G. Price rapporte que Google Talk vient d'être attaqué par la société Rates Technlogy pour contrefaçon de 2 brevets qu'elle possède sur la "minimisation des coûts de communication téléphoniques via utilisation de l'Internet".
Il semble que Rates soit une société dont le seul but est de vivre des royalties qu'elle extirpe à d'autres par son portefeuille de brevets. En effet, ce billet mentionne que cette société a des accords de licence en place avec 700-800 autres sociétés et qu'elle a mené 25 procès pour contrefaçon dans les 15 dernières années.
Au moment où Google Talk (qui décolle difficilement) voyait son avenir s'éclaircir via l'interconnexion avec l'IM d'AOL, un gros nuage arrive déjà!
La question que je me pose: pourquoi Google Talk et pas MSN +Yahoo (interconnectés), ou AOL? (c'est le privilège de la législation des brevets - contrairement aux marques - que de pouvoir choisir ses cibles sans perdre la validité de son brevet)
Je vais donc me risquer à un petit pari! Parmi les "big guys" de l'Internet, Google est le seul à avoir montrer des velléités à devenir un opérateur de télécommunications (cf wifi à Mountain View & San Francisco, achat massif de fibres optiques dormantes, etc...). Eh bien, par ce mouvement certes agressif, Rates ne propose-t-elle pas à Google de se faire racheter par lui pour qu'il puisse utiliser la propriété intellectuelle et les accords de licence en place afin de se développer plus vite dans le secteur des télécommunications.
La rencontre devant le juge pour traiter ce litige entre les parties est prévue pour début Février 2006. Verra-t-on cette acquisition (qui bouclerait ainsi le litige) avant?
blog Media & Tech:
jeudi, décembre 29, 2005
Le plus grand nombre premier découvert grâce au "grid computing"
Le plus grand nombre premier à ce jour vient d'être calculé.
Pour les amateurs de détails, c'est 2 à la puissance 30'402'457 moins 1. (soit un nombre avec environ 9'152'952 chiffres). Pour les puristes, c'est un nombre premier de Mersenne (ce sont ceux que l'on peut le plus facilement calculer par ordinateur quand ils deviennent très grands).
Cette "curiosité" a été calculée par une grille d'ordinateurs de 70'000 machines assemblées avec les technologies du "grid computing" (voir aussi l'article Wikipedia). Cette grille utilise (voir le PS ci-dessous) des ordinateurs des 5 continents et réalise 18'000 milliards d'opérations par seconde.
Selon G. Woltman, qui mène ce programme de recherche GIMPS sur les nombres premiers, il a fallu dix mois à cette grille pour faire ce calcul. Il aurait fallu 4'500 ans de travail au dernier Pentium 4!
Pour que nous puissions nous représenter ce nombre, G. Woltman ajoute qu'en tapant un chiffre par seconde sur un clavier, il faut 106 ans pour le saisir dans son intégralité!
Si vous voulez vous lancer dans cette course au plus grand nombre premier, sachez qu'elle peut être lucrative: la prime de 100'000 dollars offerte par l'EFF pour un nombre premier à plus de 10 millions de chiffres reste à gagner! (GIMPS pense y arriver en 2007...)
PS: si, plus modestement, vous voulez seulement aider ces scientifiques, vous pouvez mettre le temps machine libre de votre ordinateur à leur disposition en remplaçant votre économiseur d'écran avec ce logiciel.
Pour les amateurs de détails, c'est 2 à la puissance 30'402'457 moins 1. (soit un nombre avec environ 9'152'952 chiffres). Pour les puristes, c'est un nombre premier de Mersenne (ce sont ceux que l'on peut le plus facilement calculer par ordinateur quand ils deviennent très grands).
Cette "curiosité" a été calculée par une grille d'ordinateurs de 70'000 machines assemblées avec les technologies du "grid computing" (voir aussi l'article Wikipedia). Cette grille utilise (voir le PS ci-dessous) des ordinateurs des 5 continents et réalise 18'000 milliards d'opérations par seconde.
Selon G. Woltman, qui mène ce programme de recherche GIMPS sur les nombres premiers, il a fallu dix mois à cette grille pour faire ce calcul. Il aurait fallu 4'500 ans de travail au dernier Pentium 4!
Pour que nous puissions nous représenter ce nombre, G. Woltman ajoute qu'en tapant un chiffre par seconde sur un clavier, il faut 106 ans pour le saisir dans son intégralité!
Si vous voulez vous lancer dans cette course au plus grand nombre premier, sachez qu'elle peut être lucrative: la prime de 100'000 dollars offerte par l'EFF pour un nombre premier à plus de 10 millions de chiffres reste à gagner! (GIMPS pense y arriver en 2007...)
PS: si, plus modestement, vous voulez seulement aider ces scientifiques, vous pouvez mettre le temps machine libre de votre ordinateur à leur disposition en remplaçant votre économiseur d'écran avec ce logiciel.
lundi, décembre 26, 2005
Google: vente publique des actions AOL possible dès le 1er Juillet 2008
Encore un point supplémentaire à mes 4 billets sur ce sujet (annonce de base, détails supplémentaires, compléments ultimes, précisions de M. Mayer)
Selon NYT et après analyse des documents transmis à la fameuse SEC américaine (notre COB), Google aura le droit de vendre sur le marché public ces 5% d'AOL dès le 1er Juillet 2008.
Time Warner, la maison-mère d'AOL, aura un droit de préemption sur cet achat (en cash ou en ses propres actions) à un prix négocié à ce moment entre les parties.
Il est à noter que si Time Warner n'exerce pas ce droit, un IPO de AOL se produira alors par ce biais puisque AOL est pour l'instant redevenue une société privée (depuis sa fusion en Janvier 2000 avec Time Warner qui elle est publique )
Selon NYT et après analyse des documents transmis à la fameuse SEC américaine (notre COB), Google aura le droit de vendre sur le marché public ces 5% d'AOL dès le 1er Juillet 2008.
Time Warner, la maison-mère d'AOL, aura un droit de préemption sur cet achat (en cash ou en ses propres actions) à un prix négocié à ce moment entre les parties.
Il est à noter que si Time Warner n'exerce pas ce droit, un IPO de AOL se produira alors par ce biais puisque AOL est pour l'instant redevenue une société privée (depuis sa fusion en Janvier 2000 avec Time Warner qui elle est publique )
samedi, décembre 24, 2005
Joyeux Noël !!....
... depuis mes chères montagnes jurassiennes du Haut-Doubs où vous voyez que nous avons un temps de saison!
Encore une fois, Joyeux Noël et bonne bascule vers 2006.
PS: plus de ski que de blogging pour moi dans les jours qui viennent!
Google fait sa pub à la télévision
La notoriété de la marque Google est énorme: elle est 3ème sur le marché américain juste après Johnson & Johnson et Coca-Cola. Elle vient de déloger Sony du podium.
cette notoriété a été acquise essentiellement par le bouche-à-oreille: "Google's utility and ease of use have made it one of the world's best known brands almost entirely through word of mouth from satisfied users" dit le site d'entreprise de Google.
Pourtant, les temps changent...
J'ai regardé: rien de sensationnel. On retiendra donc surtout l'apparation de ce média essentiel dans la panoplie publicitaire traditionnel (et essentiel) de Google à un moment:
cette notoriété a été acquise essentiellement par le bouche-à-oreille: "Google's utility and ease of use have made it one of the world's best known brands almost entirely through word of mouth from satisfied users" dit le site d'entreprise de Google.
Pourtant, les temps changent...
- on a vu apparaître il y a peu les publicités pour Google (service Google Mail) dans les magazines papier à destination des étudiants
- Google se lance maintenant de la publicité télévisuelle: P. Lenssen nous indique que ce spot publicitaire vidéo est maintenant visible sur certains bouquets de programmes américains comme PBS (programme NOVA). C'est considéré comme une évolution majeure par MediaPost qui annonce en même que ce spot de 15 secondes est "fait maison" par les équipes Google.
J'ai regardé: rien de sensationnel. On retiendra donc surtout l'apparation de ce média essentiel dans la panoplie publicitaire traditionnel (et essentiel) de Google à un moment:
- il doit s'appuyer sur les médias traditionnels pour assurer sa croissance
- il recrute pour lancer ses propres services dans la télévision et la vidéo
- il signe d'ailleurs des accords stratégiques avec des maisons de média traditionnels (mes billets sur le deal avec AOL Time-Warner: annonce de base, détails supplémentaires, compléments ultimes, précisions de M. Mayer)
Microsoft-Google: plus de lancers de chaise!
S. Ballmer a visiblement déjà pris ses bonnes résolutions pour 2006: il retrouve son calme et ne lance plus de chaise quand Google lui débauche un collaborateur important!
En effet, le procès officiel autour du cas Kai-Fu Lee entre Microsoft et Google prévu pour Janvier n'aura finalement pas lieu.
Les parties sont revenues à la raison et ont trouvé un accord à l'amiable selon un mail officiel reçu de Google par J. Battelle. (termes de l'accord restés confidentiels).
En effet, le procès officiel autour du cas Kai-Fu Lee entre Microsoft et Google prévu pour Janvier n'aura finalement pas lieu.
Les parties sont revenues à la raison et ont trouvé un accord à l'amiable selon un mail officiel reçu de Google par J. Battelle. (termes de l'accord restés confidentiels).
vendredi, décembre 23, 2005
Google-AOL: M. Mayer confirme les points essentiels
Pour dissiper toutes les éventuelles angoisses qui pourraient naître du deal AOL-Google (annonce de base, détails supplémentaires, compléments ultimes) , Marissa Mayer, vice-président responsable des produits de recherche et de"l'expérience utilisateur" a décidé de préciser plusieurs points sur le blog officiel de Google à propos de l'accord avec AOL:
- Aucun biais dans les résultats de recherche organiques (colonne de gauche) en faveur d'AOL: il doit optimiser son contenu comme tout le monde pour arriver en haut des listes de résultat
- Les équipes Google, par contre, aideront les équipes AOL à optimiser leur contenu pour le rendre plus "crawler-friendly" afin qu'il sorte mieux placé dans les résultats de Google
- Pas non plus de traitement préférentiel côté publicitaire, le crédit de 300 millions donné par Google sera dépensé "à la régulière" contre les autres annonceurs en enchérissant plus là où c'est nécessaires pour passer devant
- Introduction du graphique dans certaines formes d'annonces mais de manière limitée afin de ne pas gêner l'efficacité des utilisateurs. (c'est d'ailleurs déjà devenu une réalité à l'occasion d'une campagne spécifique de Noel)
Annonces graphiques sur Google: déjà commencé!
Dans mes 3 posts sur le deal AOL-Google (annonce de base, détails supplémentaires, compléments ultimes) était évoqué la prochaine apparition des annonces publicitaires avec des graphiques sur Google AdSense / Adwords.
Eh bien, celui a très habilement utilisé la période Noel pour lancer ceci en offrant aux annonceurs Adwords la possiblité de "souligner" leur annonce avec fonds d'écran sur le thème de Noel.
En annonçant cette nouvelle fonction graphique, le blog officiel de Google AdSense y joint cette image
Cette première campagne ne dure que jusqu'au 26 Décembre mais l'idée est maintenant là pour longtemps...
PS: il sera bien de savoir dans quelques semaines l'impact de cette nouvelle présentation. Un meilleur taux de clic ou pas?
Eh bien, celui a très habilement utilisé la période Noel pour lancer ceci en offrant aux annonceurs Adwords la possiblité de "souligner" leur annonce avec fonds d'écran sur le thème de Noel.
En annonçant cette nouvelle fonction graphique, le blog officiel de Google AdSense y joint cette image
Cette première campagne ne dure que jusqu'au 26 Décembre mais l'idée est maintenant là pour longtemps...PS: il sera bien de savoir dans quelques semaines l'impact de cette nouvelle présentation. Un meilleur taux de clic ou pas?
mercredi, décembre 21, 2005
Avec Personal Trends, Google démontre qu'il pourrait vraiment être "Big Brother"
J'ai déjà évoqué les craintes autour du respect de la sphère privée (en reprenant la suite de ce billet) par des Google, Yahoo et autres MSN si jamais ils corrèlent les données issues de leur (très) large palette de services.
