La loi de Moore en "danger positif", ça veut dire quoi? Cela signifie qu'elle va très probablement être mise en défaut. "Enfin, après 45 ans!", diront certains, harassés par les changements permanents que ses conséquences imposent sur notre vie quotidienne...
Eh bien, c'est loupé! La loi de Moore prédit que la quantité de transistors possibles sur une même surface double tous les 12-18 mois à prix constant (voir Wikipedia) va en effet être bafouée pour la première fois, mais par le haut!
En effet, l'Université de Wisconsin (mon alma matter comme disent les américains: je suis un ex-Badger) en partenariat avec une université australienne vient d'annoncer le transistor composé seulement de 7 atomes ("emballés" dans un seul cristal de silicium - d'où le terme de quantique) , pour une longueur totale de 4 milliardièmes de mètre. Les puces résultantes de puissance égale seront 1'000 fois plus petites! Les premières applications commerciales sont annoncées dans 5 ans.
Ce que cela signifie concrètement: nous allons pouvoir résoudre des problèmes de calcul intensifs inaccessibles jusqu'à présent pour le meilleur (prévisions météorologiques, simulations financières, etc.) et pour le pire (piraterie informatique, téléphonique, etc.). Les individus comme Fabrice Bellard ont de beaux jours devant eux et les membres actuels du Top500 actuel des top-ordinateurs mondiaux (même au niveau du pétaflop) peuvent compter leurs jours...
Pour les pires "tragicophiles", la Singularité (technologique) avec ses conséquences inconnues pour la race humaine est aussi maintenant beaucoup plus proche!
Source: blog Media & Tech (par didier durand)
vendredi, mai 28, 2010
vendredi, mai 21, 2010
Google TV: nouvelle découpe du gâteau publicitaire mondial ?
Google a annoncé Google TV: en synthèse, c'est l'intégration de la plate-forme logicielle Android au coeur du téléviseur de nos salons, soit directement dans les nouveaux téléviseurs Sony ou soit indirectement par un boitier externe Logitech pour les téléviseurs existants. [Autres détails techniques ici]
Techniquement, c'est une triple ouverture au niveau du téléviseur: voir plus bas.
Economiquement, c'est la préparation technologique d'une nouvelle tentative de re-découpage du gâteau publicitaire mondial. Celui-ci est annuellement autour de 65% des 630 milliards de 2007 (= 450 milliards - crise oblige...) de dollars. La télévision en détient la majeure partie (200 milliards) grâce à une audience mondiale de 4 milliards de personnes selon les chiffres ZenithOptimedia. La première tentative de Google dans ce domaine avait rapidement avorté: la bataille était livrée sur le terrain historique donc pas le plus favorable....
Google veut toujours croître comme à sa période dorée. Les budgets publicitaires des annonceurs ne sont pas extensibles: nous arrivons donc logiquement au moment où la croissance de Google doit se faire au détriment des autres grands médias. C'est à cette condition que la publicité en ligne dépassera ses 10-15% actuels de parts de marché pour devenir 2ème média publicitaire mondial en 2015.
C'est comme cela qu'il faut considérer Google TV: la firme de Mountain View veut changer le paradigme traditionnel de la TV en la déplaçant vers son propre monde, celui de l'interactivité et de l'Internet afin de pouvoir ensuite jouer ses atouts habituels pour renforcer ses multiples hégémonies actuelles. A la taille de Google, on peut se permettre d'essayer de changer les règles du jeu mondiales plutôt que de se contraindre à une guerre de tranchées face à des adversaires qui maîtrisent les ficelles de la situation actuelle.
Google nous sort donc maintenant le grand jeu en apportant 3 améliorations d'envergure au concept télévisuel classique:
Pour Google, l'enjeu est tout différent et les alliés ci-dessus (constructeurs + développeurs) ne lui feront pas d'ombres: plus leurs produits auront du succès, plus Google créera de nouvelles surfaces publicitaires sur lesquelles il pourra placer ses publicités. Que ce soit des formes publicitaires sur les vidéos Youtube ou publicités au sein des applications Android tierces complétant les fonctions standard du téléviseur.
Donc, Google devrait y gagner des budgets publicitaires en provenance des chaînes de télévision classiques. Ils seront bien entendus partagés avec les développeurs et éditeurs tiers ou les sites de contenus (DailyMotion, Youtube qui est d'ailleurs la même maison...). Sony (et ses confrères), Logitech y gagneront des ventes.
Qui va donc y perdre ? Les grandes chaînes de télévision historiques et les opérateurs de câbles et satellites qui ont depuis 50 ans parfaitement verrouillé leur marché en gardant tous les fruits de sa croissance publicitaire pour eux-mêmes.
Cette époque d'abondance arrive maintenant à sa fin! C'est la TV 2.0 dont je parlais il y a déjà il y 3 ans!
La bonne surprise pour ceux qui ne veulent pas attendre? Elle est même déjà là aux 2/3 cette nouvelle TV. Démonstration concrète (preuves à l'appui) depuis mon salon dans le prochain billet....
Source: blog Media & Tech (par didier durand)
Techniquement, c'est une triple ouverture au niveau du téléviseur: voir plus bas.
Economiquement, c'est la préparation technologique d'une nouvelle tentative de re-découpage du gâteau publicitaire mondial. Celui-ci est annuellement autour de 65% des 630 milliards de 2007 (= 450 milliards - crise oblige...) de dollars. La télévision en détient la majeure partie (200 milliards) grâce à une audience mondiale de 4 milliards de personnes selon les chiffres ZenithOptimedia. La première tentative de Google dans ce domaine avait rapidement avorté: la bataille était livrée sur le terrain historique donc pas le plus favorable....
