom de ma part sur les chiffres opérationnels qu'il rend public à cette occasion:
La conclusion de S. Brin: c'est bien mais rien n'est acquis. En effet, la Loi de Moore va encore agir et produire dans les 10 ans des ordinateurs 100 fois plus rapides avec un stockage 100 fois moins cher.

Donc, cette puissance de calcul va permettre, par la simple force brute de calcul de résoudre des problèmes qui paraissent aujourd'hui hors de portées (traitement vidéo, parole, etc...). La vision implicite de S. Brin: si Google ne reste pas hyper- actif en R&D, ce sont d'autres que lui qui tireront avantage de ces nouvelles opportunités pour prendre sa place d'acteur dominant du monde interneto-cybernétique.

Voilà qui pourrait rassurer tous ceux que le tableau de chasse ci-dessus et les hégémonies résultantes inquiètent!...

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

jeudi, mai 07, 2009

Monétisation des applications mobiles gratuites (Adwhirl)

L'Internet mobile (qui arrive à grand pas) prend le même chemin que l'Internet fixe: une majorité de services / applications gratuits et une monétisation par la publicité.

La preuve: sur l'iPhone App Store, il y a déjà 22% des applications qui sont gratuites afin de ne pas mettre un prix même faible et simple à payer en obstacle à l'installation de l'application.



L'idée est la même que la stratégie à l'origine du Web 2.0 (défendue par Microsoft): la publicité en ligne (maintenant massive) comme source de financement des services et Google comme percepteur de la "taxe" publicitaire qui redistribue aux startups.

Adwhirl, startup agrégeant pour l'éditeur d'applications iPhone les divers réseaux publicitaires mobiles, vient de publier des données intéressantes"sur le modèle publicitaire mobile, basées en particulier sur des applications qui représentent 10% du Top50 de l'AppStore:

Adwhirl iPhone Advertising Snapshot

  • Un développeur peut expérer un revenu publicitaire de $400 à $5'000. C'est très variable et pourtant, on est avec les applications leaders: donc, on peut conclure que la décroissance des revenus est très rapide chaque fois que l'on recule d'un cran dans le Top50. La même problématique que celle des applications Facebook: décroissance encore plus rapide que celle d'une Loi de Puissance? (pourtant déjà exponentielle)
  • un ratio de clic encore élevé: 2.6%, facteur x10 (au moins) par rapport au fixe. L'attrait de la nouveauté ? Quand les utilisateurs auront une utilisation moins gadget et frime (i.e montrer aux copains) de leur iPhone, ils vont drastiquement réduire leur taux de clic. C'est ce qui s'est passé pour le PC.
  • Un CPM déjà bas ($1.90) à mon goût pour un canal aussi nouveau: on s'approche déjà du CPM de l'Internet fixe qui chute à vitesse drastique.
Cette évolution est un peu décevante pour moi: le téléphone mobile a des avantages (publicitaires) intrinsèques clairs: très personnel, toujours en marche, géolocalisable, etc. Malgré ceux-ci, il sera tout prochainement considéré comme le PC d'un point de vue publicitaire: pas de prime à ses qualités spécifiques!

Ma conclusion: certes, l'internet mobile arrive vite mais il aura, avant même d'avoir atteint la grande masse, les mêmes problèmes d'adéquation du modèle économique que le web 2.0.

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

mercredi, mai 06, 2009

NACA: projet présenté aux LinuxDays 2009 (Genève)

UPDATE 01-2012: Le projet NACA a donné naissance à Eranea, société dédiée à la migration 100% automatisée de grandes applications métier vers Java et Linux. Voir  www.eranea.com ou email à contact@eranea.com pour plus d'informations
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Après 2 présentations en France (RMLL 2008 et Solutions Linux 2009), je présenterai le 5 juin 2009 le projet NACA "à la maison", i.e aux Linux Days 2009 à Genève (Suisse).

Donc, si vous êtes intéressés par mes "dadas personnels" sur la conduite d'un tel gros projet de migration mainframe vers Open Source, rendez-vous à Genève. J'y parlerai à nouveau de :
  • des avantages d'une migration strictement iso-fonctionnelle comme facteur clef de succès
  • de la tactique de "migration par petits pas réversibles" comme minimiseur des risques
  • des intérêts de l'Open Source pour une entreprise: économies massives (4.5 millions de CHF pour nous), adhésion aux standards de facto (les plus plus importants...), stabilité et performances dues à la qualité de Linux, etc...

Les détails complets de la conférence sont sur le site 2009.linuxdays.ch : si il vous faut pour vous motiver à venir des présentations plus médiatiques que de modestes causeries de geeks comme la mienne, sachez que Michel Rocard viendra faire une conférence sur les aspects publics et légaux de l'Open Source. Il devrait aborder son engagement contre les brevets logiciels.