Il y aura toujours une ligne à ne pas franchir: pour l'instant, elle semble respectée.
Cependant, une nouvelle fonction lancée aujourd'hui par Google "Personal Trends" montre bien jusqu'où cela pourrait aller (... ou bien va déjà?)
Google a en effet décidé de nous montrer (un peu) les données qu'il collecte sur chacun de nous quand nous faisons nos recherches. Il ne publie des infos que le service de recherche (parmi une palette d'au moins 44 services)
Ci-dessous quelques-uns des graphes qui me concernent avec ce nouveau service. Mais pas tous, certains donnent des données vraiment trop personnelles...
Le plus significatif pour l'instant (Google n'a que quelques jours de collecte d'informations effectivement publiées: voir en haut à gauche de l'image) est le graphe horaire: il confirme que je suis finalement un "homme du matin" dans mes activités de veille technologique. Le monde n'appartient-il pas à ceux qui se lèvent tôt? ;-))
A noter tout en bas, la petite incitation "ceux qui font les mêmes recherches que vous cherchent aussi sur...": le filtrage collaboratif ("collaborative filtering") dont le pionnier fut Amazon a encore de beaux jours devant lui!
PS: En tout cas, quand des données marquantes sur la recherche ou d'autres services (Google Mail, etc...) feront leur apparition, je referai un billet.
Il y aura toujours une ligne à ne pas franchir: pour l'instant, elle semble respectée.
Cependant, une nouvelle fonction lancée aujourd'hui par Google "Personal Trends" montre bien jusqu'où cela pourrait aller (... ou bien va déjà?)
Google a en effet décidé de nous montrer (un peu) les données qu'il collecte sur chacun de nous quand nous faisons nos recherches. Il ne publie des infos que le service de recherche (parmi une palette d'au moins 44 services)
Ci-dessous quelques-uns des graphes qui me concernent avec ce nouveau service. Mais pas tous, certains donnent des données vraiment trop personnelles...
Le plus significatif pour l'instant (Google n'a que quelques jours de collecte d'informations effectivement publiées: voir en haut à gauche de l'image) est le graphe horaire: il confirme que je suis finalement un "homme du matin" dans mes activités de veille technologique. Le monde n'appartient-il pas à ceux qui se lèvent tôt? ;-))
A noter tout en bas, la petite incitation "ceux qui font les mêmes recherches que vous cherchent aussi sur...": le filtrage collaboratif ("collaborative filtering") dont le pionnier fut Amazon a encore de beaux jours devant lui!
PS: En tout cas, quand des données marquantes sur la recherche ou d'autres services (Google Mail, etc...) feront leur apparition, je referai un billet.
deal AOL-Google: encore des compléments
Après mon billet initial et mes premiers compléments, des précisions supplémentaires en provenance de PaidContent:
- Mise en vant de "Google will become the only shareholder in AOL other than Time Warner" dans le communiqué officiel: un droit de regard (de veto ?) pour Google sur l'arrivée de tout autre actionnaire dans le capital
- M. Mayer de Google assure qu'aucun traitement préférentiel ne sera assuré au contenu de AOL: il devra sa place dans la partie organique (colonne de gauche) comme la partie Adwords (colonne de droite) des résultats de recherche Google avec les moyens idoine: optimisation des pages pour la recherche organique, meilleure enchère pour la partie Adwords
- extension de la collaboration le reste des contenus de Time Warner: contenu vidéo y.c télévision inclus dans Google Video, contenu imprimé dans Google Books (ex-Google Print), etc...
- Dick Parsons, ceo de Time Warner, précise que le travail avec Google a été plus simple qu'avec Microsoft
deal Google-AOL: compléments par NYT et communiqué officiel
Le deal AOL-Google est maintenant devenu officiel.
Le NYT apporte des précisions intéressantes à mon premier billet:
.... mais les réactions / analyses / controverses ne vont pas manquer.
Le NYT apporte des précisions intéressantes à mon premier billet:
- en plus du milliard pour 5% d'AOL, Google apporte un crédit de 300 millions de publicité à AOL pour placer ses publicités sur Google.
- Les publicités avec graphiques sur Google déjà évoquées ne seront pas réservées à AOL mais ouvertes à d'autres annonceurs. La controverse sur cette "entorse" à la forme publicitaire historique de Google (sans graphique) va fuser...
- les 300 millions de publicité pourront être dépensés aussin bien en publicité textuelle (Awords/Adsense) que dans les nouvelles formes graphiques.
- AOL disposera d'une version en marque blanche ("white label") de la plate-forme AdSense/Adwords afin que ses forces de vente puisse l'utiliser pour vendre de la publicité sur AOL sans devoir repasser par la plate-forme labellisée Google.
- Google Talk et l'IM d'AOL seront interconnectés: cela permettra-t-il enfin à GTalk de décoller? Il faut rattraper MSN et Yahoo qui sont déjà eux en train de d'interconnecter...
.... mais les réactions / analyses / controverses ne vont pas manquer.
lundi, décembre 19, 2005
deal AOL-Google: une profonde inflexion stratégique?
Le deal entre AOL et Google qui va bientôt être annoncé (selon l'abondante rumeur dans la blogosphère: plus de 66'000 billets déjà recensés sur Google Blogsearch...) est clairement motivé par le fait que AOL représente une grosse portion (10% !!) des revenus actuels de Google via AdSense. Une telle source de revenus ne peut-être perdue par Google contre Microsoft.
Microsoft voulait en effet devenir le nouveau moteur publicitaire d'AOL pour faire massivement décoller sa toute nouvelle plate-forme publicitaire "Google-like". Il était sur l'affaire depuis le début de cette année!
Mais, Google semble avoir "mis le paquet" dans l'ultime ligne droite pour maintenir le status quo.
Je retiendrai de mon côté les points de cet accord (qui reste encore "virtuel"):
Alors, finalement pourquoi le faire? Sûrement parce que l'adage de Bill Gates "Content is King" et l'article éponyme qu'il a écrit il y a maintenant 10 ans sur ce thème redeviennent plus vrais que jamais! La stratégie divergente de Yahoo basée sur le contenu est-elle finalement celle qui va triompher?
Google pense donc alors peut-être qu'il est temps de "choisir son camp" dans le monde du contenu. En effet, à son échelle, il est trop tard pour partir de zéro: il faut donc se trouver un allié stratégique ... et tant pis pour la stricte neutralité par rapport aux contenus!
Comme déjà écrit, une stratégie strictement orientée vers une technologie pure et parfaite est trop risquée, il s'agit peut-être aors des premiers signes d'inflexion de Google vers une direction plus éditoriale et participative.
Le début 2006 s'annonce d'ores et déjà passionnant....
PS: Alexis Farce utilise un de mes récents billets pour calculer autrement la valeur d'AOL. Il a bien raison de remettre en avant la conclusion de l'article Business 2.0 pour dire qu'un visiteur unique AOL mensuel semble finalement valoir plus de 38 dollars: J. Battelle semble l'évaluer ci-dessus plutôt aux alentours de 10 fois (retour à 1999) ce montant ! Bubble 2.0 quand tu nous tiens.... Le pronostic d'Alexis Farce est une surenchère de Microsoft vu l'enjeu et la plus-value actuelle (en cas d'IPO) accordée à Google par J. Battelle qui "laisse de l'espace" pour une contre-offre.
Microsoft voulait en effet devenir le nouveau moteur publicitaire d'AOL pour faire massivement décoller sa toute nouvelle plate-forme publicitaire "Google-like". Il était sur l'affaire depuis le début de cette année!
Mais, Google semble avoir "mis le paquet" dans l'ultime ligne droite pour maintenir le status quo.
Je retiendrai de mon côté les points de cet accord (qui reste encore "virtuel"):
- Google est maintenant en négociation exclusive avec AOL. Reuters a été la première à annoncer que Microsoft était "éjectée" (au moins pour un moment - retournement toujours possible...) de la fin des discussions.
- 1 milliard de dollars payé par Google pour 5% de AOL. J. Battelle pense que c'est la garantie d'une IPO de AOL à court ou moyen terme. Sans cet engagement de liquidité, il est fermement convaincu que Google n'aurait pas fait cet investissement. De plus, cet investissement rend AOL plus attractive donc meilleure candidate à cet IPO. (une sorte de "cercle vertueux" en somme). Dans un complément, J. Battelle calcule que Google pourrait faire autant de bénéfices dans cette opération que sa propre IPO lui a rapporté (avec finalement moins d'efforts!
- AOL donc valorisée par Google à x fois (x > 3 selon J. Battelle) 20 milliards de dollars. Ce serait finalement pour Time Warner l'occasion de regagner un peu de tout cet argent que la fusion avec AOL lui a fait perdre en valeur boursière quand AOL s'est mis à perdre des millions d'abonnés (par ligne téléphonique commutée) juste après la fusion AOL-Time Warner en Janvier 2001.
- AOL s'engage en contrepartie à utiliser les services publicitaires de Google pendant encore 5 ans! (une éternité vu la vitesse d'évolution actuelle..). Google et AOL travaillent ensemble sur ce thème depuis 2002. Un article du NYT donne une idée de la commission prélevée par Google dans le cas du compte AOL pour AdSense: 430 millions restitués à AOL sur environ 500 millions de dollars de chiffres d'affaires bruts soit 14% de commission!
- l'entorse à la stricte ligne de neutralité par rapport aux créateurs / fournisseurs de contenus que Google a dû faire: il a garanti selon J. Battelle la présence d'une boîte publicitaire (clairement indiquée comme telle - payée par AOL) pour chaque recherche sur Google qui parlera d'un sujet traité sur AOL. La question de N. Carr est très juste: cette entorse est-elle finalement un signe de l'affaiblissement ou du renforcement de la puissance du quasi-monopole actuel de Google dans ce monde publicitaire en ligne qui explose actuellement? Le New York Times donne une précision supplémentaire qui renforce la question de N. Carr: la boîte AOL sera identifiée par des éléments graphiques distinctifs. Une vraie révolution pour Google qui s'était imposé ainsi qu'à ses annonceurs le texte pur jusqu'à présent. Le NYT ajoute que Microsoft a refusé une telle faveur dans la négociation parallèle.
- Sans changer les algorithmes de son célèbre algorithme PageRank, les ingénieurs Google vont aider ceux d'AOL à optimiser les pages web d'AOL pour qu'elles sortent plus haut dans les résultats de Google dans les résultats organiques (les vrais - ceux de la colonne de gauche!). Auront-ils ainsi à plus d'informations sur tous les paramètres secrets du fameux Pagerank qui a créé à lui tout seul une immense industrie autour du SEO "Search Engine Optimization".
- Une meilleure intégration des programmes vidéo d'AOL dans Google Video, le moteur de recherche vidéo de Google.
- Google aura le droit d'utiliser la force de vente de AOL pour vendre des publicités sur son réseau AdSense. Il est intéressant de constater que Google ressent maintenant le besoin d'une force de ventes humaine alors que les premières années ont été quasiment exclusivement basées sur le "self-service informatique".
Alors, finalement pourquoi le faire? Sûrement parce que l'adage de Bill Gates "Content is King" et l'article éponyme qu'il a écrit il y a maintenant 10 ans sur ce thème redeviennent plus vrais que jamais! La stratégie divergente de Yahoo basée sur le contenu est-elle finalement celle qui va triompher?
Google pense donc alors peut-être qu'il est temps de "choisir son camp" dans le monde du contenu. En effet, à son échelle, il est trop tard pour partir de zéro: il faut donc se trouver un allié stratégique ... et tant pis pour la stricte neutralité par rapport aux contenus!
Comme déjà écrit, une stratégie strictement orientée vers une technologie pure et parfaite est trop risquée, il s'agit peut-être aors des premiers signes d'inflexion de Google vers une direction plus éditoriale et participative.