Google veut toujours croître comme à sa période dorée. Les budgets publicitaires des annonceurs ne sont pas extensibles: nous arrivons donc logiquement au moment où la croissance de Google doit se faire au détriment des autres grands médias. C'est à cette condition que la publicité en ligne dépassera ses 10-15% actuels de parts de marché pour devenir 2ème média publicitaire mondial en 2015.
C'est comme cela qu'il faut considérer Google TV: la firme de Mountain View veut changer le paradigme traditionnel de la TV en la déplaçant vers son propre monde, celui de l'interactivité et de l'Internet afin de pouvoir ensuite jouer ses atouts habituels pour renforcer ses multiples hégémonies actuelles. A la taille de Google, on peut se permettre d'essayer de changer les règles du jeu mondiales plutôt que de se contraindre à une guerre de tranchées face à des adversaires qui maîtrisent les ficelles de la situation actuelle.
Google nous sort donc maintenant le grand jeu en apportant 3 améliorations d'envergure au concept télévisuel classique:
- le choix des contenus devient ouvert: par Google TV, le téléviseur est connecté à Internet. Il n'est alors plus impératif de se laisser imposer le contenu de soirée par la direction des programmes de sa chaîne préférée: on peut enchaîner les vidéos de son choix à partir de Youtube (au moins 24 heures de nouveautés chaque minute!), DailyMotion, etc... [Il y a même des films complets ainsi accessibles]
- le média devient interactif et flexible: la passivité n'est plus de rigueur. J'agis en choisissant mes programmes et services à travers télécommande / clavier. Avec la plate-forme logicielle Android, le téléviseur de chaque foyer devient différent: les applications que j'y installe ne sont pas celles de mes amis.
- le média n'est plus propriétaire mais ouvert et programmable par chacun: Google TV déroule officiellement le tapis rouge à tous les développeurs tiers pour qu'ils adaptent leurs applications déjà développées (50'000 à ce jour) pour les téléphones Android afin qu'elles soient installables dans Google TV. l'Android Market est la cerise sur le gâteau qui permettra à ces développeurs de monnayer leurs développements. L'union fait la force: ce n'est pas Google seul qui s'attaque au monopole publicitaire. Il ouvre l'offensive avec ces 180'000 développeurs déjà recensés afin de faire tomber la forteresse de la télévision traditionnelle au plus vite....
Pour Google, l'enjeu est tout différent et les alliés ci-dessus (constructeurs + développeurs) ne lui feront pas d'ombres: plus leurs produits auront du succès, plus Google créera de nouvelles surfaces publicitaires sur lesquelles il pourra placer ses publicités. Que ce soit des formes publicitaires sur les vidéos Youtube ou publicités au sein des applications Android tierces complétant les fonctions standard du téléviseur.
Donc, Google devrait y gagner des budgets publicitaires en provenance des chaînes de télévision classiques. Ils seront bien entendus partagés avec les développeurs et éditeurs tiers ou les sites de contenus (DailyMotion, Youtube qui est d'ailleurs la même maison...). Sony (et ses confrères), Logitech y gagneront des ventes.
Qui va donc y perdre ? Les grandes chaînes de télévision historiques et les opérateurs de câbles et satellites qui ont depuis 50 ans parfaitement verrouillé leur marché en gardant tous les fruits de sa croissance publicitaire pour eux-mêmes.
Cette époque d'abondance arrive maintenant à sa fin! C'est la TV 2.0 dont je parlais il y a déjà il y 3 ans!
La bonne surprise pour ceux qui ne veulent pas attendre? Elle est même déjà là aux 2/3 cette nouvelle TV. Démonstration concrète (preuves à l'appui) depuis mon salon dans le prochain billet....
Source: blog Media & Tech (par didier durand)
jeudi, mai 20, 2010
Smartphones: parts de marché mondiales pour premier trimestre 2010 (Gartner)
Les ventes de smartphones estimées par Gartner Group pour le premier trimestre se répartissent ainsi:
"Bipolaire" est sûrement un abus de langage: Google à l'occasion de sa conférence I/O a mis en place une vitrine mettant en valeur tous les combinés existants: la palette est large...
Apple va devoir se battre férocement pour résister face à cette meute: elle sait le faire si on se réfère à la rivalité Mac - PC où la firme de Cupertino sait parfaitement préserver sa niche haut de gamme où ses marges sont sans commune mesure avec celles des fabricants de PC sous Windows
Source: blog Media & Tech (par didier durand)
On constate:
- une augmentation du marché global de 50% sur une année. C'est normal: lLa loi de Moore va faire baisser leur prix (la stratégie de soutien aux constructeurs de Google aussi...) et leur volume de production va augmenter. Cette augmentation des volumes va d'ailleurs progressivement faire disparaître la terminologie de smartphone car quand tous les téléphones que nous utilisoms seront smarts plus aucun ne le sera. En effet, cette notion est relative.
- que les 2 gagnants sont iPhone et Android: c'est conforme aux tendances déjà détectées. Ils gagnent des parts essentiellement sur le dos de Microsoft et Nokia qui prennent de plus en plus la position de "has been" du secteur! Si ce n'est pas encore en volume, c'est clairement déjà la cas au niveau de l'image....
