- L'Open Source: ce n'est pas la forme d'Emergence (i.e. auto-organisation à partir du chaos initial) qui est celle que l'on a souvent l'impression initiale de constater. C'est plutôt une dictature "bienveillante" avec un leader (ou deux) qui articule la vision d'un besoin qu'il satisfait égoïstement et progressivement en écrivant les premières versions de son logiciel puis en s'adjoignant progressivement le concours de lieutenant sélectionnés par la méritocratie des contributeurs découverts via Internet. Il leur attribue des rôles bien délimités et garde le contrôle. Le meilleur exemple: Linus Torvald avec Linux
- Les réseaux sociaux, c'est une démocratie. L'auto-organisation progressive de ces réseaux n'est dans le but d'atteindre un objectif unique mais de satisfaire au mieux (en moyenne) les besoins des inidividus qui le composent. Sa pérennité est à ce prix: le cuisant et récent retour en arrière de Facebook en est la meilleure preuve. L'atteinte trop rapide de l'objectif clairement lucratif du créateur ne correspond pas aux besoins de la communauté qui lui permet d'exister et qui utilise ce réseau pour satisfaire ses propres besoins en veillant au respect de sa sphère privée. Le fameux noeud gordien des sites communautaires !
Source: blog Media & Tech (par didier durand)
3 commentaires:
En fait, je parle ici pour le projet Mozilla, qui n'est ni une dictature bienveillante ni une démocratie. Notre mode de fonctionnement, c'est la méritocratie. Autrement dit, c'est celui qui a prouvé qu'il savait et voulait faire qui est nommé par ses pairs pour prendre les décisions.
Par ailleurs, la communauté n'existe pas dans un vide. Il y a de la concurrence. D'autres projets Libres (pour l'Open Source) ou d'autres réseaux sociaux. D'où la nécessité de "séduire" et aussi respecter celui qui participe. Facebook a fait marche arrière par peur de voir les utilisateurs partir. Mais les utilisateurs ne votent pas pour autant pour les fonctionnalités du réseau.
Pour Mozilla, c'est différent : ce sont ceux qui font qui et utilisent décident.
Je n'adhère pas à ce parallèle. Les projets libres ont de nombreux systèmes de gouvernance, de la dictature même pas spécialement bienveillante vis à vis de ses utilisateurs, à des systèmes relativement démocratiques, avec par exemple vote sur les fonctionnalités à intégrer en priorité. Debian (qui s'est doté d'une constitution) ou Mozilla sont des exemples de projets de développement libres qui n'ont rien de dictature.
A l'opposé, je trouve l'influence des utilisateurs sur les choix des réseaux sociaux bien faible. Certes Facebook a reculé sur ses CGU, mais un fonctionnement démocratique aurait voulu que la décision soit discutée en amont, et non retirée sous la pression d'une mobilisation.
Bonjour Clochix,
Je suis d'accord pour Firefox encore que pour moi, il y avait un "dictateur bienfaisant" à l'origine Marc Andreessen...
Pour Debian, c'est dans la suite de Linus Torwarld donc il me semble que mon argmentaire est valide.
cordialement
didier
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