Le début 2006 s'annonce d'ores et déjà passionnant....
PS: Alexis Farce utilise un de mes récents billets pour calculer autrement la valeur d'AOL. Il a bien raison de remettre en avant la conclusion de l'article Business 2.0 pour dire qu'un visiteur unique AOL mensuel semble finalement valoir plus de 38 dollars: J. Battelle semble l'évaluer ci-dessus plutôt aux alentours de 10 fois (retour à 1999) ce montant ! Bubble 2.0 quand tu nous tiens.... Le pronostic d'Alexis Farce est une surenchère de Microsoft vu l'enjeu et la plus-value actuelle (en cas d'IPO) accordée à Google par J. Battelle qui "laisse de l'espace" pour une contre-offre.
Kit de podcasting (2)
Mise à jour du 19 Décembre 2005:
Post original du 24 Aout 2005: "Kit de podcasting après celui de blogging"
Je ne suis pas encore tout à fait prêt techniquement (et psychologiquement) à vous faire entendre ma voix mélodieuse par podcasting: peut-être un traumatisme rémanent de mes piètres performances lyriques des cours de chant de ma scolarité!
Cependant, je me dis que ce jour va bien finir par arriver. Aussi, je dois me constituer un kit de podcasting après m'être constitué un kit de blogging.
Là, pas d'effort: Julien Van Caneghem (cité récemment) vient de le définir ici.J'aurai "juste" à mettre en oeuvre...PS: pour ceux qui trouvent ce post "léger" en valeur ajoutée: mon blog est une moitié de mes archives personnelles et l'autre est mon compte del.icio.us référencé et publié dans mon blog.
Des éléments complémentaires intéressants par L. Lemeur pour construire sa panoplie du "petit podcasteur"
"Je cherchais un bon outil pour créer une version chapitrée et illustrée des podcasts, Julien me dit que le mieux est Chapter Tool et il y a un bon Q&A en anglais ici. C'est bien les podcasts illustrés mais du coup cela prend encore plus de temps de les produire... Rodrigo m'indique aussi un bon outil pour capturer des conferences isight, conference recorder.
mise à jour, Chapter Tool est en mode Terminal, eurk. Mode d'emploi. Tiens, il y a aussi Podcast AV. Merci Pierre de m'indiquer aussi Podcast Maker. "
Post original du 24 Aout 2005: "Kit de podcasting après celui de blogging"
Je ne suis pas encore tout à fait prêt techniquement (et psychologiquement) à vous faire entendre ma voix mélodieuse par podcasting: peut-être un traumatisme rémanent de mes piètres performances lyriques des cours de chant de ma scolarité!
Cependant, je me dis que ce jour va bien finir par arriver. Aussi, je dois me constituer un kit de podcasting après m'être constitué un kit de blogging.
Là, pas d'effort: Julien Van Caneghem (cité récemment) vient de le définir ici.J'aurai "juste" à mettre en oeuvre...PS: pour ceux qui trouvent ce post "léger" en valeur ajoutée: mon blog est une moitié de mes archives personnelles et l'autre est mon compte del.icio.us référencé et publié dans mon blog.
Les urls comme celle du kit ci-dessous que je stocke dans mon blog sont celles que:
- je veux commenter plus que del.icio.us ne le permet: mon blog me permet de structurer mes pensées et de stocker ces réflexions.
- je veux partager et faire connaître plus explicitement
Le père du World Wide Web, Tim Berners-Lee, a son blog
Tim Berners-Lee, le père du World Wide Web , vient de lancer son blog.
Peut-on faire autre chose que de s'abonner à son flux RSS? Pour moi, c'est fait!
Peut-on faire autre chose que de s'abonner à son flux RSS? Pour moi, c'est fait!
vendredi, décembre 16, 2005
Mon emploi chez Publiconnect
Pour ceux qui voudraient en savoir sur ce que je fais à titre professionnel, la société qui m'emploie, Publiconnect de PubliGroupe (en Suisse) ouvre aussi son blog.
Ce billet vous donnera une meilleure idée de ce que j'y fais.
Ce billet vous donnera une meilleure idée de ce que j'y fais.
jeudi, décembre 15, 2005
Selon "Nature", Wikipedia, la collaborative, aussi bonne que Britannica, la prestigieuse!
Si on mesure la nouveauté d'un phénomène à sa résonance médiatique, l'encyclopédie collaborative Wikipedia est alors une véritable innovation!
On parle actuellement d'elle de plus en plus souvent:
- elle a été "barrée" en Chine (trop subversive?) malgré les protestations de Reporters Sans Frontières
- elle a subi les foudres de J. Seigenthaler dans l'affaire de sa "biographie" jugée diffamatoire
- en conséquence, les règles de rédaction ont été modifiées pour augmenter la fiabilité du contenu
- le malheureux coupable de l'affaire Seigenthaler (qui voulait juste faire une petite farce à un copain...) est devenu chômeur pour avoir bricolé cette biographie depuis le bureau!
Eh bien, Wikipedia reste sous le feu des projecteurs mais cette fois pour le meilleur!
En effet, selon un article du très prestigieux magazine scientifique "Nature"(ici l'article complet), la qualité de Wikipedia est équivalente à celle de la très vénérable Encyclopaedia Britannica! Cette assertion globale doit être certes un peu restreinte. En effet, les sections scientifiques sont meilleures - selon Nature - que les sections sur les "humanités" (littérature, art, etc...). Il est clair que les rédacteurs scientifiques sont en cette fin 2005 sûrement déjà plus "accros" à Internet et ses services communautaires que le reste de la population car il fait
nécessairement plus partie de leur vie professionnelle.
Cette étude de Nature est rigoureuse: 42 articles sur des thèmes importants et traités par les 2 encyclopédies ont été revus par un panel d'experts des sujets en question. Sur 8 erreurs sérieuses, 4 provenaient de chaque encyclopédie. Au total (incluant les erreurs plus mineures y compris les coquilles typographiques), le score est de 162 (Wikipedia) à 123 (Britannica). C'est l'article sur Mendeleyev et sa classification atomique (pourtant un sujet scientifique...) qui est le plus mauvais chez Wikipedia avec 19 erreurs (dont certaines de simple orthographe)
Pour J. Wales, le fondateur de Wikipedia, cette qualité du contenu est le résultat de l'action de la même "sagesse des foules" ("wisdom of crowds") que celle que C. Newmark, le père de Craigslist, veut utiliser pour son nouveau projet de "censure qualitative de l'actualité"
Le San Jose Mercury News annonce que (bien sûr!) Britannica va mener sa contre-expertise avec son propre panel. Il rapporte également que même si des managers de Britannica ont dans le passé critiqué Wikipedia pour sa qualité, le discours actuel est plus mesuré et T. Panelas, le porte-parole de Britannica, lui reconnait des vertus comme la rapidité de création (elle m'avait fasciné dans ce billet lors des attentats de Londres!) et l'étendue des sujets traités (plus large que Britannica).
Pour compléter son étude, Nature a interrogé 1'000 de ses auteurs-experts d'articles: 70% connaissaient Wikipedia et 17% l'utilisent sur une base hebdomadaire. Mais seulement 10% contribuent à des articles sur Wikipedia.
Conclusion: Si vous suivez les liens de cet article (même celui sur Britannica....), vous verrez tout de suite laquelle de ces 2 encyclopédies est utilisable dans un contexte de journalisme citoyen comme Agoravox ou mon blog personnel Media&Tech. La gratuité et la liberté d'accès compensent très largement les petits défauts comparativement à ceux (coûts et blocage des accès libres) d'une "institution" comme Britannica!
PS: Wikipedia s'est mise en action dès la parution de l'article Nature:
On parle actuellement d'elle de plus en plus souvent:
- elle a été "barrée" en Chine (trop subversive?) malgré les protestations de Reporters Sans Frontières
- elle a subi les foudres de J. Seigenthaler dans l'affaire de sa "biographie" jugée diffamatoire
- en conséquence, les règles de rédaction ont été modifiées pour augmenter la fiabilité du contenu
- le malheureux coupable de l'affaire Seigenthaler (qui voulait juste faire une petite farce à un copain...) est devenu chômeur pour avoir bricolé cette biographie depuis le bureau!
Eh bien, Wikipedia reste sous le feu des projecteurs mais cette fois pour le meilleur!
En effet, selon un article du très prestigieux magazine scientifique "Nature"(ici l'article complet), la qualité de Wikipedia est équivalente à celle de la très vénérable Encyclopaedia Britannica! Cette assertion globale doit être certes un peu restreinte. En effet, les sections scientifiques sont meilleures - selon Nature - que les sections sur les "humanités" (littérature, art, etc...). Il est clair que les rédacteurs scientifiques sont en cette fin 2005 sûrement déjà plus "accros" à Internet et ses services communautaires que le reste de la population car il fait
nécessairement plus partie de leur vie professionnelle.
Cette étude de Nature est rigoureuse: 42 articles sur des thèmes importants et traités par les 2 encyclopédies ont été revus par un panel d'experts des sujets en question. Sur 8 erreurs sérieuses, 4 provenaient de chaque encyclopédie. Au total (incluant les erreurs plus mineures y compris les coquilles typographiques), le score est de 162 (Wikipedia) à 123 (Britannica). C'est l'article sur Mendeleyev et sa classification atomique (pourtant un sujet scientifique...) qui est le plus mauvais chez Wikipedia avec 19 erreurs (dont certaines de simple orthographe)
Pour J. Wales, le fondateur de Wikipedia, cette qualité du contenu est le résultat de l'action de la même "sagesse des foules" ("wisdom of crowds") que celle que C. Newmark, le père de Craigslist, veut utiliser pour son nouveau projet de "censure qualitative de l'actualité"
Le San Jose Mercury News annonce que (bien sûr!) Britannica va mener sa contre-expertise avec son propre panel. Il rapporte également que même si des managers de Britannica ont dans le passé critiqué Wikipedia pour sa qualité, le discours actuel est plus mesuré et T. Panelas, le porte-parole de Britannica, lui reconnait des vertus comme la rapidité de création (elle m'avait fasciné dans ce billet lors des attentats de Londres!) et l'étendue des sujets traités (plus large que Britannica).
Pour compléter son étude, Nature a interrogé 1'000 de ses auteurs-experts d'articles: 70% connaissaient Wikipedia et 17% l'utilisent sur une base hebdomadaire. Mais seulement 10% contribuent à des articles sur Wikipedia.
Conclusion: Si vous suivez les liens de cet article (même celui sur Britannica....), vous verrez tout de suite laquelle de ces 2 encyclopédies est utilisable dans un contexte de journalisme citoyen comme Agoravox ou mon blog personnel Media&Tech. La gratuité et la liberté d'accès compensent très largement les petits défauts comparativement à ceux (coûts et blocage des accès libres) d'une "institution" comme Britannica!
PS: Wikipedia s'est mise en action dès la parution de l'article Nature:
- transparence: un signe très clair en tête de l'article Mendeleyev annonce qu'il contient des erreurs détectées par Nature.
- rapidité: déjà 11 corrections apportées sur cet article (voir son historique de modifications ) pour le remettre à niveau!
mercredi, décembre 14, 2005
Skype, Vonage & Co vont maintenant "saper" le marché mondial de la téléphonie mobile grâce au Wifi public
C'est Vonage qui lance le bal: il offre un service de téléphonie par Internet accessible depuis les points d'accès Wifi basés sur des combinés "standards".
Skype devrait suivre: au-dela de son service de base, il a déjà clairement attaqué le marché de la téléphonie fixe chez Mr Tout Le Monde en intégrant son logiciel à des combinés traditionnels. Il ne peut laisser le domaine de la téléphonie mobile de côté!
Le principe de ce nouveau service de téléphonie mobile est simple: on utilise les points d'accès Wifi (même et surtout ceux qui sont gratuits - par exemple offerts par Google à Mountain View et (bientôt?) à San Francisco) pour appeler son correspondant avec l'équipement normal pour un appel (un combiné et pas un PC portable...).
On peut ainsi profiter alors des excellents tarifs des services de téléphonie Internet pour faire ses communications mobiles!
