La grande nouveauté de ce protocole Bittorrent par rapport à ces prédécesseurs est que chacun qui télécharge un fichier (légal .... bien sûr!) remet instantanément les "tranches" du fichier qu'il a reçu à la disposition de la communauté en devenant serveur immédiat pour celles-ci.
2 caractéristiques intéressantes en résultent:
- "L'éditeur" original n'est pas la seule source de téléchargement: il est relayé et secondé par tous ceux qui téléchargent le fichier. Les besoins en infrastructure (bande passante) deviennent donc minimaux pour la source initiale
- Un tel réseau de téléchargement devient totalement réparti et acquiert donc une disponibilité globale remarquable ainsi qu'une résistance au démantèlement redoutable car il n'y a plus réellement de "coeur" dans le système. C'est ce que l'association américaine des éditeurs de films (MPAA) constate. Elle a demantelé en décembre 2004 plusieurs têtes de ponts, des sites "catalogues" comme Suprnova, LokiTorrent, etc.... et pourtant le téléchargement se porte toujours aussi bien.
La disparition des sites catalogues rend la découverte des "trackers" (les fichiers caractérisant le téléchargement) plus difficile
Qu'à cela ne tienne: le père de Bittorrent vient de lancer un moteur appelé lui aussi Bittorrent permettant de trouver les sources de ces téléchargements distribués. Il vivra de revenus publicitaires à la AdSense de Google. La composante essentielle du ranking d'une demande sera bien sûr la bande passante agrégée du moment de chacun des sous-réseaux proposant le fichier à télécharger.
Le but étant de vous permettre un samedi à 17:30 comme maintenant de trouver le "torrent" le plus rapide pour obtenir au plus vite votre vidéo (légale - encore une fois) de ce soir.... Pour ce faire, cliquez ici
Et la légalité dans tout cela? Le père de Bittorrent dit d'une part que son protocole est 100% légal (et légaliste) car il n'a pas pour objectif premier le piratage mais qu'il ne peut bien sûr en contrôler tous les usages. De même pour son moteur qui devient une cible potentielle pour les avocats de la MPAA, c'est la même réponse: son logiciel indexe sans intervention humaine d'intention illégale tous les torrents disponibles sur la planète. Dans son esprit, les annuaires téléphoniques contiennent bien aussi les coordonnées d'escrocs et de charlatans....
Et puis, à la fin, ce moteur de recherche aidera les avocats de la MPAA à localiser et retrouver plus facilement les pirates. Ironique, non?....
En tout cas, le P2P est maintenant un secteur de plus à ajouter au "vertical search" appelé à exploser!
Et, pour rassurer la MPAA, ce n'est pas le "piratage pur" qui motive les adeptes du P2P mais la commodité d'accès à l'oeuvre qu'ils veulent voir MAINTENANT: selon une étude Adami, 83% des internautes sont prêts en France à payer une redevance de 9.10 euros ajoutée au prix de leur ADSL pour accéder à leurs désirs pressants audio et vidéo par un P2P alors légalisé
Et dire que nous avons la réputation de resquilleurs!...
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