jeudi, avril 05, 2007

Musique sans DRM: en route vers la gratuité (sponsorisée)?

Steve Jobs a atteint son but: son récent plaidoyer pour la suppression des DRM (systèmes de protection) sur la musique vendue en ligne a porté.

En effet, EMI (un des majors mondiaux de la musique) a fait une conférence conjointe avec "le sauveur Steve" pour annoncer la bonne parole: son catalogue d'artistes vendu en ligne est désormais vendu sans protection (30% plus cher mais avec une meilleure qualité audio).

Guillaume, en grand expert du sujet, vous donne tous les détails (... et même le "live"). En synthèse: c'est plus simple pour les utilisateurs, cela devrait donc faire décoller les ventes de musique numérique.

Ce que j'en retire personnellement:
Sur le fond, je pense que la musique suit le même chemin que la presse: elle va devenir gratuite (en tout cas pour partie - toujours croissante) et sponsorisée par de la publicité. C'est la stratégie salvatrice prédite par Microsoft pour le Web 2.0.

Et puis, le modèle fonctionne: le succès de la presse gratuite le prouve même si les "frictions" initiales sont parfois fortes ! (voir ici aussi)

Au moment de l'acquisition de Youtube, Google a anticipé le phénomène en proposant aux majors des actions Youtube et un partage des revenus publicitaires issus des clips musicaux.

Questions en suspend pour cette évolution de la musique:
  1. quel pourcentage deviendra gratuit?
  2. à quelle vitesse?
Réponse dans quelques années....

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

5 commentaires:

Anonyme a dit…

moui, pour le coup de la musique gratuite de comparer ca avec la presse gratuite...

Je ne sais pas si c'est une bonne chose, parce que franchement la presse gratuite c'est quand même de moins moins bonne qualité que la presse payante

donc si il en va de la même logique pour la musique. je me demande ce que cela va donner.

des morceaux tronqué ? des trucs qui se vendent pas que personne n'aime ? autre chose ?

Didier Durand a dit…

Salut Luc,

Je n'ai pas dit que la musique sponso allait remplacer à 100% la musique "classique".

Mais, il y aura une place pour tous comme dans la presse

a+

didier

Anonyme a dit…

Fin des DRM :
Majors 1, Label indie knock out

Dirigeant un petit label indépendant, les temps sont très très durs, ces temps-ci.
Les clients (hotels, grands magasins, client normal) disparaissent sonnés par la crise ou repoussent leurs achats, voire exige des prix ridicules sur des cd de qualité.
Si les drm disparaissent ce sera au profit une fois de plus des majors, qui ont les reins solides, et font du volume, sur de la soupe bien souvent.
Imaginez que vous produisiez un disque (cout environ 50000 euros avec enregistrement, promotion...), ce qui vous permet de tenir c´est votre capacité à faire des ventes rapidement sur des volumes moyens (un petit label n´a pas de gros moyens de matracage pub), pour pouvoir lancer un nouveau projet, payer vos artistes... si le bénéfice se fait sur des gros volumes donc sur plus de temps, les majors vont reprendre une fois de plus la main sur le marché.
La logique commerciale d´apple est la suivante : où trouver des gisements de dollars (iphone sur les communications des clients) puis en rechercher d autres au moment ou les concurrents copient leur première stratégie (bberry, google phone...).
Steve Jobs a oublié sa jeunesse, il est bien loin le temps où il combattait les grosses compagnies comme IBM, ou encore le temps où il se fachait avec Bill Gates car ce dernier volait des bouts de codes à ces propres potes de Apple pour les doubler et monter sa propre boîte, Microsoft.
Maintenant le coté artistique de la musique disparaît. Même pour nous qui produisons de la musique electronique et chill out.
Que veut dire musique sponsorisée : j´écoute de la musique windaube et je mange en même temps un yaourt windaube, je fais l ´amour sur un ryhtme windaube.
Hey Jimmy Hendrix explose moi tout çà avant que le banquier explose nos comptes en banque. ;)


Evah.

Anonyme a dit…

Quoi dire de plus Evah ?

un + 1 ;)

Gillou

Didier Durand a dit…

Bonjour Evah,

Merci de cet éclairage du point de vue des labels plus modestes: votre expérience est concrète.

Je ne prends peut-être pas assez cet angle dans mes réflexions: je vais essayer de m'en souvenir pour l'avenir

cordialement
didier