Mr Tout Le Monde peut déjà faire cela (... et même en France!) en utilisant un téléphone portable équipé Wifi comme ceux de Nokia.
Après le marché de la téléphonie fixe qui souffre terriblement(en France aussi selon notre ART), c'est celui de la téléphonie mobile avec qui se prépare le même sort à cause du (... ou "grâce au" vu du consommateur!) wifi gratuit.
Les opérateurs mondiaux de téléphonie mobile dont les revenus sont prédits (Yankee Group) pour 2009 à 700 milliards de dollars annuels vont souffrir à partir de maintenant!
Skype devrait suivre: au-dela de son service de base, il a déjà clairement attaqué le marché de la téléphonie fixe chez Mr Tout Le Monde en intégrant son logiciel à des combinés traditionnels. Il ne peut laisser le domaine de la téléphonie mobile de côté!
Le principe de ce nouveau service de téléphonie mobile est simple: on utilise les points d'accès Wifi (même et surtout ceux qui sont gratuits - par exemple offerts par Google à Mountain View et (bientôt?) à San Francisco) pour appeler son correspondant avec l'équipement normal pour un appel (un combiné et pas un PC portable...).
On peut ainsi profiter alors des excellents tarifs des services de téléphonie Internet pour faire ses communications mobiles!
Mr Tout Le Monde peut déjà faire cela (... et même en France!) en utilisant un téléphone portable équipé Wifi comme ceux de Nokia.
Après le marché de la téléphonie fixe qui souffre terriblement(en France aussi selon notre ART), c'est celui de la téléphonie mobile avec qui se prépare le même sort à cause du (... ou "grâce au" vu du consommateur!) wifi gratuit.
Les opérateurs mondiaux de téléphonie mobile dont les revenus sont prédits (Yankee Group) pour 2009 à 700 milliards de dollars annuels vont souffrir à partir de maintenant!
Bill Gates pousse-t-il à la fraude publicitaire?
Dans un récent article de InfoWorld signalé à la blogosphère par J. Battelle, publicitaire, Bill Gates fait des siennes.
Il propose le nouveau modèle publicitaire révolutionnaire: le média va partager ses revenus publicitaires avec son audience.... C'est vraiment nouveau en effet: à la télé, je dois voir la publicité et en plus je paye ma redevance. Dis Mr Bouygues, c'est quand que tu partages avec moi tes revenus publicitaires issus de TF1? ;-))
En fait, Bill Gates a proposé ce système pour les moteurs de recherche sur Internet: il suggère que Google (qu'il voit comme la plus grosse menace pour Microsoft) partage avec les internautes qui lui permettent d'atteindre ses résultats actuels colossaux.
Peut-être Bill Gates montrera-t-il l'exemple avec son nouveau service publicitaire à la AdWords/Adsense destiné entre autres à être utilisé sur son propre moteur MSN? C'est en tout cas ce qu'il a dit "In its bid to share revenues with users, Microsoft may give free software or even cash to users, said Gates, who did not discuss further details."
Une licence logicielle ou du cash: vous prenez quoi?
Une telle proposition me paraît très bizarre:
A moins que ce ne soit une jalousie sur les 35% de marge opérationnelle de Google qui l'ait fait lancer cette peau de banane...
Il propose le nouveau modèle publicitaire révolutionnaire: le média va partager ses revenus publicitaires avec son audience.... C'est vraiment nouveau en effet: à la télé, je dois voir la publicité et en plus je paye ma redevance. Dis Mr Bouygues, c'est quand que tu partages avec moi tes revenus publicitaires issus de TF1? ;-))
En fait, Bill Gates a proposé ce système pour les moteurs de recherche sur Internet: il suggère que Google (qu'il voit comme la plus grosse menace pour Microsoft) partage avec les internautes qui lui permettent d'atteindre ses résultats actuels colossaux.
Peut-être Bill Gates montrera-t-il l'exemple avec son nouveau service publicitaire à la AdWords/Adsense destiné entre autres à être utilisé sur son propre moteur MSN? C'est en tout cas ce qu'il a dit "In its bid to share revenues with users, Microsoft may give free software or even cash to users, said Gates, who did not discuss further details."
Une licence logicielle ou du cash: vous prenez quoi?
Une telle proposition me paraît très bizarre:
- dans le modèle traditionnel, la publicité sert à financer le service qu'elle offre gratuitement pas à rétribuer les utilisateurs qui s'en servent....
- la rétribution des utilisateurs pousserait à une fraude massive de clicks sur les publicités donc à des budgets en explosion pour les annonceurs sans garantie de (meilleurs) résultats! Cette fraude aux clicks est déjà estimée entre 20% et 38% des coûts publicitaires en ligne actuels alors que la barrière d'entrée est relativement élevée (il faut créer un site, y installer un service publicitaire, générer des clicks par programme sans que "cela se voit", etc....)
A moins que ce ne soit une jalousie sur les 35% de marge opérationnelle de Google qui l'ait fait lancer cette peau de banane...
mardi, décembre 13, 2005
Blogs de l'année 2005 - Media & Tech dans la préselection!
Je viens de découvrir la compétition des Blogs de l'Année (2005)
... et je viens de découvrir avec un immense plaisir que Media&Tech était dans la préselection (je n'étais au courant de rien!)
Mais, il n'a pas passé l'étape du tour de préselection. On fera mieux la prochaine fois! ;-)
PS: vous pouvez toujours tenter le repêchage de Media&Tech via les commentaires sur ce billet
... et je viens de découvrir avec un immense plaisir que Media&Tech était dans la préselection (je n'étais au courant de rien!)
Mais, il n'a pas passé l'étape du tour de préselection. On fera mieux la prochaine fois! ;-)
PS: vous pouvez toujours tenter le repêchage de Media&Tech via les commentaires sur ce billet
Contre Skype dans le PC -> téléphone: Microsoft après Yahoo
Le bond quantique de 20 à 200 millions de dollars annoncé pour 2006 s'annonce chaque jour un peu plus dur pour Skype, la filiale de Ebay.
Il y a quelques jours, c'était Yahoo qui entrait dans la bagarre de la téléphonie Internet du PC vers le téléphone classique. C'est maintenant Microsoft qui entre dans la danse avec cette fonction sur MSN Messanger pour ne pas être en reste! Décidément, Yahoo et Microsoft sont très synchrones dans leurs avancées de messagerie instantanée...
Microsoft se lance avec un partenaire très solide dans la téléphonie, MCI. 5 marchés sont initialement visés: USA, UK, France, Allemagne, Espagne. D'autres extensions prévues en 2006.
La bataille se porte d'entrée sur les prix: 2 cents de dollar/minute sont annoncés pour fixe dans l'article ci-dessus. Ils sont très comparables aux 1.7 cents d'euro de Skypeout.
Cela n'est utile que pour des communications internationales: je paie 6 cts (international) et 0.8 cts/minute (France) chez Tele2 pour une communication mon bon vieux téléphone... Et mes correspondants étrangers sont des amis que je contacte même vocalement par Internet (i.e gratuitement) donc pas d'intérêt pour moi!
En tout cas, la bataille n'est pas terminée: O. Malik écrit que SIPhone va faire une annonce à 1 ct/minute (même tarif que Yahoo).
la gratuité totale est pour bientôt! ...En tout cas pour l'utilisateur.
En effet, il reste des coûts d'infrastructure chez les opérateurs à financer. Je vais peut-être pouvoir ressortir mes documents de l'époque (1999, déjà!): une société suédoise Gratistel proposait à l'époque des communications téléphoniques sponsorisées par la publicité... Elle était juste un peu en avance sur son époque.
PS: et Google avec Talk, il se bouge?
Il y a quelques jours, c'était Yahoo qui entrait dans la bagarre de la téléphonie Internet du PC vers le téléphone classique. C'est maintenant Microsoft qui entre dans la danse avec cette fonction sur MSN Messanger pour ne pas être en reste! Décidément, Yahoo et Microsoft sont très synchrones dans leurs avancées de messagerie instantanée...
Microsoft se lance avec un partenaire très solide dans la téléphonie, MCI. 5 marchés sont initialement visés: USA, UK, France, Allemagne, Espagne. D'autres extensions prévues en 2006.
La bataille se porte d'entrée sur les prix: 2 cents de dollar/minute sont annoncés pour fixe dans l'article ci-dessus. Ils sont très comparables aux 1.7 cents d'euro de Skypeout.
Cela n'est utile que pour des communications internationales: je paie 6 cts (international) et 0.8 cts/minute (France) chez Tele2 pour une communication mon bon vieux téléphone... Et mes correspondants étrangers sont des amis que je contacte même vocalement par Internet (i.e gratuitement) donc pas d'intérêt pour moi!
En tout cas, la bataille n'est pas terminée: O. Malik écrit que SIPhone va faire une annonce à 1 ct/minute (même tarif que Yahoo).
la gratuité totale est pour bientôt! ...En tout cas pour l'utilisateur.
En effet, il reste des coûts d'infrastructure chez les opérateurs à financer. Je vais peut-être pouvoir ressortir mes documents de l'époque (1999, déjà!): une société suédoise Gratistel proposait à l'époque des communications téléphoniques sponsorisées par la publicité... Elle était juste un peu en avance sur son époque.
PS: et Google avec Talk, il se bouge?
Gare à Google: Amazon banalise les moteurs de recherche avec les APIs Alexa
J'écrivais hier que la concurrence à Google pouvait émerger plus facilement et plus rapidement que celle à Yahoo. Je ne croyais pas si bien dire....
En effet, aujourd'hui, Amazon ouvre grand les vannes de cette concurrence en mettant à disposition de tout un chacun les APIs de son moteur de recherche Alexa (qui lui appartient depuis 1999). L'archive de l'Internet ainsi accessible contient 4 milliards de pages provenant de 8 millions de sites! (Le rafraîchissement a lieu tous les 2 mois)
Un tel index n'est pas tout à fait à la hauteur des tous grands (qui ont de toute façon décider de ne plus parler du sujet) mais permet quand même de "faire un grand bout de chemin".....
Donc, l'idée de Amazon n'est pas de s'attaquer seule à Google mais d'associer tous les développeurs de l'Internet. Ce n'est pas une première pour Amazon: elle a lancé son programme d'affiliation en 1996 et compte maintenant plus d'un million de membres. Ils touchent jusqu'à 10% des ventes qu'ils génèrent depuis leur propre site.
La tactique est intéressante: il s'agit de mettre à disposition de ces individus (isolés) une infrastructure colossale qu'ils ne pourraient bien sûr pas construire seuls (il faut un apport massif de capital) pour ce faire!
Pour être sûre que la "mayonnaise prenne", Amazon place la barre très bas:
... et de penser encore plus fort que la stratégie de Yahoo est la bonne!
Le premier impact prévisible est que Google (suivi par Yahoo?) va faire sauter la limite des 1'000 requêtes par jour pour son programme de développeurs tiers sur ses apis. (bien sûr peut-être contre paiement pour les requêtes supplémentaires...)
Il n'est maintenant plus question de livrer des APIs comme Google Maps donnant naissance à des "remixages" (mashups) comme le HousingMaps de P. Rademacher dans le seul but d'en embaucher l'auteur: P. Rademacher est maintenant chez Google!
L'heure est maintenant à laisser émerger - à travers un modèle de rétribution clairement établi - de vrais services de niches s'appuyant sur l' infrastructure colossale des grands comme Google pour apporter par-dessus leur propre valeur ajoutée spécifique!
Même si leur naissance est difficile, cette annonce d'Amazon va à mon avis dorénavant favoriser la naissance d'une multitude de services de recherches verticaux développés par des spécialistes d'une branche d'industrie plutôt que par un généraliste de la technologie de recherche comme Google. Ce dernier doit apprendre alors à devenir une sorte "d'EDF de l'énergie Internet" même si la marge actuelle de 35% en souffrira sûrement!
Donc, peut-être encore des Mozbots mais surtout des ZoomInfo, SimplyHired, Indeed, Oodle,etc...
