La récente présentation de Yahoo aux analystes continue à nous livrer d'autres chiffres très intéressants comme l'évolution du marché de la publicité en ligne sur la décennie que nous traversons.
On voit ainsi que le marché mondial de la publicité en ligne va encore plus que doubler entre 2005 (24 milliards de dollars) et 2010 (55 milliards de dollars). La croissance annuelle composée moyenne sera de 18% pour les 5 années qui viennent.
La part des USA restera quasi-stable de (56% en 2005 -> 54% en 2010): ce n'est pas conforme à la baisse de représentativité des USA dans la population internaute mondiale mais cela peut s'expliquer par le fait que les américains sont plus avancés que le reste du monde dans l'utilisation de l'Internet. Ils sont donc en avance dans leur "migration publicitaire"!
En effet, lors de AdTech 2006, Mark Kvamme, un gourou du capital-risque américain, avait cité des chiffres permettant d'expliquer pourquoi cette migration de la publicité vers l'Internet est encore massivement devant nous: aux USA, la télévision représente 33% de la consommation médiatique et reçoit 38% des budgets alors que l'Internet représente lui aussi 33% de consommation mais ne reçoit que 5% des budgets!
Cette migration publicitaire vers Internet est essentielle pour le Web 2.0: Ray Ozzie en a fait un pilier de la nouvelle stratégie Microsoft pour monétiser les nouveaux services Internet (...et ainsi faire vivre les sociétés qui les développent)
Google a pris le rôle de percepteur principal des fonds de cette publicité en ligne moyennant une commission de 21.5% pour simplifier la vie à tout le monde. Ce qu'il qualifie de "Traffic Acquisition Costs" ci-dessous sont les sommes qu'il a livrées aux startups de cette économie de l'Internet renaissante:
A mes yeux, il reste encore cependant une question: cette manne publicitaire sera-t-elle finalement d'une taille suffisante pour faire vivre l'économie Web 2.0? Elle est imposante en soi mais finalement très limitée pour faire vivre des centaines/milliers de sociétés....
2 commentaires:
Si le modèle publicitaire apparaît efficace dans le monde Web2.0 (et pas seulement quand on voit le succès des journaux gratuits), il est tout à fait probable que ce ne soit pas un modèle exclusif et pérenne.
Le développement de vrais services premium peut être tout aussi payant.
Mais on peut penser aussi aux modèles d'intermédiation et bien d'autres encore. Le Web a ses spécificités, mais la plupart des modèles traditionnels peuvent s'y appliquer.
Reste à trouver le bon positionnement, question qui a priori ne se pose pas dans le cas du modèle publicitaire.
Bonjour Julient,
remarques partagées (sauf sur la non-pérénnité du modèle publicitaire)
Par publicité, je l'entendais au sens large: elle comprend(ra) pour moi toutes les formes d'intermédiation nouvelles.
Je suis d'accord qu'il y a aura aussi le modèle payant, etc...
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