Intéressant dilemme de communication à traiter pour Apple ces prochains jours:
- de nombreux sites américains comme Wired, Gizmodo ou Engadget rapportent que son directeur de l'App Store [et donc du processus d'approbation des applications], Phillip Shoemaker est en parallèle le père de GrayNoodle qui produit diverses applications dont une qui transforme votre iPhone en machine à péter [il n'y a pas pénurie dans ce domaine: je vous laisse chercher un peu sur l'App Store...]. Cette même application simule aussi le bruit de quelqu'un qui urine, etc... De la haute délicatesse! Les images ci-dessus issue de l'application le prouvent, non ?
- Steve Jobs vocifère de son côté haut et fort que la niche d'Apple, c'est celle de la qualité: je vous rappelle sa récente sortie sur le thème: "la pornographie, c'est sur Android et pas chez nous!" Et par ailleurs également toutes les contraintes de plus en plus drastiques imposées aux développeurs sur iPad/iPod et iPhone
Les récents agissements de P. Shoemaker tendraient à prouver qu'ils représentent un problème d'image pour Apple puisque le directeur de l'App Store a, selon Wired, tenter d'effacer, depuis l'éruption du dossier, à différents endroits (Facebook, etc.) les liens que l'on pouvait faire entre ses activités pour Apple et celles qu'il a pour GrayNoodle.
La position officielle d'Apple sur ce dossier est de rappeler que ces applications ont été mises sur l'App Store au début 2009 avant l'arrivée de P. Shoemaker au sein d'Apple et que les employés d'Apple n'ont pas le droit d'écrire à leur propre compte des applications iPad et iPhone sauf autorisation très extraordinaire.
Mes conclusions:
- si le directeur de l'App Store continue à produire par ailleurs des applications péteuses au détriment de l'image de son employeur, c'est que le marché doit être jutueux (si j'ose l'adjectif dans ce contexte....). Il doit représenter un "bonus" important par rapport au salaire Apple de P. Shoemaker, sinon à quoi bon jouer avec le feu ?
- par ailleurs, je trouve surprenant que Steve Jobs laisse perdurer au sein de son organisation de tels conflits d'intérêts en laissant le directeur de l'App Store être simultanément un producteur d'applications quelles qu'elles soient... et même si elles sont antérieurs à sa nomination. Les suspicions d'abus de position favorable ne peuvent être éliminés!
Mon cher Steve, à plusieurs titres au vu de ce qui précède, il va falloir appliquer rapidement le proverbe "'il faut d'abord balayer devant sa porte pour que les rues soient ensuite nettes"!
Source: blog Media and Tech (par didier durand)