En effet, aujourd'hui, Amazon ouvre grand les vannes de cette concurrence en mettant à disposition de tout un chacun les APIs de son moteur de recherche Alexa (qui lui appartient depuis 1999). L'archive de l'Internet ainsi accessible contient 4 milliards de pages provenant de 8 millions de sites! (Le rafraîchissement a lieu tous les 2 mois)
Un tel index n'est pas tout à fait à la hauteur des tous grands (qui ont de toute façon décider de ne plus parler du sujet) mais permet quand même de "faire un grand bout de chemin".....
Donc, l'idée de Amazon n'est pas de s'attaquer seule à Google mais d'associer tous les développeurs de l'Internet. Ce n'est pas une première pour Amazon: elle a lancé son programme d'affiliation en 1996 et compte maintenant plus d'un million de membres. Ils touchent jusqu'à 10% des ventes qu'ils génèrent depuis leur propre site.
La tactique est intéressante: il s'agit de mettre à disposition de ces individus (isolés) une infrastructure colossale qu'ils ne pourraient bien sûr pas construire seuls (il faut un apport massif de capital) pour ce faire!
Pour être sûre que la "mayonnaise prenne", Amazon place la barre très bas:
- aucun frais de licence
- facturation (faible) à la stricte consommation de ressources: 1$ l'heure de CPU, 1$ le gigaoctet de disque par an, 1$ les 4'000 requêtes de résultats publiées sur Internet, etc....
... et de penser encore plus fort que la stratégie de Yahoo est la bonne!
Le premier impact prévisible est que Google (suivi par Yahoo?) va faire sauter la limite des 1'000 requêtes par jour pour son programme de développeurs tiers sur ses apis. (bien sûr peut-être contre paiement pour les requêtes supplémentaires...)
Il n'est maintenant plus question de livrer des APIs comme Google Maps donnant naissance à des "remixages" (mashups) comme le HousingMaps de P. Rademacher dans le seul but d'en embaucher l'auteur: P. Rademacher est maintenant chez Google!
L'heure est maintenant à laisser émerger - à travers un modèle de rétribution clairement établi - de vrais services de niches s'appuyant sur l' infrastructure colossale des grands comme Google pour apporter par-dessus leur propre valeur ajoutée spécifique!
Même si leur naissance est difficile, cette annonce d'Amazon va à mon avis dorénavant favoriser la naissance d'une multitude de services de recherches verticaux développés par des spécialistes d'une branche d'industrie plutôt que par un généraliste de la technologie de recherche comme Google. Ce dernier doit apprendre alors à devenir une sorte "d'EDF de l'énergie Internet" même si la marge actuelle de 35% en souffrira sûrement!
Donc, peut-être encore des Mozbots mais surtout des ZoomInfo, SimplyHired, Indeed, Oodle,etc...
lundi, décembre 12, 2005
Acquisition de del.icio.us: stratégie de Yahoo clairement divergente de Google
Yahoo a acquis del.icio.us ce vendredi: elle confirme ainsi la valeur qu'elle avait déjà donnée durant l'été à ce phénomène des ethnoclassifications ("folksonomies") à travers son MyWeb "2.0 maison".
A propos de valeur, les sources de J. Battelle lui permettent d'évaluer la transaction à 17-19 millions de dollars pour 300'000 utilisateurs. Soit environ 60 dollars par utilisateur, finalement relativement proche de la moyenne actuelle du marché à 38 dollars même calculée sous un autre angle, celui du visiteur mensuel (pas forcément aussi récurrent qu'un utilisateur del.icio.us - d'où la "surprime" pour del.icio.us?).
Yahoo a annoncé ne pas avoir de plans particuliers de monétisation de del.icio.us à ce moment. D'ailleurs, selon son site dont je suis utilisateur, la société a actuellement un revenu nul.... Yahoo aurait donc finalement acquis une technologie, une compétence et une communauté (complétée par une nuée de développeurs tiers). A moins que ce ne soit la bulle 2.0 - "Bubble 2.0 " qui ne rôde toujours...
Après l'acquisition de Flickr au printemps, autre société du "social Web", et sa plongée toute récente dans la téléphonie Internet contre Skype, Yahoo continue ainsi d'affirmer une profonde différence stratégique avec Google.
En effet, Yahoo se tourne de plus en plus vers SES utilisateurs pour fabriquer et enrichir du contenu sous leur identité. Il les "accroche" en rendant la bascule vers un concurrent "coûteuse" donc difficile. Google de côté lui continue à avoir une vision très technologique de l'Internet où seules ses machines (avec le moins d'interventions humaines possibles) sont supposées apporter toute la valeur ajoutée. Nathan Weinberg décrit ceci comme l'opposition de "l'information web" (Google) au "social web" (Yahoo).
Podtech utilise l'étude Comscore d'Octobre pour confirmer la position dominante de Yahoo dans le "social web" par rapport aux autres sociétés ayant cette même orientation (en termes de visiteurs mensuels uniques):
Mais, elle est aussi plus solide: Google n'est pas à l'abri d'un concurrent émergent avec un moteur plus efficace que le sien. La fuite de ses utilisateurs pourrait alors être très rapide.
Par contre, Yahoo est intrinsèquement protégé contre une fuite rapide et massive grâce à sa stratégie "social Web": il est très dur de basculer d'une communauté à l'autre quand votre réputation en ligne est "génétiquement" liée au site où vous l'avez crée...
Conclusion: Si Google faiblit technologiquement ou "trouve son maître", il sera vite en danger. La structure de Yahoo le rend beaucoup plus solide sur le moyen et long-terme même si celle-ci lui empêche des décollages vers la stratosphère: il doit construire utilisateur après utilisateur.
Donc pour l'investissement de "père tranquille" (ça existe avec les valeurs Internet?), c'est Yahoo qu'il faut choisir. Pour la croissance maximum, c'est Google! (Bien qu'il soit déjà peut-être tard.....)
A propos de valeur, les sources de J. Battelle lui permettent d'évaluer la transaction à 17-19 millions de dollars pour 300'000 utilisateurs. Soit environ 60 dollars par utilisateur, finalement relativement proche de la moyenne actuelle du marché à 38 dollars même calculée sous un autre angle, celui du visiteur mensuel (pas forcément aussi récurrent qu'un utilisateur del.icio.us - d'où la "surprime" pour del.icio.us?).
Yahoo a annoncé ne pas avoir de plans particuliers de monétisation de del.icio.us à ce moment. D'ailleurs, selon son site dont je suis utilisateur, la société a actuellement un revenu nul.... Yahoo aurait donc finalement acquis une technologie, une compétence et une communauté (complétée par une nuée de développeurs tiers). A moins que ce ne soit la bulle 2.0 - "Bubble 2.0 " qui ne rôde toujours...
Après l'acquisition de Flickr au printemps, autre société du "social Web", et sa plongée toute récente dans la téléphonie Internet contre Skype, Yahoo continue ainsi d'affirmer une profonde différence stratégique avec Google.
En effet, Yahoo se tourne de plus en plus vers SES utilisateurs pour fabriquer et enrichir du contenu sous leur identité. Il les "accroche" en rendant la bascule vers un concurrent "coûteuse" donc difficile. Google de côté lui continue à avoir une vision très technologique de l'Internet où seules ses machines (avec le moins d'interventions humaines possibles) sont supposées apporter toute la valeur ajoutée. Nathan Weinberg décrit ceci comme l'opposition de "l'information web" (Google) au "social web" (Yahoo).
Podtech utilise l'étude Comscore d'Octobre pour confirmer la position dominante de Yahoo dans le "social web" par rapport aux autres sociétés ayant cette même orientation (en termes de visiteurs mensuels uniques):
- Yahoo: 124 millions
- Time Warner/AOL : 117 millions
- Microsoft/MSN: 115 millions
- Google 89 millions
- Ebay: 69 millions
- Amazon.com: 44 millions
- AskJeeves: 43 millions
- New York Times Digital: 35 millions
Mais, elle est aussi plus solide: Google n'est pas à l'abri d'un concurrent émergent avec un moteur plus efficace que le sien. La fuite de ses utilisateurs pourrait alors être très rapide.
Par contre, Yahoo est intrinsèquement protégé contre une fuite rapide et massive grâce à sa stratégie "social Web": il est très dur de basculer d'une communauté à l'autre quand votre réputation en ligne est "génétiquement" liée au site où vous l'avez crée...
Conclusion: Si Google faiblit technologiquement ou "trouve son maître", il sera vite en danger. La structure de Yahoo le rend beaucoup plus solide sur le moyen et long-terme même si celle-ci lui empêche des décollages vers la stratosphère: il doit construire utilisateur après utilisateur.
Donc pour l'investissement de "père tranquille" (ça existe avec les valeurs Internet?), c'est Yahoo qu'il faut choisir. Pour la croissance maximum, c'est Google! (Bien qu'il soit déjà peut-être tard.....)
Wikipedia: épilogue de l'affaire Seigenthaler
L'affaire Seigenthaler sur Wikipedia aura finalement fait grand bruit: elle a d'abord conduit à un changement de règles pour la rédaction des articles et elle a même conduit à une démission (celle de l'auteur du "canular").
En effet, l'auteur de la biographie douteuse de J. Seigenthaler a été "démasqué": le New-York Times dévoile que Brian Chase, un habitant de Nashville de 38 ans est le coupable. Ses écrits douteux était la base d'une "blague" pour un collègue de travail qui connaît la famille de J. Seigenthaler.
B. Chase s'est lui-même annoncé comme coupable à J. Seigenthaler quand il est devenu inquiet sur les conséquences potentielles de son geste et quand il a vu que la nasse se refermait. En effet, D. Brandt, un activiste du respect de la sphère privée sur Internet, a utilisé les informations de journalisation des changements dans Wikipedia pour retrouver l'ordinateur a partir duquel la modification de la bio de Seigenthaler avait été faite. Il appartient à la société dans laquelle travaillait B. Chase (qui a démissionné vendredi) qui l'a utilisé pour faire son changement.
J. Seigenthaler, finalement grand seigneur, a annoncé qu'il n'enmènerait pas B. Chase en justice et a demandé à son (ex-)patron de le réembaucher.
PS: ce qui devait se produire avec Wikipedia est arrivé:
En effet, l'auteur de la biographie douteuse de J. Seigenthaler a été "démasqué": le New-York Times dévoile que Brian Chase, un habitant de Nashville de 38 ans est le coupable. Ses écrits douteux était la base d'une "blague" pour un collègue de travail qui connaît la famille de J. Seigenthaler.
B. Chase s'est lui-même annoncé comme coupable à J. Seigenthaler quand il est devenu inquiet sur les conséquences potentielles de son geste et quand il a vu que la nasse se refermait. En effet, D. Brandt, un activiste du respect de la sphère privée sur Internet, a utilisé les informations de journalisation des changements dans Wikipedia pour retrouver l'ordinateur a partir duquel la modification de la bio de Seigenthaler avait été faite. Il appartient à la société dans laquelle travaillait B. Chase (qui a démissionné vendredi) qui l'a utilisé pour faire son changement.
J. Seigenthaler, finalement grand seigneur, a annoncé qu'il n'enmènerait pas B. Chase en justice et a demandé à son (ex-)patron de le réembaucher.
PS: ce qui devait se produire avec Wikipedia est arrivé:
- B. Chase a maintenant une page sur Wikipedia qui lui est dédiée en tant qu'auteur de canular
- L'affaire Seigenthaler-Chase a aussi sa page Wikipedia
vendredi, décembre 09, 2005
Virtual Earth absorbée dans la galaxie Microsoft Live
Robert Scoble, l'évangéliste de Redmond, confirme que Microsoft lance Microsoft Live Local.
C'est en fait une absorption dans la galaxie Microsoft Live du concept MS Virtual Earth lancé il y a quelques temps. Cette risposte est dans la lignée de la nouvelle stratégie définie par R. Ozzie autour des services du web 2.0.
