Le New York Time a clairement annoncé la bascule d'une grande partie de son contenu vers l'accès en mode payant dès le mois de Septembre 2005. Dans les grands médias de cette planète, la valse-hésitation (et les allers-retours....) entre le payant et le gratuit dure depuis les débuts de l'Internet.
Nouvelle oscillation vers le mode payant: 50 dollars annuels pour l'accès au contenu du NYT (le produit s'appellera Timeselect).
Cependant, la situation est un peu différente depuis la naissance de la blogosphère: le NYT ne souhaite pas vraiment (ne peut plus?) se passer des références et citations issues des blogs vers son contenu actuellement libre d'accès. Un peu de recherche sur Technorati (mes doutes initiaux sur son usage se dissipent....) semble montrer qu'ils ont raison! On trouve (à ce jour) la situation suivante:
- 312'331 citations pour "New York Times"
- 111'114 citations pour "NYT"
- 76'597 citations pour "NY Times"
Donc, encore une fois, vive le "deep linking" déjà évoqué!
D'ailleurs, Martin Nisenholtz, responsable des activités Internet, reconnait dans sa présentation à la conférence Syndicate que les 85% pourcents actuels du trafic vers les articles amenés par la page d'accueil sont en chute libre: les pointeurs directs vers les articles amenés par les seuls feeds My Yahoo! ont fait passer de 500'000 à plus de 7 millions les pageviews issues du RSS en moins de temps qu'il ne faut pour le dire.
La solution proposée par NYT est donc simple: il créé un programme d'affiliation très similaire à ceux de Ebay (6.50 euros par inscription confirmée!) ou Amazon (jusqu'à 11% de commission sur les ventes générées). L'éditeur partagera ainsi les revenus des nouveaux abonnements issus de ces liens depuis le contenu RSS avec les bloggers qui les auront générés (il ne dit pas encore clairement comment)
Mais, "la maison ne fait pas crédit": les bloggers doivent d'abord payer leur abonnement comme tout le monde.
Transformer ses lecteurs (payants!) en force marketing, c'est fort, non?
Amazon et Ebay n'avaient pas osé aller jusque-là dans leurs programmes, NYT l'a fait! ;-)
Reste quand même à voir si la blogosphère (avec ses "prolétariens de l'information" déjà évoqués) jouera effectivement le jeu d'une "architecture marketing et vente distribuée"....
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