dimanche, mai 25, 2008

SaaS: les entreprises décérébrées [chez J.M Salaün]

Un billet qui fait réfléchir chez JM. Salaün à l'heure où les grands réseaux sociaux ouvrent l'accès aux données en se battant en même temps comme des chiffonniers pour que les concurrents ne tirent pas les marrons du feu de leur propre travail.

Selon J.M. Salaun, la même bataille est en train d'être perdue implicitement (i.e sans combattre) par les sociétés qui ne font pas assez attention à leurs données en laissant leurs employés remplacer les applications corporate par services en ligne de type SaaS pour leur confort individuel.

"[...] La puissance des centres de données des firmes s'adressant au grand public, alliée à la facilité pour l'utilisateur (ergonomie, rapidité..) des outils documentaires et de communication disponibles tend à externaliser l'activité documentaire des organisations.

Chacun peut en faire l'expérience quand il utilise Gmail ou Yahoo! plutôt que la messagerie mise à sa disposition par son organisation, ou quand il préfère un de leurs services partagés pour un travail collectif. Les demandes des utilisateurs, habitués à la facilité des outils qu'ils ont expérimentés dans leur vie quotidienne privée et dans leur loisir, sont de retrouver le même confort sur leur poste de travail. Or cette puissance de calcul est hors de portée de chaque organisation prise individuellement et les outils internes ne peuvent rivaliser avec ceux mis à disposition gratuitement par des firmes qui se rémunèrent sur un autre marché, en particulier celui de la publicité.

[....] l'organisation elle-même se trouve menacée, comme si des morceaux essentiels de son activité lui échappait de plus en plus. Il s'agit ni plus ni moins de ce qui la cimente : sa communication et sa mémoire. J'ajouterai pour ma part que le problème est d'abord archivistique, au sens québécois des archives intégrées. Les archivistes jusqu'à présent étaient confrontés avec le numérique à une explosion quantitative et qualitative, mais elle ne remettait pas vraiment en cause leurs principes fondamentaux. Ils font face avec ce phénomène à un défi beaucoup plus grand. Comme les bibliothécaires avant eux qui ont vu leurs fonctions principales s'externaliser (collection, traitement, accès..). les archivistes voient à leur tour les documents leur échappe "

Je vous conseille la lecture complète de son billet.

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

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