vendredi, septembre 16, 2005

IBM: les podcasts d'abord puis le RSS massif. Big Blue en pleine mue vers le Web 2.0?

[Via Vtech & G. Frat]

IBM a toujours su s'adapter aux changements technoliques pour rester un leader mondial depuis sa naissance dans le monde des machines à écrire il y a fort longtemps....

De multiples exemples récents le confirment:

Pourquoi IBM s'y lance-t-il même si l'utilisation de RSS est encore très limitée?

Il y a des bonnes raisons pour se lancer aussi tôt. En effet, j'avais déjà évoqué les avantages de RSS "vu du consommateur":

".... moi, je suis un fan de RSS. Je dois avouer que son utilisation m'a fait :

  • largement réduire mon temps de "navigation explo-erratoire" sur l'Internet: je trouve dans les feeds RSS plus que de quoi occuper mes heures de lecture avec les feeds auxquels je suis abonné.
  • largement augmenter le nombre de choses que je lis dans un temps imparti: le RSS amène les informations vers moi au lieu de la navigation Internet standard qui m'oblige à passer "manuellement" d'un site à l'autre et donc finalement de perdre pas mal de temps à circuler de ma liste de Favoris vers les sites correspondants.
  • totalement modifier ma méthode de découverte des sources d'informations qui m'intéressent: au lieu de passer essentiellement par Google, je découvre maintenant mes lectures en progressant de manière connexe d'un blog à l'autre vers ceux qui correspondent le plus étroitement à mes intérêts du moment.
  • progressivement abandonner les sites média & news classiques pour me focaliser progressivement sur les blogs d'experts des sujets qui m'intéressent si bien que certains sujets me paraissent du "déjà vu" quand je les retrouve sur les grands classiques sur lesquels je vais toujours un peu (... ou en fait qui viennent aussi à moi depuis peu par RSS - merci Google!) ....."

Et puis, les 6 bonnes raisons pour RSS d'Emanuel Vivier font certainement aussi partie des réflexions d'IBM. En tous cas, au moins 2:

"..... 2. Compatibilité et efficacité : Le format xml permet à des sites ou logiciels basés sur des langages différents de discuter ensemble. Le contenu devient ultra compatible. Contrairement à l’e-mailing, avec les RSS, c’est la fin du « spray and pray » (diffuser et prier). Ici plus besoin de vous soucier des filtres antispam, des problèmes de compatibilité html, les NPAI, des boites email arrivées à saturation, des black lists des fournisseurs d’accès ou de la difficulté à respecter la législation « Can Spam »,… obstacles croissant à l’emailing. C’est l’abonné qui récupère le contenu et non plus vous qui avez à l’envoyer ....

.... 6. Respect des utilisateurs : Avec les RSS on passe de l’interruption marketing (interrompre l’utilisateur pour lui imposer votre message) au permission marketing (consultation volontaire à la demande).

Contrairement à l’e-mail où il est souvent difficile pour l’internaute de se désabonner d’une newsletter, ici c’est ce dernier qui maîtrise la relation. En un clic il choisit de s’abonner ou se désabonner de votre flux. Il n’a plus besoin de vous donner son adresse e-mail, son nom,..


Les RSS devient une solution intermédiaire entre la visite et l’abonnement à une newsletter. Une sorte de rendez-vous plus que de relation… L’émetteur doit donc veiller à la qualité du contenu du flux sous peine de voire un désabonnement express vu sa facilité… A l’inverse, cette liberté garantie la valeur de chaque abonné. Si la désinscription est si aisée, c’est bien que vos abonnés sont réellement intéressés par votre contenu, vos services,…


Est-ce la fin de l’email et des newsletters ?
Les RSS ne tueront certainement pas les mails ou les newsletters, pas plus que le dvd a tué le cd, la tv le cinéma ou le magnétoscope la TV. Les RSS s’adressent d’abord à des sites dont le contenu évolue fréquemment. Si les RSS sont un outil très efficace en communication « One to Many », l’email garde sa supériorité en matière de communication One to One.


La compréhension de la technologie RSS reste encore un peu complexe pour l’internaute lambda… Il faudra certainement un peu de temps avant que l’utilisation d’un lecteur de flux RSS se généralise. Mais il suffira que la prochaine version d’Internet Explorer et d’Outlook (ce qui semble à l’ordre du jour) les intègre pour que voir les choses s’accélérer encore plus. Le succès des blogs devrait aussi grandement démocratiser l’adoption des RSS.


Enfin contrairement à l’e-mailing, les outils de mesure statistique sont encore très rudimentaires en ce qui concerne les RSS. Impossible de savoir facilement le taux d’ouverture,... Mais là encore les choses devraient vite évoluer… Le besoin n’est il pas mère de créativité ? ,,,,,"

C'est surement pour toutes ces bonnes raisons mais aussi pour se montrer innovant (un terme très - trop - à la mode) en participant au second souffle de l'Internet décrit par Libération que IBM se lance dans le RSS et les autres technologies du Web 2.0. Il faut attirer de nouveaux clients (et ne pas perdre ceux qui existent).

Comme dit au début, le marketing n'a jamais été une faiblesse de Big Blue....

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