Google poursuit son attaque en règle sur Microsoft et sa suite Office: après la très récente banderille du "plan de continuité parfait", c'est maintenant la seconde attaque frontale par l'ouverture aux développeurs tiers.
Google lance en effet aujourd'hui sa Google Apps Marketplace, une place de marché où les développeurs tiers pourront vendre leur applications via Google (qui prélève une commission de 20%) aux utilisateurs professionnels de la suite bureautique en ligne Google Apps.
C'est ainsi un panel actuel actuel de 25 millions d'utilisateurs que Google rend immédiatement accessibles à ces développeurs tiers. Donc, pour "tuer" MS-Office, Google veut désormais employer la même tactique qu'Amazon: faire marcher la " conscription" auprès des développeurs tiers: en mettant des milliers de "fourmis-développeuses" (ou poissons-pilotes si on veut le comparer à une baleine...) sur ses épaules de mastodonte, Google espère que certains d'entre eux vont trouver la brêche que ses équipes n'auraient pas vues pour faire plier l'enemi juré en déclenchant un exode massif des utilisateurs attirés par des fonctionnalités plus riches !
Et pour cela, Google met les "petits plats dans les grands" avec cette place de marché: je viens d'analyser les APIs mises à disposition et je conclus que Google "remet les clefs de la maison" à ces développeurs tiers. En effet, il est à partir d'aujourd'hui possible à travers les APIs libérées pour une application tierce de faire par programme le 100% des activités qu'un utilisateur peut faire devant son clavier avec le courrier électronique, l'agenda, le traitement de texte, le tableur et l'outil de présentation de Google Apps (moyennant bien sûr les autorisations idoines délivrées par l'utilisateur via le protocole oAuth).
C'est un levier colossal comparée à la suite bureautique MS-Office de Microsoft. En effet, celle-ci est certes intégrable avec d'autres "petits" programmes qui fonctionnent sur mon PC pour faire des opérations simples mais à partir d'aujourd'hui, Google Apps peut lui aussi s'intégrer avec d'autres programmes et services d'une autre envergure: celle d'applications et systèmes de grande taille aux aussi fonctionnant sur en mode "cloud computing" et apportant leur valeur ajoutée issus de traitements à l'échelle du web directement dans ma "petite" bureautique personnelle à travers l'appel des web services de Google Apps.
Aujourd'hui naît donc la bureautique en tant que plate-forme Internet au sens des définitions de Marc Andreessen !
Seule une imagination défaillante limite les possibilités de cette avancée qui fera à mon avis date dans l'histoire du web. Il est à noter qu'elle serait encore plus marquante si ces APIs étaient ouvertes non pas aux seuls 25 millions d'utilisateurs professionnels de Google Apps mais aux 174 millions d'utilisateurs de la même suite en version grand public. C'est juste l'histoire de quelques mois de patience !....
Et tout ceci alors que Microsoft est encore empêtrée dans le lancement pas très glamour de sa propre suite bureautique en ligne: plusieurs trains de retard en perspective....
Source: blog Media & Tech (par didier durand)
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