Rupert Murdoch doit donc avoir le coeur bien accroché pour renoncer à presque 20% des visiteurs du titre leader de sa société: pense-t-il vraiment tout au fond de lui-même que les souscriptions payantes supplémentaires vont compenser la chute correspondante des revenus publicitaires ?
La question reste ouverte:
- certaine rebellions belges passées du même ordre se sont vite terminées devant la catastrophe d'audience donc de revenus
- Google a lui-même annoncé router chaque mois un milliard de visites vers les sites de presse qu'il indexe
- la progression du "Web Immédiat" va petit à petit faire que les lecteurs auront de moins en moins le réflexe d'aller vers le site des éditeurs pour localiser les nouvelles fraîches
- l'obscurité n'est-elle pas plus tragique que la piraterie de contenu ?
Source: blog Media & Tech (par didier durand)
1 commentaire:
Bonjour Didier,
Je crois qu'il faut nuancer ces chiffres. Google sert de plus en plus d'annuaire et sans doute bien des internautes arrivent sur le WSJ, juste parce qu'ils ont tapés WSJ dans Google ou un mot équivalent. Ils pourront y arriver par d'autres chemins. Par ailleurs, il est vraisemblable que les infos d'un WSJ verrouillées seront reprises sur d'autres support ouvert, en en faisant la promotion. Enfin, méfions-nous des flambées passagères. Est-on sûr que ce «web immédiat» va perdurer comme média d'info ?
Je crois qu'il faut sortir d'une vision unilatérale du modèle économique du web, qui en réalité fait le lit d'une position monopolistique. C'est difficile pour les bloggueurs car ils en vivent, mais il y a là un solide biais dans le raisonnement.
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