- pour Google, c'est l'algorithmique ubiquitaire qui fera un monde (virtuel) globalement meilleur car optimisé de manière quasi-matématique
- pour Facebook, ce sont au contraire des relations inter-personnelles intenses à tendance brownienne qui nous feront collectivement progresser puisque nous trouvons à travers les liens partagés des tonnes de choses que nous ne cherchions pas, donc qui élargissent notre "bande passante cérébrale"
[Sur ce thème de la séréndipité, plus ou moins réelle et plus ou moins contrôlée, je vous conseille l'incroyable article d'Olivier "Ingénieries de la Sérendipité" qui va faire date sur le sujet!]
Revenons à nos moutons (industriels) sur le sujet: quelle approche est la plus prolifique pour l'industrie des contenus et du divertissement (i.e celle des médias) ?
Eh bien, à taille actuelle quasi-égale (en termes de trafic) entre Facebook et Google, le billet publié chez Hitwise montre que c'est finalement le bouche à oreille (Facebook) qui bat maintenant à plate couture le travail de la machine (Google News) en ce qui concerne les visiteurs envoyés vers les sites de média: le facteur est de presque 3!
Si l'on suit les récents chiffres de Eric Schmidt qui annonce 1 milliard de visites depuis Google News + 3 milliards depuis le moteur de recherche, on en déduit que Google doit additionner tout son trafic (moteur + News) pour rester à hauteur de Facebook en termes de pur volume de visites générées !
Par contre, il y a une immense différence entre Google News et Facebook:
- Google News est la cible des éditeurs (Ruppert Murdoch en tête) car son fonctionnement de "synthétiseur / agrégrateur" fait que 44% de ses visiteurs ne cliquent jamais sur un lien pour aller visiter le site de presse car la synthèse qu'ils reçoivent par les brefs extraits publiés par Google leur suffit. Quand, de plus, Google met de la publicité sur ces pages du service News, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase (ou l'encrier dans ce cas...)
- Facebook sera plus tôt perçu comme le service qui permet à un individu de faire connaître à des gens qui lui font confiance (ses "vrais" amis!) des contenus qu'il juge intéressant puisqu'il prend le temps de les partager et de les commenter sans en retirer de bénéfice pécuniaire ni pour lui ni pour Facebook (au moins à première vue...)
Source: blog Media & Tech (par didier durand)
6 commentaires:
Algorythmes vs Réseaux d'intérêts pour la découverte de contenus. Concept intéressant :D
il faut se méfier de l'histoire des "44% de Google News", c'est du grand n'importe quoi sur toute la ligne...
Salut TomHtml,
Aurais-tu une source pour étayer tes dires?
bonne journée
didier
La source c'est la source elle même. Déjà parce que ça a été fait à partir d'un simple sondage et non d'une vrai étude.
En suite, c'est l'analyse de ce chiffre qui est à revoir. C'est tout bonnement ce qu'on appelle le taux de rebond : nombre de personnes ne visitant qu'une seule page du site. Et bien ce chiffre est +/- égal à ceux de la presse, quoique légèrement supérieur puisque les titres d'un site de presse ligne ne sont pas toujours très explicites (exemple : jeux de mots pourris de 20minutes.fr) ce qui invite les internautes à cliquer alors qu'au contraire Google Actu prend les titres les + clairs possibles.
=> c'est un peu comme si je disais 90% des visiteurs d'un site ne voient même pas les pubs. Certains vont êtres choqués par le chiffre, alors que c'est tout à fait logique et normal..
Salut TomHtml,
Je ne pense pas que cela soit du rebond mais effectivement ce que l'on veut prouver: les internautes visitent la page d'accueil GNews, obtiennent la synthèse de l'actu qu'ils veulent en la balayant puis repartent sans rien cliquer... [C'est très souvent mon cas]
a+
didier
Les utilisateurs surpasseront toujours la machine. Un algorithme peut être compris et la triche est possible, on peut difficilement tricher sur Facebook, en dehors d’une demande d’aide à son réseau.
La pertinence parait donc plus importante chez Facebook que chez Google. En tant que diffuseur d’information, il faut être présent à la fois sur Google et sur Facebook pour un impact maximal. Les professionnels auront tout intérêt à augmenter leur visibilité en utilisant les deux plateformes. Après le référencement naturel, il est intéressant de passer sur Facebook, une fan page avec une animation correcte permettra d’augmenter le trafic de son site. J’irais d’ailleurs à une conférence sur les possibilités de Facebook pour les entreprises. Facebook et Activis animeront cette conférence qui aura lieu à Paris en Juin. Ils donneront également des conseils aux personnes qui ne se sont pas encore lancés afin de réussir leur entrée sur le réseau. La conférence convient donc pour tous les niveaux.
Vous aurez les détails sur le site d’Activis : http://www.activis.net/fr/actualites-activis/conference-facebook.html
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