- que les chiffres de Gartner et ceux publiés par Apple sont cohérents: la dépendance à 40% pour la firme de Steve Jobs est un vrai challenge avec la nuée de combinés Android en train d'émerger...
- que les 65'000 combinés Android vendus chaque jour selon Eric Schmidt sont compatibles avec les chiffes Gartner.
"Bipolaire" est sûrement un abus de langage: Google à l'occasion de sa conférence I/O a mis en place une vitrine mettant en valeur tous les combinés existants: la palette est large...
Apple va devoir se battre férocement pour résister face à cette meute: elle sait le faire si on se réfère à la rivalité Mac - PC où la firme de Cupertino sait parfaitement préserver sa niche haut de gamme où ses marges sont sans commune mesure avec celles des fabricants de PC sous Windows
Source: blog Media & Tech (par didier durand)
vendredi, mai 14, 2010
65 '000 combinés Android vendus chaque jour -> soucis pour Apple...
65'000 combinés Android sont vendus chaque jour selon les propos de E.Schmid, ceo de Google, rapportés par L'AFP. Cela fait donc 6 millions de ces combinés mis sur le marché chaque trimestre à comparer aux . 8.75 millions pour l'iPhone pour les 3 premiers mois de 2010.
Le Nexus One de Google, "joystick" de sa stratégie mobile est bien sûr inclus dans ces chiffres mais ils comprennent surtout ceux des partenaires comme Motorola ou HTC, en procès / contre-procès avec Apple qui n'a pas encore aussi viser Mountain View directement car sa horde d'avocats serait plus dur à abattre au premier tour sachant que Google développe depuis sa naissance un énorme portefeuille de brevets, à but justement défensif (on a encore jamais vu Google attaquer une autre société sur la base de ses brevets)
Ces chiffres de E. Schmidt confirment donc la très récente étude de NPD qui démontre que Android commence à dépasser Apple et son iPhone en termes de ventes confirmant ainsi des chiffres équivalents en termes d'utilisation de l'internet mobile.
La stratégie d'hégémonie lente de Google semble porter ses fruits.
Le grave souci prévisible pour Apple: ses revenus sont dépendants à 40% de l'iPhone. Il ne faut donc pas que son prix baisse trop vite alors que Google peut lui continuer à utiliser son arme favorite, la "destruction créatrice", pour faire fonctionner la loi de migration des profits attractifs.
En effet, en continuant à aider les autres constructeurs de téléphone mobile par une plate-forme logicielle Android sur laquelle il investit massivement pour eux, Google leur permet de baisser leurs prix de vente sans rogner (trop) leurs marges ni faire baisser leur compétitivité au plan fonctionnel.
Résultats:
PS: et la situation va encore se dégrader si on ajoute les futures voitures General Motors sous Android .... sans compter les téléviseurs ni les fours micro-ondes et machines à laver eux aussi équipés d'Android!
Source: blog Media & Tech (par didier durand)
Le Nexus One de Google, "joystick" de sa stratégie mobile est bien sûr inclus dans ces chiffres mais ils comprennent surtout ceux des partenaires comme Motorola ou HTC, en procès / contre-procès avec Apple qui n'a pas encore aussi viser Mountain View directement car sa horde d'avocats serait plus dur à abattre au premier tour sachant que Google développe depuis sa naissance un énorme portefeuille de brevets, à but justement défensif (on a encore jamais vu Google attaquer une autre société sur la base de ses brevets)
Ces chiffres de E. Schmidt confirment donc la très récente étude de NPD qui démontre que Android commence à dépasser Apple et son iPhone en termes de ventes confirmant ainsi des chiffres équivalents en termes d'utilisation de l'internet mobile.
La stratégie d'hégémonie lente de Google semble porter ses fruits.
Le grave souci prévisible pour Apple: ses revenus sont dépendants à 40% de l'iPhone. Il ne faut donc pas que son prix baisse trop vite alors que Google peut lui continuer à utiliser son arme favorite, la "destruction créatrice", pour faire fonctionner la loi de migration des profits attractifs.
En effet, en continuant à aider les autres constructeurs de téléphone mobile par une plate-forme logicielle Android sur laquelle il investit massivement pour eux, Google leur permet de baisser leurs prix de vente sans rogner (trop) leurs marges ni faire baisser leur compétitivité au plan fonctionnel.
Résultats:
- Apple va devoir baisser ses propres prix de l'iPhone pour rester compétitif. La superbe santé financière actuelle va décliner.
- Plus de consommateurs vont pouvoir s'équiper de ces smartphones pour faire ensuite une utilisation massive de l'Internet mobile sur lequel Google pourra leur montrer encore plus de publicités et devenir toujours plus prospère....
PS: et la situation va encore se dégrader si on ajoute les futures voitures General Motors sous Android .... sans compter les téléviseurs ni les fours micro-ondes et machines à laver eux aussi équipés d'Android!
Source: blog Media & Tech (par didier durand)
mardi, mai 11, 2010
Régies publicitaires mobiles: parts de marché (US) avant la "grande bagarre"....
La commission fédérale américaine du commerce (FTC) va bientôt donner son avis (pas favorable semble-t-il) sur l'acquisition de AdMob par Google (pour 750 millions de dollars) avant approbation ultérieure par la communauté européenne.
