Article repris de mes publications sur ZDNet.fr :
Canonical, l'éditeur d'Ubuntu vient de publier les résultats de sa 6ème enquête
annuelle sur le Cloud et les serveurs. Elle met en avant des résultats
logiques et sans surprise, basés les réponses de 3'100 sociétés
utilisatrices. Ils sont sans surprise pour moi car très cohérents avec
les dires des nombreux CIOs que je rencontre quand ils cherchent un
chemin de transformation incrémental, donc dénué de tout risque, vers le
cloud pour les applications critiques à leur métier sur mainframe.
En effet, l'étude Ubuntu démontrer un fort progrès de la pénétration des technologies de cloud computing mais avec un avantage net pour le cloud privé : le cloud privé est le segment dominant actuel avec 35.5% des installations et représente plus de 51% des projets prévus à 12 mois. Le cloud hybride représente 40% des nouveaux projets. Au total, 55% des répondants s'attendent à une forte hausse de l'usage du cloud dans leur société, toutes formes confondues.
L'addition des projets privés et hybrides démontre clairement qu'il existe une partie de leurs applications que les utilisateurs de cloud ne souhaitent à ce moment pas exposer sur des clouds publics. L'analyse Canonical donne une partie de la réponse : la sécurité et la protection des données avec 35% représentent le premier obstacle à une adoption plus massive.
Mais, selon les visions des CIOs que je rencontre, il y a une autre raison : l'application de l'adage jamais démenti “déléguer sans contrôler, c'est abdiquer”. Ils sont donc nombreux à vouloir maîtriser et dominer la technologie cloud par une prise de compétences interne avant de transférer la gestion de leur “énergie informatique” à un prestataire afin de pouvoir garder le système sous contrôle malgré tout quand ils ne le piloteront plus directement.
Il est donc logique de débuter le voyage vers le cloud par le transfert de ses applications par une mise en place interne. De plus, à travailler “derrière le rideau”, on peut faire plus discrètement donc avec moins de visibilité toutes les petites bourdes inhérentes à un tel apprentissage lorsque l'on transfère ses serveurs vers son cloud interne.
De plus, dans les situations de transformation massive d'applications critiques, par exemple mainframe vers x86, situations qui m'occupent le plus souvent, le passage par un cloud privé est la première étape obligée : elle permet, par une méthodologie et des processus de transformation idoine, une migration extrêmement incrémentale donc une transition fluide et sans risque vers les technologies cloud.
Quand son cloud privé est rôdé, le client peut ensuite envisager sereinement une seconde étape plus simple : celle du cloud hybride souvent mis en œuvre pour gérer les besoins en débordement de capacité ou l'accueil des applications naturellement affines avec le cloud public, comme les sites web, les serveurs de messagerie, etc. Pour ce cloud privé, OpenStack, lancée conjointement en 2010 par RackSpace et la Nasa, a le vent en poupe : il est leader avec un quart des installations. 65 % des répondants juge cette pile logicielle comme apte à l'hébergement et à l'exploitation des applications critiques à leur métier.
Ce sont la jeunesse de la technologie, ces barrières sécuritaires actuelles et les étapes préliminaires (création de l'infrastructure interne « solide ») qui explique en partie la répartition actuelle des utilisations du cloud selon Canonical:
Il
est encore finalement fort peu utilisé pour les applications critiques
même si les répondants le jugent apte : ils doivent encore apprendre à
s'en servir correctement au quotidien pour assurer le bon niveau de
disponibilité et de performances.
Enfin, Canonical donne un autre résultat sans surprise : Amazon AWS et Google Cloud se taillent la part du lion dans le marché du cloud public à ce avec 21 + 30 = 51 % des utilisations. Microsoft Azure, HP Cloud et IBM SmartCloud suivent loin derrière avec un total d'environ 10 % pour eux trois réunis ! Mais, toutes les cartes ne sont pas jouées dans ce marché ! Au contraire, les entreprises ont encore les atouts-maîtres (= les applications critiques) dans leur jeu : elles les joueront en toute sécurité après la prise de compétences interne préalable nécessaire.
Les fournisseurs traditionnels de l'entreprise que sont HP, IBM et Microsoft peuvent alors espérer combler leur retard grâce à ce créneau du « haut de gamme » certainement le plus susceptible de produire les meilleures marges. Mais, il ne faut pas mollir car les « gorilles du web » apprennent vite à travailler avec les grandes sociétés : ils adaptent leur offre à vitesse grand V (solutions privatives, infrastructures spécifiques, contrats particuliers, etc.) pour transformer leurs services cloud de leur forme initiale de commodité vers le haut de gamme qui sied aux applications essentielles à l'entreprise...
