En effet,
- Google est une marque ultra-puissante: elle est depuis peu dans le top10 mondial d'Interband publié tout récemment
- Chromium est le site du projet parallèle en Open Source de navigateur Internet lancé par Google à cette occasion. C'est le lieu où les développeurs peuvent s'approvisionner des codes-sources / documentation / etc... du projet. Il est à noter que la homepage du site Open Source contient (en petits boutons)le logo déjà célèbre du produit Google Chrome (marque protégée par Google)
- la communauté Open Source est habituée à développer des sites complémentaires de projet-phare. Ils contiennent (presque) toujours dans le nom du site et dans son design des éléments textuels, graphiques très explicites montrant sans équivoque à quel projet phare le site est à rattacher. Pour exemple, voir la nuée de sites tiers qui tournent autour de Wordpress ou de Firefox et qui reprennent un morceau de leur nom. Cela ne pose pas de problèmes car il n'y a pas de craintes marketing: Firefox est géré par une fondation et derrière Wordpress se cache la petite société Automattic. Cette reprise (partielle) du nom est le plus souvent d'ailleurs considérée comme une bonne publicité par les père du projet.
En effet, la communauté a déjà "embrayé":
- elle a déjà fabriqué une version non-officielle de Chrome pour Mac Intosh et Linux alors que celle de Google ne marche que sur Windows.
- elle créé des sites de niche autour de Chrome: un exemple est le site "Chrome Plugins" qui comme son nom l'indique recense les extensions tierces du navigateurs
Le site a obtempéré mais ne comprend pas en particulier sur l'utilisation de la BD pour laquelle l'attribution Creative Commons initiale était correcte. Il ne comprend par exemple pas la tolérance de Google face aux 70+ versions "bâtardes" de la BD initiale alors que lui a eu une remontrance officielle.
Terry Chen, le responsable des marques chez Google, souhaite farouchement empêcher l'utilisation de BD, du logo et de l'icône Chrome.
Le cas Chrome-Plugins reste une pécadille sans conséquence mais il me tarde voir comment Google va gérer ces "débordements" à l'avenir quand des sites plus "massifs" vont faire de même....
La question fondamentale qui va être tranchée ces prochains mois: est-il possible de séparer complètement un projet Open Source du produit commercial phare dont il est issu?
Je pense que non. De plus, ce ne me paraît même pas souhaitable pour la publicité ainsi perdue...On verra alors si l'anarchie sympathique qui résulte de l'Open Source est compatible avec la défense de l'aura d'une marque à vocation planétaire.
PS: cette situation est pour moi nouvelle. Aurais-je loupé un cas similaire (taille de la société-mère, pénétration du produit,etc...) ? merci de me rafraîchir la mémoire le cas échéant.
Source: blog Media & Tech (par didier durand)
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