Paidcontent publie donc une table très intéressante sur les parts de marché aux USA estimées pour 2009
Si on combine ce premier point avec le fait qu'Android est en train de dépasser l'iPhone à la fois en termes d'utilisation et de ventes, cette réticence devient lumineuse! Cette constellation explique aussi qu'Apple veuille à son tour devenir régie publicitaire avec l'acquisition Quattro Wireless afin de pouvoir lutter pied à pied contre Google: son revenu est dépendant à 40 % de l'iPhone alors autant en contrôler aussi les revenus publicitaires si possible à travers son futur iAd. Les 2 adversaires aux stratégies opposées sont donc en train de fourbir leurs armes...
Pourquoi la publicité mobile est-elle si essentielle ? Quand je présentais un projet mobile de Publicitas appelé Quick & More à Lisbonne en 2001, je trouvais déjà les vertus suivantes aux services mobiles (et donc à la publicité):
La FTC ne veut donc pas permettre à Google de construire une 4ème hégémonie. N'a-t-elle pas raison d'essayer d'empêcher la concrétisation trop globale de la règle Internet "the winner takes it all" ? Il faut laisser un peu de place à une saine concurrence, n'est-ce pas?
Source: blog Media & Tech (par didier durand)
Paidcontent publie donc une table très intéressante sur les parts de marché aux USA estimées pour 2009
[Cliquer dessus pour zoomer]
(Attention: pour la bonne interprétation, la ligne supérieure est un total des 2 autres)
Cette table explique le sentiment négatif de la FTC: l'acquisition de AdMob par Google donnerait déjà naissance à un acteur fortement leader alors que ce marché n'est que balbutiant avec 250-300 millions de dollars contre 22 milliards pour l'ensemble de la publicité en ligne aux USA en 2009.
Si on combine ce premier point avec le fait qu'Android est en train de dépasser l'iPhone à la fois en termes d'utilisation et de ventes, cette réticence devient lumineuse! Cette constellation explique aussi qu'Apple veuille à son tour devenir régie publicitaire avec l'acquisition Quattro Wireless afin de pouvoir lutter pied à pied contre Google: son revenu est dépendant à 40 % de l'iPhone alors autant en contrôler aussi les revenus publicitaires si possible à travers son futur iAd. Les 2 adversaires aux stratégies opposées sont donc en train de fourbir leurs armes...
Pourquoi la publicité mobile est-elle si essentielle ? Quand je présentais un projet mobile de Publicitas appelé Quick & More à Lisbonne en 2001, je trouvais déjà les vertus suivantes aux services mobiles (et donc à la publicité):
- le téléphone mobile est toujours "on": on peut joindre son propriétaie à tout instant. La meilleure preuve: ces combinés qui sonnent toujours au plus mauvais moment...
- la couverture géographique est quasi-intégrale : plus de "trous".
- il est interactif: encore plus aujourd'hui avec l'accès Internet, son utilisateur peut interagir agréablement et efficacement avec des serveurs sur l'Internet.
- ll est très personnel: qui ne possède pas le sien ? Il y donc une relation très bijective (sans équivoque) entre un combiné et son propriétaire: en suivant les interactions d'un appareil, on profile en fait son propriétaire
- il inclut nativement la géo-localisation: des services comme Google Latitude en sont la meilleure incarnation
- la puissance informatique embarquée (dans les iPhones et autres Androids encore plus que dans les téléphones de 2001) ainsi que la sophistication de l'interface utilisateur les font dépasser les PCs seulement vieux de quelques années.
La FTC ne veut donc pas permettre à Google de construire une 4ème hégémonie. N'a-t-elle pas raison d'essayer d'empêcher la concrétisation trop globale de la règle Internet "the winner takes it all" ? Il faut laisser un peu de place à une saine concurrence, n'est-ce pas?
Source: blog Media & Tech (par didier durand)
lundi, mai 03, 2010
Boutons "J'aime" et plugins sociaux: le deal déséquilibré proposé par Facebook aux éditeurs de sites
[Le billet qui suit est couplé à "Bouton "Like" / "J'aime" et plugins sociaux: Facebook obtient le nom de chaque utilisateur visitant les pages équipées! Démo concrète" qui donne les détails précis et une démo pratique de la technique utilisée par Facebook pour obtenir les informations personnelles discutées ci-après]
A sa récente conférence F8 résumé des annonces ici), Facebook a annoncé l'extension du bouton "J'aime" (on le clique quand on aime un contenu) de son propre site à l'ensemble des sites Internet qui voudront bien l'implanter. Egalement annoncés des plugins sociaux qui permettent au même site tiers de publier sur ses propres pages les recommandations de type Like ou autre ainsi que les amis Facebook du visiteur qui ont récemment visité le site. Il s'agit clairement pour l'éditeur de faire levier sur l'immense base d'utilisateurs très actifs de Facebook (430 millions: soit 1/4 à 1/3 de tous les internautes).
Mon billet jumeau à celui-ci donne tous les détails de la technique utilisée. En synthèse, il s'agit de la réutilisation d'une technique Internet vieille de plus de 10 ans et basée sur l'utilisation des cookies http qui permettent au navigateur de retourner automatiquement vers le site des informations que ce même site y a automatiquement placé lors d'une précédente visite. C'est une technique très abondamment utilisée dans les réseaux publicitaires sur Internet afin de dresser un profil anonyme de l'internaute au fil de ses visites sur les différents sites. Ces visites successives provoquent le renvoi systématique du visite à chaque page du réseau visitée. Au bout de peu de temps, on dresse un profil de l'internaute mais il reste anonyme.
La grande avancée de ce bouton "J'aime" étendu aux sites tiers : le profil dressé des visites ne reste plus anonyme mais il est nominativement associé à un profil d'utilisateur Facebook. Facebook sait donc qui (au sens le plus personnel du terme) a visité quelle page quand!