Les photos Eagle Eye utilisées pour (certaines parties de) la cartographie aérienne sont toujours aussi splendides. Je ne peux résister au plaisir d'en publier une:
C'est finalement une nouvelle réplique de Yahoo Local ou Google Local.
Hier, c'était Yahoo qui ouvrait le feu contre Ebay, aujourd'hui c'est Bill Gates contre Google et Yahoo. Vive la compétition!
PS: à quand les petites annonces de MS Fremont géolocalisées comme sur Housingmaps?
C'est en fait une absorption dans la galaxie Microsoft Live du concept MS Virtual Earth lancé il y a quelques temps. Cette risposte est dans la lignée de la nouvelle stratégie définie par R. Ozzie autour des services du web 2.0.
Les photos Eagle Eye utilisées pour (certaines parties de) la cartographie aérienne sont toujours aussi splendides. Je ne peux résister au plaisir d'en publier une:
C'est finalement une nouvelle réplique de Yahoo Local ou Google Local.
Hier, c'était Yahoo qui ouvrait le feu contre Ebay, aujourd'hui c'est Bill Gates contre Google et Yahoo. Vive la compétition!
PS: à quand les petites annonces de MS Fremont géolocalisées comme sur Housingmaps?
Serguei Brin et Larry Page: 1.3 milliard de dollars chacun!
Le San Francisco Chronicle annonce que 14 membres du management de Google ont empoché cette année 4.3 milliards de dollars par la vente de 18.6 millions d'actions de la société.
Les 2 fondateurs Serguei Brin et Larry Page ont touché le jackpot en vendant chacun pour 1.3 milliard de dollars de leurs actions. Ils pouvaient donc s'acheter un Boeing sans sourciller....
Et ils n'ont "qu'écorné" leur magot puisqu'il leur reste chacun encore 13 milliards de dollars en action de la société!
(le ceo Eric Schmidt s'est lui "contenté" de vendre pour 345 millions de dollars)
Les 2 fondateurs Serguei Brin et Larry Page ont touché le jackpot en vendant chacun pour 1.3 milliard de dollars de leurs actions. Ils pouvaient donc s'acheter un Boeing sans sourciller....
Et ils n'ont "qu'écorné" leur magot puisqu'il leur reste chacun encore 13 milliards de dollars en action de la société!
(le ceo Eric Schmidt s'est lui "contenté" de vendre pour 345 millions de dollars)
Wikipedia: conséquences de "l'affaire Seigenthaler"
"L'affaire de la biographie de J. Seigenthaler" sur Wikipedia a finalement fait beaucoup de bruit:
Le fondateur de Wikipedia, Jimmy Wales, a donc décidé de modifier les règles du jeu pour la publication. 01Net les décrit ainsi:
Mais, je reste un fan et je continuerai à me servir abondamment de Wikipedia comme référence pour mes billets. Les réactions violentes de certains pays à son égard sont pour moi un gage sûr de sa qualité et de sa valeur!
Le fondateur de Wikipedia, Jimmy Wales, a donc décidé de modifier les règles du jeu pour la publication. 01Net les décrit ainsi:
"S'il existait un contrôle a posteriori par la communauté Wikipedia des articles publiés, le fondateur du site Jimmy Wales a décidé d'instaurer un enregistrement préalable des contributeurs à partir du 5 décembre. [...]
Ainsi, sur le Wikipedia anglophone, un internaute anonyme est désormais empêché de poster de nouveaux articles. Il faudra s'identifier. L'opération se limite cependant à la création d'un nom d'utilisateur, qui peut être un pseudonyme, et d'un mot de passe. La mention de l'e-mail est conseillée (ne serait-ce que pour récupérer son mot de passe en cas d'oubli), mais pas obligatoire. En revanche, pas besoin de s'enregistrer pour corriger ou compléter des articles déjà en ligne. Ce qui reste de toute façon une faille du dispositif [...]
Obligation de citer ses sources
Sur le Wikipedia francophone, en tout cas, pas de projet d'enregistrement obligatoire. En revanche, de nouvelles règles sont prévues. Depuis quinze jours, le site teste la possibilité de donner des notes aux articles en fonction de la qualité d'écriture, de l'exactitude des faits, de l'exhaustivité... « L'idée, à terme, est d'identifier une version comme une version validée et que ce soit celle-là qui apparaisse. Mais il resterait un lien vers la version de travail. » Wikipedia estime en effet qu'aucun article n'est jamais fini, qu'il y a toujours des améliorations à apporter.
Deuxième idée : imposer aux contributeurs d'indiquer leurs sources (ouvrages, articles, sites Internet). Un moyen à la fois de rassurer le lecteur et de faciliter le travail de contrôle. Il sera plus facile de réagir à un article s'il se présente sans source. [...]
Il reste que le « vandalisme », selon la terminologie employée par Wikipedia, des articles n'est pas la seule préoccupation. Selon CNET, Jimmy Wales se soucie des contributeurs qui postent un article sur eux-mêmes ou quelque chose qui les concerne, sans avoir encore d'avis sur la question."
Pour moi, c'est simple: le cas Seigenthaler est "un bug de jeunesse" d'un nouveau système collaboratif pionnier qui cherche encore ses meilleures règles de fonctionnement.Mais, je reste un fan et je continuerai à me servir abondamment de Wikipedia comme référence pour mes billets. Les réactions violentes de certains pays à son égard sont pour moi un gage sûr de sa qualité et de sa valeur!
jeudi, décembre 08, 2005
Dans Google Books, au moins 250 millions de pages
Google Books qui est l'ex-Google Print est déjà d'une taille plus que respectable: P.Lenssen annonce que B. Mingus a utilisé cette requête (essayez-là..) pour déterminer qu'il y a déjà au moins 250 millions de pages dans cette archive électronique.
Contrairement aux prédictions (optimistes ou pessimistes?) du ceo de Google, E Schmidt, il faudra finalement sûrement moins de 300 ans pour arriver au but!
Contrairement aux prédictions (optimistes ou pessimistes?) du ceo de Google, E Schmidt, il faudra finalement sûrement moins de 300 ans pour arriver au but!
Yahoo se lance aussi dans la téléphonie Internet (contre Skype)
Le rachat de Dialpad par Yahoo en Juin 2005 a maintenant des conséquences concrètes: Ratatium annonce que Yahoo se lance aussi dans les services (payants) de téléphonie Internet:
"Selon une dépêche d'Associated Press, Yahoo n'aurait pas donné de date pour le lancement du service, mais le groupe aurait indiqué qu'il était "imminent". A tout le moins pour les Etats-Unis, où les tarifs pratiqués seront inférieurs à ceux de Skype Technologies.
Il coûtera en effet aux américains 1 cent la minute pour appeler un téléphone fixe ou mobile aux Etats-Unis, contre 2,3 cents sur Skype. Les appels vers une trentaine de pays dont la France coûteront 2 cents la minute. Les abonnés au service "Phone Out" de Yahoo pourront également souscrire à un numéro de téléphone pour recevoir sur Messenger des appels de l'extérieur. La location du numéro est facturée 3 $ par mois, ou un peu moins de 30 $ pour un an (contre 35 $ pour SkypeIn)"
Skype se trouve ainsi un nouveau concurrent parmi les titans: il y avait déjà Google avec Talk et maintenant Yahoo (à quand Microsoft et Amazon pour que le panorama soit complet ?)
Les récentes prédictions à 200 millions de dollars de CA pour Skype en 2006 par la maison-mère Ebay pourront-elles être tenues dans ce contexte toujours plus compétitif?
Au mois d'Octobre était Skype n°1 du marché US avec 36% des appels. Yahoo va clairement s'attacher dorénavant à faire baisser ... et peut-être avec l'aide prochaine de Microsoft puisque leurs systèmes de messagerie (textuelle et vocale) vont s'interconnecter!
"Selon une dépêche d'Associated Press, Yahoo n'aurait pas donné de date pour le lancement du service, mais le groupe aurait indiqué qu'il était "imminent". A tout le moins pour les Etats-Unis, où les tarifs pratiqués seront inférieurs à ceux de Skype Technologies.
Il coûtera en effet aux américains 1 cent la minute pour appeler un téléphone fixe ou mobile aux Etats-Unis, contre 2,3 cents sur Skype. Les appels vers une trentaine de pays dont la France coûteront 2 cents la minute. Les abonnés au service "Phone Out" de Yahoo pourront également souscrire à un numéro de téléphone pour recevoir sur Messenger des appels de l'extérieur. La location du numéro est facturée 3 $ par mois, ou un peu moins de 30 $ pour un an (contre 35 $ pour SkypeIn)"
Skype se trouve ainsi un nouveau concurrent parmi les titans: il y avait déjà Google avec Talk et maintenant Yahoo (à quand Microsoft et Amazon pour que le panorama soit complet ?)
Les récentes prédictions à 200 millions de dollars de CA pour Skype en 2006 par la maison-mère Ebay pourront-elles être tenues dans ce contexte toujours plus compétitif?
Au mois d'Octobre était Skype n°1 du marché US avec 36% des appels. Yahoo va clairement s'attacher dorénavant à faire baisser ... et peut-être avec l'aide prochaine de Microsoft puisque leurs systèmes de messagerie (textuelle et vocale) vont s'interconnecter!
mercredi, décembre 07, 2005
Skype: résultats et chiffres 2005 du groupe Ebay (3/3)
[Pour les 2 autres billets de cette "trilogie": voir le n°1 sur Ebay et le n°2 sur Paypal]
Lors de la présentation globale des chiffres 2005 du groupe Ebay (incluant également les détails sur Paypal), la société mère en a profité pour faire un zoom sur les chiffres de Skype puisque c'était la première occasion de le faire depuis la récente acquisition:
C'est sûrement la fluidité de cette intégration qui contribuera grandement à faire exploser le revenu Skype.
Lors de la présentation globale des chiffres 2005 du groupe Ebay (incluant également les détails sur Paypal), la société mère en a profité pour faire un zoom sur les chiffres de Skype puisque c'était la première occasion de le faire depuis la récente acquisition:
- présence et utilisation de Skype dans 225 pays et territoires indépendants sur la planète
- 200+ équipements labellisés "compatibles Skype": j'ai déjà écrit sur les dangers qu'ils représentent pour les opérateurs traditionnels dans le domaine du téléphone fixe et du téléphone mobile
- des partenariats officiels avec des sociétés aussi prestigieuses comme Intel, Siemens, Motorola, Logitech
- 200+ applications intégrant profondément Skype (i.e. "skype-enabled") dans leur architecture
- 57 millions d'utilisateurs enregistrés à la fin du troisième trimestre 2005
- 4 millions d'utilisateurs en ligne à chaque instant
- 200'000 nouveaux utilisateurs chaque jour (on accélère encore par rapport au début d'année...)
- un revenu 2006 prévu à 200 millions de dollars alors qu'il n'est prévu qu'à 20 millions de dollars en 2005. Un décuplement en un an serait un exploit!
C'est sûrement la fluidité de cette intégration qui contribuera grandement à faire exploser le revenu Skype.
Paypal: résultats et chiffres 2005 du groupe Ebay (2/3)
[Pour les 2 autres billets de cette "trilogie": voir le n°1 sur Ebay et le n°3 sur Skype]
En complément du billet global sur le groupe "Ebay" et de celui sur Skype, la présentation à la conférence technologique annuelle du Crédit Suisse First Boston a permis la publication des derniers chiffres sur Paypal.
Le développement de ce service de paiement est toujours réjouissant! Pendant que Google Wallet se fait attendre, Paypal continue à marquer des points:
En complément du billet global sur le groupe "Ebay" et de celui sur Skype, la présentation à la conférence technologique annuelle du Crédit Suisse First Boston a permis la publication des derniers chiffres sur Paypal.
Le développement de ce service de paiement est toujours réjouissant! Pendant que Google Wallet se fait attendre, Paypal continue à marquer des points:
- 87 millions de comptes utilisateurs (croissance moyenne annuelle de 67% sur les 5 dernières années). Il faudrait savoir combien sont effectivement actifs): par exemple, j'en ai un et je ne l'utilise pas. Ebay les compare à 66 millions de comptes chez American Express (AMEX) ou à 13 millions de comptes à la Deutsche Bank.
