Le
web 2.0 est intrinsèquement basé sur la contribution de chacun: la
définition "formelle" de Wikipedia le rappelle clairement en mettant son architecture de participation au permier plan.
Il y a pour moi 2 niveaux dans le web 2.0 de contribution:
- les micro-contributions comme chacun des billets de nos blogs: chacune apporte sa petite pierre à l'édifice. La valeur unitaire de chaque contribution est infime mais additive et d'une certaine manière difficilement copiable par les Goliath du web qui ne veulent pas employer une "armée de fourmis" mais prospérer seulement sur la valeur dérivée par l'agrégation de ces millions de micro-contributions.
- les méta-contributions (méta -> contributions sur les contributions) comme les mashups: la valeur de chacune est cette fois multiplicative. Chaque mashup reprend en effet via les bases de données ouvertes par APIs des informations d'au moins 2 sources pour les croiser et produire de nouvelles données d'une taille proportionnelle aux données initiales (d'où la valeur ajoutée multiplicative)
Ces méta-contributions sont pour les Google, Yahoo et Microsoft d'une part plus facilement copiables que les micro-contributions et d'autre part à plus forte valeur ajoutée unitaire par leur côté multiplicatif.
Il peut donc être très tentant pour un
offreur d'API comme Amazon, EBay, Google, Yahoo, Microsoft, etc... d'ouvrir le jeu via ses API puis "d'écrabouiller"
celui des "mashupeurs" qui a du succès en mettant en action une équipe d'ingénieurs pour plagier et reprendre à son compte l'idée. Et ceci en un temps record car un "mashupeur" isolé peut rarement lutter seul contre les équipes d'un grand...
Ce n'est pas la méthode la plus "fair" mais
elle est pratiquée.
L'autre méthode consiste à acheter le "mashupeur" créatif et son projet (
Writely ou
HousingMaps par Google,
Webjay par Yahoo,
StumbleUpon par Ebay, etc....)
Mais, il existe une 3ème voie qui est celle de montrer que l'on veut vraiment
laisser vivre l'écosystème qui naît autour de ses mashups.
Google vient de donner 2 signes forts dans cette direction dans les 48 dernières heures:
- avec les Mapplets (tous les détails technologiques chez Zorgloob), il démontre qu'il veut laissant un espace vital aux mashups Google Maps qui ont du succès . Il va même un pas plus loin en leur assurant une vraie promotion par la possiblité d'apparaître sur la page officielle de Google Maps. Si on regarde la définition de Benoit Descary, on peut aussi considérer les mapplets comme des méta-mashups (mashup de mashups) où celui qui intialement facilite les mashups en tire finalement bénéfice en réintégrant leur valeur ajoutée sur son site propre. [Note: passer d'un mashup à une mapplet est une démarche volontaire - adaptations de son code nécessaire - qui est finalement une approbation explicite de ce principe de restitution de valeur ajoutée]
- il va continuer à partager pour maximiser la monétisation: à la récente conférence Where 2.0, Google a confirmé que l'extension des publicités cartographiques aux mashups était prochaine et que les revenus seraient partagés avec les auteurs de ces mashups. Selon Google Earth Blog: "Google also announced a new capability in Google Maps which will enable (coming soon) Maps API developers to designate content which can have ads. So, if you search a place, you may see Hotel placemarks which if clicked can bring up an ad. If the user clicks on the ad the Maps API creator can get Adsense revenue from this"
Dans ce domaine, Google respecte sa devise
"don't be evil"Ces règles instaurées depuis Mountain View vont devenir vitales (et modèles pour d'autres) pour "l'hygiène de la relation" entre davids et goliaths dans l'écosystème naissant du web 2.0
PS: Vous pouvez aussi arriver à la conclusion inverse à la mienne avec les Mapplets comme
Benoît Descary ou
Richard de Tapahont qui disent que
"Google assassine les mashups avec ses annonces Mapplets et MyMaps". Dans ce cas, votre avis m'intéresse! Merci d'avance pour vos commentaires enflammés (et contradictoires...)
Source: blog
Media & Tech (par didier durand)
Par expérience, je me méfie beaucoup des chiffres d'audiences sur internet.
Et je ne suis pas sûre que YouTube ait déjà gagné face a Daily motion, comme tu le laisses entendre dans l'intitulé de ton post.
(je parle de ce sujet demain matin dans ma chronique revue de blogs sur Europe1)
A bientôt !"