Ce suivi nominatif est rendu possible par le double fait:
Les implications de ce mécanisme sur la sphère privée sont bien sûr énormes surtout si l'on prend en compte que 50'000 sites ont implanté ces boutons et plugins sociaux en quelques jours seulement. Est-ce que les 430 millions d'utilisateurs de Facebook se rendent compte qu'ils sont maintenant suivis sur ces sites? J'en doute: la plupart vont fournir ces informations à Facebook sans même s'en rendre compte par absence d'informations sur les mécanismes en place.
De plus, le "contrat" entre les éditeurs de site, utilisateurs et Facebook semble très unilatéral:
En effet, l'enjeu est la loyauté à long terme des utilisateurs: quelques publications sur le mur Facebook de l'un ou de l'autre valent-ils le risque d'un exode massif de votre propre site quand votre communauté aura compris à quoi vous jouez (trop discrètement...) avec sa vie privée? J'y réfléchirais personnellement à deux fois....
Et je ne parle pas du fait de permettre à un allié d'aujourd'hui mais potentiel concurrent de demain de se constituer sur vous-même des informations dont vous rêvez depuis toujours sans vous même y avoir accès.
On cherche à pendre Google haut et court pour bien moins que cela depuis longtemps....
Source: blog Media & Tech (par didier durand)
A sa récente conférence F8 résumé des annonces ici), Facebook a annoncé l'extension du bouton "J'aime" (on le clique quand on aime un contenu) de son propre site à l'ensemble des sites Internet qui voudront bien l'implanter. Egalement annoncés des plugins sociaux qui permettent au même site tiers de publier sur ses propres pages les recommandations de type Like ou autre ainsi que les amis Facebook du visiteur qui ont récemment visité le site. Il s'agit clairement pour l'éditeur de faire levier sur l'immense base d'utilisateurs très actifs de Facebook (430 millions: soit 1/4 à 1/3 de tous les internautes).
Mon billet jumeau à celui-ci donne tous les détails de la technique utilisée. En synthèse, il s'agit de la réutilisation d'une technique Internet vieille de plus de 10 ans et basée sur l'utilisation des cookies http qui permettent au navigateur de retourner automatiquement vers le site des informations que ce même site y a automatiquement placé lors d'une précédente visite. C'est une technique très abondamment utilisée dans les réseaux publicitaires sur Internet afin de dresser un profil anonyme de l'internaute au fil de ses visites sur les différents sites. Ces visites successives provoquent le renvoi systématique du visite à chaque page du réseau visitée. Au bout de peu de temps, on dresse un profil de l'internaute mais il reste anonyme.
La grande avancée de ce bouton "J'aime" étendu aux sites tiers : le profil dressé des visites ne reste plus anonyme mais il est nominativement associé à un profil d'utilisateur Facebook. Facebook sait donc qui (au sens le plus personnel du terme) a visité quelle page quand!
Ce suivi nominatif est rendu possible par le double fait:
- que les utilisateurs Facebook y sont en majorité définis avec leur véritable identité civile
- que ces mêmes utilisateurs ne se déconnectent pas quand ils quittent le site pour aller en visiter ensuite un autre. C'est ce comportement qui permet l'ingénieuse mécanique de cookies décrite en profondeur dans le billet jumeau.
Les implications de ce mécanisme sur la sphère privée sont bien sûr énormes surtout si l'on prend en compte que 50'000 sites ont implanté ces boutons et plugins sociaux en quelques jours seulement. Est-ce que les 430 millions d'utilisateurs de Facebook se rendent compte qu'ils sont maintenant suivis sur ces sites? J'en doute: la plupart vont fournir ces informations à Facebook sans même s'en rendre compte par absence d'informations sur les mécanismes en place.
De plus, le "contrat" entre les éditeurs de site, utilisateurs et Facebook semble très unilatéral:
- les éditeurs de sites sont indéniablement attirés par ce deal très efficace: "Instantly engaging social experiences with just one line of HTML" comme le dit Brett Taylor dans l'annonce sur le blog technique de Facebook. Qui ne souhaiterait pas "devenir social" (au sens web du terme) à aussi peu de frais ?
- A partir de cette simple ligne générée automatiquement pour l'éditeur sur Facebook via ses outils et très flexible pour être adaptée automatiquement et dynamiquement à toutes les pages du site, sans besoin de contrat légal ou développement informatique supplémentaires, l'éditeur bénéficie d'une publication sur le mur de news Facebook de l'utilisateur et reçoit aussi sur ses pages "l'écho" de ces clics ainsi que des recommandations faites sur le réseau social.
- Ainsi, l'éditeur peut avoir l'espoir d'une propagation virale de son contenu. Essentiel à un moment où des études montrent que Facebook est plus efficace que Google News dans le "bouche-à-oreille" numérique.
- Cette publicité pseudo-gratuite a en fait un prix conséquent: chaque page affichée avec le bouton "J'aime" ou un plugin déclenche l'appel à une URL sur le site Facebook qui permet une identification nominative de l'utilisateur (voir article jumeau) si celui-ci ne s'est pas déconnecté de Facebook en le quittant, soit sûrement le comportement de 99% des utilisateurs Facebook trop heureux d'éviter la corvée de la reconnexion.
- Ce même utilisateur ne réalise même pas qu'il vient de livrer ce genre d'informations nominative sur lui-même en visitant cette page à travers le cookie qu'il a retourné sans le savoir.
