Au début du web2.0, on avait l'UGC, ("User Generated Content"), ce concept par lequel notre rôle à tous a changé: nous avons muté de passifs consommateurs de pages numériques publiées par les acteurs traditionnels de l'édition en actifs producteurs de nos propres contenus à destination de nos pairs.
He bien, avec le lancement de Google App Inventor for Android, Google nous propose la même mutation aux utilisateurs de téléphones mobiles sous Android: ils peuvent devenir développeur.
On pourrait donc parler d'UGAs (User Generated Applications) par analogie à l'UGC. Ce n'est pas sans rappeler le rêve permanent (matérialisé par exemple par l'Hypercard lancé par Apple en 1987) de permettre à l'utilisateur lui-même de satisfaire ses propres besoins en application sans avoir à recourir à ces affreux jojos d'informaticiens....
l'article du NYT d'aujourd'hui va clairement dans ce sens: un système lancé intialement par Google dans le monde scolaire, des applications écrites par des non-informaticiens (élèves d'école primaire, infirmière, etc.)
C'est donc l'application Android en mode DYI (Do It Yourself): voir les tutoriels montrés par Korben pour s'en convaincre.
C'est naturellement dans la stratégie de Google autour d'Android , diamétralement opposée à celle de niche d'Apple: s'appuyer sur un maximum de forces pour faire que sa plate-forme domine outrageusement sur les 4 "outils principaux" de notre vie quotidienne qu'elle va bientôt occuper.
La contrepartie négative à cette ouverture maximale: un appel du pied vers des applications de moindre qualité et vers le spam. La tâche de l'Android Market va s'en trouver compliquée pour séparer le bon grain de l'ivraie ... à moins qu'elle ne lui permette finalement de submerger les alternatives à Android Market (répertoriées ici) qui viendraient à manquer des technologies de recherche pertinentes, de nettoyage du spam, etc. qui sont au cœur même du métier stratégique de Google et qui en font son succès.
App Inventor pour Android est lancé aujourd'hui: on va donc attendre un peu pour voir ce qu'il produit finalement....
Le plus fun serait qu'il fasse émerger au firmament des meilleures applications les développements de scolaires mettant "minables" les pros du secteur.
Il y a malgré tout peu de chances: les applications à grand succès et fort impact (mapping, routing, recherche, réalité augmentée, etc.) sont celles qui font appel à des grosses infrastructures de données, de traitement "sur le cloud" où le téléphone mobile ne devient qu'une interface de personnalisation et d'enrichissement de ces "grosses mécaniques": ça, ça reste - encore aujourd'hui - hors de portée du hobbyiste même éclairé qui développe à temps perdu.
Mais pour combien de temps?
Source: blog Media & Tech (par didier durand)
2 commentaires:
Ca me rappelle pour ma part les tentatives lancées par des YahooPipes en leur temps et leurs succédanées. Et le succès de ces applicatifs d'applicatifs n'est peut-être pas très net, mais il n'est pas non plus à jeter. Beaucoup de petits outils pratiques fonctionnent avec une équation développée sur YahooPipes par exemple. Bien sûr, cela ne concerne pas le grand public, néanmoins, on voit bien combien cela participe de la démocratisation de l'ensemble. Reste que ces "trucs" sont bien mieux utilisés par de très bons geeks que par des utilisateurs lambda.
Bonjour Hubert,
Je compte effectivement l'utiliser pour me faciliter "le pied à l'étrier" dans de futurs devs Android!
didier
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