jeudi, mars 29, 2007

Blogosphère et web 2.0: vers la transparence complète des entreprises?

Je considère Jonathan Schwartz, le ceo de Sun Microsystems, comme le ceo le plus innovant en termes d'utilisation "quotidienne" des technologies et effet du web 2.0:
Aujourd'hui, il pousse le bouchon un cran plus loin en publiant sur son blog un mail d'abord envoyé à tous les collaborateurs de Sun et décrivant une réorganisation majeure interne à Sun, ses motivations et ses conséquences.

Ce genre d'actions me rappelle les prédictions de Don Tapscott dans son bouquin "Naked Corporation": "Financial data, employee grievances, internal memos, environmental disasters, product weaknesses, international protests, scandals and policies, good news and bad; all can be seen by anyone who knows where to look. Welcome to the world of the naked corporation. Transparency is revolutionizing every aspect of our economy and its industries and forcing firms to rethink their fundamental values."

Ce mouvement par J. Schwartz est soit très candide soit très habile:
  • candeur: il favorise la transparence délibérée face à la planète entière (clients, fournisseurs, actionnaires, etc...) parce qu'il pense qu'elle est finalement bonne pour toutes les parties
  • habilité: il utilise une communication interne qui était de toute façon intrinsèquement publique par ses conséquences largement visibles pour "travailler" l'image d'ouverture de Sun. C'est ce même but marketing que cherchait Microsoft, selon certains, quand son "mémo stratégique" lui avait échappé...
Chacun choisira sa vision!

Mais, il y a une chose donc je suis de plus en plus convaincu:
  • avec "le melting pot intellectuel instantanée" qu'est devenu la blogosphère, les "bonnes idées" ( et ce qui va habituellement avec: les informations pseudo-stratégiques et pseudo-confidentielles) sont dans beaucoup de têtes en même temps et ne constituent ainsi plus une grande valeur en elles-mêmes
  • la conséquence quasi-directe (à mon avis), c'est que la définition de la stratégie ne prime plus autant, c'est son exécution qui fait la différence!

C'est en substance ce que dit Eric Schmidt , ceo de Google, lors d'un récent podcast sur IInnovate: la puissance actuelle de Google tient plus dans son excellente opérationnelle qui lui permet de faire fonctionner efficacement des centaines de milliers de serveurs (450'000 il y a presque 1 an) en même temps que dans tout le reste (y compris la sophistication de son algorithme Pagerank). Selon E. Schmidt, cette excellence opérationnelle lui permet de bâtir des systèmes que les concurrents ne pourront bientôt plus arriver à copier!

Source: blog Media & Tech (par didier durand)

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