- le déséquilibre du deal avec l'éditeur vient du fait que Facebook constitue un réservoir d'informations de ciblage conportemental sur son site et ses utilisateurs incroyablement précis alors que l'éditeur lui-même n'a pas accès à cette information à cause de la protection apportée par la Same Origin Policy (SOP) implantée dans les navigateurs modernes (voir article jumeau).Ceci était-il vraiment le souhait de l'éditeur au moment où il a si aisément implanté ce bouton ? Pas sûr....
- Ce déséquilibre est encore accentué par le fait que la même SOP empêche l'éditeur d'avoir accès aux échos des clics pourtant faits sur son site. On les voit mais ils ne sont techniquement pas accessibles aux systèmes de l'éditeur pour stockage ou analyse. De son point de vue, ce ne sont finalement que de "pauvres" effets visuels. Est-ce cela qu'être social? Pas sûr...
En effet, l'enjeu est la loyauté à long terme des utilisateurs: quelques publications sur le mur Facebook de l'un ou de l'autre valent-ils le risque d'un exode massif de votre propre site quand votre communauté aura compris à quoi vous jouez (trop discrètement...) avec sa vie privée? J'y réfléchirais personnellement à deux fois....
Et je ne parle pas du fait de permettre à un allié d'aujourd'hui mais potentiel concurrent de demain de se constituer sur vous-même des informations dont vous rêvez depuis toujours sans vous même y avoir accès.
On cherche à pendre Google haut et court pour bien moins que cela depuis longtemps....
Source: blog Media & Tech (par didier durand)
Bouton "Like" / "J'aime" et plugins sociaux: Facebook obtient le nom de chaque utilisateur visitant les pages équipées! Démo concrète
Ce billet est l'explication technique détaillée associé à son billet jumeau "Boutons "J'aime" et plugins sociaux: le deal déséquilibré proposé par Facebook aux éditeurs de sites" qui analyse les immenses avantages tirés par Facebook de l'implantation du bouton Like ("J'aime") et autres plugins sociaux sur des sites web tiers.
En quelques étapes ci-après, nous allons démontrer comment Facebook procède techniquement pour obtenir l'identité de chacun de ses membres qui visitent un site tiers équipé de ces boutons annoncés lors de la très récente conférence F8. Ces informations très personnelles sont obtenues que le bouton "J'aime" soit d'ailleurs cliqué ou non par cet utilisateur.
Les objectifs:
Démonstration de la mécanique Facebook de traçage nominatif:
Si on combine ceci avec le double fait que Facebook a plus de 430 millions de membres actifs (et qui ne se déconnectent pas en très large majorité avant de changer de site..) et que quelques jours après l'annonce de ce bouton à la conférence F8, 50'000 sites l'ont déjà implanté, on peut dire que Facebook frappe ainsi et grand coup et fait bondir de manière colossale sa valeur boursière si elle gère mieux cette avancée qu'elle ne l'a fait pour Beacon.
Source: blog Media & Tech (par didier durand)
En quelques étapes ci-après, nous allons démontrer comment Facebook procède techniquement pour obtenir l'identité de chacun de ses membres qui visitent un site tiers équipé de ces boutons annoncés lors de la très récente conférence F8. Ces informations très personnelles sont obtenues que le bouton "J'aime" soit d'ailleurs cliqué ou non par cet utilisateur.
Les objectifs:
- vous faire réfléchir en tant qu'utilisateur:
- est-il juste que je reste connecté à Facebook quand je quitte le site pour aller vers un autre ?
- Ne devrais-je pas plutôt me déconnecter systématiquement si je veux rester discret sur mes autres activités internautes face à Facebook?
- Dois-je ne plus fréquenter certains sites si je veux préserver ma sphère privée sans devoir me déconnecter de Facebook
- vous faire réfléchir en tant qu'éditeur de site(s) (si c'est le cas):
- est-il juste et correct face à mes utilisateurs que je mette en place une mécanique qui délivre à Facebook l'intégralité de leur activité sur mon site sans les prévenir ?
- Dois-je justement les en prévenir ?
- Par ailleurs, le fait d'obtenir quelques publications sur le mur des utilisateurs ayant cliqué le bouton est-il une contrepartie équitable au fait que Facebook va pouvoir analyser nominativement l'intégralité de mes pages équipés de ce bouton ou des plugins sociaux ?
Démonstration de la mécanique Facebook de traçage nominatif:
- ouvrez un onglet de votre navigateur à l'adresse http://www.facebook.com
- déconnectez vous de votre compte Facebook (si besoin) pour revenir à la page d'accueil
- à partir de cette page, tapez (par copier-coller) 'javascript:alert(document.cookie);' (sans mes apostrophes de marquage) C'est une commande Javascript destinée à afficher à l'écran les cookies.
- vous voyez donc apparaître une longue chaîne de caractère qui représentent des cookies http que Facebook installe automatiquement dans votre navigateur dès que vous visitez une page quelconque de son site pour vous retrouver (anonymement) si vous revenez selon une bonne vieille pratique des grands sites ou réseaux publicitaires vieille d'au moins 10 ans.Cliquez le bouton pour faire disparaître cette alerte.
- connectez-vous à votre compte Facebook avec nom d'utilisateur et mot de passe
- tapez à nouveau 'tapez (par copier-coller) 'javascript:alert(document.cookie);'. La chaîne de caractères est maintenant plus longue: elle contient "presence=..." suivie d'une chaîne de caractères. C'est la représentation encryptée de votre identité Facebook.
