La récession que nous vivons est comme je l'ai déjà écrit le bon moment pour Amazon afin de faire levier sur ses services de cloud computing (EC2 pour la puissance de calcul, S3 pour le stockage) dans les entreprises: celles-ci sont réceptives comme jamais à toutes les sources d'économies potentielles. Le succès est déjà là, mais transformer la crise en opportunité d'affaires ne se refuse pas!
La disparition des investissements (donc la réduction des besoins en capitaux) et leur transformation en coûts opérationnels à un montant correspondant à une utilisation effective (à l'heure) est forcément séduisant dans la tempête actuelle.
Malgré tout les entreprises bien établie sont frileuses: avant de plonger dans ces nouveaux services perçus actuellement comme ciblant plutôt les startups, il leur faut des gages.
Eh bien, IBM vient d'en apporter de taille à Amazon en montant un partenariat conjoint dans lequel il va mettre ses logiciels célèbres (UDB/DB2, Websphere, etc...) à disposition des clients (industriels) de EC2 qui pourront ainsi les louer à l'heure.
On parle souvent du bouleversement sysmique du modèle d'affaires de Microsoft (basé jusqu'à présent sur les licences payées une fois pour toutes) apporté par les applications SaaS en ligne type Google Docs. Pour preuve: l'attaque en règle en provenance de Redmond. Pour IBM, c'est finalement beaucoup plus naturel: le modèle naturel de logiciel (sur les mainframes) est la location.
La seule différence, c'est que la location sur mainframe est permanente et pas à l'heure d'utilisation. Elle est également beaucoup plus coûteuse que'IBM va pouvoir exiger dans cet environnement originellement Open Source, donc gratuit. On pourra valider ceci dès la sortie officielle des prix, pas encore effective à ce jour.
Pour une entreprise, la gratuité de l'OSS est sa première vertu: j'ai déjà abondamment défendu cette thèse. N'en déplaise aux chantres (idéalistes ?) du Logiciel Libre qui place eux cette Liberté d'étudier, copier, redistribuer au premier plan.
IBM, avec ce partenariat, pose donc son sceau sur les services de Cloud Computing d'Amazon: c'est en quelque sorte un blanc-seing (décérébrant selon JM. Salaun) qu'il donne aux entreprises pour se lancer dans l'utilisation de ces services à la demande. Il avait de même adoubé MS-Dos quand il avait acquis sa licence auprès d'une petite société inconnue du nom de Microsoft. On sait ce qu'elle est devenue depuis....
Cette validation de Big Blue aura-t-elle le même effet sur la filiale autonome qu'Amazon a fondé autour de ces nouveau services ? L'avenir le dira mais une démarche de Big Blue à la Sun ("I eat my own food") ne pourrait qu'y aider!
Source: blog Media & Tech (par didier durand)
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