- environ 26 milliards de dollars en 2005 (65% de croissance annuelle moyenne sur 5 ans) pour la valeur totale de paiement des transactions supportées.
- un chiffre d'affaires de 1 milliard de dollars soit une commission moyenne entre 3% et 4%
- une part de marché de 10% dans le commerce en ligne américain et de 5% sur le plan mondial
- 2'500 développeurs travaillant sur les APIs Paypal (qui font partie de celles du web 2.0)
Ebay: résultats et chiffres 2005 du "groupe" (1/3)
[Pour les 2 autres billets de cette "trilogie": voir le n°2 sur PayPal et le n°3 sur Skype]
Ebay devient maintenant un groupe et s'est présentée ainsi avec ses 3 activités à ses investisseurs lors de a récente conférence technologique annuelle du Crédit Suisse First Boston (CSFB):
Ebay devient maintenant un groupe et s'est présentée ainsi avec ses 3 activités à ses investisseurs lors de a récente conférence technologique annuelle du Crédit Suisse First Boston (CSFB):
- les enchères et les ventes par annonces avec Ebay lui-même mais aussi Craigslist et Kijiji
- le paiement avec Paypal (qui se développe toujours en attendant Google Wallet qui n'en finit pas de se faire désirer...)
- la téléphonie Internet avec "l'explosif Skype" (qui entre maintenant dans nos foyers)
- revenus totaux pour le "groupe" Ebay à 4.5 milliards de dollars (65% de croissance annuelle moyenne depuis 5 ans). 48% de ces revenus générés à l'extérieur des USA.
- une marge opérationnelle de 35.4% à 1.6 milliards de dollars. Très proche de celle de la star Google! Une croissance moyenne de cette profitabilité sur 5 ans à 149% montre que le modèle de fonctionnement est en pleine concrétisation.
- 168 millions d'utilisateurs enregistrés (croissance annuelle moyenne 90% dans les 5 dernières années) en Septembre 2005 sur les sites d'enchères.
- 43 milliards de dollars (croissance moyenne sur 5 ans = 73%) de la valeur globale pour les marchandises vendues.
- 2 milliards de recherches chaque mois
- 724'000 américains qui vivent ou complètent leurs revenus grâce à EBay
- 20'000 développeurs externes (un nombre qui va sûrement croître avec la gratuité d'utilisation de l'API
- Ebay se considère comme le 8ème distributeur mondial derrière Wal-Mart, Carrefour, Metro, etc... selon le tableau ci-dessous
lundi, décembre 05, 2005
Hébergement gratuit de blogs
Pour héberger gratuitement votre blog,
BlackHat SEO publie une liste des offres des hébergeurs gratuits.Elle est découpée en 2 parties:
- 1) sous-domaine DNS du type monblog.hebergeur.com
- 2) sous-répertoire du type www.hebergeur.com/monblog
(1) donne à mon avis une identité plus forte à votre blog mais (2) vous permet d'utiliser les billets des autres blogs du même hébergeur pour un meilleur ranking Google. A vous de voir!
[Pour des statistiques d'utilisation, voir mon précédent billet. Enfin, voir mon kit de blogging pour construire votre propre panoplie]
Je cite la liste de Blackhat SEO : (faites votre choix!)
++ Subdomain++++ Various
++++ Wordpress
http://www.evilsupergenius.net/
++++ Blogger
++++ Other(These seem to belong in the same network)
http://www.weblogs.hu/
++ Subdirectories
Vous cherchez une invitation pour ouvrir un Google Mail?
Eh bien, allez sur ce site InvitationGmail.info qui vous permet d'en obtenir une pour créer votre compte.
Je ne connaissais pas. Merci au commentateur anonyme qui me l'a signalé en commentaire de mon précédent billet.
PS: il y a aussi un pan "donateur" à ce site. Je vais donc pouvoir léguer mon excédent.
Je ne connaissais pas. Merci au commentateur anonyme qui me l'a signalé en commentaire de mon précédent billet.
PS: il y a aussi un pan "donateur" à ce site. Je vais donc pouvoir léguer mon excédent.
Le top100 PCWorld pour 2005
Je regarde chaque année le top 100 de PC World afin de voir si je reste en phase "avec la planète" dans ma veille technologique personnelle.
Cette année, chez PCWorld, le gagnant est Firefox (pas étonnant avec une telle explosion). Le dauphin est Google Mail (j'ai encore des invitations!).
A noter encore:
Cette année, chez PCWorld, le gagnant est Firefox (pas étonnant avec une telle explosion). Le dauphin est Google Mail (j'ai encore des invitations!).
A noter encore:
- en 8ème position, Skype (la filiale de Ebay) qui arrive subrepticement dans nos foyers (malgré les "killers")
- en 16ème position, Google en tant que moteur de recherche. Si loin? Bon, c'est vrai que ce n'est plus une nouveauté. La prochaine citation de Google, c'est avec son GDS en 76ème position. Rien pour Google Maps malgré tous les "mash-ups" qu'il a déclenchés.Surprenant!....
- en 47ème position seulement, le 1er produit Microsoft: Windows Media Player
- Yahoo est absent de cette liste (sa filiale Fickr est présente à la position 51)
- Wikipedia est à la 60ème position (malgré ses petits ennuis...)
samedi, décembre 03, 2005
Comparateur "live" Google Maps & Yahoo Maps sur Ning
Ludoblog à donné tous les détails sur Ning lors de son lancement. C'est le nouvau service de Marc Andreessen, le légendaire fondateur de Netscape à l'origine du succès actuel de Firefox.
Mon résumé de Ning: un plate-forme de prototypage rapide des applications du Web 2.0.
Eh bien, Ning a été utilisé par John Aquino pour publier un comparateur en temps réel de Google Maps, Yahoo Maps version Ajax et version Flash.
Je me suis "promené un peu" avec cet outil. Il est intéressant de voir que les cartes des 2 services ne sont pas toujours strictement identiques. Des routes manquent parfois: un bon indicateur de "fraîcheur" de ces cartes!
[Via GoogleMaps Mania]
Mon résumé de Ning: un plate-forme de prototypage rapide des applications du Web 2.0.
Eh bien, Ning a été utilisé par John Aquino pour publier un comparateur en temps réel de Google Maps, Yahoo Maps version Ajax et version Flash.
Je me suis "promené un peu" avec cet outil. Il est intéressant de voir que les cartes des 2 services ne sont pas toujours strictement identiques. Des routes manquent parfois: un bon indicateur de "fraîcheur" de ces cartes![Via GoogleMaps Mania]
vendredi, décembre 02, 2005
Valeur d'un visiteur Internet en 2005 = 38 dollars
Business 2.0 fait dans sa dernière édition une intéressante analyse de la valeur des "yeux" d'un internaute au fil des fusions-acquisitions sur une période de 7 ans. La dernière transaction considérée est l'acquisition de Weblogs Inc par AOL (elle vait permis d'évaluer un lien de blog à plus de 500 dollars)
L'article propose le tableau suivant:
On voit que le sommet a été atteint en 1999 par les transactions:
Le prix de ce visiteur remonte en flèche: il est actuellement en train de se stabiliser à 38 dollars dans les 12 derniers mois (moyenne du tableau depuis Nov 2004)
Ce rebond est clairement dû à:
On va alors se retrancher sur la conclusion "prudente" de l'article Business 2.0: " tous les visiteurs - ou les impressions de pages - n'ont pas la même valeur financière..."
L'article propose le tableau suivant:
On voit que le sommet a été atteint en 1999 par les transactions:- Excite acquis pour presque 400 dollars par visiteur unique mensuel
- Broadcast.com pour 700 dollars par visiteur unique mensuel
Le prix de ce visiteur remonte en flèche: il est actuellement en train de se stabiliser à 38 dollars dans les 12 derniers mois (moyenne du tableau depuis Nov 2004)
Ce rebond est clairement dû à:
- un marché de la publicité en ligne qui repart à la hausse = "on peut clairement monétiser les visiteurs" par la publicité
- la capitalisation boursière incroyable des leaders comme Google et Yahoo = "si eux le font, tout le monde peut le faire"
- des résultats financiers trimestriels toujours plus colossaux de Google = " des preuves solides qu'un revenu à 99% publicitaire est un modèle viable"
On va alors se retrancher sur la conclusion "prudente" de l'article Business 2.0: " tous les visiteurs - ou les impressions de pages - n'ont pas la même valeur financière..."
Wikipedia: abus et dangers collatéraux
En 2004, les chercheurs IBM du Watson Research Center sur le projet History Flow avaient produit des résultats impressionnants sur l'efficacité de l'encyclopédie collaborative Wikipedia (qui fonctionne comme le futur projet de C. Newmark sur le principe de "la sagesse des foules" ou "wisdom of crowds").
Ces chercheurs avaient montré qu'ils fallaient en moyenne (en temps médian pour être 100% exact) 5 minutes à une page "vandalisée" pour être restaurée à son état initial correct. Jimmy Wales , le fondateur avait confirmé "officiellement" cette étude.
Eh bien, certaines valeurs extrêmes sont bien loin de cette médiane: dans son éditorial sur USA Today, John Seigenthaler dénonce un excès de Wikipedia (abus?) à propos de sa biographie, des dégâts "collatéraux" résultants et du temps qu'il a fallu pour restaurer la situation.
John Seigenthaler était au début des années 60, l'assistant de Robert, procureur général et frère du président John F. Kennedy. Il a été brièvement soupçonné de complicité dans les assassinats de John et Bobby Kennedy. Rien n'a jamais été prouvé.
J. Seigenthaler raconte donc que sa "biographie" (il met lui -même le terme entre apostrophes pour en dénoncer la valeur dans ce cas) sur Wikipedia l'a décrit pendant 132 jours du 29 Mai au 5 Octobre (elle a été retirée à cette date) comme suspecté d'assassinat. Encore une fois, rien n'a été prouvé. Ce contenu s'est ensuite disséminé conformément aux conditions de reproduction très libérale de Wikipedia vers Answers.com ou Reference.com. Les 3 sites ont finalement retiré cette biographie: pour Wikipedia, c'est conforme à une interview de J. Wales sur C-Span qui dit que l'organisation se sent responsable (socialement - la loi US la dégage d'une responsabilité juridique) du contenu du site.
J. Seigenthaler a donc tenté de remonter à la source (via BellSouth, le FAI de ce "biographe" anonyme) et activé ses avocats pour obtenir le meilleur recours. La conclusion: il doit porter plainte en justice pour que BellSouth qui respecte les lois US sur la protection de la sphère privée soit obligée de livrer le nom à la justice dans le cadre d'une assignation à comparaître.
En conclusion, J. Seigenthaler met en exergue le fabuleux potentiel de Wikipedia pour la propagation du savoir. Cependant, au vu de son histoire personnelle, Il ajoute la restriction qu'un tel système offre aussi malheureusement une fabuleuse tribune (des millions de visiteurs chaque jour sur Wikipedia....) à des diffamateurs mal intentionnés.
J'aime beaucoup la métaphore maternelle de son enfance qu'il utilise pour décrire les méfaits de telles rumeurs: "si tu déchires un oreiller, ses plumes vont se disperser irrémédiablement aux quatre vents sans que tu puisses les remettre dans l'oreiller. Il en va ainsi pour les médisances que tu disperses sur les individus."
Mon opinion: aucun système n'est idéal. Mais, je trouve que les avantages de Wikipedia surpassent toujours largement les désagréments de ce genre de diffamations bien sûr regrettables. Un cas comme cela n'est donc pas une bonne raison pour stopper la diffusion en 2006 de Wikipedia par d'autres canaux (DVD, papier, etc..) même si de telles erreurs ne seront pas faciles à corriger sur ces supports moins "réactifs".
Au titre de la liberté d'expression, le révisionnisme et le négationnisme ont toujours aussi eu leurs tribunes. En contrepartie, la "sagesse des foules" a toujours parfaitement fonctionné sur ces thèmes. Donc, elle jouera toujours aussi sur Wikipedia et certainement mieux et plus vite car cette encyclopédie est équipée (voir ci-dessous) de tous les moyens de traçabilité du monde électronique.