- l'URL du bouton Like inclus dans une page de site tiers est du type www.facebook.com/like.php suivie de paramètres avec leur valeur (l'un d'entre eux représente l'URL de la page visitée). Allez sur la page Like Reference page on Facebook Developper Site et jouez avec le générateur du snippet de code pour ce widget de bouton Like si vous le souhaitez afin de confirmer mes dires. Ce générateur encapsule cet appel à www.facebook.com/like.php dans une iframe qui sera ensuite posée dans la page du site tiers.
- Les vertus de la "Same Origin Policy" mise en oeuvre par tous les navigateurs à jour font ensuite que les informations retournées dans le browser par l'appel à la page www.facebook.com/like.php sont inaccessibles au site qui a pourtant activée cette iframe depuis le html de sa propre page.
- Effectuez vous-même l'appel à cette page de bouton Like en appelant donc cette URL http://www.facebook.com/like.php depuis la barre d'adresse de votre navigateur.
- tapez une dernière fois 'tapez (par copier-coller) 'javascript:alert(document.cookie);' pour confirmer que les cookies présents au moment de la connexion sont toujours là en particulier "presence"
- pour finir, vous allez vous prouvez que Facebook vous a parfaitement identifié: faites "Voir le code source de la page" dans les options de votre navigateur pour cette page.
- Vous découvrez alors une chaine "user:" le long nombre qui suit est votre identité Facebook en clair. En tout aussi clair, vous allez trouver votre nom d'utilateur Facebook après la chaîne de caractères "window.presence" un peu plus loin dans le texte
- Ces éléments ont été préparés par Facebook pour être affichée sur la page visitée si jamais vous cliquez sur le bouton.Il est à noter que ces éléments sont inaccessibles au site ayant implanté le bouton. En clair: il livre les détails nominatifs sur une visite alos qu'il ne les possède lui-même pas.
- CQFD
Si on combine ceci avec le double fait que Facebook a plus de 430 millions de membres actifs (et qui ne se déconnectent pas en très large majorité avant de changer de site..) et que quelques jours après l'annonce de ce bouton à la conférence F8, 50'000 sites l'ont déjà implanté, on peut dire que Facebook frappe ainsi et grand coup et fait bondir de manière colossale sa valeur boursière si elle gère mieux cette avancée qu'elle ne l'a fait pour Beacon.
Source: blog Media & Tech (par didier durand)
dimanche, mai 02, 2010
Social plug-ins and Like Button: Facebook gets personal user identity for each page impression on 3rd party site and the publisher itself does not
[Go to the bottom of this post to access directly the technical demo showing how Facebook puts a username and id on each page impression of a page with Like button]
At recent its recent F8 conference, Facebook announced the extension of the Like button beyond Facebook site itself to 3rd-party sites: Part of the announcement were as well as Social Plugins to publish back on these same sites the "likes" generated via this new button and other recommandations made directly on Facebook .
I elaborate below on the technical details of Like button and the social plugins to demonstrate the imbalance of the deal between Facebook and the sites implementing those widgets. The very clever implementation of Like button clearly is a resurgence of what we all know for at least a decade as a common practice for advertising networks: the use of Internet cookies to track (anonymously) people across all page impressions within the network sites that they visit.
But, in the case of Like button and Social plugins , there is a MAJOR EVOLUTION: users get not only tracked as a anonymous profile but they are IDENTIFIED IN PERSON for each of those page impression on the 3rd party sites!
This very personal tracking by Facebook is made possible by the double fact that a very large majority of Facebook users are members under their very real identity and because they don't log out before leaving Facebook for another site.
Consequently , the spreading of these new social components over the Internet - bringing back the user id of each page impression - delivers tremendous data-mining and targeting capabilities to Facebook for advertising and other purposes.
Privacy implications are huge! Especially, when you consider that a few days only after F8, more than 50'000 sites have already implemented those new widgets: do the 400+ millions of Facebook users know that they get personally identified whenever they visit any page of those sites having the widgets? I doubt it: most of them will contribute to the delivery of all details about their various visits without even knowing and realizing it.
Additionally It seems to me that the "contract" between individual users, 3rd party sites and Facebook is extremely one-sided!
Here is the mechanism of this contract for the Like button (equivalent path for the other Social Plugins):
The Like button will have to go through major adaptations to reach a better balance between Facebook, its users and the 3rd party sites implementing Like button or Social Plugins
Some senators and the EFF (see their post "Facebook evil interfaces") just wrote about their concerns on similar issues brought by the new Facebook features. Expect more from them and others when a larger group of users realize what's happening with their very personal profile stored on Facebook.
I believe we live today only the first episode of a long saga....
Technical details on how Facebook acquires user identity for page impressions of 3rd party sites:
Source: blog Media & Tech (par didier durand)
At recent its recent F8 conference, Facebook announced the extension of the Like button beyond Facebook site itself to 3rd-party sites: Part of the announcement were as well as Social Plugins to publish back on these same sites the "likes" generated via this new button and other recommandations made directly on Facebook .
I elaborate below on the technical details of Like button and the social plugins to demonstrate the imbalance of the deal between Facebook and the sites implementing those widgets. The very clever implementation of Like button clearly is a resurgence of what we all know for at least a decade as a common practice for advertising networks: the use of Internet cookies to track (anonymously) people across all page impressions within the network sites that they visit.