Le communiqué de présentation de la conférence:
LinuxDays, Open for Business
Pour la 5e année consécutive, les LinuxDays seront la vitrine de l'Open Source en Suisse Romande. Ils se dérouleront sur 3 jours (du 3 au 5 juin 2009) à Genève, au Centre de Conférences de Varembé.

Que sont les LinuxDays ?

Les LinuxDays sont le premier salon informatique en Suisse Romande à être intégralement dédié aux solutions open source, permettant aux responsables informatiques et aux décideurs de connaître les tendances du marché, les projets réalisés, de comparer les offres open source et les offres propriétaires, et de connaître les entreprises qui offrent des compétences dans ce domaine.
Après le succès des évènements précédents, les LinuxDays reviennent dans une édition plus riche et plus complète, dans un contexte économique qui génère beaucoup d'intérêt autour des solutions open source.
Cette année les LinuxDays sont organisés en partenariat avec l'État de Genève, Canonical, le Linux Professional Institute (LPI), Ernst and Young et le projet Enabling Grids for E-sciencE (EGEE). Nous attendons cette année 1000 visiteurs et plus de 30 exposants et sponsors.

Organisation des conférences

Les conférences auront lieu dans cinq salles annexes au hall d'exposition. En tout, près de 40 conférences seront au planning.
Se concentrant sur les besoins de différentes organisations, les LinuxDays 2009 proposent quatre sessions, ou tracks, ayant chacune leurs propres conférences et sessions de groupes de travail sur divers sujets .
· Public AdministrationTrois thèmes sont retenus cette année : gestion du changement, forges et communautés, aspect légaux et marchés publics. Organisée par l'État de Genève.
· EducationCette track est organisée par le Département de l'Instruction Publique (DIP) de l'État de Genève. Elle traitera des enjeux des logiciels libre dans l'éducation et la réduction de la fracture numérique.
· Grid SolutionsCette track portera sur les avantages, les tendances et les possibilités des grilles de calculs et technologies affiliées. Organisée par le projet Enabling Grids for E-sciencE (EGEE), issu du CERN.
· Open for BusinessCette track est consacrée aux entreprises et organisations qui veulent découvrir et évaluer les solutions libres existantes. Trois thématiques seront abordées : les applications web (interopérabilité, frameworks, CMS et portails), l'infrastructure (outils de communication et de collaboration, sécurité), et la Business Intelligence (datawarehouse, ETL, dashboards, déploiements en entreprises). Organisée par Linalis.
Les sujets mis en avant lors des présentations seront suivis par des ateliers - les présentations seront donc destinées à introduire les ateliers. Pour chaque thème, des formations, des conférences et des ateliers spécifiques sont au programme.

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

lundi, mai 04, 2009

Promiscuité Google et Mozilla (Firefox) encore renforcée par la géolocalisation

La fondation Mozilla, mère du navigateur Firefox, est déjà très proche de Google: il lui fournit 85% de ses revenus ( 57 millions de dollars) pour le seul fait que Google est le moteur de recherche configuré par défaut sur le navigateur Firefox.

Cette promiscuité devient encore plus forte: Google devient le fournisseur du nouveau service de géolocalisation sur Firefox. Avec l'autorisation de l'utilisateur, Firefox va chercher la localisation du navigateur à partir de l'adresse IP du PC (ou mobile, etc.) sur lequel le logiciel est installé.

Cette localisation géographique permet d'améliorer la pertinence des services fournis par le navigateur ou les applications qui y fonctionnent.

Ce service de géolocalisation est une pièce clef de la personnalisation / du ciblage des services Google: il est utilisé par exemple dans Latitude, pour Adwords/Adsense, etc.... Il peut donc être fourni en sus à Mozilla sans autre effort que des serveurs supplémentaires (au bout des 2 millions déjà en service) pour réaliser les calculs correspondants nécessaires.

Mozilla annonce que ce service est fourni sans flux monétaire correspondant entre les partenaires. D'ailleurs dans quel sens devrait-il se produire?
Cette promiscuité de plus en plus intense entre Google et Firefox va finir par me déranger: la fondation Mozilla par son modèle économique (Open Source) a des moyens limités. Elle est donc naturellement tentée de se rapprocher d'un généreux mécène qui, à la fois, lui fournit ses revenus et lui fait cadeau de services autrement très onéreux.

Mais, est-elle bien sûr qu'elle ne brade ainsi pas la valeur de son immense population d'utilisateurs ? Au moins, j'espère qu'elle cherche en permanence des alternatives au géant de Moutain View et qu'elle lui fait savoir pour le garder "respectueux" malgré leur différence de taille financière colossale.

Ces alternatives ne sont sûrement pas nombreuses mais les négliger pourrait s'avérer léthal pour Firefox et donc finalement à nouveau léthargique pour le marché des navigateurs qui revit depuis que ce navigateur libre a pris son envol...

Source: blog Media & Tech (par didier durand)