Source: blog Media and Tech (par didier durand)
Etude Ubuntu - Le cloud pour les applications critiques d'entreprise: avec prudence et tout en douceur !
Analyse : Canonical publie la 6ème
édition de son enquête annuelle sur le cloud computing. En synthèse, les
entreprises basculent vers cette « énergie informatique unifiée» mais à
leur rythme, donc sans précipitation ni risques.
En effet, l'étude Ubuntu démontrer un fort progrès de la pénétration des technologies de cloud computing mais avec un avantage net pour le cloud privé : le cloud privé est le segment dominant actuel avec 35.5% des installations et représente plus de 51% des projets prévus à 12 mois. Le cloud hybride représente 40% des nouveaux projets. Au total, 55% des répondants s'attendent à une forte hausse de l'usage du cloud dans leur société, toutes formes confondues.
L'addition des projets privés et hybrides démontre clairement qu'il existe une partie de leurs applications que les utilisateurs de cloud ne souhaitent à ce moment pas exposer sur des clouds publics. L'analyse Canonical donne une partie de la réponse : la sécurité et la protection des données avec 35% représentent le premier obstacle à une adoption plus massive.
Mais, selon les visions des CIOs que je rencontre, il y a une autre raison : l'application de l'adage jamais démenti “déléguer sans contrôler, c'est abdiquer”. Ils sont donc nombreux à vouloir maîtriser et dominer la technologie cloud par une prise de compétences interne avant de transférer la gestion de leur “énergie informatique” à un prestataire afin de pouvoir garder le système sous contrôle malgré tout quand ils ne le piloteront plus directement.
Il est donc logique de débuter le voyage vers le cloud par le transfert de ses applications par une mise en place interne. De plus, à travailler “derrière le rideau”, on peut faire plus discrètement donc avec moins de visibilité toutes les petites bourdes inhérentes à un tel apprentissage lorsque l'on transfère ses serveurs vers son cloud interne.
De plus, dans les situations de transformation massive d'applications critiques, par exemple mainframe vers x86, situations qui m'occupent le plus souvent, le passage par un cloud privé est la première étape obligée : elle permet, par une méthodologie et des processus de transformation idoine, une migration extrêmement incrémentale donc une transition fluide et sans risque vers les technologies cloud.
Quand son cloud privé est rôdé, le client peut ensuite envisager sereinement une seconde étape plus simple : celle du cloud hybride souvent mis en œuvre pour gérer les besoins en débordement de capacité ou l'accueil des applications naturellement affines avec le cloud public, comme les sites web, les serveurs de messagerie, etc. Pour ce cloud privé, OpenStack, lancée conjointement en 2010 par RackSpace et la Nasa, a le vent en poupe : il est leader avec un quart des installations. 65 % des répondants juge cette pile logicielle comme apte à l'hébergement et à l'exploitation des applications critiques à leur métier.
Ce sont la jeunesse de la technologie, ces barrières sécuritaires actuelles et les étapes préliminaires (création de l'infrastructure interne « solide ») qui explique en partie la répartition actuelle des utilisations du cloud selon Canonical:
Enfin, Canonical donne un autre résultat sans surprise : Amazon AWS et Google Cloud se taillent la part du lion dans le marché du cloud public à ce avec 21 + 30 = 51 % des utilisations. Microsoft Azure, HP Cloud et IBM SmartCloud suivent loin derrière avec un total d'environ 10 % pour eux trois réunis ! Mais, toutes les cartes ne sont pas jouées dans ce marché ! Au contraire, les entreprises ont encore les atouts-maîtres (= les applications critiques) dans leur jeu : elles les joueront en toute sécurité après la prise de compétences interne préalable nécessaire.
Les fournisseurs traditionnels de l'entreprise que sont HP, IBM et Microsoft peuvent alors espérer combler leur retard grâce à ce créneau du « haut de gamme » certainement le plus susceptible de produire les meilleures marges. Mais, il ne faut pas mollir car les « gorilles du web » apprennent vite à travailler avec les grandes sociétés : ils adaptent leur offre à vitesse grand V (solutions privatives, infrastructures spécifiques, contrats particuliers, etc.) pour transformer leurs services cloud de leur forme initiale de commodité vers le haut de gamme qui sied aux applications essentielles à l'entreprise...
Source: blog Media and Tech (par didier durand)
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