But, in the case of Like button and Social plugins , there is a MAJOR EVOLUTION: users get not only tracked as a anonymous profile but they are IDENTIFIED IN PERSON for each of those page impression on the 3rd party sites!
This very personal tracking by Facebook is made possible by the double fact that a very large majority of Facebook users are members under their very real identity and because they don't log out before leaving Facebook for another site.
Consequently , the spreading of these new social components over the Internet - bringing back the user id of each page impression - delivers tremendous data-mining and targeting capabilities to Facebook for advertising and other purposes.
Privacy implications are huge! Especially, when you consider that a few days only after F8, more than 50'000 sites have already implemented those new widgets: do the 400+ millions of Facebook users know that they get personally identified whenever they visit any page of those sites having the widgets? I doubt it: most of them will contribute to the delivery of all details about their various visits without even knowing and realizing it.
Additionally It seems to me that the "contract" between individual users, 3rd party sites and Facebook is extremely one-sided!
Here is the mechanism of this contract for the Like button (equivalent path for the other Social Plugins):
- Publishers are attracted by a very attractive and efficient deal : "Instantly engaging social experiences with just one line of HTML" as Brett Taylor says in the announcement by Facebook. Who does not want to get social so easily nowadays?
- For this one line of HTML provided by Facebook (easily customizable on-the-fly to suit each page if inserted in the generic page template of the site) and with no other legal contract elaboration or development hassle,.the publishers get a publication on Facebook user's news wall of the URL of the page hosting the Like button just pressed.
- Then, the publishers hope for viral spreading of their content by this digital word-of-mouth. It's very important for them: recent studies showed that Facebook is getting more efficient than Google News for this spreading
- What the publisher gives to Facebook in exchange for those "free" advertisements on the walls of users is a trigger (via a URL call) to Facebook's site on each and every page impression including this Like button (and not only those where the Like button is clicked....). Through the cookie mechanism described below, Facebook can then put a name,face and user profile on each of those page impressions when done by a still logged-in Facebook member
- The Facebook user visiting the page and that is still logged in on Facebook (do your log out when you leave Facebook? I personally never do....) does then not realize that he just delivered all personal infos about his visit on site X to Facebook through the cookie stored by Facebook in his browser!
- the imbalance of the deal comes from fact that Facebook is the only party in the deal to obtain this nominative informations: the 3rd party site has no access to them (see explanations about iframe tag and SOP protection below). So, this site delivers invaluable informations on himself and his users to a partner whereas he himself does not have access to this personal tracking of his users as Facebook does not share back this information. Is that really the wish of the publisher?
- the imbalance is even bigger when you realize also that the "Like" links themselves as displayed on the 3rd party site are not computationally accessible to him because of same iframe tag and SOP protection described below. They are visible on the page but cannot be stored or analyzed by the publisher. From the site perspective, it's only a "visual effect".
- Most probably, lots of those sites implementing Like button and social plugins don't even realize the above implications.Else they would maybe not use Like button or minimally they would warn their users about privacy consequences for them before they figure out by themselves and get the impression of being fool. The continuing user loyalty to their site is at stake!
The Like button will have to go through major adaptations to reach a better balance between Facebook, its users and the 3rd party sites implementing Like button or Social Plugins
Some senators and the EFF (see their post "Facebook evil interfaces") just wrote about their concerns on similar issues brought by the new Facebook features. Expect more from them and others when a larger group of users realize what's happening with their very personal profile stored on Facebook.
I believe we live today only the first episode of a long saga....
Technical details on how Facebook acquires user identity for page impressions of 3rd party sites:
- go to http://www.facebook.com
- logout from Facebook to get back to the login page if you were already logged in
- when on the Facebook login homepage: type "javascript:alert(document.cookie);" (remove the double quotes) in the address bar of your browser
- you get a long string of obscure characters: it's the string of cookies used and stored automatically by Facebook in your browser. These cookies will then be sent back to Facebook by your browser each time you call a page part of the Facebook domain (i.e whose URL is http://something.facebook.com/xyz)
- log on to Facebook with your userid and password.
- type again "javascript:alert(document.cookie);"
- you will discover an interesting new cookie in thes string after the login. It is named "presence" (search for presence= in the string). its value is the hashed / encrypted representation of your Facebook member id.
- The url of each Like button is something like "http://www.facebook.com/like.php?p1=v1&p2=v2 etc." ((p,v) are couples of parameters with their value among which one in the URL of the liked page. Go to Like Reference page on Facebook Developper Site and generate examples some if you want to analyze by yourself. This long URL calling like.php is encapsulated by the Facebook code generator in an HTML iframe tag when implemented on the site. The very solid "Same Origin Policy" implemented in all the modern browsers and applicable to the generated HTML with the iframe makes the information brought back into the by the call to www.facebook.com/like.php inaccessible to the calling site even though its present on its page.
- now, call the url mentionned above i.e http://www.facebook.com/like.php (no parameters needed) from the same tab or even a new tab in your browser to simulate what the Like button does when displayed on a page.
- type again "javascript:alert(document.cookie);you can see that the same cookie "presence= " is still there
- what did Facebook do with it ? It just computed exactly WHO YOU ARE! How to prove it ? Just do a "view HTML source" of this page and you will discover both your facebook id and your facebook user name: search for string "user:" in the page, the large number following it is your facebook user id and search for string "window.presence", you'll find your facebook user name right after it. Why are those infos here and hidden ? They will be displayed on the page if you click on the Like button.
- Proof is made.
Source: blog Media & Tech (par didier durand)
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