PS: dans la même veine, mais en plus léger, Rogers Cadenhead rapporte que Adam Curry, la star du podcasting, s'est fait attrapé "la main dans le sac": il a corrigé 4 fois l'article de Wikipedia sur le podcasting afin de s'attribuer plus de mérite sur le sujet et cela au détriment de D. Winer considéré comme le père du RSS et du podcast. Ouh, l'affreux tricheur mégalo !!.... ;-))
Ces chercheurs avaient montré qu'ils fallaient en moyenne (en temps médian pour être 100% exact) 5 minutes à une page "vandalisée" pour être restaurée à son état initial correct. Jimmy Wales , le fondateur avait confirmé "officiellement" cette étude.
Eh bien, certaines valeurs extrêmes sont bien loin de cette médiane: dans son éditorial sur USA Today, John Seigenthaler dénonce un excès de Wikipedia (abus?) à propos de sa biographie, des dégâts "collatéraux" résultants et du temps qu'il a fallu pour restaurer la situation.
John Seigenthaler était au début des années 60, l'assistant de Robert, procureur général et frère du président John F. Kennedy. Il a été brièvement soupçonné de complicité dans les assassinats de John et Bobby Kennedy. Rien n'a jamais été prouvé.
J. Seigenthaler raconte donc que sa "biographie" (il met lui -même le terme entre apostrophes pour en dénoncer la valeur dans ce cas) sur Wikipedia l'a décrit pendant 132 jours du 29 Mai au 5 Octobre (elle a été retirée à cette date) comme suspecté d'assassinat. Encore une fois, rien n'a été prouvé. Ce contenu s'est ensuite disséminé conformément aux conditions de reproduction très libérale de Wikipedia vers Answers.com ou Reference.com. Les 3 sites ont finalement retiré cette biographie: pour Wikipedia, c'est conforme à une interview de J. Wales sur C-Span qui dit que l'organisation se sent responsable (socialement - la loi US la dégage d'une responsabilité juridique) du contenu du site.
J. Seigenthaler a donc tenté de remonter à la source (via BellSouth, le FAI de ce "biographe" anonyme) et activé ses avocats pour obtenir le meilleur recours. La conclusion: il doit porter plainte en justice pour que BellSouth qui respecte les lois US sur la protection de la sphère privée soit obligée de livrer le nom à la justice dans le cadre d'une assignation à comparaître.
En conclusion, J. Seigenthaler met en exergue le fabuleux potentiel de Wikipedia pour la propagation du savoir. Cependant, au vu de son histoire personnelle, Il ajoute la restriction qu'un tel système offre aussi malheureusement une fabuleuse tribune (des millions de visiteurs chaque jour sur Wikipedia....) à des diffamateurs mal intentionnés.
J'aime beaucoup la métaphore maternelle de son enfance qu'il utilise pour décrire les méfaits de telles rumeurs: "si tu déchires un oreiller, ses plumes vont se disperser irrémédiablement aux quatre vents sans que tu puisses les remettre dans l'oreiller. Il en va ainsi pour les médisances que tu disperses sur les individus."
Mon opinion: aucun système n'est idéal. Mais, je trouve que les avantages de Wikipedia surpassent toujours largement les désagréments de ce genre de diffamations bien sûr regrettables. Un cas comme cela n'est donc pas une bonne raison pour stopper la diffusion en 2006 de Wikipedia par d'autres canaux (DVD, papier, etc..) même si de telles erreurs ne seront pas faciles à corriger sur ces supports moins "réactifs".
Au titre de la liberté d'expression, le révisionnisme et le négationnisme ont toujours aussi eu leurs tribunes. En contrepartie, la "sagesse des foules" a toujours parfaitement fonctionné sur ces thèmes. Donc, elle jouera toujours aussi sur Wikipedia et certainement mieux et plus vite car cette encyclopédie est équipée (voir ci-dessous) de tous les moyens de traçabilité du monde électronique.
PS: dans la même veine, mais en plus léger, Rogers Cadenhead rapporte que Adam Curry, la star du podcasting, s'est fait attrapé "la main dans le sac": il a corrigé 4 fois l'article de Wikipedia sur le podcasting afin de s'attribuer plus de mérite sur le sujet et cela au détriment de D. Winer considéré comme le père du RSS et du podcast. Ouh, l'affreux tricheur mégalo !!.... ;-))
jeudi, décembre 01, 2005
Craiglist contre Google Base & MS Fremont: l'arroseur finalement arrosé?
Le magazine Fortune publie dans sa dernière édition un article très intéressant à double titre:
1) il développe une nouvelle thèse intéressante: Craigslist lui-même pourrait bien être lui-même le dindon de la farce qu'il a créé.
En effet, il vole selon certaines estimations environ 500 millions de dollars de revenus des annonces classées ("classifieds") aux journaux qui se financent encore à 36% par ce secteur publicitaire. Plutôt que "voler", on devrait plutôt dire "évaporer" car les revenus estimés de Craigslist pour 2005 ne sont que de 20 millions de dollars.
Malgré tout, son succès mesuré en trafic (voir ci-dessous) est colossal et il a donc poussé les plus grands à réagir: Google avec Google Base et Microsoft avec Fremont.
Eh bien, la conclusion de cet article est que, finalement, Craigslist pourrait bien être la victime de son propre succès et donc "l'arroseur arrosé" dans cette histoire des annonces classées qui deviennent gratuites.
En effet, Google (comme Microsoft) avec ses résultats financiers colossaux et sa capitalisation boursière astronomique dans un marché publicitaire en ligne qui rebondit en ce moment peut jouer plus longtemps que Craigslist le jeu du gratuit sur ce terrain car ses sources de revenus sont assurées par ailleurs. Il peut même ajouter à peu de frais des technologies qu'il possède déjà à Google Base comme Google Talk, Google Video, Google Adwords avec option Click-to-Call, etc....
L'article prédit donc l'étouffement de Craigslist: il devra aller lui aussi vers le 100% gratuit et ne pourra pas ajouter alors les fonctions et technologies qu'un Google va lui continuer à accumuler au pas de charge dans Google Base pour capturer progressivement toute l'audience de Craigslist
Et Craig Newmark, il va faire quoi: partir et passer à autre chose comme on pourrait le penser ou se battre pour raviver l'esprit de la communauté Craigslist?
2) Il publie des chiffres intéressants et tous neufs sur Craiglist:
1) il développe une nouvelle thèse intéressante: Craigslist lui-même pourrait bien être lui-même le dindon de la farce qu'il a créé.
En effet, il vole selon certaines estimations environ 500 millions de dollars de revenus des annonces classées ("classifieds") aux journaux qui se financent encore à 36% par ce secteur publicitaire. Plutôt que "voler", on devrait plutôt dire "évaporer" car les revenus estimés de Craigslist pour 2005 ne sont que de 20 millions de dollars.
Malgré tout, son succès mesuré en trafic (voir ci-dessous) est colossal et il a donc poussé les plus grands à réagir: Google avec Google Base et Microsoft avec Fremont.
Eh bien, la conclusion de cet article est que, finalement, Craigslist pourrait bien être la victime de son propre succès et donc "l'arroseur arrosé" dans cette histoire des annonces classées qui deviennent gratuites.
En effet, Google (comme Microsoft) avec ses résultats financiers colossaux et sa capitalisation boursière astronomique dans un marché publicitaire en ligne qui rebondit en ce moment peut jouer plus longtemps que Craigslist le jeu du gratuit sur ce terrain car ses sources de revenus sont assurées par ailleurs. Il peut même ajouter à peu de frais des technologies qu'il possède déjà à Google Base comme Google Talk, Google Video, Google Adwords avec option Click-to-Call, etc....
L'article prédit donc l'étouffement de Craigslist: il devra aller lui aussi vers le 100% gratuit et ne pourra pas ajouter alors les fonctions et technologies qu'un Google va lui continuer à accumuler au pas de charge dans Google Base pour capturer progressivement toute l'audience de Craigslist
Et Craig Newmark, il va faire quoi: partir et passer à autre chose comme on pourrait le penser ou se battre pour raviver l'esprit de la communauté Craigslist?
2) Il publie des chiffres intéressants et tous neufs sur Craiglist:
- 10 millions de visiteurs mensuels
- 6.5 millions d'annonces nouvelles chaque mois
- un revenu "virtuel" annuel qui pourrait facilement dépasser les 500 millions de dollars (si chaque annonce était payée seulement quelques dollars)
- 190 villes couvertes dans 35 pays
- 3 milliards d'impressions de pages par mois (croissance du trafic de 200% par an!)
- des revenus réels 2005 aux alentours de 20 millions de dollars (sources de revenus: les annonces-emplois de recruteurs: 75$ à San Francisco, 25$ à New-York et Los Angeles)
- des coûts d'environ 5 millions (soit un bénéfice net de 15 millions ? ...et une marge de profits nets à 75%?)
- 18 employés
Le plus grand roman français (13'000 pages) en ligne: "Artamène ou le grand Cyrus"
La démarche de l'Université de Neuchâtel ci-dessous est encore une illustration du fameux phénomène de "la Longue Traîne" ("The Long Tail"): l'Internet - par ses faibles coûts de stockage/distribution et par son accessibilité globale - permet à des oeuvres de niche de retrouver une vie (après digitalisation) en leur permettant de trouver "leur public" inaccessible autrement que par ce canal en ligne global (au sens géographique) et très peu coûteux.
En effet, alors qu'aucun éditeur ne veut publier le plus long roman en langue française "Artamène ou le Grand Cyrus" (13'095 pages), l'Université de Neuchatel met en ligne l'intégralité du roman agrémentée de facilités hypertexte destinées à en améliorer la lecture supposée ardue.
Pourquoi cette démarche ? La page d'accueil dit:
En effet, alors qu'aucun éditeur ne veut publier le plus long roman en langue française "Artamène ou le Grand Cyrus" (13'095 pages), l'Université de Neuchatel met en ligne l'intégralité du roman agrémentée de facilités hypertexte destinées à en améliorer la lecture supposée ardue.
Pourquoi cette démarche ? La page d'accueil dit:
Artamène ou le Grand Cyrus est-il véritablement cette œuvre d'une lecture ardue, voire impossible, que les commentateurs se sont acharnés depuis trois siècles à dénigrer, même lorsqu'ils lui reconnaissaient des qualités ?
Le plus long roman français pèche-t-il vraiment par démesure, par profusion, par redondance ?
Comment dès lors expliquer le succès immense de l'ouvrage auprès du public de l'époque ?
Et si tout cela n'était qu'un problème de " lecture " ?
La lecture intime et linéaire, telle que nous l'appliquons à tous les textes littéraires, est-elle vraiment le moyen approprié d'aborder le Grand Cyrus ? Œuvre élaborée au sein d'un salon, le roman n'est-il pas lui aussi conçu en fonction du mode de consommation des genres mondains, la lecture à haute voix dans un contexte social interactif : une lecture par extraits renvoyant à d'autres extraits, devant un auditoire choisi, dont les membres sont capables de mettre en relation les composantes de l'ouvrage entre elles, de les commenter et de suggérer diverses pistes dans le développement de l'intrigue ?
Redonner une chance au Grand Cyrus, c'est peut-être retrouver ce mode de consommation originel.
A défaut de reconstituer le modèle social du salon, ne peut-on au moins en retrouver l'esprit dans les possibilités d'accès au texte et les facultés interactives propres à Internet ?
Hyperliens, c'est-à-dire renvois…
Parcours de lecture non linéaires au gré des suggestions de l'auditoire, en d'autres termes "navigation" …
Suggestions de renvois ou de mises en parallèle, autrement dit propositions interactives…
Ainsi, délivré de sa gangue de papier, transposé sur un support malléable et mobile, mué en lieu d'échanges, le roman de Madeleine de Scudéry retrouvera peut-être enfin sa lisibilité.
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